Syrie : des morts gênants sans sépulture


Les pays d’origine des terroristes islamistes, et ceux qui les paient, refusent de donner une sépulture à leurs citoyens morts en Syrie


Fighters from the Democratic Forces of Syria inspect weapons and ammunition that, according to them, belonged to Islamic State fighters, in al-Shadadi town, in Hasaka province, Syria February 26, 2016

Des combattants de l’Armée syrienne inspectent des armes et des munitions qui, selon eux, appartenaient à des combattants d’Etat islamique, dans la ville d’al-Shadadi, dans la province de Hasakah, la Syrie Février 26, 2016


Sputnik_logoLe 23 août 2016 – Source sputniknews

«Plus de 30.000 terroristes islamistes ont été tués dans des opérations, mais les autorités ont des difficultés pour renvoyer les corps dans leur pays d’origine», a déclaré à Sputnik le président du Comité de médecine légale de la Syrie.

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Zzzz..Rrrrron..Zzzz
Mais réveillez-vous, bordel !


Par James Howard Kunstler – Le 8 août 2016 – Source kunstker

Aujourd’hui, nous passons du pantomime sordide de l’élection 2016, aux mystères déplorables de la finance et de l’économie tapis derrière nos politiques malades.

La plupart des commentaires dans les médias traditionnels des masses besogneuses sont basés sur la notion erronée que la disponibilité actuelle des choses continuera certainement, et donc tout ce que nous avons à faire est de gérer la dynamique familière du système économique en place. Par exemple, le Grand Vizir Paul Krugman, dans le New York Times d’aujourd’hui, faisant le trottoir pour les États-Unis, demande d’émettre toujours plus de dette afin de réparer les infrastructures du pays. Est-ce-que ça a l’air d’être une bonne idée ? Emprunter des tonnes d’argent supplémentaires pour enclencher la marche arrière qui nous ramènera la croissance économique − pour un peu on y verrait même du brillant Trump.

Voici le pot au rose : l ‘ « économie de croissance » dont ils parlent est morte. Vous pouvez l’enterrer. La fantaisie techno-industrielle tire sa révérence. Nous nous dirigeons vers une contraction à long terme de l’activité, de la productivité et de la population. La question principale est d’imaginer l’ampleur du désordre qui accompagnera la nécessité du voyage vers un nouvel arrangement des choses.

L’envie de garder tous nos rackets en cours est compréhensible. Ils ont fourni beaucoup de confort, de commodité et de luxe. Mais nous ne sommes plus dans le monde d’Alexander Hamilton, à l’époque de la corne d’abondance américaine, où il suffisait juste d’emprunter un peu sur l’avenir, pour profiter des richesses gargantuesques d’une immense jungle. Nous y sommes passés et l’avons fait, et notre souhait techno-narcissique actuel de remplacer toute cette abondance matérielle disparue par une économie de réalité virtuelle style Pokemon Go, nous conduira sans aucun doute à une désillusion civilisationnelle.

Tirer des traites sur l’avenir ne fonctionne que lorsque vous avez une perspective réelle de remboursement. Les institutions qui régissent les emprunts prétendent depuis toujours que nos dettes peuvent être remboursées. L’origine de la fausseté de cette affirmation peut facilement être retrouvée. Elle remonte à la révocation, en 2009, de la règle 157 du  FASB − le Financial Accounting Standards Board − qui a déclaré que les banques n’étaient plus obligées de comptabiliser leurs prêts à la valeur de marché, mais pourraient les maquiller selon leurs besoins. En d’autres termes, le FASB a décidé que les normes étaient facultatives. Mais il s’agit seulement d’un rouage dans la grande roue de la fraude qui a tourné impitoyablement, saison après saison, depuis l’automne 2008.

Nous faisons face à la discontinuité, à la fin de vieilles dynamiques usées et nous sommes au début d’une nouvelle dynamique. La déflation monétaire est en cours depuis des années, parce que ce qui se passe quand les dettes ne peuvent pas être remboursées, c’est que l’argent disparaît. Maintenant, nous allons affronter les autres dimensions de la déflation : la contraction de l’industrie manufacturière, du commerce, des salaires, et de tous les marqueurs familiers de l’expansion à l’ère techno-industrielle du déclin. Les nombreuses esquives et les stratagèmes tentés par les banquiers centraux suprêmes, pour s’accommoder de la contraction, ne font que produire toujours plus de distorsions sur les marchés, les devises, et la distribution d’un capital évanescent, ce qui conduit à une grande bataille pour l’appropriation des résidus de l’histoire, à savoir la montée du radicalisme politique dans le monde entier, y compris le djihadisme islamiste, et la réponse occidentale avec Trump, Le Pen, et l’extrême-droite germanique naissante. Ces manifestations actuelles peuvent être des versions adoucies de ce qui va venir.

Aucune puissance ne peut venir à bout de la réalité de notre situation. Nous devons sauver ce que nous pouvons et devenir plus humbles, avoir une présence plus modeste, ou bien la planète elle-même va se débarrasser de nous. Il y a des frottements contre la religion actuelle du progrès, qui a remplacé les autres anciennes pratiques cultuelles. Le choix est maintenant entre mi-temps ou fin de partie, et le débat sur ces sujets est absent de l’arène politique.

Les distorsions, évoquées plus haut, sur les marchés, les monnaies, et le capital sont prises dans un tourbillon centrifuge toujours plus vaste, ce qui coïncide, comme par hasard, avec l’élection la plus particulière des temps modernes. L’incohérence et la tromperie des deux côtés est bien au-delà des normes américaines intrépides de connerie politique. Nous n’avons littéralement aucune idée de ce que nous faisons dans ce pays, ou de ce que nous sommes en train de souhaiter. Les structures financières de la vie quotidienne semblent plus fragiles que jamais.

