L’eugénisme, la quatrième révolution industrielle et le choc de deux systèmes


Par Matthew Ehret − Le 28 mai 2021 − Source Strategic Culture

Matt Ehret nous explique les causes de la montée de cette perversion de la science connue sous le nom d’« eugénisme » qui fut une nouvelle religion scientifique au 19e siècle.

Le monde d’aujourd’hui est pris en étau entre deux avenirs possibles : d’une part, une alliance multipolaire pour la défense des États-nations souverains qui s’est organisée autour d’une survie à long terme, d’un optimisme scientifique et d’une coopération gagnant-gagnant ; de l’autre un mouvement unipolaire de gouvernement mondial, une politique de dépeuplement et de pensée à somme nulle, de pandémies contrôlées et de guerre, mis en place par un programme intitulé Grand Reset.

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La défaite étasunienne en Afghanistan. Quelle différence avec l’expérience soviétique ?


Par As`ad AbuKhalil – Le 13 mai 2021 − Source Consortium News

2011. Des troupes américaines traversant le col de Salang pendant la guerre en Afghanistan, la même route utilisée par les forces soviétiques lors de l’invasion, 32 ans auparavant. (Forces armées américaines, Michael Vanpool, Wikimedia Commons)

La décision du président Joe Biden de retirer « toutes les troupes américaines » d’Afghanistan (pas vraiment toutes, mais vous savez comment les empires plient leurs tentes d’occupation) a été une décision majeure dans l’histoire contemporaine de l’empire américain depuis la fin de la guerre froide. La guerre américaine a duré plus longtemps que l’intervention militaire soviétique en Afghanistan et pourtant, les médias occidentaux n’ont jamais considéré l’implication américaine pour ce qu’elle était : une tentative de remodeler le Moyen-Orient – et au-delà – selon les desseins des États-Unis. De nombreux faits concernant le contexte de l’intervention américaine sont rarement repris dans les récits des médias américains.

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Barbarossa : le révisionnisme de Souvorov s’impose au grand public


Une critique de Sean McMeekin : La guerre de Staline : une nouvelle histoire de la Seconde Guerre mondiale


Par Laurent Guyénot − Le 8 mai 2021 − Source Unz Review

Le dimanche matin 22 juin 1941, poussé par sa haine du « judéo-bolchevisme » et son insatiable soif de Lebensraum, Hitler rompt traîtreusement son pacte de non-agression avec Staline et lance l’invasion de l’Union soviétique. Prise au dépourvu et mal commandée, l’Armée rouge est submergée. Mais grâce à la résistance héroïque du peuple russe, l’URSS finit par mettre en déroute les Allemands, au prix de quelque vingt millions de morts. C’est le début de la fin pour les nazis.

Telle est, dans ses grandes lignes, l’histoire de l’opération Barbarossa telle que la racontent les vainqueurs.

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Le ministère des Affaires étrangères chinois publie une déclaration


Par Andrei Martyanov – Le 10 mai 2021 – Source Reminiscence of the Future

Mais d’abord, rappelez-vous ceci ? [Un résumé de la vidéo est disponible en fin d’article, NdT]

https://youtu.be/R3KiYfr3dfM

Comme je l’ai dit sans arrêt, la plupart de l’histoire occidentale de la Seconde Guerre mondiale et de l’histoire soviétique est complètement soljenitsifiée et, en général, falsifiée en une caricature qui a pour seul but de blanchir le nazisme et d’enlever la responsabilité collective de l’Occident pour les atrocités qu’il a commises à l’Est contre principalement les Slaves (et les Juifs). Les ouvrages d’histoire réelle et de connaissance de la guerre en Europe sont tout simplement rares et peu nombreux. La plupart du temps, le domaine des « études russes » est dominé par l’élément russe blanc vlasovite (Soljenitsyne et ses semblables), les traîtres évadés avec un agenda (Rezun, alias Souvorov) ou des propagandistes comme Anthony Beavor ou, tout à fait alternativement, des procurateurs de fantaisie ahistorique « doués » comme David Irving. Le dernier point est particulièrement drôle car récemment Miroslav Morozov (ancien officier de marine et historien naval réputé) et son groupe d’historiens militaires professionnels ont tout simplement démoli (en russe) les hypothèses ridicules d’Irving (comme d’habitude produites principalement dans l’esprit de la plupart des pseudo-historiens « révisionnistes ») sur toute l’histoire du convoi PQ-17, concoctée par Irving, et les vrais historiens russes (et anciens officiers d’encadrement, contrairement à Irving qui n’a jamais suivi le moindre cours universitaire de base) ont de facto exonéré Churchill et premier amiral Lord Dudley Pound de la culpabilité qui leur était imputée dans la destruction de PQ-17.

