Chinagate est le nouveau Russiagate… en beaucoup plus dangereux

"Je suis devenu convaincu que le prochain événement majeur qui sera utilisé pour centraliser davantage le pouvoir et intensifier l’autoritarisme national sera centré sur les tensions américano-chinoises. Nous n'avons pas encore assisté à cet «événement», mais il y a de fortes chances qu'il se produise dans un an ou deux.

Actuellement, le favori semble être une activité agressive majeure de la Chine à Hong Kong, mais cela pourrait être vraiment n'importe quoi. Taïwan, la mer de Chine méridionale, la guerre monétaire, économique ou cybernétique ; les points chauds sont nombreux et s'intensifient de jour en jour. Quelque chose va se casser et alors il vaudra mieux être prêt à ne pas agir comme des imbéciles pour la quatrième fois dans ce siècle.

Lorsque ce jour arrivera, et ce n'est probablement pas trop loin, certaines factions essaieront de vous vendre l'idée monstrueuse que nous devons être plus chinois que la Chine pour la vaincre. On nous dira que nous avons besoin de plus de centralisation, de plus d’autoritarisme et de moins de liberté et de libertés civiques, sinon la Chine gagnera. Un tel discours est un non-sens et la meilleure façon de répondre est de rejeter les pires aspects du système chinois et d'aller dans l'autre sens."

Michael Krieger, extrait d'un article de 2019: Two Paths Forward with China - The Good and The Bad

Par Michael Krieger − Le 1er mai 2020 − Source Russia Insider

external-content.duckduckgoAlors que la farce clownesque du Russiagate retourne à l’égout dont elle est issue, un récit encore plus destructeur s’est métastasé à la suite de la réponse incompétente du gouvernement américain à la Covid-19.

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Il est temps d’entrer dans l’arène


Par Michael Krieger − Le 19 mai 2020 − Source Liberty Blitzkrieg

Il y a un passage dans le célèbre discours de Teddy Roosevelt de 1910 sur «La citoyenneté dans une République» que je veux partager avec vous aujourd’hui :

Si l’efficacité d’un homme n’est pas guidée et régulée par un sens moral, alors plus il est efficace, pire il est, plus il est dangereux pour le corps politique. Le courage, l’intellect, toutes les qualités magistrales ne servent qu’à rendre un homme plus mauvais s’ils ne sont utilisés que pour son propre intérêt, avec une indifférence brutale aux droits des autres. Cela avilit la communauté si elle vénère ces caractères et traite leurs possesseurs comme des héros, que ces qualités soient utilisées correctement ou incorrectement. Cela ne fait aucune différence quant à la manière précise dont cette sinistre efficacité est présentée. Peu importe que la force et les capacités d’un tel homme se dévoilent dans une carrière d’entrepreneur ou de politicien, de soldat ou d’orateur, de journaliste ou de dirigeant populaire. Si l’homme travaille pour le mal, alors plus il réussira, plus il devra être méprisé et condamné par tous les hommes droits et clairvoyants. Juger un homme simplement par ses succès est un tort odieux ; et si les gens en général jugent ainsi habituellement les hommes, s’ils apprennent à tolérer la méchanceté parce que le méchant triomphe, ils montrent leur incapacité à comprendre qu’en dernière analyse les institutions libres reposent sur le caractère de la citoyenneté, et par une telle admiration pour le mal ils se révèlent inaptes à la liberté.

N’êtes vous pas divertis ?

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L’affaire Epstein…


…une rare occasion de se concentrer « sur la nature dépravée de l’élite américaine »


Par Michael Krieger − Le 25 juillet 2019 − Source Russia Insider

Extrait de l’article du New York Magazine « Who Was Jeffrey Epstein Calling ? » :

Peut-être, enfin, un violeur en série et pédophile pourrait-il être traduit en justice, plus de douze ans après sa première inculpation pour avoir brutalisé d'innombrables filles et femmes. Mais ce qui ne changera pas, c’est ceci : le cloaque des élites, dont beaucoup à New York, qui ont permis à Jeffrey Epstein de prospérer en toute impunité.

