Comment la Russie a dégommé le dollar américain


Adieu à un démesuré privilège


Par Godfree Roberts – Le 24 mars 2022 – Source The Saker’s Blog

En début de semaine, la Russie a annoncé que les pays figurant sur sa liste des nations amies devaient payer en roubles pour son gaz. En quelques heures, le rouble a retrouvé sa valeur d’avant l’embargo sur les marchés internationaux.

De facto, le rouble s’est donc également imposé comme monnaie de réserve dans l’UE, tout comme l’est le pétrodollar au Moyen-Orient. Ayant renoncé au charbon et à l’énergie nucléaire, l’Europe s’est retrouvée sans alternative au gaz russe.

Mais attendez, il y a plus sur le front des devises : la semaine prochaine, la Russie et la Chine offriront un accès facile au plus grand marché du monde, via des transactions bon marché, sécurisées, traçables, instantanées et exemptes de manipulations gouvernementales, de fluctuations monétaires, d’embargos et de sanctions.

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De nouvelles sanctions contre la Russie vont détruire l’Europe


Par Moon of Alabama – Le 23 mars 2022

Le 21 février, la Russie annonçait qu’elle allait reconnaître les républiques du Donbass. Le lendemain, elle l’a fait. L’« Occident » a immédiatement annoncé des sanctions qui, en fait, avaient été préparées à l’avance. Le 24 février, les troupes russes franchissaient la frontière de l’Ukraine.

Le rouble russe a immédiatement subi une forte baisse. Depuis, il s’est un peu redressé.

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Sanctions contre la Russie : la globalisation préfère le suicide à la répudiation


Par Karine Bechet-Golovko – Le 6 mars 2022 – Russie politics

Nous voyons ces derniers jours une avalanche de sanctions se déverser sur la Russie, mettant à la porte des Jeux paralympiques l’équipe handisport russe, bannissant les chats russes des compétition, exigeant la sortie de magasins étrangers du marché russe, etc. Mais surtout, ce sont les organes de gouvernance globale, qui ont la tentation de la régionalisation, le pouvoir atlantiste ne pouvant accepter d’être ignoré, rejeté. S’il pouvait y avoir une vie en dehors de la globalisation, les pays dominés pourraient finir par y penser. Ceci explique ce niveau inédit de rage et de haine envers la Russie de la part des élites gouvernantes atlantistes. Car il s’agit bien de rage et de haine. Face au risque de retour à la régionalisation.

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En punissant la Russie, le « monde globaliste » ne fait que se suicider


Par Moon of Alabama – Le 7 mars 2022

Il y a deux jours, nous avions examiné les raisons pour lesquelles la Russie agit comme elle le fait :

La Russie a interprété la remarque de Zelensky à Munich comme une menace de la part de l’Ukraine d’acquérir des armes nucléaires. Elle dispose déjà de l’expertise, des matériaux et des moyens pour le faire.

 

Un gouvernement contrôlé par des fascistes avec des armes nucléaires à la frontière de la Russie ? Il ne s’agit pas du tout de Poutine. Aucun gouvernement russe, quel qu’il soit, ne pourrait jamais tolérer cela.

 

Je pense que cette menace crédible, ainsi que les préparatifs d’artillerie pour une nouvelle guerre sur Donbass, est ce qui a convaincu le gouvernement russe d’intervenir par la force.

L’« Occident » n’a pas compris la nécessité pour la Russie d’agir. Il n’a pas réussi à prendre les engagements nécessaires, et à accepter les demandes raisonnables de la Russie, pour éviter le combat. En conséquence, il va maintenant s’effondrer. La réaction impulsive à « l’opération militaire spéciale » de la Russie en Ukraine conduira, comme l’écrit Alastair Crooke, à la fin du « monde globaliste » :

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Quand il ne s’agit que de pure cruauté. Les États-Unis décident de tuer davantage d’Afghans


Par Moon of Alabama – Le 11 février 2022

L’été dernier, après avoir tué des Afghans pendant des décennies en Afghanistan, le gouvernement américain a décidé de rapatrier ses forces d’occupation.

L’opération a été mal préparée, (ou intentionnellement sabotée par le Pentagone), et s’est terminée dans le chaos. Plus de 120 000 Afghans, dont la plupart avaient un niveau d’éducation élevé, ont également été emmenés à l’étranger. Ce seul fait a été gravement préjudiciable à l’Afghanistan.

Les États-Unis ont également gelé les fonds de réserve, d’un montant de plus de 7 milliards de dollars, appartenant à la banque centrale d’Afghanistan, qui étaient détenus à New York. Il s’agit de l’argent du peuple afghan. Une partie de ces fonds sont des réserves que des banques privées afghanes avaient déposées auprès de la banque centrale. Il s’agit de l’argent que les Afghans ordinaires avaient déposé dans ces banques privées.

