L’Axe de la Résistance annonce le projet qui vengera Qassem Soleimani


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama − Le 6 janvier 2020

Les médias continuent de raconter des fariboles au sujet de Qassem Soleimani et de la décision de Trump de l’assassiner, lui et le commandant des PMU, Abu Mahdi al-Muhandis. Pendant ce temps, l’Axe de la Résistance a annoncé comment il allait venger ses morts.

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Meurtre de Soleimani : que pourrait-il se passer ensuite ?


Par The Saker − Le 3 janvier 2020 − Source thesaker.is

2015-09-15_13h17_31-150x112Nous devons commencer par résumer rapidement ce qui vient de se passer :

1 – Le général Soleimani était à Bagdad en visite officielle pour assister aux funérailles des Irakiens assassinés par les États-Unis le 29 décembre

2 – Les États-Unis ont officiellement revendiqué la responsabilité de ce meurtre

3 – Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a officiellement déclaré que « … de graves représailles attendent les criminels qui ont plongé leurs mains corrompues dans son sang et celui de ses compagnons martyrs la nuit dernière »

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Les États-Unis regretteront l’assassinat de Qassim Soleimani


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama − Le 3 janvier 2020

Aujourd’hui, les États-Unis ont déclaré la guerre à l’Iran et à l’Irak. Ils l’obtiendront en retour.

Tôt dans la matinée, un drone ou un hélicoptère américain a tué le général de division Qassim Soleimani, le célèbre commandant de la force iranienne Quds (Jérusalem), alors qu’il quittait l’aéroport de Bagdad où il venait d’arriver.

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SoleimaniAgrandir

La force Quds est le bras extérieur du Corps des gardiens de la révolution islamique iranienne. Soleiman était responsable de toutes les relations entre l’Iran et les mouvements politiques et militants extérieurs. Il a conseillé le Hezbollah libanais pendant la guerre de 2006 contre Israël. Son soutien aux groupes irakiens leur a permis de chasser les envahisseurs américains d’Irak. Il était l’homme responsable de la défaite de État Islamique en Irak et en Syrie. En 2015, Soleimani s’est rendu à Moscou et a convaincu la Russie d’intervenir en Syrie. Son soutien aux Houthis au Yémen leur a permis de résister aux assaillants saoudiens.

Soleimani était arrivé à Bagdad par un vol normal depuis le Liban. Il n’a pas voyagé en secret. Il a été récupéré à l’aéroport par Abu Mahdi al-Muhandes, commandant adjoint de al-Hashd al-Shaabi, une force de sécurité irakienne officielle placée sous le commandement du Premier ministre irakien. Les deux voitures dans lesquelles ils ont voyagé ont été détruites lors de l’attaque américaine. Les hommes, leurs chauffeurs et gardes sont morts.

Les États-Unis ont créé deux martyrs qui deviendront désormais les modèles et les idoles de dizaines de millions de jeunes au Moyen-Orient.

Les Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban, le Jihad islamique en Palestine, les forces paramilitaires en Syrie, en Irak et ailleurs ont tous bénéficié des conseils et du soutien de Soleimani. Ils prendront tous des mesures pour le venger.

Moqtada al-Sadr, le religieux chiite indiscipliné qui commande des millions d’adeptes en Irak, a donné l’ordre de réactiver sa branche militaire «Jaish al-Imam al-Mahdi». Entre 2004 et 2008, les forces du Mahdi ont combattu l’occupation américaine en Irak. Ils recommenceront.

L’assassinat pur et simple d’un commandant de la stature de Soleimani exige une réaction iranienne au moins à un niveau similaire. Tous les généraux ou hauts politiciens américains voyageant au Moyen-Orient ou ailleurs devront désormais faire attention. Il n’y aura aucune sécurité pour eux nulle part.

Aucun politicien irakien ne pourra plaider pour le maintien des forces américaines dans le pays. Le Premier ministre irakien Abdel Mahdi a appelé à une réunion d’urgence du Parlement pour demander le retrait de toutes les troupes américaines :

« L’assassinat ciblé d’un commandant irakien est une violation de l’accord. Cela peut déclencher une guerre en Irak et dans la région. C’est une violation claire des conditions de la présence américaine en Irak. J’appelle le Parlement à prendre les mesures nécessaires. »

Le Conseil de sécurité nationale d’Iran rencontre le chef suprême Ali Khamenei pour « étudier les options de réponse ». Il existe de nombreuses options de ce type. Les États-Unis ont des forces stationnées dans de nombreux pays autour de l’Iran. Désormais, aucune d’entre elles ne sera en sécurité.

