Un regard personnel sur l’islam moderne


Il existe un cercle vicieux entre la peur et la haine occidentales envers l’islam et l’extrémisme islamique violent ciblant l’Occident, qui s’alimentent l’un l’autre. Un nouveau livre, commenté par Arnold R. Isaacs, l’explique tranquillement.


Par Arnold R. Isaacs – Le 17 avril 2017 – Source Consortium News

L’auteur Rachel Aspden et son livre, Génération Révolution.

Pour tous ceux qui cherchent à mieux comprendre le chaos qui depuis quelques années, et jusqu’à aujourd’hui, submerge le monde arabe, voici un conseil : lisez Génération Révolution. Pour être clair, ce livre n’est pas un livre sur l’histoire récente de la région. Il examine la situation actuelle à travers les expériences d’un petit nombre de jeunes hommes et femmes qui traversent la dernière décennie tumultueuse d’un des pays de la région, l’Égypte.

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Jared Kushner : un gangster présumé au sein de la Maison Blanche


Par Waine Madsen – Le 17 avril 2017 – Source Strategic Culture

Le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, semble de plus en plus influent dans l’appareil décisionnel de la Maison Blanche. Après un imbroglio public avec le conseiller en stratégie de Trump, Stephen Bannon, lors de l’attaque de missiles sur la base aérienne de Chayrat en Syrie, Kushner est «in», comme on dit souvent à Washington, et Bannon est «out». En tous cas, la faction antimondialiste, dirigée par Bannon, a reçu des « pouces vers le bas », sur plusieurs sujets, de la part de Trump.

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Note sur la suppression générale des partis politiques


Par Simone Weil − 1940 − Source Écrits de Londres

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Le mot parti est pris ici dans la signification qu’il a sur le continent européen. Le même mot dans les pays anglo-saxons désigne une réalité tout autre. Elle a sa racine dans la
tradition anglaise et n’est pas transplantable. Un siècle et demi d’expérience le montre assez. Il y a dans les partis anglo-saxons un élément de jeu, de sport, qui ne peut exister que dans une institution d’origine aristocratique; tout est sérieux dans une institution qui, au départ, est plébéienne.

L’idée de parti n’entrait pas dans la conception politique française de 1789, sinon comme mal à éviter. Mais il y eut le club des Jacobins. C’était d’abord seulement un lieu de libre discussion. Ce ne fut aucune espèce de mécanisme fatal qui le transforma. C’est uniquement la pression de la guerre et de la guillotine qui en fit un parti totalitaire.

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Qu’est-ce qui pourrait mal se passer?


Par James Howard Kunstler – Le 14 avril 2017 – Source kunstler.com

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« Les choses s’effondrent ; le centre ne peut pas tenir », a écrit Yeats. Ce qui est drôle, c’est que nous n’avons pas l’impression que le centre manque tant que cela, après son anéantissement. L’Amérique est parfaitement satisfaite de cet affaiblissement aux marges, de nos jours. Surtout aux marges de la pensée.

Une des chose qui occupait le centre était une discussion publique, un débat et une argumentation. De temps en temps, on y récoltait un échange cohérent d’idées. De nos jours, les principales factions politiques se sont enfoncées dans l’hystérie, d’une manière ou d’une autre. Leurs inspirations primitives n’ajoutent plus aux débats d’idées que des spasmes limbiques de peur et de rage. Et puis, il y a le partenaire de l’ombre des deux partis, appelé État profond, dirigé par la singulièrement nommée « communauté du renseignement ». Ces oiseaux, dont beaucoup y sont à vie, se consacrent à la sombre besogne de faire en sorte que la discussion publique soit aussi incohérente que possible, pour empêcher tout changement de politique qui pourrait entraver la croissance de l’État profond, une sorte de cancer du corps politique.

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Bachar al-Assad : Khan Cheikhoun est une fabrication, nous n’avons pas d’armes chimiques


Le 13 avril 2017 − Source Agence Sana via sayed7asan

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Interview de Bachar al-Assad, Président de la République Arabe Syrienne, par l’AFP

Transcription :

Journaliste : Monsieur le Président, je voudrais d’abord vous remercier de me recevoir pour cette interview. Monsieur le Président, avez-vous donné l’ordre d’attaquer Khan Cheikhoun avec des armes chimiques mardi dernier ?

Bachar al-Assad : En fait, personne n’a enquêté sur ce qui s’est passé ce jour-là à Khan Cheikhoun jusqu’à présent. Comme vous le savez, Khan Cheikhoun est sous le contrôle du Front al-Nosra qui est une branche d’al-Qaïda. Donc les seules informations dont a disposé le monde jusqu’à présent sont celles publiées par la branche d’al-Qaïda. Personne n’a d’autres informations. Nous ne savons pas si toutes les photos ou les images vidéos que nous avons vues sont vraies ou truquées. C’est la raison pour laquelle nous  demandons qu’une enquête soit menée à Khan Cheikhoun. Voilà pour le premier point.

