Une interview de Seyyed Hachem Safieddine, le président du conseil exécutif du Hezbollah au Liban


Par Marwa Oswan – Le 26 mai 2016 – Source The Saker

Seyyed Hachem Safieddine

Dans une interview avec le site officiel du Guide de la Révolution islamique d’Iran réalisée à Beyrouth par Marwa Osman, Seyyed Hachem Safieddine, Président du Conseil exécutif du Hezbollah au Liban, commémore le 25 mai, Jour de la Résistance et de la Libération, en rappelant que l’entité sioniste est jusqu’à aujourd’hui incapable d’assumer sa défaite au niveau moral, militaire et combatif, après celle subie au cours de la guerre de 2006. Il dit que la libération du Sud-Liban en l’an 2000 est un véritable cauchemar touchant l’armée, les leaders politiques et militaires israéliens, et que ce cauchemar est toujours ancré dans leur conscience, leur culture, et leurs institutions sécuritaires et militaires.

Seyyed Safieddine déclare à Khamenei.ir : «Notre perception des intérêts israéliens autant qu’américains, nous indique que ce n’est pas le moment pour une nouvelle guerre.»

Il souligne : «L’Ayatollah Seyed Ali Khamenei nous assure que la victoire sera de notre côté, et ses paroles ont un grand impact sur nous tous et sur les âmes des moudjahidines (combattants de la résistance).» Son éminence déclare également que l’Ayatollah Khamenei voit toujours le futur avec optimisme et promet constamment que notre région regagnera son auto-détermination et reviendra à son peuple. Et que le jour viendra où il n’y aura plus d’Israël et où l’hégémonie américaine dans la région prendra fin.

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La solution hypothétique du conflit syrien et le Liban


Par Ibrahim Tabet – Avril 2016

La conclusion d’un accord partiel (et provisoire ?) de cessez-le feu en Syrie qui ne concerne pas la guerre contre Daech et le front al-Nosra, ne signifie pas nécessairement qu’une solution politique soit en vue.

L’éradication probable à terme du califat terroriste au nord-est du pays écarte sans doute le spectre de la remise en question de ses frontières. Mais elle ne garantit pas sa réunification, et encore moins l’instauration d’une démocratie inclusive et une réconciliation nationale.

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Le Liban sera-t-il « remis » à Etat islamique ?


Par Andre Vltchek – Le 2 avril 2016 – Source New Eastern Outlook

Andre Vltchek

Maintenant que les forces armées syriennes ont libéré Palmyre, le président al-Assad a remercié Vladimir Poutine et le peuple russe pour le soutien important qu’ils ont apporté à son pays. Main dans la main, la Syrie et la Russie ont combattu État islamique et d’autres groupes terroristes opérant dans la région – principalement les implants des fidèles alliés de l’Occident : l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Continuer la lecture

Alors que rien ne change, voilà ce qu’il nous reste…


Sionisme, génocide et tradition coloniale

en Syrie contemporaine


Par Stephen Gowans – Le 2 avril 2016 – Source gowans.wordpress

Afficher l'image d'origineISIS «est auto-proclamé génocidaire par son idéologie, et ses actes.» – Secrétaire d’État, John Kerry 1

«Si nous devions choisir entre ISIS et Assad, nous prendrions le premier.» – Ancien ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Michael Oren, maintenant membre de la Knesset 2.

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  1. Matthew Rosenberg, “Citing atrocities, John Kerry calls ISIS actions genocide,” New York Times, le 17 mars 2016.
  2. Yarolsav Trofimov, Israel’s main concern in Syria: Iran, not ISIS, The Wall Street Journal, 17 mars 2016.

Questions autour du centenaire des accords Sykes-Picot


Par Ibrahim Tabet – Mars 2016

En 1916, lors de la Première Guerre mondiale, la France et la Grande-Bretagne s’entendirent secrètement pour se partager les provinces arabes de l’Empire ottoman promis à un ultime démembrement. Les accords Sykes-Picot, nom donné à cette entente, stipulaient que la France et la Grande-Bretagne seraient disposées à reconnaître et à soutenir des États arabes indépendants dans deux zones : une zone A englobant la Syrie intérieureet la région de Mossoul que la France serait seule apte à conseiller, et une zone B allant de la Jordanie actuelle à Kirkouk où la Grande-Bretagne jouirait de la même influence exclusive. De plus la Grande-Bretagne serait autorisée à administrer directement une zone rouge formée de la Mésopotamie et la France une zone bleue comprenant le Mont-Liban, le littoral syrien et la Cilicie. Quant à la Palestine, compte tenu du rôle de Jérusalem pour les trois religion monothéistes, elle serait soumises à une administration internationale. Ces accords cadre firent toutefois l’objet de changements dictés par le nouveau contexte politique et les rapports de force sur le terrain. C’est ainsi par exemple que la France fut contrainte de céder la Cilicie à la Turquie et qu’elle dut renoncer au wilayet de Mossoul au profit de l’Angleterre.  Ils déboucheront, après la guerre, sur la formation des États du Levant (Palestine, Transjordanie, Irak, Syrie et Grand Liban). Continuer la lecture