L’ayatollah Ali Khamenei a publié une déclaration appelant à trois jours de deuil public, puis à des représailles.

« Son départ vers Dieu ne met pas fin à son chemin ni à sa mission », indique le communiqué, « mais une vengeance énergique attend les criminels qui ont sur les mains son sang, et le sang des autres martyrs de la nuit dernière ».

L’Iran liera sa réponse au calendrier politique. Le président américain Donald Trump entamera sa campagne de réélection avec des troupes américaines menacées partout. Nous pouvons nous attendre à ce que des incidents comme les attentats à la caserne de Beyrouth en 1983 [241 soldats américains tués] se répètent quand Trump sera le plus vulnérable.

Celui-ci apprendra que tuer l’ennemi est la partie facile de la guerre. Les difficultés surviennent après cela.

En 2018, Soleimani a répondu publiquement à un tweet dans lequel Trump avait menacé l’Iran :

Monsieur Trump, le joueur ! […] Vous connaissez bien notre puissance et nos capacités dans la région. Vous savez à quel point nous sommes puissants dans la guerre asymétrique. Venez, nous vous attendons. Nous sommes les vrais hommes sur la scène, en ce qui vous concerne. Vous savez qu'une guerre signifierait la perte de toutes vos capacités. Vous pouvez commencer la guerre, mais c'est nous qui déterminerons sa fin.

Depuis mai 2019, les États-Unis ont déployé au moins 14 800 soldats supplémentaires au Moyen-Orient. Au cours des trois derniers jours, des éléments aéroportés et des forces spéciales ont suivi. Les États-Unis ont clairement prévu une escalade.

Soleimani sera remplacé par un officier de stature et de capacité égales. La politique et le soutien de l’Iran aux groupes étrangers s’intensifieront. Les États-Unis n’ont rien gagné avec leur attaque mais en ressentiront les conséquences pour les décennies à venir. Désormais, sa position au Moyen-Orient sera fortement limitée. D’autres vont emménager pour prendre sa place.

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone

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Développement extrêmement dangereux au Moyen-Orient – Mises à jour à suivre


Par The Saker − Le 2 janvier 2020 − Source thesaker.is

2015-09-15_13h17_31-150x112Chers amis,

Je viens de rentrer chez moi et j’ai appris que le général Qasem Soleimani avait été assassiné avec 5 à 8 autres personnes par ce qui avait été initialement signalé comme une frappe de lanceur de roquette multiple – des sources russes disent que c’était une attaque de drone. C’était déjà assez grave. Ensuite ceci :

La chaîne Telegram de RIA News rapporte que les États-Unis ont affirmé qu’ils étaient responsables de cette attaque.

Jusqu’à présent, PressTV n’a pas confirmé la mort de Soleimani, contrairement à d’autres médias.

S’il est vraiment mort, le scénario probable est le suivant :

Début de la spéculation

Trump a menacé l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei a déclaré que les États-Unis ne pouvaient rien faire et, juste pour lui prouver le contraire, les États-Unis ont assassiné Soleimani. Bien sûr, l'ayatollah Ali Khamenei signifiait qu'il n'y avait rien d'efficace que les États-Unis pouvaient faire. Il n'avait clairement pas en tête ce lâche assassinat. Quant à l'oncle Shmuel, il peut maintenant dire qu'il a «montré aux ayatollahs» à quel point l'Empire est invincible. Et au diable les conséquences - déjà commencées.

Fin de la spéculation

Revenons maintenant à l’attaque elle-même.

Franchement, j’espérais que Trump et / ou Netanyahu avaient suffisamment de cervelle pour ne pas revendiquer l’attaque, qu’ils l’aient faite ou non. Et, bien sûr, il semble maintenant que les États-Unis ont fait cette affirmation.

Il ne reste plus qu’une question : les Iraniens peuvent-ils laisser ce meurtre impuni ?