Deuxièmement, selon les sources d’al-Qaïda, l’attaque a eu lieu entre 6h et 6h30 du matin, alors que l’attaque syrienne sur cette même zone a eu lieu vers midi, entre 11h30 et 12h. Ils parlent donc de deux événements différents. Aucun ordre n’a donc été donné de déclencher une attaque.
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Syrie : À qui profite le crime ?


Par Uri Avnery – le 16 avril 2017 – Source Chronique de Palestine

La guerre civile en Syrie laisse un pays dévasté. Ici, des survivants du camp palestinien de Yarmouk se rendent à un point de distribution de nourriture. Photo: UNRWA

 

Cui bono – « Qui en profite ? » – est la première question qu’un détective expérimenté doit se poser, lorsqu’il enquête sur un crime.

Comme j’ai moi-même été détective dans ma jeunesse, je sais ce que cela veut dire. La plupart du temps, celui que l’on soupçonne de prime abord n’est pas le coupable. Quand on se demande « cui bono ? », un autre suspect, auquel on ne pensait pas, apparaît.

Depuis deux semaines, cette question me taraude. Ça ne me quitte pas. Continuer la lecture

L’attaque suicide d’al-Qaida a tué plus de cent enfants et femmes – À qui la faute ?


Par Moon of Alabama – Le 16 avril 2017

Moon of Alabama

Max Abrahms @MaxAbrahms – 14:07 – 16 avr. 2017

Après avoir lu des dizaines d’histoires sur le massacre de chiites hier en Syrie, j’en suis arrivé à la conclusion que personne ne l’avait perpétré.

The War Nerd @TheWarNerd – 11:53 AM – 16 avr 2017

Nous constatons que “au moins 112” réfugiés chiites ont été tués. Par qui ? Oh, c’est un véritable mais-qui-l-a-fait selon Reuters… lien

Deux petites villes de la province « rebelle » d’Idlib, Al Foa et Kafriya, subissent le siège des « rebelles » depuis plus de deux ans. Les forces gouvernementales locales les défendent. Les habitants civils sont de croyance chiite et sont considérés par les « rebelles » sunnites sectaires, comme des incroyants méritant la mort. Le ravitaillement de ces villes se fait grâce à des largages par des hélicoptères gouvernementaux. A l’opposé, deux villes contrôlées par les « rebelles », près de Damas, Zabadani et Madaya, sont encerclées par les forces gouvernementales. Elles sont en partie approvisionnées par des convois de l’ONU et de la Croix-Rouge. Au fil des années, une série de revanches, prises et rendues coup sur coup, a composé le destin de ces quatre villes. Au total, environ 20 000 à 30 000 personnes sont affectées. Un accord de grande envergure était nécessaire pour résoudre cette situation insoutenable.

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La Libye entre dans une nouvelle phase de conflit armé


Par Peter Korzun – Le 14 avril 2017 – Source Strategic Culture

le général Khalifa Haftar

Les forces libyennes orientales dirigées par le général Khalifa Haftar sont sur le point de prendre le contrôle de la base aérienne de Tamanhent, près de la ville de Sabha, située en première ligne entre les forces rivales basées dans l’est et l’ouest de la Libye. La direction du Gouvernement d’accord national (GNA) soutenu par l’ONU et basé dans la capitale, Tripoli, a ordonné à ses forces de contrer l’attaque. Selon les médias libyens, d’intenses combats se déroulent dans la région.

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Le paradoxe de la puissance et de la peur


Le babouin dominant croit que sa position repose sur son prestige et sa crédibilité et est donc perpétuellement en garde contre les menaces à son honneur… Les États-Unis et ses alliés de l’OTAN peuvent être comparés aux babouins dominants de Morris.Paul Robinson


Par Paul Robinson – Le 17 avril 2017 – Source Irussianality

Diplomat Magazine, un magasine d’Ottawa, vient de publier sa dernière édition, qui comprend plusieurs articles sur le sujet de la Russie. J’ai écrit l’un des articles, celui intitulé Rétablir de bonnes relations entre le Canada et la Russie. Vous pouvez le lire ici. On y trouve aussi des articles de Pierre Jolicoeur du Royal Military College et de Stephen Saideman de l’Université Carleton. C’est le dernier de ceux-ci, intitulé Trump et Poutine : une relation troublante et à haut risques, dont je veux vous parler ici.

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Les vrais dangers derrière la crise syrienne sont économiques


Par Brandon Smith – Le 12 avril 2017 – Source alt-market.com

En 2010-2011, lorsque j’écrivais encore sous le nom de plume Giordano Bruno, j’ai mis en garde contre les dangers de toute déstabilisation dans la nation syrienne, avant que les problèmes réels ne commencent. Dans un article intitulé Migration des cygnes noirs, j’ai souligné que, en raison de l’ensemble unique d’alliances et de relations économiques de la Syrie, le pays était une « pierre angulaire » des perturbations au Moyen-Orient et qu’une « révolution » (ou guerre civile) était imminente. La Syrie, avais-je prévenu, représentait le premier domino, dans une chaîne de dominos qui pourrait conduire à une guerre régionale plus large et attirer les grandes puissances comme les États-Unis et la Russie.

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