Le 28 mars 2015 – Source Moon of Alabama
Il y a une dizaine de jours, il était question d’une attaque djihadiste imminente sur Idlib au nord-ouest de la Syrie. Idlib, une ville du gouvernorat qui comptait autrefois 100 000 habitants, se trouve à seulement quelques kilomètres de la frontière turque et les forces gouvernementales syriennes ne pouvaient plus y accéder que par un étroit couloir.
Il y a trois semaines, le gouvernement turc a fermé au trafic civil tous les postes frontaliers entre la Turquie et la Syrie. Il y a quatre jours, une coalition formée de Jabhat al-Nusra (l’affilié d’al-Qaïda en Syrie), le groupe islamiste Ahrar Al-Shams et quelques plus petits groupes s’est lancée à l’assaut d’Idlib. Au moins 1 500 combattants ont pris part à l’attaque. Quatre énormes attentats suicides motorisés perpétrés aux check points du gouvernement ont brisé ses défenses extérieures.


Alors que l’attention mondiale était focalisée sur la France à la suite des meurtres de Charlie Hebdo, la chasse à l’homme qui en a découlé, et sur les conséquences politiques de l’incident, de nombreuses informations importantes ont été discrètement repoussées dans les pages intérieures des principaux journaux mondiaux et sont passées derrière les premiers titres des programmes d’information des chaînes de télévision de la planète. Au Nigeria, Boko Haram est réapparu plus agressif que jamais, commettant une des pires atrocités de l’histoire récente de la région. En Syrie et en Irak, la guerre contre l’État islamique continue sans faiblir. En Grèce, une élection capitale aura lieu, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le futur de l’Union Européenne.
