Par M. K. Bhadrakumar − Le 18 février 2022 − Source OrientalReview
Les négociations de Vienne visant à remettre en marche l’accord nucléaire iranien, connu sous le nom de JCPOA, vont presque certainement aboutir. Le signe le plus évident est que les marchés financiers Asiatique, ce 17 février au matin, anticipaient une nette baisse sur les prix futurs du pétrole, malgré les développements haussiers induits par les tensions croissantes à la frontière ukraino-russe. Même un accord transitoire pourrait faire croître les exportations de pétrole de 700 000 barils par jour, selon le Global Platts Analytics de Standard & Poor, ce qui permettrait aux marchés du pétrole de se détendre après une période de tension persistante.

L’ampleur et la portée des opérations d’information occidentales – insistant sans cesse sur l’imminence d’une invasion russe de l’Ukraine – ont presque éclipsé les efforts déployés par l’Occident avant la deuxième invasion de l’Irak. Cette nouvelle guerre de l’information a toutefois été qualitativement différente de l’épisode précédent, en ce sens que de prétendus éléments de renseignement ont été constamment communiqués à la presse afin de renforcer l’épine dorsale narrative en donnant le sentiment immédiat d’être à l’aube d’une guerre. 


Les prix à la pompe aux États-Unis, qui sont fortement subventionné, envoient un signal fort aux consommateurs sur la hausse des coûts énergétiques. Mais comme le souligne cet article, la pénurie, ici et dans le reste du monde, est due dans une large mesure à une mauvaise planification et à des vœux pieux. Les menaces des dirigeants de faire quelque chose au sujet des émissions de combustibles fossiles ont découragé Big Oil d’investir dans le développement et l’extraction. Cela devrait être une bonne chose, mais ces mêmes dirigeants n’ont pas été aussi sérieux pour envisager ce qui allait se passer ensuite, c’est-à-dire quelle combinaison d’anciennes et de nouvelles sources d’énergie (et cela signifie toutes les infrastructures nécessaires qui y sont liées) doit être mise en place pour que les services vitaux continuent à fonctionner au moins de manière adéquate.