Pendant des décennies, d’importantes personnalités «sérieuses» et influentes ont assisté aux dîners d’Epstein, sont montées dans son jet privé et ont renforcé la fiction qu’il était une sorte de milliardaire génial des hedge-funds. Comment pouvons-nous expliquer pourquoi ils ont détourné le regard, ou ont flatté Epstein, alors même qu'ils avaient probablement remarqué qu'il était souvent en compagnie d'un harem de jeunes filles ? Facile : ils ont obtenu quelque chose en échange, que ce soit un tour gratuit à bord de son «Lolita Express» aérien, une autre forme de largesses monétaires, une entrée dans les extravagantes soirées de célébrités qu’il a organisées dans son hôtel, ou peut-être et de manière ignoble, une livre ou deux de chair fraîche féminine.

Un repas chaleureux avec Jeffrey Epstein, Alan Dershowitz et Larry Summers. Voilà votre soi-disant « élite » américaine.

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Epstein avec Robert Trivers, Alan Dershowitz, et Larry Summers à Harvard en 2004 – Photo Rick Friedman/Polaris

Une évaluation honnête de l’état actuel de la politique, et de la société américaines en général, laisse peu de place à l’optimisme quant à la capacité du public à diagnostiquer avec précision, et encore moins à aborder, nos problèmes fondamentaux à la racine. Une des principales raisons de cet état de fait réside dans la facilité avec laquelle le public américain est divisé contre lui-même, et conquis.

Bien que certains problèmes puissent faire l’objet d’un consensus, nous ne concentrons tout simplement pas notre énergie collective sur eux et ne créons pas les mouvements de masse nécessaires pour les résoudre. Des éléments tels que la corruption bipartite systémique, l’institutionnalisation d’un système de justice à deux niveaux, dans lequel les riches et les puissants sont au-dessus de la loi, une économie en lambeaux qui oblige les deux parents à travailler, parvenant à peine à joindre les deux bouts, et un complexe militaro-industriel gavé par les profits des agressions impériale, et non pas par la défense nationale, comme prétendu. Ce ne sont là que quelques-uns des nombreux problèmes qui devraient facilement nous unir contre une structure de pouvoir fortement retranchée, mais cela ne se produit pas. Du moins pas encore.

Nous nous trouvons actuellement à un point d’inflexion unique dans l’histoire américaine. Bien que je partage l’avis de Charles Hugh Smith selon lequel «nos élites dirigeantes n’ont aucune idée de la mesure dans laquelle nous voulons les voir tous en prison», nous n’avons pas encore atteint le point où le grand public est prêt à agir. Je pense qu’il y a plusieurs raisons à cela, mais le principal obstacle est la facilité avec laquelle les citoyens sont divisés et conquis. Les médias, largement contrôlés par les milliardaires et leurs sociétés, sont fortement incités à maintenir le public divisé contre lui-même sur des questions insignifiantes, ou au mieux, sur des problèmes réels qui ne sont que des symptômes du pillage bipartisan par les élites.

L’important, du point de vue des ploutocrates, est de s’assurer que le public ne regarde jamais derrière lui et ne voit pas la racine des problèmes de la société. Ce ne sont ni Trump, ni Obama, ni les partis républicain ou démocrate. Ces individus et ces gangs politiques ne sont que des instruments utiles au pillage élitiste. Ils aident à rassembler la populace dans de confortables petites réserves tribales, ce qui aboutit à des querelles télévisées, tandis que les véritables forces du pouvoir poursuivent leurs activités de pillage de la société dans les coulisses.

Vous êtes encouragés à vous identifier à l’équipe républicaine ou à l’équipe démocrate, mais vous ne vous associez jamais d’une seule voix contre un attelage bipartite de puissants acteurs dépravés, corrompus et irresponsables qui façonnent la société de haut en bas. Tandis que le citoyen moyen, qui vit entre deux chèques d’une semaine sur l’autre, participe à un combat biblique entre le Bien et le Mal en soutenant une équipe rouge ou bleue, les manipulateurs et les puissants au sommet restent au-delà de ce théâtre plébéien – bien qu’ils l’encouragent certainement. Ces personnes ne connaissent qu’une seule équipe – l’équipe verte. Et leur équipe continue à gagner, au fait.

