Par Guy de La Fortelle – Le 4 janvier 2022 – L’investisseur sans costume
Ma chère lectrice, mon cher lecteur,
Le directeur d’un asile de fous vous fait visiter son institution :
« Plus on monte dans les étages et plus les patients sont fous : Au premier étage sont internés les fous légers, les débonnaires, au deuxième, sont les maniaques et les toqués, au troisième, je place les schizophrènes et les fous avancés, au 4e enfin se trouvent les fous dangereux. »
Vous lui demandez qui est au 5e et dernier étage ? « Oh, c’est mon bureau » vous répond-il.
Je vous propose mon cher lecteur, de nous rendre aujourd’hui au dernier étage du monde de fou dans lequel nous vivons et qui semble avoir atteint un stade terminal.
Une étrange guerre, par mots interposés, a éclaté ces derniers jours dans les pages des médias financiers entre le milliardaire George Soros, spécialiste des fonds spéculatifs et des révolutions de couleurs, et le gigantesque groupe d’investissement BlackRock. Le motif de cette dispute est la décision du PDG de BlackRock, Larry Fink, d’ouvrir le premier fonds commun de placement étranger en Chine, sans doute pour attirer l’épargne de la nouvelle population chinoise à revenu moyen. Dans une récente interview à un journal, Soros a qualifié la décision de BlackRock de menace pour les investisseurs de BlackRock, mais aussi pour la sécurité nationale américaine.
Historiquement, la « modernité » et le Moyen-Orient n’ont jamais fait bon ménage. Cette cohabitation tendue n’a pas été une expérience réjouissante, loin de là, elle a été extrêmement perturbante. Elle a donné lieu à des transferts forcés de populations, des gens ont été retirés à leur communauté, à leur culture et à leur terre. Elle s’est accompagnée d’épisodes de laïcité imposée, allant jusqu’à l’obligation de s’habiller à l’occidentale. La Renaissance islamique du 19e siècle a été éclipsée par l’occidentalisation, les anciens mythes ont disparu et l’Islam ne tenait plus qu’à un fil dans les années 1920, tandis que les jeunes de la région étaient captivés par les attraits d’un socialisme étranger.

Par Pepe Escobar – Le 25 janvier 2016 – Source