Par Aurelien − Le 16 avril 2025 − Source Aurélien 2022
La guerre est ce qui arrive quand la parole échoue. Mark Twain
La guerre, semble-t-il, est dans l’air, ou du moins à l’horizon, ou si ce n’est pas le cas, peut-être à venir. Même si nous n’avons aucune idée précise de sa localisation exacte, la « guerre » est apparemment « probable », voire inévitable, entre les États-Unis, Israël ou les deux et l’Iran, ainsi qu’entre les États-Unis et la Chine, même si les causes et la nature d’une telle guerre ne sont pas claires. Les experts s’inquiètent de savoir si le soutien de l’Occident à l’Ukraine signifie que nous sommes « en guerre » avec la Russie. Les hommes politiques insistent sur le fait que ce n’est pas le cas. Depuis plusieurs années, d’autres experts prédisent avec morosité que la crise ukrainienne conduira inévitablement à une guerre nucléaire, peut-être par accident, ou peut-être en raison d’une dynamique inhérente impossible à arrêter et échappant au simple contrôle humain.
Historiquement, lorsque les plus grandes puissances européennes de la période moderne, la Russie et l’Allemagne/Prusse, étaient en paix l’une avec l’autre, leurs peuples et leurs économies prospéraient et les réalisations culturelles et scientifiques du continent menaient le monde. Inversement, lorsqu’eux et leurs alliés se sont affrontés, l’Europe a sombré dans un massacre barbare, d’énormes pertes en vies humaines et la destruction physique de ce que des générations avaient construit.

Quand j’étais en classe de 3ème, le programme scolaire a fait que j’ai étudié les ouvrages de 
Le déclin a une certaine cadence, suivant un rythme d’arrogance et de désespoir, d’erreurs de calcul et d’illusions. L’empire en phase terminale, déconnecté de la réalité tout en s’accrochant aux mythes de sa propre indispensabilité, s’en prend aux menaces perçues non pas parce qu’elles sont réelles, mais parce qu’il ne peut concevoir un monde dans lequel il n’est plus le centre gravitationnel de l’histoire. Ainsi, la russophobie et la sinophobie ne fonctionnent pas simplement comme des constructions idéologiques, mais comme des symptômes de décomposition systémique, les rêves fiévreux d’une civilisation qui s’efforce de traiter sa propre obsolescence.
Cela pourrait sembler étrange à certains : le nouveau président des États-Unis a remporté les élections en ralliant la classe ouvrière contre le marais de l’establishment, mais il a placé à la barre de son assaut contre l’État profond, contrôlé par l’élite, nul autre que l’homme le plus riche du monde. Mais ce n’est un paradoxe que si vous admettez quelques hypothèses que la description ci-dessus présuppose : que la “classe ouvrière” n’est en fait pas représentée du tout dans notre système politique, et que personne sauf “l’élite” n’est impliqué dans les luttes de pouvoir en son sein. Pour comprendre ce qui se passe réellement dans la deuxième administration Trump, il faut se défaire de ces deux notions. Ce à quoi nous assistons est la dernière bataille d’une longue guerre entre deux factions de l’élite américaine. La classe ouvrière ne fait office que de figurant sur la scène – un accessoire moral dans une lutte qui n’a rien à voir avec elle.
Les réactions au coup de téléphone du président américain Donald Trump à son homologue russe Vladimir Poutine et les remarques du secrétaire américain à la Défense Peter Hegseth concernant les perspectives américaines sur l’état de la guerre en Ukraine et sa résolution étaient largement prévisibles. Certains y sont opposés et implacablement horrifiés, au point de se sentir trahis. D’autres jubilent et attendent. Ces derniers sont presque euphoriques dans leurs attentes ou leurs espoirs que la paix vienne rapidement. Les premiers semblent se préparer à jouer les trouble-fêtes.
L’essayiste et stratège militaire Aurélien a écrit un article intitulé : L’Étrange Défaite. L’ »étrange défaite » (