Par Ibrahim Tabet – Octobre 2018

Depuis la guerre irako-iranienne (1980-1988) les conflits au Moyen-Orient rappellent par certains aspects la guerre de Trente ans (1618-1648). Impliquant toutes les puissances européennes à l’exception de l’Angleterre et de la Russie, elle s’est déroulée en Europe centrale, en Flandre, en Italie du Nord et en Espagne. Opposant protestants et catholiques, elle a ravagé l’Allemagne entre 1618 et 1648 et s’est combinée au conflit plus ancien entre l’Espagne et les Provinces-Unies. Elle a été déclenchée par le soulèvement des protestants tchèques de Bohême contre la politique discriminatoire de Ferdinand II de Habsbourg, souverain du Saint-Empire romain-germanique. Ce fut la fameuse défenestration de Prague, suivie d’une répression brutale qui n’est pas sans rappeler ce qui s’est passé après les premières manifestations – en partie manipulées – contre le pouvoir en Syrie.

L’objectif des États-Unis en Syrie est toujours le « changement de régime ». Le Pentagone montre clairement qu’il veut rester dans le pays même après la disparition d’État islamique. Un petit truc de propagande est maintenant utilisé pour continuer à justifier son occupation du nord-est du pays.

Par James George Jatras – Le 3 novembre 2017 – Source 


Le fait d’exister encore est une victoire pour la Syrie – toujours debout, en quelque sorte – malgré les ruines dues à ce qu’elle a subi. Cette victoire marque effectivement l’échec de la Doctrine Bush pour le Moyen-Orient (le « Nouveau Moyen Orient »). Cela signale le début de la fin, non seulement pour le projet politique de « changement de régime », mais aussi pour le projet jihadiste sunnite, qui a été utilisé comme outil coercitif pour créer ce « Nouveau Moyen-Orient ».