Par Karine Bechet-Golovko − Le 6 mai 2022 − Source Russie Politics

Les réformes, qui se profilent en Europe sous couvert d’une plus grande « efficacité » et d’une plus grande « démocratie », préparent la fin officielle de la souveraineté des États, donc des États eux-mêmes, et la reprise en main du processus électoral, devenu beaucoup trop dangereux en période de crise politique profonde et de rupture consommée entre les élites nationales et les populations. Cela s’appelle un coup d’État, une tentative de prise définitive de pouvoir. Les pays européens sont à un tournant.


Selon que vous soyez à Minsk ou à Berlin, vous serez démocrates et donc aurez le droit de renverser par la force l’ordre constitutionnel ou bien vous serez extrémistes ou nazis si vous vous opposez au monde global régi par une dictature sanitaire, qui réduit à néant les libertés publiques et l’état de droit dans nos pays. Le discours médiatique et politique doit créer et légitimer ce nouvel ordre mondial. La pandémie est bien une guerre, mais pas celle que vous croyez.
Le coronavirus existe et remettre en cause la crise sanitaire n’a aucun sens. Pourtant, ce qu’elle nous révèle est autre. Impossible de fermer les yeux sur l’ampleur de la dégradation des institutions étatiques dans notre monde néolibéral, qui n’a eu de cesse de réduire le public au profit du privé et montre son incapacité à gérer une poussée virale, une pandémie, qui n’est ni la première, ni la dernière, mais qui, surtout, n’est pas la seule en cours et pas la plus meurtrière aujourd’hui. Or, des mesures absolument inédites sont adoptées à travers le monde, les pays qui résistent font l’objet de pressions sans précédent. Et parallèlement, l’on voit une peur grandissante s’infiltrer dans les populations et pour cause, elles sont mises en situation de détresse psychique, artificiellement en situation de survie. Autant la réalité de l’existence de la crise sanitaire est incontestable, autant son instrumentalisation apparaît toujours plus clairement.