Réduire la techno-sphère, Partie V

http://lesakerfrancophone.net/wp-content/uploads/2015/07/2015-07-16_17h46_351-e1437146869281.pngPar Dmitry Orlov – le 10 novembre 2015 – Source Club Orlov

Partie I, Partie II, Partie III, Partie IV

Avant d’aller plus loin en décrivant comment les technologies politiques peuvent être utilisées pour apporter le genre de changement social radical qui pourrait accorder à l’humanité un nouveau bail pour sa vie sur la planète Terre, nous allons décrire à quoi ces technologies «proches de la nature» pourraient ressembler. Par «proche de la nature», nous entendons quelque chose qui est en équilibre avec la nature, ses rythmes, à la fois diurnes et annuels, et ses cycles : de l’eau, du dioxyde de carbone (CO2), des nutriments organiques et du renouvellement des générations humaines. Par «technologies», nous entendons le savoir-faire, transmis de génération en génération, dont on a besoin pour survivre, non pas tous les gadgets ou une quelconque machinerie, pas l’internet des objets, les nano – ceci ou les «génétiquement modifiés» – cela.

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Agriculture empoisonnée : la dépopulation et l’extinction humaine

«...Pour donner un aperçu de l'impact sur la santé du modèle chimique intensif de l'agriculture, Mason montre qu'il est reconnu comme étant à l'origine de l'augmentation de la maladie d'Alzheimer aux États-Unis, de l'obésité, du cancer du sein, du cancer de l'œsophage, des anomalies congénitales et du fardeau croissant des handicaps, en particulier des troubles mentaux...

Elle affirme que les plans sont en cours pour dépeupler la planète de sept milliards de personnes à un niveau plus gérable entre 500 millions et 2 milliards par une combinaison de moyens, y compris l'empoisonnement et la contamination des approvisionnements en aliments et en eau de la planète par l'intermédiaire de l'agriculture chimique intensive industrialisée.» 

Colin Todhunter

Par Colin Todhunter – Le 6 novembre 2015 – Source Global Research

Agricultural-Engineer-On-Field-Examining-Ripe-Ears-Of-Grain-GMO-Test-CropC’est un programme mondial de dépeuplement. Le plan est d’éliminer les «indésirables», «pauvres» et d’autres considérés comme «indignes» et qui sont comme un drain sur des ressources finies. Mais, selon Rosemary Mason, le plan ne va pas fonctionner à cause d’une extinction de masse d’origine anthropique déjà en cours qui va affecter toute la vie sur la planète, à la fois les riches et les pauvres. Les humains auront du mal à survivre au phénomène.

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Du Club de Rome (1968) à nos jours : la longue saga de la dépossession des peuples


Les contours de la nouvelle organisation du monde : les mythes, la réalité et les institutions


... L'essence de ce concept [le développement durable] consiste à élaborer et mettre en œuvre la feuille de route de la promotion du cheval de Troie de l'écologie dans tous les autres domaines, qui ne sont pas liés à l'écologie, mais sont attirés artificiellement à elle pour la mise en œuvre du dessein mondialiste, corporatiste et élitiste oligarchique, qui n'a rien en commun avec les intérêts des peuples  V. Pavlenko Borissovitch

Par V. Pavlenko Borissovitch – Le 3 septembre 2015 – Source iarex.ru

Dans le contexte d’une aggravation de plus en plus évidente de la situation politique en Ukraine… la ligne principale de la lutte entre la Russie et l’Occident se déplacera progressivement vers l’ONU. C’est inévitable, parce que la marge de manœuvre des parties dans ce domaine est limitée, les ambitions sont déclarées, et les prochains événements politiques et d’information officiels sont irrévocables.