Les forces de la gravitation gagnent toujours.

James Howard Kunstler

Traduit et édité par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

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Le féminisme : l’enfant chéri du patriarcat et du capitalisme


Par Neyla Miller – Le 2 août 2016 – Source thesaker.is

La nomination de Hillary Clinton comme candidate à la présidence a été exhibée comme une victoire historique pour le mouvement féministe. Tout comme le changement célébré avec Obama en 2008 a été emballé dans ce que beaucoup ont vu comme un effacement des barrières raciales, la « grande fissure dans le plafond de verre » de Clinton a provoqué les acclamations de joie des féministes grand public.

Il n’y a qu’un seul (gros) problème avec ça… Le féminisme grand public n’est pas le féminisme. C’est une marque, sans doute de luxe, exactement comme celle des Obama et Clinton. Continuer la lecture

Mes chers concitoyens :
Nous sommes fous

Note du Saker Francophone

Ce texte est la traduction de l'article de Margot Kidder analysé sur le site dedefensa.org sous le titre Mes chers concitoyens, nous sommes fous

Par Margot Kidder – Le 29 juillet 2016 – Source CounterPunch

Après avoir vu la Convention nationale démocrate, ce soir, il y a quelque chose que je vais essayer d’expliquer ici, qui provoquera le mépris de beaucoup de mes amis. Mais les mots sont un bâillon dans ma gorge, mon estomac est tordu, malade, et je dois vomir cela. L’anti-américanisme en moi est sur le point d’exploser et d’atterrir Dieu sait où, tant ma colère est bien au-delà de la raison. Et moi, par héritage, moitié américaine en quelque sorte − ce qui me fait plus américaine que presque tous dans ce pays, sauf pour les vrais Américains, les Indiens d’Amérique  je suis en total déni ce soir d’être, comme vous, américaine.

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Abandonner une civilisation alimentée par les combustibles fossiles est-ce l’abandon de la civilisation ?


Par Ugo Bardi – Le 27 juillet 2016 – Source Cassandra Legacy

Dans les années 1950, l’anthropologue italien Fosco Maraini (1912-2004) a eu la chance d’assister au choc culturel énorme que la société japonaise a connu, après la défaite lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a décrit son expérience dans le livre Rencontre avec le Japon, publié en 1960. Nous pouvons nous attendre à passer par quelque chose de semblable dans le monde entier, quand nous éprouverons le choc culturel de devoir abandonner les combustibles fossiles.
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Le monde russe et la civilisation européenne


Par Anna Zhdanova (Russie) – Le 19 juin 2016 – Source Oriental Review

The Russian World and European CivilizationAu cours des dernières années, tant l’Ouest que la presse russe libérale ont beaucoup parlé des barbares russes, comme pour contraster avec la civilisation européenne. Mais à y regarder de plus près, à travers le prisme des pages héroïques de l’histoire russe, si l’on observe les idéaux moraux des deux groupes, la vie réelle nous présente une image tout à fait différente.

Par exemple, à l’époque païenne, les Russes anciens n’adoraient pas un dieu de la guerre, bien que leurs contemporains en Europe aient été pétrifiés par leur propre divinité martiale, construisant tout un récit épique autour des concepts de guerre et de conquête.
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150 liens forts : la loi de l’attraction – Partie 5


Orlov

Orlov

Par Dmitry Orlov – Le 14 juin 2016 – Source Club Orlov

Partie 1Partie 2Partie 3Partie 4

La loi de l’attraction est un aliment de base des conférenciers. La prémisse est que les pensées déterminent les résultats. Si vous pouvez visualiser un avenir meilleur, et concevoir les étapes que vous devez franchir pour l’atteindre, un avenir potentiel apparaît comme par magie dans l’existence.

En réalité, le changement exige plus que de la pensée positive. Il y a une boucle de rétroaction entre la pensée et l’action. Si nous pensons différemment, nous devons aussi agir différemment, et seulement en agissant différemment nous pouvons espérer obtenir quelque chose de nouveau. À leur tour, de nouvelles réalisations conduisent à de nouvelles expériences, ce qui peut nous amener à penser différemment encore plus, révisant notre plan, essayant de jouer encore plus différemment, et ainsi de suite.

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La géopolitique du football européen


Le 13 juin 2016 – Source katehon.com

L’Euro 2016 vient de commencer. En dépit de mesures de sécurité sans précédent, des milliers de fans sont déjà entrés en collision dans des combats bien réels. Cela démontre seulement que le football pour l’Europe est plus qu’un simple jeu. Le football est un spectacle de masse hystérique et un gros business. Pour les pays européens, avec leurs conflits séculaires et leurs confrontations, c’est le champ de bataille où les ambitions géopolitiques cachées, les phobies, les goûts et les aversions se manifestent. Le football est souvent considéré comme une métaphore de la guerre, où les nations ont chacune leurs idéaux et leurs styles de jeu sur le champ de bataille, avec le soutien des foules remplies de l’énergie de la haine et de la foi.
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Qu’est-ce que ça fait de vivre dans une économie stationnaire?


Miss Hokusai dans le Japon de la période Edo


Par Ugo Bardi – Le 11 avril 2016 – Source Cassandra Legacy

Miss Hokusai est un film délicat et magnifique, qui se déroule pendant la période Edo au Japon. Il peut nous donner un sentiment de ce que c’est que de vivre dans une économie à l’état d’équilibre. Dans cette image du film, vous pouvez voir O-Ei (Miss Hokusai) avec son père, le peintre Tetsuzo, mieux connu sous son nom de plume de Hokusai.
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