Par Vladislav B. Sotirovic − Le 29 avril 2021 − Source Oriental Review
La propagande serbophobe actuelle visant à abolir la Republika Srpska (RS) [République serbe de Bosnie, NdT] et à créer une Bosnie-Herzégovine unitaire (une province bosniaque musulmane néo-ottomane) provient des rangs du Parti musulman bosniaque pour une action démocratique (Stranka Demokratske Akcije – SDA) et de ses sponsors occidentaux. Cette propagande coïncide toutefois avec la phase finale du procès pour crimes de guerre de La Haye, après les prétendues « arrestations »1 et déportations express vers les Pays-Bas, par le gouvernement serbe pro-occidental de l’époque, de l’ancien commandant de l’armée de la Republika Srpska (Vojska Republike Srpske – VRS), le général Ratko Mladic, et du premier président de la Republika Srpska (RS), le Dr. Radovan Karadzic, au tribunal de La Haye pour les crimes de guerre (commis dans les années 1990) en ex-Yougoslavie2.
- Sur l’« arrestation » du général Mladic dans le village de Lazarevo en Voïvodine, voir le reportage de la télévision russe Russia Today. En fait, il n’y a pas eu de véritable arrestation, car le général Mladic s’est rendu de lui-même afin de recevoir les soins médicaux nécessaires. La farce de l’arrestation a été mise en scène par la coalition fantoche pro-occidentale alors au pouvoir à Belgrade afin d’obtenir les votes dont elle avait tant besoin pour les prochaines élections présidentielles et parlementaires (2012). ↩
- Le général Ratko Mladic (né le 12 mars 1942 en Bosnie orientale) a été « arrêté » le 26 mai 2011 et envoyé à La Haye le 31 mai 2011. Le procès du général a commencé le 16 mai 2012. Ici, nous sommes libres de poser deux questions cruciales :
1. Pourquoi le Général s’est-il caché en Serbie, et non dans sa propre patrie, la Republika Srpska, dans laquelle il a combattu et pour laquelle il s’est battu ?
2. Pourquoi le régime fantoche de Belgrade n’a-t-il pas livré le général Mladic à Banja Luka après son arrestation, c’est-à-dire en Republika Srpska, où il serait jugé pour les crimes présumés qui, s’ils ont été commis, ne l’ont pas été aux Pays-Bas mais en Republika Srpska ?
Il est nécessaire de rappeler que les autorités américaines ne reconnaissent aucun tribunal international (ni militaire ni civil) où leurs présidents, soldats et/ou officiers accusés de crimes de guerre à travers le monde seraient instruits. De même, pendant la guerre civile américaine de 1861-1865, l’armée fédérale du gouvernement américain a commis des crimes contre l’humanité avérés sur le territoire du Sud confédéré pour lesquels personne n’a été tenu responsable jusqu’à présent, comme pour les crimes de génocide contre les civils japonais à Hiroshima et Nagasaki en 1945. Les historiens américains affirment qu’un total d’environ 5 millions d’Indiens ont été tués aux États-Unis. En outre, les survivants de ce génocide ont été placés dans des camps de concentration à ciel ouvert, appelés « réserves » par les responsables américains ↩