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Réduire la techno-sphère, Partie II

Dmitry OrlovPar Dmitry Orlov – le 14 octobre 2015 – Source Club Orlov

Partie I

 

 

Les technologies politiques ont trois objectifs principaux:

1. Changer les règles du jeu entre les participants dans le processus politique.
2. Introduire dans la conscience de masse de nouveaux concepts, des valeurs, des opinions et des convictions.
3. Manipuler directement le comportement humain à travers les médias de masse et les méthodes administratives.

Les technologies politiques poursuivent ces objectifs tactiques en conformité avec des impératifs stratégiques, plus élevés, et c’est seulement la nature noble de ces impératifs élevés qui peuvent justifier l’utilisation de ces moyens non démocratiques, tenus d’une main ferme. Oui, la fin justifie les moyens, de temps en temps. Il vaut mieux, pour sauver l’humanité et le monde naturel, utiliser des moyens non démocratiques que de les laisser s’éteindre en adhérant à ceux qui sont strictement démocratiques.

Mais souvent, les impératifs sont beaucoup moins nobles. Ils peuvent être séparés en deux catégories:

1. Améliorer le bien-être de tout le monde par la poursuite du bien commun de toute la société, tel qu’il est compris par ses membres les plus instruits, les plus dignes et responsables, les plus intelligents. Les technologies politiques de ce genre résultent d’un cercle vertueux, se fondant sur les succès précédents pour renforcer la cohésion sociale, la solidarité et la mise en scène pour de grandes réalisations. (Ce sont les bons côtés.)

2. Enrichir, donner du pouvoir et protéger les intérêts particuliers au détriment du reste de la société. Ces types de technologies politiques ne réussissent pas à surmonter leurs contradictions internes ou sont entraînées dans un cercle vicieux, dans lequel ceux qui en bénéficient s’acharnent à obtenir des niveaux toujours plus élevés de comportements égoïstes au détriment des autres, préparant le terrain pour des résultats sociaux désastreux, une stagnation économique, une violence de masse et une guerre civile éventuelle avec une désintégration politique. (Ce sont les mauvais côtés.)

Prenons les États-Unis à titre d’exemple. Les États-Unis prennent actuellement plus que leur juste part de cette seconde description. Passons brièvement en revue une douzaine de références à ces comportements, parmi les plus importantes.

1. Le lobby des combustibles fossiles.

Objectif : Convaincre la population américaine qu’un changement catastrophique climatique anthropique ne se produit pas.

Moyens : Mener des campagnes de diffamation contre les scientifiques du climat, publication de faux articles scientifiques, dénigrement de la science dans son ensemble, présentation du mouvement pour arrêter le changement climatique catastrophique comme une conspiration, etc.

Ce lobby montre quelques signes de défaillances avec une contradiction interne, comme quoi certaines parties de Caroline du Sud, un État soi-disant conservateur, finiraient sous l’eau dans un prétendu «déluge de mille ans» (qui sera bientôt rebaptisé «crue centennale», puis  «crue décennale» et, enfin, en inondation blub-blub-blub). Contrairement à la Caroline du Nord, la Floride (un autre État blub-blub-blub) et le Wisconsin, la Caroline du Sud n’a pas interdit l’utilisation du terme «changement climatique» aux employés de l’État; non pas que quiconque l’ayant entendu puisse les utiliser comme il veut. Lorsque les technologues politiques commencent à interdire l’utilisation de mots, vous savez qu’ils sont de plus en plus désespérés. Au niveau de la technologie méta-politique, quand un technologue politique montre des signes de défaillance par une contradiction interne, il est souvent préférable de laisser les choses suivre leur cours. Après tout, qu’importe si les responsables en Caroline ou en Floride utilisent le terme changement climatique ou le terme blub-blub-blub?

2. Les fabricants d’armes.

Objectif : Convaincre la population américaine que la propriété privée des armes à feu met les gens à l’abri, qu’elle est efficace pour prévenir la tyrannie du gouvernement, et qu’elle est un droit devant être défendu à tout prix.

