Par Pepe Escobar – Le 12 mai 2021 – Source The Saker’s Blog
Henry Kissinger, 97 ans, dit Henry the K. pour ceux qu’il garde près de lui, est soit un penseur stratégique de type oracle de Delphes, soit un authentique criminel de guerre, pour ceux qu’il garde moins près de lui.
Il semble qu’il ait un peu lâché son activité habituelle de diviser pour mieux régner, pour conseiller le groupe qui tient le POTUS, alias Crash Test Dummy, et émettre quelques perles de sagesse en realpolitik.
Lors d’un récent forum en Arizona, Henry the K. a déclaré, en faisant référence au conflit sino-américain qui enfle, que « c’est le plus gros problème de l’Amérique, le plus gros problème du monde. Parce que si nous ne parvenons pas à le résoudre, le risque est que, dans le monde entier, une sorte de guerre froide se développe entre la Chine et les États-Unis. »
En termes de realpolitik, cette « sorte de guerre froide » est déjà en cours ; au sein de la Beltway [Wasington DC, NdSF], la Chine est unanimement considérée comme la première menace pour la sécurité nationale des États-Unis.

Winston Churchill a fait remarquer qu’en temps de guerre, la vérité doit être entourée d’un garde du corps de mensonges. Nombre de mes propres articles, parmi les plus longs et les plus controversés, ont suivi une présentation quelque peu analogue, les sections d’ouverture, qui comptent parfois des centaines de mots ou plus, étant souvent plutôt inoffensives ou même quelque peu hors sujet. Elles sont destinées à servir d’introduction fade ou édulcorée au contenu beaucoup plus dangereux qui suit, qui pourrait autrement avoir tendance à alarmer et à dissuader le lecteur occasionnel s’il était introduit trop rapidement.
Vous souvenez-vous de l’indignation mondiale suscitée par les 
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« EU vs. Disinfo », qui constitue l’organe de presse de guerre de l’information du groupe de travail East Stratcom du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), a par mégarde détruit son propre axe de propagande au sujet de la Russie, en attirant l’attention du public sur le fait que Margarita Simonyan, la rédactrice en chef du média RT, financé par la Russie, dispose d’une liberté professionnelle quant à exprimer des opinions divergeant des positions officielles développées par le Kremlin.
Ceci est le premier article d’une série en deux parties sur l’élection présidentielle russe de 1996. Ils sont basés sur des notes que j’ai prises à l’époque à l’ambassade du Canada à Moscou. J’étais 