Réfugiés, terreur et libéralisme institutionnel : comment l’Occident se suicide


Par Christopher Pisarenko – Le 3 octobre 2017 – Source Katehon

Certes, des murs avec des barbelés de fortune ont déjà été érigés sur tout le vieux continent, comme si les Européens ne se souvenaient pas de l’échec total d’une barrière particulière tristement célèbre qui s’est effondrée il y a 26 ans (pour le meilleur ou pour le pire). Bien sûr, la grande différence ici, c’est qu’à l’époque – même dans la frénésie qui s’est développée parmi la foule des Allemands qui ont fini par réduire le mur de Berlin en poussière – il y avait encore deux sociétés ordonnées d’Allemands qui vivaient de chaque côté du mur depuis des décennies.

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Vers une quatrième politique économique et environnementale


Par Christopher Pisarenko – Le 23 février 2018 – Source katehon


Dans une telle matrice matérialiste, l’économie n’est ni un sujet d’étude ni un cadre institutionnel de la richesse d’une société ; plutôt, elle est traitée comme l’étincelle divine de toute la création. Dans la vision du monde capitaliste global, l’argent est le but ultime de l’homme et l’économie sa raison d’être. Nous, Eurasistes, ne souscrivons pas à cette conception sombre et insignifiante de la vie. Nous ne sommes pas des capitalistes globaux.

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Globalisation ou capitalisme financier trotskiste ?


Par Christopher Pisarenko – Le 23 février 2018 – Source Katehon

Résultat de recherche d'images pour "trotskysme caricature images"Maintenant, bien sûr, il y a eu d’innombrables ouvrages écrits sur ce système mondial complexe et souvent énigmatique, certains bons, d’autres mauvais. Sans aucun doute, tous les travaux les plus compétents mettent en évidence le fait incontestable que le système mondial communément appelé « globalisation » est d’origine atlantiste, c’est-à-dire anglo-saxonne, promus et adulé de manière la plus vicieuse par les États-Unis via ses principaux centres nerveux politico-économico-culturels (à savoir le Pentagone, Wall Street et Hollywood).
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Les racines du sionisme chrétien américain 2/2


Par Christopher Pisarenko – Le 25 janvier 2018 – Source katehon


Au cours du dix-neuvième siècle, deux mouvements religieux typiquement américains ont vu le jour : le mormonisme et l’adventisme du septième jour (c’est-à-dire le millénarisme). Une des choses qui ressort vraiment du mormonisme, en particulier dans le contexte de l’interprétation de la prophétie judéo-centrique, est que les premiers mormons (Joseph Smith, Orson Hyde et autres) croyaient fermement qu’il y avait deux « peuples élus » : les juifs et les Américains (ou les « Seconds Israélites »). De même, selon le fondateur du jormonisme, Joseph Smith (1805-1844), il y a deux Jérusalem : la Jérusalem biblique originale située en Palestine, et une Nouvelle Jérusalem qui serait un jour établie en Amérique du Nord. Selon Smith, chaque ville abriterait l’un des deux peuples élus de Dieu ; les Juifs recevraient la vieille Jérusalem et les Américains hériteraient de la nouvelle. Les juifs recevraient le royaume terrestre de Dieu en Palestine, et les chrétiens (c’est-à-dire les protestants, et plus spécifiquement les mormons) hériteraient du royaume spirituel. C’est ainsi que les mormons et leur marque distincte de théologie protestante ont réellement commencé à développer une division théologique bien articulée entre juifs et Américains, contrairement à la division millénariste antérieure entre juifs et chrétiens.

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Les racines du sionisme chrétien américain 1/2


Par Christopher Pisarenko – Le 25 janvier 2018 – Source Katehon


Bien avant que John Locke ne commence à écrire ses œuvres à la fin du XVIIe siècle qui ont jeté les bases du libéralisme politique dans le monde anglo-saxon (et l’Occident), il existait déjà les opinions religieuses profondément enracinées de Martin Luther et Jean Calvin. Les œuvres de ces deux pères fondateurs du protestantisme ont beaucoup influencé la Weltanschauung spirituelle, culturelle, politique, sociale et économique des Américains, beaucoup plus que tout écrit de Locke ou de l’un des autres philosophes du contrat social des Lumières (par exemple Hobbes, Rousseau, Kant, etc). Cette vision américaine unique du monde, ou plus spécifiquement de sa culture-âme, apparue sur les côtes rocheuses de la Nouvelle Angleterre durant la première moitié du XVIIe siècle, peut en effet être qualifiée de « calviniste » car elle présente de nombreux traits calvinistes tels que l’Éthique protestante, l’individualisme acharné, une obsession pour le concept du peuple élu de Dieu, la croyance en l’exceptionnalisme, une mission mondiale universelle, etc.

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Le Calvinisme: Les fondations spirituelles de l’Amérique

Par Christopher Pisarenko – Le 23 février 2018 – Source katehon

Pour comprendre vraiment les nations du monde, il est impératif de comprendre d’abord leur base spirituelle ou leur «âme». Sans cette compréhension fondamentale, il est impossible de commencer à former sérieusement des opinions sur une nation et la civilisation plus large à laquelle elle est liée par sa culture et son histoire. Il serait également impossible de comparer et d’apprécier avec précision les contrastes du développement d’une nation particulière avec d’autres pays et civilisations. Ce qui différencie culturellement et historiquement les États-Unis de toutes les autres nations – même ses plus proches alliés européens – ce sont ses fondations spirituelles calvinistes sans équivoque, qui à un certain moment, alors que l’Amérique du Nord était encore une série de colonies de la Couronne britannique, ont organiquement muté dans cette éthique « protestante » ou « puritaine » bien connue. Cette transmutation idéologique a signalé l’arrivée de l’extrémisme calviniste dans le Nouveau Monde, un développement soutenu par les élites anglo-saxonnes de la Nouvelle-Angleterre.

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