Mais là aussi, on voit apparaître quelques signes de défaillance avec une contradiction interne, comme l’augmentation du nombre de fusillades de masse aux États-Unis. Le niveau de lavage de cerveau ici est assez élevé, et les autorités américaines pourraient se trouver contraintes de recourir à la manipulation directe pour ramener la situation sous contrôle (enfin c’est ce qu’ils espèrent). Cela peut impliquer une sorte de bras de fer féroce entre le gouvernement et les fous des armes à feu, dans lequel ces derniers sont décrits comme des terroristes, des hors-la-loi qui, dans un exercice de démonstration, seraient instantanément anéantis par l’armée, la marine et l’armée de l’air. Mais cela ne ferait que mettre en évidence la prochaine couche de contradictions internes: en démontrant de façon décisive que la possession d’une arme à feu ne vous met pas à l’abri, et que les armes sont inutiles dans la prévention de la tyrannie, le gouvernement serait forcé d’admettre tacitement qu’il est, de fait, une tyrannie en guerre avec son propre peuple. Et cela nuirait à un certain nombre d’autres technologies politiques dont le gouvernement dépend pour sa survie politique.

3. Le système politique à deux partis, avec les lobbyistes et ses sponsors parmi les corporations, le big money et des étrangers.

Objectif : Garder les gens dans la croyance que les États-Unis sont une démocratie et que les gens ont le choix. D’une part, cette technologie semble fonctionner. Beaucoup de gens ont voté pour Obama (certains d’entre eux deux fois!), puis ont eu un grand moment de solitude face au fait qu’il n’était qu’un imposteur, à peine différent de son prédécesseur, et que tout ce qu’il avait dit pour obtenir leur vote était seulement une musique de l’espoir. Et maintenant, beaucoup de ces mêmes personnes sont prêtes à voter de nouveau, pour un quelconque autre politicien de carrière, démocratique, jouant le même genre de musique de l’espoir. Mais malgré tout, cet aspect de la technologie politique semble être   plutôt en déclin. L’appareil des partis paraît incapable de produire des candidats viables. Les républicains sont dans le désarroi interne et semblent particulièrement vulnérables, risquant d’être relégués au second plan par des étrangers comme Trump. En outre, la plupart des électeurs ne s’identifient plus avec l’un ou l’autre des partis, un développement troublant pour les technologues politiques chargées de les faire paître d’un côté ou de l’autre de l’échiquier politique.

4. Les entreprises de défense et les élites autour de la défense nationale.

Objectif : Justifier les budgets de défense exorbitants au prétexte qu’ils gardent la nation en sécurité en déjouant les malfaiteurs et autres absurdités. Les États-Unis ont un système de défense très coûteux, mais très inefficace.

Affaire en cours : Les hostilités en Syrie menacent de dégénérer. Les États-Unis ont ordonné au porte-avion USS Theodore Roosevelt de quitter le golfe Persique, laissant ce golfe sans un seul porte-avions américain pour la première fois en 6 ans.

La raison est simple : Bien qu’issus d’une recherche de pointe très coûteuse, les porte-avions américains ne sont efficaces que contre des adversaires très faibles et désorganisés. Quand on en vient à affronter de grandes puissances comme la Russie, la Chine et l’Iran, ils ne sont pas plus que des canards d’eau douce, sans défense contre les attaques de missiles de croisière supersoniques et de torpilles à super cavitation [1] – qu’en outre les Américains ne possèdent tout simplement pas. Ces signes évidents de faiblesse (et il y en a beaucoup d’autres) sapent les fondements de ces demandes en dollars pour la défense, selon lesquelles c’est de l’argent bien dépensé. Avec le temps, ce message est amené à sombrer comme la mise en place de la défense des États-Unis produit des cafouillages militaires inutiles, des rapports sans fondement, ceux des services de renseignement prenant leurs désirs pour la réalité, ce qui entraîne une contradiction interne grave.