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Dîner avec César


Par Fr. Lawrence Farley − Le 18 avril 2021 − Source Oriental Review via Ancien Faith

Le chef gaulois Vercingétorix s’est rendu à César en 52 av.

Un vieux proverbe dit que celui qui dîne avec le diable doit utiliser une longue cuillère – c’est-à-dire qu’il faut être très prudent et garder la plus grande distance possible. Je pense que le même conseil convient pour dîner avec César. Lorsque César est hostile à l’Église (comme il l’a souvent été dans l’histoire), nous, chrétiens, avons des raisons d’être un peu nerveux. Lorsqu’il est amical envers l’Église, nous avons des raisons d’être encore plus nerveux. Car s’il y a une chose que la longue histoire de Byzance nous a enseignée, c’est qu’il y a un inconvénient certain à être une Église d’État, et que César a une tendance inquiétante à se surpasser. Chacun sait que c’est celui qui paie le joueur de cornemuse qui décide de la musique. Et lorsque César commence à payer nos factures – ou nous donne un coup de pouce économique – il se sent souvent un peu plus qu’autorisé à diriger notre spectacle. C’est la raison pour laquelle le mot « Césaropapisme«  sonne si mal.

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Le massacre de prisonniers soviétiques par les Britanniques


Le 10 mai 2021 − Source Oriental Review

Le Cap Arcona, qui tirait son nom du Cap Arkona, sur l’île de Rügen, était un grand paquebot allemand, et vaisseau amiral de la Hamburg Südamerikanische Dampfschifffahrts-Gesellschaft (« ligne Hambourg-Amérique du Sud »), 1927.

Le 3 mai 1945, une tragédie se produisit dans la Baie de Lübeck, située sur la Mer Baltique, dont l’histoire s’est souvenue sous le nom du naufrage du paquebot Cap Arcona. La « Royal Air Force » britannique attaqua des navires allemands transportant des prisonniers en provenance de camps de concentration nazis. Les bombes, torpilles et balles britanniques tuèrent des gens de plus de 25 nationalités, non seulement des citoyens soviétiques, mais également des gens en provenance des États-Unis, de Grande-Bretagne, de France, du Canada, d’Italie, de Tchécoslovaquie, de Pologne, des États baltes, des pays scandinaves, de Grèce, de Serbie, et d’ailleurs. Leurs restes ont continué de s’échouer sur les berges pendant plusieurs dizaines d’années après l’événement.

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Les mythes et les vérités sur Srebrenica 1/2


Par Vladislav B. Sotirovic − Le 29 avril 2021 − Source Oriental Review

https://orientalreview.org/wp-content/uploads/2021/04/Srebrenica-380x280.jpgLa propagande serbophobe actuelle visant à abolir la Republika Srpska (RS) [République serbe de Bosnie, NdT] et à créer une Bosnie-Herzégovine unitaire (une province bosniaque musulmane néo-ottomane) provient des rangs du Parti musulman bosniaque pour une action démocratique (Stranka Demokratske Akcije – SDA) et de ses sponsors occidentaux. Cette propagande coïncide toutefois avec la phase finale du procès pour crimes de guerre de La Haye, après les prétendues « arrestations »1 et déportations express vers les Pays-Bas, par le gouvernement serbe pro-occidental de l’époque, de l’ancien commandant de l’armée de la Republika Srpska (Vojska Republike Srpske – VRS), le général Ratko Mladic, et du premier président de la Republika Srpska (RS), le Dr. Radovan Karadzic, au tribunal de La Haye pour les crimes de guerre (commis dans les années 1990) en ex-Yougoslavie2.

