Par Cynthia Chung – Le 2 avril 2021 – Source Strategic Culture

Comme nous l’avons vu dans la deuxième partie de cette série [Première partie ici], la guerre au Vietnam n’a pas commencé à sa date officielle, le 1er novembre 1955, mais plutôt en 1945, lorsque des opérations clandestines américaines ont été lancées au Vietnam pour « préparer le terrain ».
Fletcher Prouty, chef des opérations spéciales pour les chefs d’état-major interarmées sous Kennedy et ancien colonel de l’armée de l’air américaine, explique dans son livre « The CIA, Vietnam and the Plot to Assassinate John F. Kennedy » comment la CIA a été utilisée pour lancer des opérations psychologiques et des activités paramilitaires (terroristes) au Vietnam afin de créer le prétexte nécessaire à une déclaration de guerre ouverte et à l’entrée de l’armée américaine dans une tuerie qui allait durer vingt ans.
Winston Churchill a fait remarquer qu’en temps de guerre, la vérité doit être entourée d’un garde du corps de mensonges. Nombre de mes propres articles, parmi les plus longs et les plus controversés, ont suivi une présentation quelque peu analogue, les sections d’ouverture, qui comptent parfois des centaines de mots ou plus, étant souvent plutôt inoffensives ou même quelque peu hors sujet. Elles sont destinées à servir d’introduction fade ou édulcorée au contenu beaucoup plus dangereux qui suit, qui pourrait autrement avoir tendance à alarmer et à dissuader le lecteur occasionnel s’il était introduit trop rapidement.
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D’étonnantes nouvelles ce week-end : Le président Lukashenko a déclaré que Biden avait donné l’ordre de le tuer pendant un coup d’État organisé par la CIA. Nous savons tous que Lukashenko dit toutes sortes de choses, souvent fausses ou tout simplement stupides. Sauf que le FSB russe a confirmé tout cela ! Selon les Russes, une opération conjointe du KGB (biélorusse) et du FSB russe a permis de rapidement découvrir le complot et les Russes ont surveillé toute l’opération jusqu’à ce qu’ils aient suffisamment de preuves pour arrêter tous les comploteurs. Non seulement les Russes ont des vidéos de leurs réunions, mais ils ont également intercepté leurs vidéoconférences Zoom (utilisateurs de Zoom, utilisez plutôt Jitsi !).
Le président élu Joe Biden a finalement nommé un nouveau directeur pour la CIA, l’un des derniers hauts responsables choisi pour sa nouvelle administration. À la grande surprise de beaucoup d’entre nous qui suivons ces événements, il a nommé le diplomate de haut niveau Williams Burns à ce poste. Burns est l’un des diplomates américains les plus respectés de ces trente dernières années. Il a habilement servi les présidents des deux partis et est connu à la fois comme un réformateur et un défenseur des droits de l’homme.
Si le long mélodrame électoral était un film, vous penseriez à un mélange de ‘Sept jours en mai’, ‘Six jours en octobre’ et ‘Burn After Reading’. Vous auriez alors droit à un plat principal de trahisons diverses au plus haut niveau, avec un accompagnement corsé au goût de la crise des missiles de Cuba et l’angoisse existentielle de la fin du monde qui va avec ; et, pour le dessert, ce serait un fiasco comique de l’incompétence et de la dépravation du gouvernement en déliquescence, selon la recette des frères Cohen.