Peut être. Mais je ne peux pas l’imaginer.

Ensuite, peu importe comment les Iraniens riposteront, les États-Unis utiliseront cela comme prétexte pour attaquer l’Iran.

À l’heure actuelle, il est 01:46 GMT, et il est beaucoup trop tôt pour envisager cela car de nombreux faits importants manquent.

Pourtant, compte tenu du peu que nous savons, je ne vois aucune autre option que de vous avertir tous que nous pourrions avoir une guerre au Moyen-Orient littéralement dans une minute.

J’essaierai de fouiller les nouvelles pour toute information.

Si vous voyez quelque chose d’intéressant, veuillez poster les informations dans la section commentaires, avec la source. J’ai surtout besoin de voir si les USA confirment officiellement qu’ils sont derrière l’attaque.

Le général Qasem Soleimani était un véritable héros, et il était mon «homme Saker de l’année» en 2015. C’est vraiment une perte majeure pour tous les amoureux de la liberté. Que Dieu veille sur la paix de son âme !

Je reviendrai plus tard ce soir.

The Saker

Mises à jour

voici ce que PressTV rapporte maintenant.
2 : la télévision irakienne confirme la mort
3 : PressTV live confirme la mort du général
4 : Donald vient de publier ceci sur Twitter : cela vaut n’importe quelle confirmation

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5 : alors maintenant c’est confirmé, voyez par vous-même. Si ces crétins croient vraiment qu’ils peuvent «dissuader» l’Iran, ils sont encore plus bête que je ne le pensais.
6 : selon cette source, il s’agit d’un e-mail du Pentagone « Sous la direction du président, l’armée américaine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l’étranger en tuant Qasem Soleimani, le chef du Corps des gardiens de la révolution iranienne-Quds Force, une organisation étrangère désignée terroriste par les États-Unis « , a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué envoyé par courrier électronique.
7 : il semble que les États-Unis tentent maintenant d’effrayer le personnel de l’ambassade d’Iran à Bagdad.

Conclusion provisoire

D’accord, nous savons maintenant que Soleimani a effectivement été assassiné et que les États-Unis l’ont fait. Donc, les faits majeurs sont réunis. Maintenant, tout ce que nous pouvons faire, c’est d’attendre les retombées politiques de cet assassinat – à l’intérieur et à l’extérieur des États-Unis et à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran.

Permettez-moi de déclarer ici que je ne crois pas que la Russie sera impliquée de quelque manière que ce soit. La Chine non plus. Pourquoi ? Parce que maintenant tout dépend de la réaction iranienne. J’essaierai de produire une analyse dans la journée de demain.

Si vous avez des informations pertinentes / intéressantes, veuillez les publier dans la section commentaires ci-dessous. Je vais les lire avant d’écrire mon analyse. À l’heure actuelle, je dirais que la guerre est certaine à 80%, avec 20% restants pour deux raisons : premièrement, les Iraniens sont des acteurs extrêmement sophistiqués qui ne feront rien sans faire d’abord une analyse approfondie de la situation et, deuxièmement, parce que nous n’avons toujours pas tous les faits – nous n’avons que l’essentiel des faits.

À ce stade, cela n’a aucun sens pour moi de rester en veille. Je ferais mieux de dormir avant l’analyse de demain.

D’ici là, je vous souhaite à tous une bonne nuit / matin / jour ou soirée.

Surtout – ne perdez pas espoir ! Je vous expliquerai demain pourquoi nous ne devons pas réagir de manière excessive à cet événement tragique et diabolique.

Puis-je encore dire “hugs and cheers” ?

Je m’en tiendrai aux «hugs» seulement.

Vraiment pas de quoi se réjouir.

The Saker

Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone

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La Russie et l’Iran peuvent-ils survivre sans la Chine ?


Par The Saker – Le 21 novembre 2019 – Source Unz.com

2015-09-15_13h17_31-150x112Dans un article récent intitulé « La Chine, la Bolivie et le Venezuela sont la preuve que la social-démocratie ne peut pas prospérer dans l’ordre capitaliste mondial », mon ami et correspondant chinois Jeff J. Brown m’a posé une question extrêmement importante et intéressante :

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Troubles en Iran : Dissimulation de tueries de masse, ou conspiration de guerre de l’information ?


