Par Tyler Durden – Le 14 avril 2015 – Source ZeroHedge
La dernière fois que nous avons examiné l’approvisionnement en eau à Las Vegas, les commentaires des professionnels ont été que le sort de Las Vegas est scellé, à moins que les niveaux d’eau du lac Mead ne montent de 7%, c’est aussi mauvais que vous pouvez l’imaginer. Les mauvaises nouvelles… Les niveaux d’eau dans le lac Mead n’ont jamais été aussi bas pour cette période de l’année – et c’est avant que la baisse de niveau due à la chaleur de l’été ne produise ses effets.
Nous avons noté précédemment en juin 2014, comme beaucoup d’autres choses à Sin City, l’approvisionnement apparemment sans fin en eau est une illusion.
La destination la plus décadente de l'Amérique est engagée dans un pari potentiellement catastrophique avec la nature et maintenant, après quatorze années d'une sécheresse dévastatrice, elle est sur le point de tout perdre.
«La situation est aussi mauvaise que vous pouvez l'imaginer, a déclaré Tim Barnett, un scientifique du climat à la Scripps Institution of Oceanography. La situation se dégrade. Et cela avance relativement rapidement. Sauf si on peut trouver un moyen d'obtenir plus d'eau quelque part, Las Vegas est mort. Pourtant, ils sont toujours en train de construire, ce qui est stupide.»
Source: The Burning Platform
Les choses ne se sont pas améliorées, du tout…
Note du Saker Francophone
Cet article fait suite à celui récent sur la sécheresse en Californie. Ce sujet mérite un suivi car il cristallise plusieurs éléments de notre crise systémique.
- Les effets visibles des changements climatiques d’ordre entropique ou pas
- L’incapacité des États, de la classe politique ou même des citoyens à affronter une réalité qui ne correspond pas au projet d’une mondialisation heureuse
- La pression que met la nature sur les fleurons de notre société du Progrès que sont Las Vegas, Hollywood ou la Silicon Valley
- L’incapacité de ce même progrès à résoudre durablement la crise hydrique malgré les énormes travaux d’infrastructure menés depuis 50 ans
C’est donc un excellent point de vue sur nos capacités collectives à affronter un effondrement partiel qui pourrait être le flocon de trop qui déclenche l’avalanche d’une crise mondiale.
Traduit par Hervé, relu par Diane pour le Saker Francophone