Par Patrick Lawrence – Le 12 décembre 2024 – Source Scheerpost
Tournant et tournant dans le gyre qui s’élargit
Le faucon ne peut plus entendre le fauconnier ;
Les choses s’effondrent ; le centre ne peut pas tenir ;
L’anarchie est simplement lâchée sur le monde…
Beaucoup d’entre nous sont familiers avec ces lignes de Yeats, dignes d’anthologies et souvent cités, tirées de son recueil The second coming. Comment ne peuvent-ils pas venir à l’esprit en voyant le gouvernement français d’Emmanuel Macron, le centriste par excellence, s’enfoncer dans un orgueil démesuré ?
Tout le monde à Paris blâme tout le monde depuis que l’opposition au gouvernement Macron à l’Assemblée nationale a forcé le Premier ministre Michel Barnier à quitter ses fonctions par un vote de défiance la semaine dernière. La vérité est que Barnier est une victime de son propre camp politique ; un “centre” arrogant qui n’est, en fait, le centre de rien du tout. Il est composé d’idéologues néolibéraux qui se tiennent aussi haut que des faucons au-dessus des électeurs, refusent de les entendre et font la guerre pour rester au pouvoir même lorsqu’ils en sont écartés.
Il y a quelques semaines,
Zuckerberg admet candidement qu’il a subi des pressions de la part de l’administration Biden pour censurer les informations gênantes pendant la pandémie. Défendre Durov, c’était bien quand c’était le « dictateur Poutine » qui le poursuivait. Aujourd’hui, tout le monde appelle à le mettre au pilori parce que la France de Macron l’a arrêté pour une gestion trop laxiste du contenu de sa chaîne Telegram. Cette France, d’ailleurs, où la démocratie est suspendue depuis deux mois et où le protégé de Rothschild fait tout pour ne pas confier au Front populaire le soin de former un gouvernement.
Les élites bruxelloises ont poussé un long soupir de soulagement : la droite française était bloquée. Les marchés 

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Une année remplie d’élections à fort enjeu en plein milieu de transformations internationales majeures, cela promet un jeu palpitant. Les processus politiques nationaux sont depuis longtemps inextricablement liés à ceux de la politique étrangère ; après tout, c’est ce qu’on appelait la mondialisation – effacer les frontières. Aujourd’hui, cependant, la question est de savoir ce qui joue le plus grand rôle : les dynamiques domestiques des grands pays qui ont un impact sur les affaires mondiales ou l’inverse. Cela peut être l’un ou l’autre. Une chose est sûre : la théorie des relations internationales est désormais impuissante sans la perspective sociologique. Il est impossible de prédire l’état du « grand échiquier » sans comprendre les sentiments de l’opinion publique dans chaque case.