A propos de la junte, de l’inutile corridor terrestre et d’une manœuvre russe de routine


Moon of Alabama

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Par Moon of Alabama – Le 24 août 2017

Selon une théorie politique des années 1950, La structure du pouvoir dans la société américaine repose principalement sur trois groupes d’élites : les hauts-gradés de l’armée, les dirigeants de grandes sociétés et les dirigeants politiques (par « direction politique » j’entends en fait la bureaucratie, la CIA et leurs forces par procuration du Congrès).

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Hassan Nasrallah compare le Hezbollah et l’armée israélienne


Par Sayed – Le 19 août 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, à l’occasion de la commémoration de la victoire de la guerre de 2006, le 13 août 2017

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=jSAYOidYOLQ

Transcription 

[…] Cette ville de Khiam [où se tient cette commémoration annuelle de la victoire de 2006, et où se trouvait le centre de détention et de torture israélien de 1985 à 2000], comme les autres villes frontalières et les villes de l’intérieur, a combattu durant 33 jours et a enduré avec persévérance, et malgré les milliers de frappes aériennes et les bombardements d’artillerie, ainsi que les tentatives d’approche continues pour s’en emparer et l’occuper, elle a résisté et enduré. Les yeux de l’ennemi étaient rivés sur la ville de Khiam du fait de son importance sur le plan moral et sa position géographique décisive dans la confrontation. Mais les Résistants de cette ville, ainsi que les habitants qui y sont restés à leurs côtés, ont résisté et combattu comme l’ont fait les habitants des autres villes adjacentes au fil barbelé de la frontière. Et ils ont enregistré de grands exploits de résistance, de persévérance et d’héroïsme (pour l’Histoire).

La plus grande partie de la ville a été détruite, mais elle a été reconstruite, car ici au Liban, il y a la volonté de résister, de persévérer et d’endurer, ainsi que la volonté de construire, de revivifier, de vivre, de vivre avec dignité et honneur, en guise de confirmation d’attachement de ce grand peuple à sa terre, à ses villages, à ses collines, à ses champs et à ses plaines, qu’il ne pourra jamais délaisser ou abandonner, quelles que soient les circonstances.

Nous revenons maintenant sur la plaine [de Khiam]. Il y a quelques années, nous avons commémoré (la victoire de) la guerre de juillet (2006) à Wadi (vallée) al-Hujayr. Il ne fait aucun doute que Wadi al-Hujayr fut (la scène du) massacre des Merkava (tanks israéliens). Les Israéliens eux-mêmes parlent du massacre des Merkava à Wadi al-Hujayr. La plaine de Khiam vient en deuxième position (pour les pertes israéliennes), juste après Wadi al-Hujayr, et on l’appelle le brasier des Merkava. Le brasier des Merkava.

Pour ce qui s’est passé sur cette plaine (de Khiam), il suffit que je lise les déclarations du chef du bataillon [israélien] qui est entré sur cette plaine, et qui croyait, avec son supérieur le chef de régiment, que Khiam étant assiégée et détruite, que cette plaine serait vide, car il était impossible qu’il s’y trouve des Résistants, il était impossible qu’il s’y trouve des capacités de résister, et que cette opération serait très facile, la victoire y était acquise et absolue. Mais lisons donc ce texte israélien. Le chef de bataillon déclare : « Il est difficile de mieux décrire cette situation que par l’expression ‘on se faisait tirer dessus comme des canards’. » C’est-à-dire un groupe d’oies, de canards ou ce que vous voulez qui se font tirer (de toutes parts) par les chasseurs. Telle était la scène. C’est le chef du bataillon qui s’exprime en ces termes.

« Sous une grêle de feu, les tanks Merkava et les blindés Puma subissaient des frappes directes. Un soldat a été tué. L’ingénieur de combat en chef a été grièvement blessé. Et c’est ainsi que toutes les forces se sont dispersées dans la vallée. » Là, il parle de manière contenue. Il veut dire qu’ils se sont enfuis de tous les côtés (c’était la débandade). « Et c’est ainsi que toutes les forces se sont dispersées dans la vallée. Et les soldats sont sortis (des tanks) terrifiés. » Ces rats qui se cachaient dans leurs tanks. « Les soldats sont sortis terrifiés des Merkava et se sont cachés dans la région. »