Si on couple cette relative impuissance des armes de haute technologie américaines contre des adversaires équipés de façon similaire avec l’incapacité ou le refus de déployer des troupes au sol (après les grandes réussites dans les hachoirs à viande de l’Irak et de l’Afghanistan), on a une superpuissance d’antan dont la capacité à projeter sa force est plutôt circonscrite. Pourquoi, alors, est-ce que ça coûte autant? Une défaite aurait pu être obtenue pour beaucoup moins cher. Un signe de désespoir vient de cette dernière initiative américaine de déposer des palettes de munitions d’armes légères et de grenades à main dans les déserts du nord de la Syrie, dans l’espoir que certains terroristes modérés (mort de rire) seraient les premiers à les trouver pour les utiliser contre le gouvernement syrien.

La liste est longue, mais, pour des raisons de concision, et comme exercice pour le lecteur, je vais laisser celui-ci remplir en détail les exemples restants de mauvaises technologies politiques que l’on trouve aux États-Unis. Les informations ne sont pas difficiles à trouver. Demandez-vous si ces technologies vont échouer grâce à une contradiction interne, par le déclenchement d’un conflit plus large ou en provoquant une dégénérescence généralisée dans la population qu’elles oppriment.

5. L’industrie médicale.

Objectif : Maintenir les gens dans la conviction qu’une assurance maladie privée est nécessaire, que les frais médicaux exorbitants sont justifiés, que la médecine socialisée est en quelque sorte le mal incarné, et qu’ils reçoivent des soins médicaux de bonne qualité, en dépit de toutes les preuves du contraire.

6. L’industrie de l’enseignement supérieur.

Objectif : Maintenir les gens dans la conviction que l’enseignement supérieur aux États-Unis est une valeur sûre en dépit de ses coûts exorbitants, de la crise de la dette étudiante et du fait que plus de la moitié des diplômés universitaires et du collège ont été incapables de trouver un emploi professionnel.

7. Le complexe industriel des prisons.

Objectif : Maintenir les gens dans la conviction qu’emprisonner un pourcentage plus élevé de la population que ne l’a fait Staline, surtout pour des actes non violents, des crimes sans victimes, permet d’assurer en quelque sorte la sécurité de la population en dépit de l’inexistence de preuves.

8. L’industrie automobile.

Objectif : Maintenir les gens dans la conviction qu’une automobile à soi est la marque d’une liberté personnelle tout en dénigrant les transports en commun, en dépit du fait que si vous prenez en compte tous les coûts et les externalités des voitures particulières en les traduisant en heures de travail nécessaires pour payer pour cela, conduire une voiture se révèle moins rentable que la marche.

9. L’industrie agro-alimentaire.

Objectif : Maintenir les gens dans la conviction qu’un régime alimentaire constitué de nourriture pas chère, chargée de produits chimiques, produite industriellement est en quelque sorte acceptable en dépit du niveau élevé d’obésité, de maladies cardiaques, du diabète et d’autres affections qui en sont les conséquences.

10. L’industrie financière.

Objectif : Maintenir les gens dans la conviction que leur argent est en sécurité même s’il disparaît dans le trou noir sans cesse croissant d’une dette impossible à rembourser.

11. La religion organisée.

Objectif : Maintenir les gens dans la conviction que se prosterner devant un grand homme blanc dans le ciel, qui pourrait vous envoyer en enfer en dépit du fait qu’il vous aime, et qui, bien que tout-puissant, a toujours besoin de votre argent, l’emporte sur l’utilisation de votre propre raison se fondant sur des faits pour trouver votre propre chemin dans le monde. Cela amène les gens simples d’esprit à affirmer avec insistance que l’histoire fabriquée du dieu égyptien Horus, à laquelle on ajoute des morceaux de l’épopée de Gilgamesh et d’autres mythes anciens, est la parole de Dieu et la vérité littérale absolue. Il faut garder vivante la fiction que les personnes religieuses sont en quelque sorte plus morales ou plus éthiques que les personnes non religieuses.

