La Pravda américaine. Les secrets du renseignement militaire


Par Ron Unz – Le 10 juin 2019 – Source Unz Review

Certains se souviendront peut-être qu’en 2005, une importante controverse médiatique a englouti le président de Harvard, Larry Summers, au sujet de ses remarques lors d’une conférence universitaire. D’une manière informelle et officieuse, lors d’une réunion privée, Summers avait évoqué avec précaution la possibilité hypothétique qu’en moyenne, les hommes pourraient être un peu meilleurs en mathématiques que les femmes, ce qui explique peut-être en partie le nombre beaucoup plus élevé d’hommes occupant des postes dans les départements des mathématiques, des sciences et du génie.

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L’acte d’accusation prophétique de Soljenitsyne à l’Occident en 1978


Texte intégral du discours de Harvard.

« Si le monde n'est pas arrivé à son terme, il s'est approché d'un tournant majeur dans l'histoire, égal en importance au tournant du Moyen-Âge à la Renaissance. Il exigera de nous une poussée spirituelle : nous devrons nous élever à un nouveau sommet de vision, à un nouveau niveau de vie où notre nature physique ne sera pas maudite comme au Moyen-Age, mais, plus important encore, notre être spirituel ne sera pas piétiné comme dans l'ère moderne. »

Alexandre Soljenitsyne
Préambule de Russia Today 

C'est un discours vraiment remarquable, donné par Soljenitsyne aux diplômés de Harvard après avoir vécu en Occident pendant quatre ans, dont trois aux États-Unis. 

Adulé en Occident comme critique de l'Union soviétique, il a surpris tout le monde en réprimandant sévèrement l'Amérique pour son caractère superficiel, lâche, obsédé par le matérialisme, excessivement légaliste, confondu par trop d'informations, dépourvu de spiritualité et sans substance de grandeur,tout cela est devenu encore plus vrai aujourd'hui qu'il y a 40 ans. Il a également expliqué que les Américains ne comprenaient pas du tout la Russie, ce qui est encore vrai aujourd'hui, car les médias mentent généralement à propos de la Russie.

Il conclut sur une note optimiste, affirmant que la réalité angoissante de l'Occident, qui le consternait une fois qu'il l'eut comprise, prendra fin dans les années à venir et que la vie spirituelle de l'homme reprendra son essor.

Il a ajouté que si la Russie réussissait à s'affranchir du communisme, il ne lui recommanderait pas d'imiter l'Occident, ce qu'il considérait comme une impasse. Fascinant de lire ou d’écouter 40 ans après sa diffusion, une grande partie de ce qu’il a dit se concrétise alors que l’Occident plonge dans une profonde malhonnêteté et perversité.

Soljenitsyne est une figure controversée de la Russie moderne, où la plupart le voient comme ayant trahi avec les ennemis de la Russie pour la détruire, vu intellectuellement comme Quisling. Personne n'aime les traîtres, surtout les Russes. Il a aussi ses fans, dont M. Poutine.

Ce qui suit est l'essentiel du discours, à l'exception d'une longue introduction. Très recommandé.

Par Alexandre Soljenitsyne – Le 8 juin 1978 – Source Russia Insider

92fe1032Une baisse du courage est peut-être le trait le plus frappant qu’un observateur extérieur remarque en Occident de nos jours. Le monde occidental a perdu son courage civique, dans son ensemble et séparément, dans chaque pays, chaque gouvernement, chaque parti politique et, bien sûr, aux Nations Unies. Un tel déclin du courage est particulièrement perceptible parmi les groupes dirigeants et l’élite intellectuelle, provoquant une impression de perte de courage de la part de la société tout entière. Bien sûr, il y a beaucoup d’individus courageux, mais ils n’ont aucune influence déterminante sur la vie publique.

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Chine : quel avenir pour le communisme ?


Des magnats chinois incitent à la discussion sur la réalisation du communisme. Selon des experts, le gouvernement devrait aider le public à mieux comprendre les théories communistes


Par Shan Jie – Le 21 août 2017 – Source Global Times

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Une discussion sur la future voie et la nature du communisme, suscitée par certains des plus grands entrepreneurs technologiques chinois, pourrait encourager le public à en savoir plus sur le communisme et créer une opportunité pour la Chine d’analyser et de concrétiser davantage une société communiste, ont déclaré des analystes.

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Dominique Pagani : Sur Marx


Par Dominique Pagani − Le 6 octobre 2018 − Source Upsd 52

Le philosophe Dominique Pagani revient sur le film Le jeune Karl Marx de Raoul Peck projeté par l’Université populaire de Saint-Dizier. Il nous propose de philosopher autour de la pensée de Marx, de Rousseau et d’autres, de manière radicale, surprenante et même rafraîchissante. Pour ceux qui n’ont jamais lu Marx, nous vous proposons la préface d’un de ces livres à laquelle Dominique Pagani fait référence. Il est toujours utile de revenir aux sources des textes pour s’étonner de leur actualité au moment ou le capitalisme semble à l’agonie, dépassé par son propre hybris.

