… avant que l’Empire hostile, orgueilleux, et incapable de tenir un engagement, ne réussisse à séparer la Russie de la Chine
Par James George Jatras – Le 7 août 2018 – Source Russia Insider
Depuis 1991 et la fin officielle de la première guerre froide entre les États-Unis et l’Union soviétique, le monde a connu un « moment unipolaire » américain alors que l’establishment politique bipartisan américain cherchait à consolider et à perpétuer son contrôle hégémonique sur l’ensemble de la planète. Voué à l’échec avant même qu’il ne reçoive son expression la plus complète en 1996 par les idéologues néoconservateurs William Kristol et Robert Kagan (accusés à tort de « mener une politique étrangère néo-reaganiste »), ce moment usurpé arrive heureusement à son terme.
Si l’on s’en réfère à un dossier
Les actualités mondiales récentes vont bien au delà de la division apparue au cœur des nations industrielles du G7. Si l’on compare la planète à un immense champ de force électrique, les lignes de flux sont en train de changer du tout au tout, alors que nous voyons – dans le désordre – le système d’étalon dollar établi après 1945 entrer en phase terminale. Les élites politiques européennes sont tiraillées entre le raisonnable et l’irrationnel. L’Orient exerce cependant un pouvoir magnétique croissant, et nous assistons au sein de l’Union européenne aux prémices de ce qui pourrait être un renversement de pôles de l’Ouest vers l’Est. Les derniers développements observés en Eurasie, auxquels on peut inclure le Moyen-Orient, l’Iran, et surtout les relations russo-chinoises, montent en puissance, alors que Washington ne propose désormais plus que guerres : guerre commerciale, guerre de sanctions, guerre terroriste ou guerre cinétique.


Les déclarations des ministres de la Défense russe et pakistanais après leur rencontre à la Conférence de Moscou sur la sécurité internationale de cette année montrent que les relations militaires entre les deux grandes puissances sont sur la bonne voie et qu’elles les rapprochent du partenariat stratégique tant attendu.

La récente offensive asymétrique multidimensionnelle des États-Unis contre tous les intérêts russes n’est pas le symptôme aléatoire d’une russophobie psychotique mais fait partie d’une stratégie globale visant à faire pression sur Moscou pour que la Russie abandonne sa coopération étroite avec la Chine et l’Iran en échange d’une « nouvelle détente ». Un scénario qui ne devrait pas être exclu si Trump reste cohérent lors de la prochaine rencontre avec le président Poutine.