Maintenant, l’administration Biden, ignorant les différents propriétaires de ces fonds, a décidé de tout voler.

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BlackRock : le discret fossoyeur de votre épargne ET de votre santé


Par Guy de La Fortelle – Le 4 janvier 2022 – L’investisseur sans costume

Ma chère lectrice, mon cher lecteur,

Le directeur d’un asile de fous vous fait visiter son institution :

« Plus on monte dans les étages et plus les patients sont fous : Au premier étage sont internés les fous légers, les débonnaires, au deuxième, sont les maniaques et les toqués, au troisième, je place les schizophrènes et les fous avancés, au 4e enfin se trouvent les fous dangereux. »

Vous lui demandez qui est au 5e et dernier étage ? « Oh, c’est mon bureau » vous répond-il.

Je vous propose mon cher lecteur, de nous rendre aujourd’hui au dernier étage du monde de fou dans lequel nous vivons et qui semble avoir atteint un stade terminal.

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Un JCPOA à la demande ?


Biden voulait avoir la possibilité d’entrer – et de sortir – de l’Accord à volonté.


Par Alastair Crooke – Le 31 octobre 2021 – Source Al Mayadeen

Trita Parsi, commentatrice de premier plan sur l’Iran, jette un nouvel éclairage sur les raisons pour lesquelles les pourparlers de Vienne sur un retour à l’accord nucléaire (le JCPOA) traînent en longueur : les grands médias occidentaux se sont empressés de suggérer que la lenteur de la reprise des pourparlers s’explique par le scepticisme de la nouvelle administration iranienne à l’égard de la sincérité de Washington quant à l’obtention d’un résultat permettant une levée significative des sanctions. Deuxièmement, il a été largement allégué que l’équipe de Raïssi a traîné les pieds, afin d’accumuler plus de leviers de négociation avant le prochain cycle de tractations à Vienne. Il semble que tout cela soit faux. Continuer la lecture

Extrait du carnet de notes : Le nouvel état des lieux post-Biden/Poutine


Par Tom Luongo – Le 3 juillet 2021 – Source Gold Goat’n Guns

Parfois, la signification des événements ne vous frappe que bien après qu’ils se soient produits. L’une des parties les plus difficiles de mon travail est de savoir quand il faut s’abstenir d’écrire sur un sujet et de laisser le sujet s’imprégner un peu, plutôt que de débiter la première chose qui vous vient à l’esprit. Il est également utile de prendre le temps de réfléchir à ce que les autres disent sur le sujet.

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Biden cherche des alliés pour sa guerre contre la Chine


Par Moon of Alabama – Le 10 juin 2021

Le président américain Joe Biden est actuellement en Europe.

Président Biden @POTUS - 14:26 UTC - 10 juin 2021

Je crois que nous sommes à un point d'inflexion de l'histoire. Un moment où il nous incombe de prouver que les démocraties ne se contenteront pas de durer, mais qu'elles excelleront à mesure que nous saisirons les énormes opportunités de cette nouvelle ère.

Les démocraties excellent face à qui ?

Selon l’Indice de Perception de la Démocratie de 2020, 73 % des Chinois pensent que leur pays est démocratique. Aux États-Unis, seuls 48 % considèrent leur pays comme tel.

La Chine est effectivement en train de saisir les « énormes opportunités de cette nouvelle ère ». Les États-Unis, eux, ne le font pas tant que ça. Et là est le nœud du problème.

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Deux aspects non visibles de la géopolitique


Par Alastair Crooke – Le 19 octobre 2020 – Source Strategic Culture

Au niveau visible, la lutte géopolitique actuelle concerne le maintien de la primauté du pouvoir américain ; le pouvoir financier étant un sous-facteur de ce pouvoir politique. Carl Schmitt, dont les réflexions ont eu une telle influence sur Leo Strauss et sur la pensée américaine en général, préconisait que ceux qui ont le pouvoir doivent « l’utiliser ou le perdre ». L’objectif premier de la politique est donc de préserver son « existence sociale ».

Mais à un niveau moins visible, le découplage technologique vis-à-vis de la Chine est un aspect implicite d’une telle stratégie (camouflé sous le slogan de la récupération des emplois et de la propriété intellectuelle « volés » aux États-Unis) : L’objectif que l’Amérique cherche réellement à atteindre est de s’accaparer, au cours des prochaines décennies, toutes les normes mondiales en matière de technologie de pointe, et de les refuser à la Chine.

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