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En défense des bolcheviks: le ZOG rouge


Par Israël Shamir – Le 2 octobre 2017 – Source unz.com via Plume et Enclume

 

Voici un argumentaire sur quelques points soulevés dans un précédent article par Ron Unz, à propos du rôle des juifs dans la révolution soviétique:

A l’époque de la guerre froide, l’estimation de la mortalité de civils innocents comme conséquence de la révolution bolchevique et des vingt premières années du régime soviétique était généralement de l’ordre de plusieurs dizaines de millions. J’ai entendu dire que ces chiffres avaient été sérieusement revus à la baisse, à hauteur de vingt millions. Qu’importe : même si des thuriféraires soviétiques déterminés peuvent chipoter dans cet ordre de grandeur, ils ne sont pas sortis du cadre standard de l’histoire telle qu’enseignée à l’Ouest.

Ceci étant, tous les historiens savent pertinemment que les chefs bolcheviks étaient très majoritairement juifs, n’est-ce pas ? Il y a quelques années, Vladimir Poutine affirmait que les juifs constituaient peut-être 80% ou 85% du premier gouvernement soviétique, estimation parfaitement cohérente avec celle  de Winston Churchill, à son époque, et avec le correspondant du Times de Londres Robert Wilton, et avec les officiers de… (etc). Ces deux données élémentaires ont été largement acceptées en Amérique durant toute mon existence. Et pourtant… Continuer la lecture

La Pravda américaine. La révolution bolchévique et ses conséquences


De l’importance des juifs dans la révolution bolchévique


Par Ron Unz – Le 23 juillet 2018 – Source Unz Review

Leon Trotski

J’ai toujours porté un grand intérêt pour l’histoire mais je croyais naïvement ce que je lisais dans mes manuels scolaires et considérais donc l’histoire américaine comme fade et ennuyeuse à étudier.

En revanche, une terre que je trouvais particulièrement fascinante était la Chine, le pays le plus peuplé du monde et son ancienne civilisation, avec son histoire moderne enchevêtrée de bouleversements révolutionnaires, sa soudaine réouverture à l’Occident pendant l’administration Nixon et les réformes économiques de Deng qui ont commencé à inverser des décennies d’échecs économiques maoïstes.

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Globalisation ou capitalisme financier trotskiste ?


Par Christopher Pisarenko – Le 23 février 2018 – Source Katehon

Résultat de recherche d'images pour "trotskysme caricature images"Maintenant, bien sûr, il y a eu d’innombrables ouvrages écrits sur ce système mondial complexe et souvent énigmatique, certains bons, d’autres mauvais. Sans aucun doute, tous les travaux les plus compétents mettent en évidence le fait incontestable que le système mondial communément appelé « globalisation » est d’origine atlantiste, c’est-à-dire anglo-saxonne, promus et adulé de manière la plus vicieuse par les États-Unis via ses principaux centres nerveux politico-économico-culturels (à savoir le Pentagone, Wall Street et Hollywood).
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Un seul « -isme » pour en finir avec tous


Orlov

Orlov

Par Dmitry Orlov – Le 8 février 2018 – Source Club Orlov

Il était une fois, dans ce que beaucoup de gens se rappellent maintenant comment, au « bon vieux temps » il n’y avait que deux idéologies régnantes : le capitalisme et le communisme. Les capitalistes croyaient au caractère sacré des droits de propriété privée, à la capacité magique de l’argent à être la mesure de toutes choses, et à la main mystique invisible du marché pour trouver des solutions optimales aux problèmes économiques. Les communistes croyaient au pouvoir de la propriété en commun, à la capacité des méthodes scientifiques rationnelles et objectives d’être la mesure de toute chose, et au pouvoir de la planification centralisée pour trouver des solutions optimales aux problèmes économiques. Les deux ont essuyé des échecs à plusieurs reprises. Le grand échec du capitalisme fut la Grande Dépression ; le grand échec du communisme fut l’effondrement de l’URSS.

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Comment la politique interne US a façonné la guerre de Corée

Mémorial de la guerre de Corée – Crédit www.nationalparks.org


Carol Duff, MSN, BA, RNPar Carol Duff  – Le 2 janvier 2018 – Source VeteransToday

Comme dans toute guerre, la politique peut être une force motrice. Le militariste [stratège militaire, NdT] Carl von Clausewitz a dit que « la guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens. » La guerre de Corée n’était pas différente de toute autre guerre. De nombreuses décisions impliquant sa conduite ont été motivées par des considérations politiques, tant sur le front intérieur qu’à l’étranger. Inversement, la politique américaine a été affectée par la guerre de Corée.

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Simone Weil, Marx et la Révolution


Par Michael Doliner – Le 21 décembre 2017 – Source CounterPunch

Photo by Engyles | CC BY 2.0

L’essai de Simone Weil « Allons-nous vers la révolution prolétarienne ? » figure dans le livre « Oppression et Liberté » publié en France en 1955, douze ans après la mort de Weil. Une traduction anglaise est sortie trois ans plus tard, en 1958. Elle est disponible en ligne ici. L’essai lui-même a été écrit en 1933 après que le noyau en fusion de la révolution internationale s’est refroidi pour devenir l’URSS et qu’Hitler a lancé la fusée vers le fascisme. Dans ce texte et d’autres du livre, Weil − qui a failli mourir de faim en partageant le sort des ouvriers français sous la domination nazie − critique Marx et soutient que son analyse matérialiste de la révolution, et son argument selon lequel la révolution est scientifiquement et historiquement inévitable, sont faux et dommageables. Elle fait valoir que déjà en 1933, une nouvelle évolution, la conduite de la société par une armée de gestionnaires, avait pris le pas sur la lutte des classes. Continuer la lecture