Michael Krieger @ LibertyBlitz
 
C’est triste et ahurissant de voir à quel point il est facile de diviser et de conquérir le public américain. Manipuler les masses dans ce pays est trivial. Les prochaines années ne seront pas jolies.
14h48 - 18 juillet 2019

Michael Krieger @ LibertyBlitz 18 juil. 2019
Répondre à @LibertyBlitz

La seule chose que vous puissiez faire pour le moment est d’essayer d’être plus conscient de votre propre comportement, à mesure que les autres deviennent moins conscients. C’est difficile parce que nous sommes bombardés de stimulus sans fin pour nous rendre agressifs et hostiles les uns aux autres. Je ferai de mon mieux.
Michael Krieger @ LibertyBlitz 3:23h - 18 juillet 2019

C’est extrêmement difficile. Même si je suis tout à fait au courant de ce qui se passe et de la façon dont nous sommes manipulés, j’ai personnellement toujours du mal à ne pas tomber dans le tourbillon de l’hostilité des citoyens. C’est partout, essayant constamment de vous priver de votre énergie.

Lorsque je survole les nouvelles, presque tous les jours, je constate une amplification constante des sujets clivants par les médias, les experts de service et même de nombreux médias alternatifs. Je vois de plus en plus de gens encouragés à diaboliser et à déshumaniser leurs concitoyens. Quiconque a voté pour Trump est automatiquement un nazi, de même que celui qui soutient Sanders est un communiste anti-américain. La réalité est que ni l’une ni l’autre de ces choses n’est vraie, alors pourquoi les gens sont-ils si prompts à les dire ?

Pourquoi la plus grande partie de la colère de ce pays est-elle dirigée contre d’autres Américains impuissants, au lieu de s’adresser à la structure de pouvoir qui entretient et continue de défendre le statu quo actuel dépravé ? Je ne vois aucun avantage à encourager activement l’un des côtés de la discussion politique et à déshumaniser l’autre, et je suggère que nous cessions consciemment de nous engager dans un tel comportement. Absolument rien de bon ne peut en sortir.

C’est en partie la raison pour laquelle j’ai été tellement affecté par l’affaire Jeffrey Epstein. Pour une fois, cela nous permet de concentrer notre énergie sur la nature dépravée de la soi-disant «élite» américaine, plutôt que de nous battre les uns contre les autres. Combien de supporters de Trump ou Sanders, au hasard, connaissez-vous qui molestent systématiquement les enfants et les vendent ensuite à leurs amis riches et puissants à des fins de chantage ?

L’affaire Epstein met en lumière à quel point les plus hauts échelons de la société américaine sont devenus pervers et sociopathes. C’est exactement ce qui se produit lorsque vous ne réussissez pas à mettre derrière les barreaux des super-prédateurs riches et puissants. Ils deviennent plus effrontés, ils deviennent plus déments et, finalement, ils détruisent le tissu même qui maintient la cohésion de la société. Nous sommes en fait gouvernés par des  monstres.

Malheureusement, par notre myopie, en nous battant entre nous et en choisissant la méthode la plus facile de frapper vers le bas plutôt que vers le haut, nous permettons à de tels crétins de continuer à violer et à piller ce qui reste de notre civilisation.

Si nous pouvions vraiment aller au fond des choses pour savoir ce que Epstein a fait exactement, je suppose que cela aurait le potentiel de focaliser le grand public – au-delà de quelques secondes – sur la vraie nature de ce qui se passe réellement et de ce qui fait bouger le monde. Des révélations de cette nature pourraient fournir le point de basculement proverbial dont nous avons désespérément besoin, mais c’est aussi la raison pour laquelle nous avons peu de chances de connaître toute l’histoire. Il y a tout simplement trop de choses en jeu pour ceux qui tirent les ficelles.

Michael Krieger

Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone

 

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Comment « vendre » au peuple un Empire en ruine ?


Les élites américaines oublieuses et inconscientes se chamaillent dans un empire en ruine. Les sociétés décadentes se concentrent sur l’image, pas sur le fond

« Un argument solide peut être soutenu constatant que l'Empire du Chaos n’a actuellement aucun allié. Il est, pour l'essentiel, entouré d'un assortiment de vassaux, de marionnettes, et de 5ème colonnes de compradores élitistes, professant des degrés divers d'obédience - parfois à contrecœur.