La convergence juifs-sunnites ; les fondamentalistes se rejoignent.


L’état d’esprit fondamentaliste sunnite que les Saoudiens et l’argent du Golfe ont forgé, perçoit l’Iran et le Hezbollah comme une plus grande menace régionale qu’Israël. Le terrain devient ainsi plus propice à une alliance des fondamentalistes sunnites et israéliens. Le besoin stratégique est déjà pressant et le soutien populaire n’est pas très loin.

Par Ghassan Kadi – Le 13 mars 2016 – The Vineyard of the Saker.

Dans un article publié par le quotidien libanais Assafir le 12 mars 2016 sous le titre L’Arabie saoudite prépare le chemin pour une guerre israélienne contre le Liban, le rédacteur en chef politique s’est fendu d’un commentaire sarcastique en se moquant du fait que si la Ligue arabe a pu déclarer que le Hezbollah est une organisation terroriste, elle pourrait tout autant demander officiellement à Israël de lui déclarer la guerre.  Continuer la lecture

Les jours de honte arabe

«Les dirigeants palestiniens ne sont pas aussi dogmatiques et endoctrinés que l’était Arafat. Ils sont tout simplement des vendus. Les dirigeants de l’Autorité palestinienne se sont mis à aimer l’argent du pétrole saoudien et les dirigeants du Hamas sont à vendre ou à louer en échange de n’importe quel argent sunnite.» Ghassan Kadi.

Par Ghassan Kadi – Le 7 Mars 2016 – thesaker.is

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a finalement obtenu ce qu’il voulait. Au cours d’une réunion, le mois dernier, le CCG et d’autres ministres des Affaires étrangères arabes ont condamné l’Iran pour les violences commises contre l’ambassade saoudienne. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Basil, membre pro-Hezbollah de la coalition du 8 mars, s’est abstenu. En conséquence, le Liban a été puni par l’Arabie saoudite lorsque celle-ci a décidé de ne pas honorer son contrat d’aide de 4 milliards de dollars envers l’armée et la police libanaise.

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La guerre contre le terrorisme sera longue, très longue… [1/3]


Un point de vue militaire russe sur la lutte contre Etat islamique en Syrie, mais aussi dans les pays d’origine des combattants djihadistes


Vasily Pavlov

Vasily Pavlov

Une interview de Vassili Pavlov par Dmitri Pouchkov – Le 30 décembre 2015 – Source LiveLeak

Vassili Pavlov est un ancien colonel de l’armée russe, devenu correspondant de guerre. Cet entretien avec lui est intéressant, non seulement sur ce qu’il dit de la Syrie – d’autres l’ont déjà dit, et surtout cela ne concerne que les Syriens – mais aussi parce qu’il explique comment chaque pays peut se protéger du terrorisme international.

Ayant étudié pendant un an et demi autant qu’il le pouvait la nature du terrorisme international aujourd’hui, et les méthodes que les Syriens ont adoptées pour s’en défendre, il nous livre ses conclusions en 12 points.

Un mot sur l’interview : Dmitri Pouchkov (alias Goblin), est un ancien policier, et il apporte ainsi une ou deux précisions sur le combat contre le crime et l’extrémisme. L’interview originale était plus longue et abordait les différents sujets à bâtons rompus. Elle a été réordonnée ci-dessous en 12 points. Continuer la lecture

Semaine 10 de l’intervention russe en Syrie


La politique Assad doit partir mène à la guerre avec la Russie, l’Iran et le Hezbollah


 

The Saker

The Saker

Par le Saker US – Le 12 décembre 2015 – Source thesaker.is

L’information qu’Israël et la Turquie violent systématiquement le droit international n’est pas nouvelle du tout. Après tout, nous savons tous que la Turquie a régulièrement bombardé les Kurdes en Irak et en Syrie, que la Turquie occupe toujours illégalement le nord de Chypre, tout comme les Israéliens ont bombardé la Syrie et le Liban depuis des dizaines d’années et occupent encore illégalement la Palestine.

