Par Andrew Korybko − Le 28 avril 2018 − Source orientalreview.org
On compte au moins 30 morts à l’issue de plusieurs jours de violences généralisées sur tout le territoire du Nicaragua, après que des émeutiers se sont lâchés dans ce qu’ils prétendaient être une « manifestation pacifique et démocratique » contre les projet du gouvernement de réformer le système de sécurité sociale en faillite. De fait, le gouvernement proposait une faible augmentation des cotisations à sa caisse nationale, mais cette proposition est moins rigoureuse que ce que le FMI et la communauté des affaires du pays voulaient : monter l’âge de la retraite de 5 ans, entre autres choses. Les réformes que le pays s’apprêtait à mettre en œuvre sont donc relativement plus douces, et on n’aurait pas du s’attendre à en voir sortir un tel chaos. On pourrait penser que la situation serait encore pire si le gouvernement avait suivi la « solution » beaucoup plus dure du FMI, mais on peut aussi supposer que l’ensemble de cet épisode de sécurité sociale avait été prévu à l’avance comme « événement déclencheur » d’un soulèvement plus important, quelles qu’en soient les décisions elles-mêmes.