Bien sûr, un certain nombre de tanks a été détruit, et tout cela est prouvé. Il y a des vidéos (qui le montrent). Certains tanks ont été brûlés, certains se sont enfuis et il dit que « deux tanks sont tombés dans les canaux [d’eau]… [allez donc rechercher (le nom) des canaux dans lesquels sont tombés les tanks]… et leurs canons ont coulé, ce qui a accru la difficulté de leur sauvetage. »

Ensuite, le chef de la région du nord (d’Israël) parle à ce chef de bataillon et lui dit : « Il faut que tu mettes fin à cette farce, (que tu ordonnes) le retrait (des troupes) et que tu oublies l’idée même de t’emparer de Khiam. » Il ajouta : « Une poignée de soldats du Hezbollah a jeté un bataillon (militaire) entier dans un trouble et une confusion telles qu’ils en ont perdu les notions de combat les plus élémentaires. »

Il ne s’agit pas, ô mes frères, de quantité (de soldats / de matériel), de tanks, mais bien (de la qualité) des hommes. Une poignée d’hommes sont restés sur la plaine malgré des milliers de frappes aériennes israéliennes, des milliers d’obus d’artillerie, et l’avancée massive d’un bataillon militaire complet, mais (les combattants du Hezbollah) sont restés et ont tenu bon sur le terrain, ils n’ont pas tremblé, ils n’ont pas vacillé, tels des montagnes (solidement) enracinées. Et en face, un bataillon (entier) de l’armée israélienne, lorsqu’il est frappé de quelques missiles anti-chars, se disperse dans la région comme des rats apeurés.

Telle est l’équation de la guerre de juillet (2006). L’équation de l’homme, l’homme résistant, l’homme croyant en son Dieu, en sa cause, en son droit, en sa voie, en sa Résistance. Et telle est la vérité de ceux que nous appelons les hommes de Dieu, ceux qui croient en Lui, œuvrent pour (obtenir) Sa satisfaction, L’aiment et aspirent ardemment à Le rencontrer, face (aux Israéliens) qui prétendent mensongèrement et de manière calomnieuse qu’ils sont les bien-aimés (peuple élu) de Dieu à l’exclusion des autres peuples, mais qui ne souhaitent pas mourir [Coran, 62, 6-7], et qui au contraire aiment ardemment la vie, même une vie humiliante, dans la fuite et la dissimulation. Telle est la leçon essentielle aujourd’hui.

Eh bien, cet exemple (glorieux) proposé par la Résistance sur la plaine de Khiyam, sur Wadi (vallée) al-Hujayr, et sur toutes les vallées, collines, montagnes et plaines du Sud, est lui-même l’exemple, mais (il faut l’interpréter) de manière décuplée (pour l’avenir). Décuplée sur tous les points : en qualité, en manière, en quantité. Au niveau des hommes, de l’expérience de combat (aguerrissement), du type de combat, de la nature et de l’étendue de nos moyens et capacités. Toute force terrestre israélienne qui entrera sur nos terres, nos montagnes, nos vallées et nos collines ne sera pas reçue par (l’équivalent de) ce qui s’est produit en 2006 sur la plaine de Khiam ou la vallée de Hujayr, mais par des centaines et des centaines de fois pire. Telle est la vérité qui les attend ici. Et la défaite, la honte et l’humiliation qu’ils ont subies (en 2006) ne sont rien comparées à ce qui les attend (la prochaine fois), qui sera bien plus sévère, violent et extrême. […]

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La seconde vie de Ghassan Kanafani

Ghassan Kanafani – Photo: Archives

Au début des années 1970, trois intellectuels palestiniens – Ghassan Kanafani, Majed Abu Sharar et Kamal Nasser – ont créé ensemble le Bureau d’information de l’Organisation de libération de la Palestine.


Par As’ad AbuKhalil – le 20 juillet 2017 – Source Chronique de Palestine

Les terroristes israéliens les ont tué tous les trois, en moins de dix ans : Kanafani en 1972, Nasser en 1973 et Abu Sharar en 1981.
 
Le mouvement sioniste ne s’est jamais donné la peine de faire la distinction, dans ses campagnes d’assassinat, entre civils et militaires ; en fait, à maintes reprises, le gouvernement israélien (tout comme le mouvement sioniste avant la fondation de l’État d’occupation) a ciblé les civils pour terroriser les populations. Tout porte à croire qu’Israël a volontairement tué Kanafani pour le faire taire. Mais le plan n’a pas fonctionné comme prévu.
 