12. Le système juridique.

Objectif : Maintenir les gens dans la conviction que le système juridique produit en quelque sorte la justice au lieu de se vendre au plus offrant, seulement pour nourrir une énorme armée d’avocats bien payés qui mériteraient leur argent, et que l’obéissance à un codex de lois si volumineux et si compliqué qu’il en est complètement incompréhensible pour une personne moyenne et même pour la plupart des avocats, signifie être un bon citoyen.

Comme vous le voyez, les États-Unis supportent un certain poids de parasitisme dû aux mauvaises technologies politiques. Chaque groupe d’intérêt particulier peut faire appel à des technologues politiques pour mettre en place un système qui lui assurera un morceau disproportionné du gâteau, au détriment de tout le monde.

Tout ceci est déjà assez mauvais, mais les mauvaises technologies politiques provoquent un problème supplémentaire: elles affaiblissent l’esprit de ceux qu’elles oppriment. Leur principal objectif est de maintenir les gens dans la conviction de choses qui sont fausses. Une fois qu’elles réussissent, ces gens deviennent personnellement investis dans ces mensonges, viennent à s’y identifier et prennent toute information qui les contredit soit comme un affront personnel ou, à tout le moins, comme une source de dissonance cognitive inopportune. Cela les rend imperméables à de bonnes technologies politiques, celles qui cherchent à les convaincre de choses qui sont vraies et d’approches qui travaillent sur les faits pour les orienter dans le sens de faire ce qui est nécessaire. Ils sont ce que Andy Borowitz a appelé l’«homme résistant aux faits».

En raison de la forte charge parasitaire des mauvaises technologies politiques, la population des États-Unis ne peut pas comprendre l’importance d’en mettre de bonnes sur pied, comme celle visant à prévenir un changement climatique catastrophique. Un grand nombre de ces mauvaises technologies politiques sont sur le point d’échouer, soit par le biais de contradictions internes, soit en raison de leurs effets néfastes sur les personnes prises dans leurs sortilèges. Il est donc logique d’attendre.

En outre, le problème des États-Unis comme pollueur et perturbateur majeur du climat peut se résoudre de lui même : les États-Unis sont un pays qui souffre énormément du changement climatique, avec la côte Ouest et le Sud-Ouest courant vers des pénuries l’eau, le Sud décimé par des vagues de chaleur et la côte Est en passe de disparaître sous les vagues. Gardez à l’esprit que cela concerne moins de 5% de la population mondiale, un nombre important, mais pas assez important pour tenir en otage le reste de la planète.

Essayer de négocier avec les États-Unis pour prévenir un changement climatique catastrophique commence à ressembler à une perte de temps. Pourquoi les 95% devraient attendre de voir les 5% se creuser un trou assez profond pour eux-mêmes? Mais qu’est-ce qui ne serait pas une perte de temps? Telle est la question que nous allons traiter bientôt.

Dmitry Orlov

Traduit par Hervé, relu par Diane pour le Saker Francophone

[1] Précisions de l’Auteur

  • Les États-Unis disposent d’un missile de croisière supersonique air-sol lancé mais de  courte portée. Idem pour la France. Ils n’ont rien qui se compare avec le Kalibr russe, qui dispose d’un rayon d’action de plus de 1500 km et a été récemment testé en Syrie en conditions réelles avec 100% de réussite.
  • Les États-Unis n’ont pas de torpilles fonctionnant sur le principe de la super-cavitation.
  • La vitesse Mach 1 commence à 1,470km/h, et la vitesse de propulsion de la torpille US à hélice la plus rapide est de 500 km/h, moins de la moitié.
  • La Russie et l’Irak ont la torpille Shkval, qui nage à plus de 500 km/h.
  • Les porte-avions peuvent abattre des cibles subsoniques, mais ils ont pas de défense antimissile contre les supersoniques.
  • Contrairement aux Tomahawk subsoniques des Américains, le Kalibr peut être lancé depuis des petits navires.
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Réduire la techno-sphère, Partie I

