L’équipe de transition de Trump envisage de frapper l’Iran


Par Kyle Anzalone – Le 13 décembre 2024 – Source Antiwar.com

Des frappes sur les installations nucléaires iraniennes sont sérieusement envisagées au sein de l’équipe de transition de Donald Trump, selon le Wall Street Journal. Bien qu’il n’y ait aucune preuve que Téhéran tente de fabriquer une arme nucléaire, Washington et Tel-Aviv menacent d’attaquer l’infrastructure énergétique nucléaire de l’Iran.

« L’option d’une frappe militaire contre les installations nucléaires fait désormais l’objet d’un examen plus sérieux de la part de certains membres de son équipe de transition », explique le WSJ. « La position régionale affaiblie de l’Iran et les récentes révélations sur les travaux nucléaires en plein essor de Téhéran ont donné un coup d’accélérateur aux discussions internes sensibles, ont déclaré des responsables de la transition ».

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Ukraine : la ligne était rouge vif


Par Jean-Luc Baslé – Le 2 Décembre 2024

Russia Capable of Producing 300 Oreshnik Missiles Per Year - Taarifa Rwanda

Les États-Unis ont accédé à la requête des Ukrainiens, maintes fois formulée, de les autoriser à frapper des cibles en territoire russe avec les missiles longue-portée de fabrication américaine et européenne que sont les ATACMS, HIMAR, Storm Shadow et Scalp. L’accord obtenu, les Ukrainiens ont attaqué la Russie les 19 et 21 novembre. La Russie a répondu avec force et célérité en ciblant le 21 novembre le constructeur aérospatial ukrainien Yuzhmash sur les bords du Dniepr avec un nouveau missile hypersonique, l’Oreshnik. Surpris, les Occidentaux ont immédiatement accusé la Russie d’escalader la guerre. Leur surprise tient à ce que dans le passé Vladimir Poutine, craignant un emballement du conflit, n’avait pas réagi quand les Occidentaux avaient franchi ses lignes rouges, perçues à l’ouest comme de simples bluffs. Mais cette fois, la ligne n’était pas rouge, mais rouge vif et Putin a réagi. Les évènements des 19 et 21 novembre donnent à réfléchir sur ce que le futur nous réserve d’autant que dans son allocution du 21 novembre, Vladimir Poutine a informé les Occidentaux qu’il n’existait pas de défense aérienne en Occident capable d’arrêter l’Oreshnik et qu’il y aurait une réponse à toute frappe ukrainienne sur le territoire russe. La guerre est perdue sur le terrain. Washington le sait. La raison et la sagesse préconisent donc l’arrêt du conflit et l’amorce de négociations. Encore faut-il au préalable s’interroger sur les motivations américano-ukrainiennes.

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La longue guerre pour réaffirmer la primauté occidentale et israélienne est en train de changer de forme


Par Alastair Crooke – Le 2 décembre 2024 – Source Unz Review

La longue guerre visant à réaffirmer la primauté de l’Occident et d’Israël est en train de changer de forme. D’une part, le calcul relatif à la Russie et à la guerre en Ukraine a changé. Et au Moyen-Orient, le lieu et la forme de la guerre se modifient de manière distincte.

La célèbre doctrine soviétique de Georges Kennan a longtemps constitué la base de la politique américaine, d’abord à l’égard de l’Union soviétique, puis de la Russie. Depuis 1946, la thèse de Kennan était que les États-Unis devaient travailler patiemment et résolument pour contrecarrer la menace soviétique et pour renforcer et aggraver les fissures internes du système soviétique, jusqu’à ce que ses contradictions déclenchent l’effondrement de l’intérieur.

Plus récemment, l’Atlantic Council s’est inspiré de la doctrine Kennan pour suggérer que ses grandes lignes devraient servir de base à la politique américaine à l’égard de l’Iran. « La menace que l’Iran fait peser sur les États-Unis ressemble à celle de l’Union soviétique après la Seconde Guerre mondiale. À cet égard, la politique définie par George Kennan pour traiter avec l’Union soviétique peut s’appliquer à l’Iran », indique le rapport de The Atlantic.

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L’initiative de Civilisation Mondiale de la Chine pour la restauration d’un ordre mondial westphalien


Par Glenn Diesen – Le 28 novembre 2024 – Source Substack

La paix de Westphalie en 1648 a jeté les bases de l’ordre mondial moderne, qui repose sur un équilibre des pouvoirs entre pays souverains égaux pour entraver les ambitions hégémoniques. L’équilibre des pouvoirs westphalien pourrait réduire les rivalités à somme nulle en défendant le principe de la sécurité indivisible, car renforcer la sécurité des adversaires améliorerait également sa propre sécurité.

Depuis la fin de la guerre froide, les États-Unis promeuvent un ordre mondial révisionniste basé sur l’hégémonie américaine et l’inégalité souveraine, qui est légitimé sous la bannière des valeurs libérales universelles. L’ordre mondial hégémonique visait à transcender l’anarchie internationale, mais il était inévitablement temporaire et instable car sa durabilité dépendait de l’obstruction à la montée de rivaux potentiels et de la promotion d’un système d’inégalité souveraine. L’ère de l’hégémonie est déjà révolue alors que le monde est passé à un équilibre multipolaire des pouvoirs, et il est maintenant nécessaire de redécouvrir le principe de la sécurité indivisible.

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La Syrie post-Assad va s’effondrer, à moins que ceci ne se produise


Par Andrew Korybko − Le 8 décembre 2024 − Source korybko.substack.com

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La Syrie de l’après-Assad est au bord d’un effondrement total, qui pourrait transformer le pays en foyer mondial terroriste. Il ne reste que peu de temps pour enrayer ce processus.
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Après la Syrie


Par Moon of Alabama – Le 10 décembre 2024

J’ai réfléchi aux conséquences à long terme (plus de 20 ans) de la chute de la Syrie, mais je n’ai pas réussi à faire de prédictions raisonnables. Il y a trop d’intérêts et de nations en jeu, trop de points chauds prêts à exploser. Mais ce que je trouve le plus difficile à prédire, c’est la conséquence de la dé-sécularisation systématique que nous pouvons observer dans la région.

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Syrie. Les gagnants, les perdants et les deux


Par Moon of Alabama − Le 9 décembre 2024

La Syrie est tombée.

Il est désormais très probable que le pays se désagrège. Les acteurs extérieurs et intérieurs tenteront de s’emparer et/ou de contrôler autant de parties du cadavre qu’ils le pourront. Il s’ensuivra des années de chaos et de conflits.

Israël est en train de s’emparer d’une autre grande partie du territoire syrien. Il a pris le contrôle de la ville syrienne de Quneitra, ainsi que des villes d’Al-Qahtaniyah et d’Al-Hamidiyah dans la région de Quneitra. Il a également progressé vers le mont Hermon, en Syrie, et se trouve désormais à 30 kilomètres seulement de la capitale syrienne (et en aplomb d’elle).

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