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Réaction sur le vif : Hassan Nasrallah

Le Saker Francophone s'associe de tout cœur à cette méditation funèbre de Salah Lamrani

Condoléances et solidarité avec toutes les victimes de la barbarie terroriste, quelle que soit leur nationalité (une vie égale une vie, même si celle du concitoyen touche naturellement plus), quel que soit son visage, depuis 13 ans (invasion de l’Irak) et bien plus et pas seulement depuis le 13 novembre : Syrie, Irak, Afghanistan, Pakistan, Yémen, Palestine, Libye, Nigeria, etc., etc., jusqu’à Beyrouth et Paris, les morts innocents se comptent en centaines de milliers et même en millions.

Condamnation de tous les terroristes, de tous leurs alliés, de tous leurs soutiens, en particulier les gouvernements, contre lesquels une justice «impitoyable» devrait effectivement être exercée (sans oublier leurs médias apologistes) : USA, UK, Israël, France, Arabie Saoudite, Turquie, Qatar... Rappelons que Laurent Fabius déclarait à propos d’Al-Nosra, branche d’Al-Qaïda, qu’ils «font du bon boulot en Syrie», et que François Hollande a reconnu armer les «égorgeurs modérés» de l’opposition anti-Assad. Ces attaques sont la conséquence directe, prévisible et prévue de longue date de leur politique irresponsable, criminelle et apatride qui a suivi les pas de Nicolas Sarkozy en Libye.

Rejet de tout amalgame, ces attentats ne sont pas le fait de l’Islam ni même de l’«islamisme» mais du wahhabisme, doctrine fanatique et hérétique dont le monde islamique avait emprisonné et ostracisé le précurseur, Ibn Taymiyya, mais que l’Occident a installée en Arabie saoudite pour contrôler le Moyen-Orient et ses ressources, permettant son enracinement et son exportation. Les musulmans constituent plus de 90% des victimes de cette idéologie destructrice à laquelle les bombes «démocratistes» et «républicanistes» américaines ont rouvert la voie depuis 2003.

Soutien aux États et aux forces combattant authentiquement le terrorisme de Daech et autres : Armée arabe syrienne, Hezbollah, Iran, Russie, forces irakiennes, armée et résistance yéménite, etc., à qui il convient de rendre honneur, car ils combattent pour leur liberté et pour leur sécurité mais également pour la nôtre. Donnons-leur longuement la parole, après un rappel nécessaire, hélas, en cette France post-9 janvier qui ne peut devenir que plus schizophrénique et liberticide : «Je ne suis pas Charlie».

Salah Lamrani

Par Sayed Hasan – Le 14 novembre 2015  – Source sayed7asan

Hassan Nasrallah :
«Le Hezbollah condamne les attaques terroristes à Paris»

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 14 novembre 2015, suite aux attentats de l’État islamique contre la banlieue sud de Beyrouth le 12 novembre 2015

Vidéo traduite et sous-titrée en français par Sayed Hasan

https://youtu.be/xzZNFRzXvv8

Transcription

«Mon propos de ce soir sera entièrement consacré à la double attaque terroriste qui a eu lieu il y a quelques jours dans la région de Bordj-al-Barajneh (Beyrouth), et a causé des dizaines de martyrs et de blessés. Mais permettez-moi d’abord, eu égard à ce qui s’est produit la nuit dernière, de faire part de notre condamnation, la condamnation et la dénonciation véhémentes par le Hezbollah des attaques terroristes perpétrées par les criminels de Daech à Paris, en France, et de ce qu’ils ont commis en fait de crimes, de meurtres, d’atrocités et de terrorisme.

Les peuples de notre région qui endurent actuellement le cataclysme de Daech dans plus d’un pays arabe et islamique, dont le Liban qui a subi il y a quelques jours une telle attaque, sont le plus à même de comprendre et de ressentir la terrible tragédie qui a frappé le peuple français la nuit dernière.

Nous exprimons nos condoléances et notre solidarité sur les plans de l’humanité, de la compassion et de la morale avec tous ces malheureux innocents qui ont été ciblés par les chefs sanguinaires de Daech et ses criminels.»

Voir également

Attaques terroristes à Paris : Après l’émotion, dénonçons TOUS les coupables

Bachar Al-Assad :  La France récolte ce qu’elle a semé

Vendredi noir : Au-delà de l’émotion, des questions vitales, par Fausto Giudice

 

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