Dmitry OrlovPar Dmitry Orlov – le 13 octobre 2015 – Source Club Orlov

Partie II

 

 

Le 28 Septembre, en s’adressant à l’Assemblée générale de l’ONU, M. Poutine a proposé «la mise en œuvre des technologies proches de la nature, qui permettront de rétablir l’équilibre entre la biosphère et la techno-sphère». C’est nécessaire pour lutter contre la catastrophe du changement climatique mondial, parce que, selon Poutine, les réductions d’émissions de CO2, même si elles sont appliquées avec succès, ne seraient qu’un simple report plutôt qu’une solution.

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Du problème énergétique à l’effondrement de la dette

Note du Saker Francophone

Suite à l'article récent d'Adam sur le site Club Orlov, je suppose que vous avez potassé avec application les liens en fin d'article et notamment celui de Mathieu Auzanneau sur la relation entre énergie et dette. Il y fait référence à Gail Tverberg dont voici le dernier article, de quoi prolonger votre réflexion. Il faut se plonger sur ces aspects énergétiques pour bien comprendre tout le sel de la situation en Syrie, au Yémen notamment. Personne ne peut manipuler la quantité d'énergie disponible dans un baril de pétrole. Et ils ne sont pas tous égaux, les barils.

Par Gail Tverberg – Le 14 Septembre – Source Our Finite World

Habituellement, nous ne nous arrêtons pas sur la façon dont l’économie tout entière travaille globalement. Une des principales raisons est que nous manquons de données pour voir les relations à long terme. Dans cet article, je montre certaines séries chronologiques sur le long terme relatives à la croissance de la consommation de l’énergie, du PIB, et de la dette en remontant jusqu’en 1820 dans certains cas, pour nous aider à mieux comprendre notre situation.

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La sécheresse en Californie et le renforcement de El Niño accélèrent la transition de l’eau à l’échelle nationale


Des infrastructures, des lois et des pratiques nouvelles aident l’État à répondre aux situations hydrologiques extrêmes, mais il en faut davantage


Par Brett Walton – Le 21 août 2015 – Source circle of blue

Le système de canaux californiens transporte l’eau sur des centaines de miles depuis les contreforts de la Sierra Nevada jusqu’à Los Angeles et San Diego. L’adaptation aux conditions hydrologiques du XXIe siècle exige moins de dépendance aux importations d’eau gourmandes en énergie et plus de partage de l’eau entre utilisateurs, selon les intervenants qui ont participé le 18 août dernier à l’assemblée publique virtuelle organisée par le Circle of Blue. 

Tandis que ce qui sera peut-être le plus fort El Niño jamais enrregistré dans l’histoire se forme dans l’est de l’océan Pacifique, les responsables publics en Californie se préparent à un hiver dans lequel la sécheresse grave qui a frappé l’État pourrait être interrompue par des inondations catastrophiques.

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L’industrie des biotechnologies est-elle derrière la destruction des oliviers italiens?

Ruben Rosenberg Colorni

Par Ruben Rosenberg Colorni – Le 13 août 2015 – Source CounterPunch

L’Italie est connue internationalement principalement pour trois choses : sa cuisine, sa politique exécrable, ses panoramas et ses plages. Ces derniers mois, une série d’événements se sont déroulés qui touchent à ces trois aspects. Des militants, des agriculteurs et une enquête gouvernementale ont un peu éclairé ce qui pourrait être une potentielle attaque secrète de l’industrie des biotechnologies contre l’un des piliers de la culture et de l’héritage culinaire de l’Italie : les oliviers.

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Le coût social du capitalisme

«... En novembre de l'année dernière, US Rep. Chris Stewart (R.Utah) a vu son projet de loi adopté par la Chambre.

