Une critique globale du modèle d’intégration supranational de l’UE, analysant ses lacunes structurelles, économiques et géopolitiques
Par Thomas Fazi – Le 10 septembre 2025 – Source Blog de l’auteur
Présentation
Au cours des trois dernières décennies ou plus, un récit dominant a façonné le discours européen : dans un monde de plus en plus globalisé et interconnecté, les nations individuelles sont progressivement devenues limitées dans leur autonomie économique et ont perdu la capacité de déterminer indépendamment leur trajectoire économique. Cela est attribué à leur faiblesse par rapport aux puissantes forces extérieures — à la fois des entités privées telles que la finance internationale et les multinationales, ainsi que des superpuissances étrangères, en particulier la Chine. Selon ce point de vue, le concept même de souveraineté nationale est devenu de plus en plus obsolète dans le monde d’aujourd’hui.
La solution, selon ce récit, était que les nations européennes « mettent en commun » leur souveraineté et la transfèrent à une institution supranationale suffisamment grande et puissante pour faire entendre sa voix sur la scène internationale : l’Union européenne (UE). L’argument soutenait que ce n’est qu’à ce niveau supranational et continental que les États individuels pourraient acquérir un pouvoir collectif suffisant pour mettre en œuvre des politiques économiques efficaces par rapport à ces forces mondiales. Autrement dit, renoncer à certains éléments de souveraineté nationale — déjà jugés diminués dans la pratique — permettrait aux pays de se réapproprier une forme de souveraineté “réelle”, par la force collective. Cela constitue le cœur de l’argument supranationaliste pro-UE.
L’administration Trump a tenté de réduire l’énorme déficit commercial des États-Unis avec le reste du monde au moyen de sanctions. L’idée de base est la suivante : rendre les produits importés plus chers stimulera la production aux États-Unis, réduisant ainsi le déficit commercial. La plupart des gens passent rapidement sur cette affirmation, ignorant les hypothèses implicites très importantes, à savoir

Par
Je ne connais pas le Secrétaire américain au Trésor, M. Scott Bessent, mais des gens qui ont travaillé avec lui à Wall Street m’ont dit que c’est un gars vraiment intelligent. Pourtant, sur la base de sa dernière affirmation du week-end selon laquelle il pense qu’une nouvelle série de sanctions — qui comprend l’arrêt du flux de pétrole et de gaz naturel russes vers la Chine et l’Inde – va permettre d’effondrer l’économie russe. La déclaration de Bessent me suggère qu’il ne comprend rien à la résilience de l’économie russe, rien à la nature des relations bilatérales Russie-Inde et Russie-Chine, et rien à propos du complexe militaro-industriel russe. En bref, il est peut-être très intelligent pour vendre des obligations et des actions à Wall Street, mais il c’est un débutant en ce qui concerne la Russie et son économie.
Après l’
L’Opération militaire spéciale (OMS) de la Russie a infligé une attrition massive des capacités militaires de l’Ukraine et a également révélé la faiblesse et les limites des pays de l’OTAN en matière de fourniture d’armes de remplacement, de munitions et de véhicules de combat. L’OMS a également démontré la supériorité des armes russes par rapport à celles de l’OTAN. La Russie, par exemple, a utilisé avec succès au moins quatre types de missiles hypersoniques, alors que l’OTAN n’en a même pas déployé un seul.