Par Andrew Korybko − Le 10 octobre 2017 − Source geopolitica.ru

On fait toujours des prévisions au plus juste, mais le résultat est rarement exact. C’est pour cette raison que les meilleurs analystes, au fait de ces limites triviales, proposent aux décideurs plusieurs scénarios quand leurs talents sont sollicités. Les prévisions qu’ils fournissent se font moins précises au fur et à mesure que la période envisagée croît en durée, et ces travaux peuvent toujours être pris en défaut par des événements inattendus de type « cygne noir », qui peuvent venir infléchir complètement les trajectoires des événements. Mais quoi qu’il en soit, il est fondamental de se prêter aux exercices de prévisions : cela génère des visions du futur, qui en fin de compte se réalisent de manière plus ou moins concrète, et surtout cela permet aux décideurs et aux gens « normaux » de réévaluer leur situation et de mieux se préparer aux futurs possibles.

Il est un peu déconcertant de découvrir, après avoir étudié un sujet pendant plusieurs années et avoir beaucoup écrit dessus, que vous avez manqué une grande partie de la vision d’ensemble, d’une importance vitale. Le sujet était « 

L’économie mondiale est la somme de sa production de biens et de services par rapport à sa capacité à les consommer. Cet article soulignera l’inadéquation entre cette capacité de production en croissance rapide et la décélération de la capacité de consommation.


Bien que les données officielles montrent que la population italienne était en croissance jusqu’en 2015 et, selon une projection d’Eurostat, qu’elle se stabilisera dans les prochaines décennies, le nombre de citoyens autochtones diminue à un rythme étonnant : chaque année, il baisse d’un quart de million, et cette tendance va s’accélérer. Cela signifie que la croissance démographique projetée ne peut être réalisée que par des migrations de masse en provenance d’Afrique et d’Asie centrale. Actuellement, la plupart des migrants en Italie viennent de Roumanie mais ce nombre diminue rapidement. Il y aura de moins en moins de migrations en provenance d’autres pays européens, car toutes les nations européennes connaissent un déclin démographique dramatique et parce que la crise économique prolongée en Italie n’en fait plus une destination privilégiée pour les ressortissants d’autres États européens.