Stewart est un tueur à gages pour le capitalisme. Son projet de loi est conçu pour empêcher les scientifiques indépendants et qualifiés de conseiller l'Environmental Protection Agency (EPA). Ils seront remplacés par des personnes désignées par l'industrie affiliée, qui peuvent avoir, ou non, l'expertise scientifique pertinente, mais dont les chèques de paie dépendront de la façon dont ils raconteront à l'EPA ce que leurs employeurs veulent entendre.

Rep. Stewart affirme qu'il s'agit d'une question d'équilibre entre les faits scientifiques et les intérêts de l'industrie (sic).» 

Paul Craig Roberts 
Paul Craig Roberts

Paul Craig Roberts

Par Paul Craig Roberts – Le 12 août 2015 – Source CounterPunch

Il y a peu d’entreprise, pour ne pas dire aucune, qui absorbe la totalité du coût de ses opérations. Les sociétés basculent beaucoup de leurs coûts sur l’environnement, le secteur public, et les tierces parties lointaines. Par exemple, actuellement 3 millions de gallons d’eaux usées toxiques [11 350 m3provenant d’une mine du Colorado ont fui et font tranquillement leur chemin vers le lac Powell dans l’Utah. Les systèmes d’alimentation en eau d’au moins sept villes dépendant des rivières ont été fermés. Les déchets avaient été abandonnés par l’entreprise privée, à la fermeture de la mine, et ont été accidentellement libérés par l’Environmental Protection Agency, ce qui peut-être vrai mais pourrait aussi bien être une dissimulation pour couvrir la responsabilité de la mine. Si le réservoir du lac Powell est pollué, alors il est probable que le coût d’exploitation de la mine, ainsi imposé à des tiers, dépasse la valeur totale de la production de celle-ci sur toute sa durée de vie.

Les économistes appellent ces coûts des coûts externes ou coûts sociaux. La mine a fait des bénéfices en fabricant des polluants, dont le coût est supporté par ceux qui n’ont eu aucune part dans les bénéfices.

Si c’est ainsi que fonctionne le capitalisme réglementé, alors vous pouvez imaginer ce que ça serait s’il n’était pas réglementé. À ce sujet, il suffit de penser au système financier non réglementé, aux conséquences que nous subissons déjà de ce fait, et à ce qui nous attend.

Malgré les preuves massives du contraire, les libertariens s’accrochent fermement à leur conception romantique du capitalisme, qui, libéré de l’ingérence du gouvernement, sert le consommateur avec les meilleurs produits aux prix les plus bas.

Si seulement c’était vrai !

Les progressistes ont leur propre contrepartie du romantisme des libertariens. Ils considèrent le gouvernement comme le chevalier blanc qui protège le public contre la cupidité des capitalistes.

Si seulement, ça aussi, c’était vrai !

Tout le monde, et plus particulièrement les libertariens et les progressistes, devrait lire le livre de Jeffrey St. Clair, Born Under A Bad Sky (2008) [Né sous une mauvaise étoile]. St. Clair est un écrivain attachant, et son livre est enrichissant à plusieurs niveaux. Si vous n’avez jamais navigué sur les rivières de l’Ouest américain, ni relevé le défi de rapides dangereux ou campé parmi les moustiques et serpents à sonnettes, vous pourrez découvrir ces facettes grâce à St. Clair, tout en apprenant simultanément comment la corruption du Park Service, du Service des forêts et de l’Administration Territoriale aide les compagnies forestières, les compagnies minières et les éleveurs de bétail à faire de l’argent par le pillage des forêts nationales et des terres publiques.

Les subventions publiques prévues pour les mineurs, les bûcherons et les éleveurs sont aussi extravagantes et aussi nuisibles à l’intérêt public que les subventions versées par la Réserve fédérale et le Trésor aux banques too big to fail [trop grosses pour faire faillite].

