Par Mike WHITNEY – Le 6-8 mars 2015 – Source CounterPunch
«L'effondrement de l'Union soviétique a supprimé la seule limite au pouvoir de Washington qui l’empêchait d'agir unilatéralement à l'étranger... Soudain, les Etats-Unis se sont retrouvés le seul pouvoir, la seule superpuissance mondiale. Les néoconservateurs ont proclamé la fin de l'histoire.»
Paul Craig Roberts, ancien secrétaire adjoint du Trésor Américain
Proverbe russe
«Ce n’est pas la faute du miroir si votre visage est tordu.»
Le 10 Février 2007, Vladimir Poutine a prononcé un discours à la 43e Conférence sur la sécurité de Munich qui a ouvert un fossé entre Washington et Moscou, fossé qui n’a fait que s’approfondir au fil du temps. Une heure durant, le président russe a critiqué de manière cinglante la politique étrangère américaine, se livrant à un acte d’accusation en bonne et due forme des interventions américaines dans le monde entier et de leur effet dévastateur sur la sécurité du monde. Poutine n’a probablement pas réalisé l’impact qu’aurait son réquisitoire sur l’assemblée réunie à Munich, ni la réaction des éminences grises états-uniennes, pour qui ces déclarations ont représenté un tournant dans les relations américano-russes. Mais, le fait est que l’hostilité de Washington envers la Russie remonte à cet incident particulier, à ce discours dans lequel Poutine s’est engagé publiquement en faveur d’un système mondial multipolaire, rejetant par là-même les prétentions à un Nouvel ordre mondial des élites américaines. Voici ce qu’il a dit:
«Je suis convaincu que le moment est venu de réfléchir sérieusement à l’architecture de la sécurité internationale. Et nous devons rechercher un équilibre raisonnable entre les intérêts de tous les participants au dialogue international.»
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