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  1. Sur l’« arrestation » du général Mladic dans le village de Lazarevo en Voïvodine, voir le reportage de la télévision russe Russia Today. En fait, il n’y a pas eu de véritable arrestation, car le général Mladic s’est rendu de lui-même afin de recevoir les soins médicaux nécessaires. La farce de l’arrestation a été mise en scène par la coalition fantoche pro-occidentale alors au pouvoir à Belgrade afin d’obtenir les votes dont elle avait tant besoin pour les prochaines élections présidentielles et parlementaires (2012).
  2. Le général Ratko Mladic (né le 12 mars 1942 en Bosnie orientale) a été « arrêté » le 26 mai 2011 et envoyé à La Haye le 31 mai 2011. Le procès du général a commencé le 16 mai 2012. Ici, nous sommes libres de poser deux questions cruciales :

    1. Pourquoi le Général s’est-il caché en Serbie, et non dans sa propre patrie, la Republika Srpska, dans laquelle il a combattu et pour laquelle il s’est battu ?

    2. Pourquoi le régime fantoche de Belgrade n’a-t-il pas livré le général Mladic à Banja Luka après son arrestation, c’est-à-dire en Republika Srpska, où il serait jugé pour les crimes présumés qui, s’ils ont été commis, ne l’ont pas été aux Pays-Bas mais en Republika Srpska ?

    Il est nécessaire de rappeler que les autorités américaines ne reconnaissent aucun tribunal international (ni militaire ni civil) où leurs présidents, soldats et/ou officiers accusés de crimes de guerre à travers le monde seraient instruits. De même, pendant la guerre civile américaine de 1861-1865, l’armée fédérale du gouvernement américain a commis des crimes contre l’humanité avérés sur le territoire du Sud confédéré pour lesquels personne n’a été tenu responsable jusqu’à présent, comme pour les crimes de génocide contre les civils japonais à Hiroshima et Nagasaki en 1945. Les historiens américains affirment qu’un total d’environ 5 millions d’Indiens ont été tués aux États-Unis. En outre, les survivants de ce génocide ont été placés dans des camps de concentration à ciel ouvert, appelés « réserves » par les responsables américains

Le retour du Leviathan. La bataille de Kennedy contre le Léviathan


Par Cynthia Chung – Le 2 avril 2021 – Source Strategic Culture

Comme nous l’avons vu dans la deuxième partie de cette série [Première partie ici], la guerre au Vietnam n’a pas commencé à sa date officielle, le 1er novembre 1955, mais plutôt en 1945, lorsque des opérations clandestines américaines ont été lancées au Vietnam pour « préparer le terrain ».

Fletcher Prouty, chef des opérations spéciales pour les chefs d’état-major interarmées sous Kennedy et ancien colonel de l’armée de l’air américaine, explique dans son livre « The CIA, Vietnam and the Plot to Assassinate John F. Kennedy » comment la CIA a été utilisée pour lancer des opérations psychologiques et des activités paramilitaires (terroristes) au Vietnam afin de créer le prétexte nécessaire à une déclaration de guerre ouverte et à l’entrée de l’armée américaine dans une tuerie qui allait durer vingt ans.

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Le retour du Léviathan : Les leçons pour aujourd’hui de la guerre froide au Vietnam


Par Cynthia Chung – Le 17 mars 2021 – Source Strategic Culture

Dans la première partie de cette série, j’ai expliqué comment un stock massif d’armes américaines stockées à Okinawa, au Japon, qui devaient à l’origine être utilisées pour l’invasion américaine prévue du Japon, ont été retirées une fois que les deux bombes atomiques ont été larguées sur Hiroshima et Nagasaki.

Fletcher Prouty, chef des opérations spéciales pour les chefs d’état-major interarmées sous Kennedy et ancien colonel de l’armée de l’air américaine, explique dans son livre « The CIA, Vietnam and the Plot to Assassinate John F. Kennedy » que ces énormes cargaisons d’armes n’ont pas été renvoyées aux États-Unis, mais que la moitié a été transportée en Corée et l’autre au Vietnam.

Les implications de ce fait sont énormes.

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Les projets de loi sur les infrastructures ne mènent pas à une reprise


mais seulement à un contrôle fédéral accru


Par Brandon Smith − Le 8 avril 2021 − Source Alt-Market

Depuis des décennies, le concept de stimulation des infrastructures est présenté comme une sorte de panacée pour le déclin économique. Cette propagande est parallèle au récit du « sauveur » de la Grande Dépression, Franklin Delano Roosevelt. En fait, on ne peut pas examiner la présidence de Roosevelt sans être bombardé d’un culte unilatéral des dépenses d’infrastructure et du « New Deal ».

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