Progressistes et libertariens ont besoin de lire les rapports de St. Clair sur la façon dont le Service des forêts crée des routes dans des forêts vierges, afin de subventionner l’abattage d’arbres séculaires et la destruction de l’habitat des espèces animales rares et menacées. Nos romantiques doivent apprendre comment des terres de faible valeur sont négociées contre des terres publiques de plus grande valeur afin de transférer la richesse du public au secteur privé. Ils ont besoin d’apprendre comment les éleveurs, autorisés à utiliser les terres publiques, détruisent les berges et  l’habitat de la faune et de la flore aquatique. Ils doivent comprendre que les chefs des agences de protection fédérales eux-mêmes sont des opérateurs pour le compte des entreprises privées forestières, minières, et pour les coopératives d’élevage qui travaillent pour elles-mêmes et non pour le public. Les Américains de tous bords doivent comprendre que, tout comme ils sont manipulés par les sénateurs et les députés, achetés, vendus et payés par le complexe militaro-sécuritaire, Wall Street et le lobby d’Israël, ils sont également manipulés par les agences gouvernementales publiques en charge de réglementer les mines, les forêts et l’élevage qui protègent des intérêts privés.

L’intérêt public n’apparaît jamais dans le paysage.

Les deux plus grands réservoirs, lac Mead et lac Powell, sont à 39% et 52% de leur capacité. Les lacs immenses dont dépend l’ouest des États-Unis se tarissent. Et maintenant, le lac Powell va recevoir 3 millions de gallons [11 350 m3d’eaux polluées contenant de l’arsenic, du plomb, du cuivre, de l’aluminium et du cadmium. Les puits dans les plaines inondables par les rivières polluées sont également en danger.

Les polluants, qui ont fait virer l’eau à l’orange, suivent la rivière Animas depuis  Silverton, traversent le Colorado via Durango puis se déversent dans le fleuve San Juan à Farmington, Nouveau-Mexique, une rivière qui se jette dans la rivière Colorado qui alimente le lac Powell et le lac Mead.

Tous ces dommages sont causés par une mine capitaliste.

En novembre de l’année dernière, US Rep. Chris Stewart (R.Utah) a vu son projet de loi adopté par la Chambre.

Stewart est un tueur à gages pour le capitalisme. Son projet de loi est conçu pour empêcher les scientifiques indépendants et qualifiés de conseiller l’Environmental Protection Agency (EPA). Ils seront remplacés par des personnes désignées par l’industrie affiliée, qui peuvent avoir, ou non, l’expertise scientifique pertinente, mais dont les chèques de paie dépendront de la façon dont ils raconteront à l’EPA ce que leurs employeurs veulent entendre .

Rep. Stewart affirme qu’il s’agit d’une question d’équilibre entre les faits scientifiques et les intérêts de l’industrie.

Paul Craig Roberts est ancien secrétaire adjoint du Trésor américain. Il a été journaliste et rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Son livre  Comment l’économie a été perdue est désormais disponible auprès de Counterpunch en format électronique. Son dernier livre est Comment l’Amérique a été perdue.

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

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Désastre écologique chez les Navajos


Des communes déclarent l’état d’urgence en raison d’un déversement d’eaux polluées toxiques qui se répandent au Colorado et au Nouveau-Mexique, en direction de l’Utah


Par Nadia Prupis – Le 10 août 2015 – Source Common Dreams

Un panneau d’avertissement au bord de la rivière Animas qui traverse Farmington, au Nouveau-Mexique, le 8 août 2015. ((Photo: Alexa Rogals/The Daily Times via AP)

L’écoulement qui a déversé la semaine dernière des déchets toxiques provenant d’une mine abandonnée dans un cours d’eau du Colorado a relâché trois millions de gallons [environ 11.35 millions de litres] de polluants sur 126 miles [environ 200 km] de la rivière Animas qui coule dans l’État – et non un million de gallons, comme annoncé précédemment, selon de nouvelles estimations de l’Agence de protection de l’environnemenr [Environmental Protection Agency (EPA)].

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