L'Administration Trump est un croisement entre les Sopranos et la comédie de fin de soirée. »

Pepe Escobar, dans son dernier article : L'Empire du Chaos en mode turbo dans les guerres hybrides

Par Michael Krieger – Le 2 avril 2019 – Source Russia Insider

Alors que l’empire des États-Unis a vécu diverses phases de déclin pour l’essentiel de ce court 21e siècle. Je me suis exprimé sur le sujet beaucoup plus fréquemment et avec plus d’urgence depuis l’élection de Donald Trump. Ce n’est pas parce qu’il est fondamentalement très différent des gestionnaires impériaux – présidents – qui l’ont précédé, mais parce que sa personnalité, son style et son orgueil servent à accélérer le rythme du déclin.

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Le populisme ne fait que commencer


Par Michael Krieger – Le 18 septembre 2018 – Source Liberty Blitzkrieg

Un État ou un pays dirigé par les citoyens les pires, les moins qualifiés ou les moins scrupuleux.

L’accord que ces banquiers ont manigancé était fait pour sauver les banques du capitalisme.

– Selon l’article récent de Matt Taibbi : Dix ans après le crash, nous n’en avons rien appris.

Alors que les dirigeants de Google tentent encore de se dépeindre comme des génies de la technologie et de la contre-culture, leur réaction à la victoire de Donald Trump dans une vidéo interne récemment divulguée laisse perplexe, à se demander s’ils comprennent quoi que ce soit à ce qui se passe autour d’eux.

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La route vers 2025 [4/4] :
un avenir très prometteur si nous l’exigeons


Michael KriegerPar Michael Krieger − Le 24 avril 2018 − Source libertyblitzkrieg

Article précédent La route vers 2025 [3/4] Le système financier dominé par le dollar US s’effondrera

 

Lorsque tout le gouvernement, domestique et étranger, dans les petites choses comme dans les grandes, sera concentré à Washington, centre de tout pouvoir, il rendra impuissants les contrôles existants d’un gouvernement sur un autre, et deviendra aussi vénal et oppressif que le gouvernement dont nous nous sommes séparés.

− Lettre de Thomas Jefferson à C.Hammond, 1821

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La route vers 2025 [3/4] :
le système financier dominé par le dollar US s’effondrera


« Le dollar c’est notre devise, mais c’est votre problème »

− Le secrétaire américain au Trésor John Connelly parlant aux ministres européens des finances, 1971


Michael KriegerPar Michael Krieger − Le 19 avril 2018 − Source libertyblitzkrieg

Article précédent La route vers 2025 [2/4] : la Russie et la Chine en ont assez

Cet article couvrira un sujet qui a occupé mes pensées pendant de nombreuses années, mais je n’en ai pas beaucoup discuté dernièrement. À savoir, la nature terminale d’un système financier mondial soutenu artificiellement par les manigances des banques centrales.

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La route vers 2025 [2/4] :
la Russie et la Chine en ont assez


Par Michael Krieger − Le 25 avril 2018 − Source libertyblitzkrieg

Michael Krieger

Article précédenLa route vers 2025 [1/4] : préparez-vous à un monde multipolaire

La première partie de cette série se concentrait sur le fait que l’empire américain ne procure plus aucun avantage réel au citoyen américain moyen. Au contraire, le butin des guerres à l’étranger, l’état de surveillance intérieure et une économie globalement corrompue sont systématiquement dirigés vers un groupe de plus en plus petit de personnages généralement peu recommandables. Le public commence à reconnaître cette réalité, et c’est pourquoi nous avons vu émerger d’importants mouvements populistes à la fois sur la droite traditionnelle et sur la gauche du spectre politique en 2016.

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La route vers 2025 [1/4] :
préparez-vous à un monde multipolaire


Michael Krieger

Par Michael Krieger − Le 17 avril 2018 − Source libertyblietzkrieg

Si l’on me presse de décrire ce que je pense que seront les prochaines années, d’une façon aussi concise que possible, je fournirai simplement la citation suivante, souvent faussement attribuée à Lénine :

« Il y a des décennies pendant lesquelles rien ne se passe ; et il y a des semaines qui valent des décennies. »

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