Cela fait, ce mois-ci, quarante-cinq ans que Kanafani a été assassiné, et il est toujours là.

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La nouvelle route de la soie passera par la Syrie

Pepe EscobarPar Pepe Escobar – Le 14 juillet 2017 – Source CounterPunch

Au milieu de la morosité proverbiale qui imprègne tout en Syrie, les attaques outrageantes du destin produisent souvent… eh bien ! … Bonne fortune.

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Hassan Nasrallah :
« Cent mille combattants du monde musulman sont prêts à affronter Israël »


Par Sayed – Le 2 juillet 2017 – Source almanar

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 23 juin 2017, à l’occasion de la Journée internationale d’Al-Quds (Jérusalem)

Traduit et sous-titré par Sayed

Cette journée a été instituée par l’Imam Khomeini en 1979 pour réaffirmer l’attachement de la communauté musulmane à la cause palestinienne et aux lieux saints d’Al-Quds, et elle est célébrée le dernier vendredi du mois de Ramadan.

Ce discours contient trois parties :

Israël n’a gagné aucune guerre depuis 1967

Cent mille combattants du monde musulman sont prêts à affronter Israël

L’Arabie Saoudite veut vendre la Palestine à Donald Trump

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Vers un rétablissement de zones d’influence au Levant ?


Par Ibrahim Tabet − Juin 2017

 

Les accords Sykes-Picot de 1916 relatifs au partage des provinces arabes de l’empire ottoman entre la France et la Grande Bretagne avaient débouché sur l’établissement de protectorats (avalisés par des mandats de la SDN) sur les États du Levant et le tracé de leurs frontières, sans qu’elles aient voix au chapitre. Les guerres en Irak et en Syrie peuvent-elles remettre en question leur intégrité territoriale ? Peut-on faire un parallèle entre la tutelle exercée sur eux par les deux anciennes puissances coloniales et leur partage en zones d’influence qui semble se dessiner entre l’Iran, la Russie et les États-Unis ?

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Syrie – L’attaque étasunienne n’entrave pas la poussée syrienne sur Deir Ezzor


Moon of Alabama

Moon of Alabama

Le 19 juin 2017 – Par Moon of Alabama

Notre dernière synthèse titrait : La fin de la guerre en Syrie est maintenant en vue :

À moins que les États-Unis ne changent de tactique et ne se lancent dans une guerre à grande échelle contre la Syrie avec leurs propres forces armées, la guerre contre la Syrie est finie. Continuer la lecture

Le point sur la Syrie – « Zones de désescalade russes » et bataille pour le sud


Par Moon of Alabama – Le 3 mai 2017

La Russie est extrêmement active dans la recherche d’une solution diplomatique au conflit syrien. Le mois dernier, des discussions ont eu lieu en Russie avec les ministres syrien et iranien des Affaires étrangères. De nouveaux plans ont été discutés et convenus.

Il y a quelques jours, le ministre russe des Affaires étrangères a discuté avec le secrétaire d’État américain. Puis, dans la foulée, il y a eu la visite de Merkel à Poutine. Le même jour, Poutine a téléphoné à Trump. On entre dans une nouvelle phase du traité de paix d’Astana, sous le parrainage de la Russie, entre l’opposition syrienne et une délégation gouvernementale syrienne. (Cette fois, les États-Unis ont envoyé un haut fonctionnaire du Département d’État pour cette nouvelle réunion). Aujourd’hui, Poutine a rencontré le président turc Erdogan.

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Syrie : À qui profite le crime ?


Par Uri Avnery – le 16 avril 2017 – Source Chronique de Palestine

La guerre civile en Syrie laisse un pays dévasté. Ici, des survivants du camp palestinien de Yarmouk se rendent à un point de distribution de nourriture. Photo: UNRWA

 

Cui bono – « Qui en profite ? » – est la première question qu’un détective expérimenté doit se poser, lorsqu’il enquête sur un crime.

Comme j’ai moi-même été détective dans ma jeunesse, je sais ce que cela veut dire. La plupart du temps, celui que l’on soupçonne de prime abord n’est pas le coupable. Quand on se demande « cui bono ? », un autre suspect, auquel on ne pensait pas, apparaît.

Depuis deux semaines, cette question me taraude. Ça ne me quitte pas. Continuer la lecture