Par Andrew Korybko — Le 5 décembre 2019 — Source oneworld.press

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Les médias dominants mettent en avant des récits relevant du domaine de la guerre de l’information, selon lesquels le gouvernement iranien tiendrait une chape de plomb sur des tueries de masse, supposément réalisés pendant les troubles récents. En réalité, il ne s’agit que d’une conspiration manipulant de l’information pour amener la majorité des citoyens non-violents qui ont manifesté récemment dans les cortèges en Iran à devenir méfiants envers l’État iranien, et essayer de discréditer la réputation du pays sur la scène internationale.


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Que s’est-il vraiment passé en Iran ?


Par Pepe Escobar – Le 7 décembre 2019 – Asia Times

21.bn_Le 15 novembre, une vague de protestations touchait plus de 100 villes iraniennes à cause d’une mesure extrêmement impopulaire prise par le gouvernement : une hausse de la taxe sur le carburant pouvant atteindre 300%, sans campagne de relations publiques pour en expliquer les raisons.

Les Iraniens condamnent, par réflexe et depuis des années, la suppression des subventions, surtout en ce qui concerne l’essence bon marché. Si vous êtes au chômage ou sous-employé en Iran, surtout dans les grandes villes, le plan A est toujours d’avoir une deuxième boulot de chauffeur de taxi.

Les manifestations ont commencé de façon très pacifique. Mais dans certains cas, notamment à Téhéran, Shiraz, Sirjan et Shahriar, une banlieue de Téhéran, elles ont rapidement dégénéré en émeutes armées – avec vandalisme des biens publics, attaques contre la police et incendie d’au moins 700 agences bancaires, ressemblant aux affrontements que subit Hong Kong depuis juin.

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Qui tire des bénéfices de l’agitation en Iran ?


Par M. K. Bhadrakumar – Le 21 novembre 2019 – Source Indianpunchline.com

bhadrakumarIl m’est arrivé une fois d’avoir une conversation animée avec le correspondant au Moyen-Orient d’un grand journal indien sur la résilience du système politique iranien. C’était en 2001. La conversation prenait place dans le contexte des manifestations de masse et des affrontements entre les extrémistes et les réformistes à l’occasion du 22ème anniversaire de la révolution islamique en Iran. Mon ami prédisait que le régime iranien était en train de s’effondrer sous le poids combiné des sanctions américaines et d’un régime répressif dysfonctionnel. Il rejetait sans façon mon opinion dissidente selon laquelle la stabilité du système iranien n’était pas mise en doute.

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Le chroniqueur du Moyen-Orient au New York Times sans repères


2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 4 décembre 2019

Mesdames et messieurs, nous vous présentons le chroniqueur pour le Moyen-Orient du «Journal de r(d)éférence», Tom Friedman, qui écrit sous le titre L’Iran détruit la liberté, pays après pays :

Ayant couvert le Moyen-Orient durant toute ma vie d'adulte, je vois émerger des tendances que je n’ai jamais vues auparavant.
...

Les ayatollahs iraniens ont même dû fermer en grande partie leur propre Internet pour empêcher la rébellion intérieure de se propager. Jamais, depuis l’invasion américaine de l’Iraq en 2002, l’Iran n’a voulu voir émerger à Bagdad une démocratie stable, multi-religion et laïque, parce que sinon les chiites iraniens demanderaient pourquoi les chiites irakiens vivent librement et pas eux.
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En anglais dans le texte ! Agrandir

Pour mémoire : l’invasion de l’Iraq a commencé le 19 mars 2003, pas en 2002. Friedman devrait le savoir. Lui et son journal étaient déjà de grands propagandistes pro-guerre à l’époque.

Au cours des trois premières années de la guerre, Friedman a prédit quatorze fois que le « succès » en Irak se concrétiserait dans le « prochain mois », un laps de temps désormais passé à la postérité sous le nom d’unité Friedman.

Si le New York Times et son principal éditorialiste du Moyen-Orient ne parviennent même pas à se souvenir de cette date, quand ne se trompent-il pas ?

Une lecture rapide de l’article anti-iranienne de Friedman suggère que la réponse est « jamais ».

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone

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