Quand les guerres culturelles et les guerres de politique étrangère se rencontrent c’est le clash


Par Alastair Crooke − Le 30 septembre 2019 − Source Strategic Culture

crooke_1-1-175x230Qu’est devenu le « style international d’architecture »  – maintenant démodé – apparu comme une esthétique universaliste conçue comme arme pour contrer les bouleversements nationalistes du début du XXe siècle, dans la géopolitique d’aujourd’hui ?

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Crédit photo pxhere.com

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John Glubb – Le sort des Empires et la recherche de leur survie


Par Hervé – Source le Saker Francophone

Septembre 2021 : sont mis à dispositions les fichiers pour liseuses, epub et mobi. Le contenu en est strictement identique.

John Bagot Glubb est né en 1897, son père étant un officier engagé dans le corps des Royal Engineers, le corps du Génie. À l’âge de quatre ans, il a quitté l’Angleterre pour l’Ile Maurice, où son père a été posté pour un tour de service de trois ans. À l’âge de dix ans, il a été envoyé à l’école pendant un an en Suisse. Ces voyages de jeunesse peuvent avoir ouvert son esprit au monde extérieur à un âge précoce. Entré à l’Académie royale militaire de Woolwich en septembre 1914, il fut requis par les Royal Engineers en avril 1915. Il servit pendant la Première Guerre mondiale en France et en Belgique, fut blessé trois fois et reçut la Croix militaire. En 1920, il se porta volontaire pour servir en Irak, en tant qu’officier militaire, mais en 1926 il démissionna de son mandat et accepta un poste administratif sous le gouvernement irakien.

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Dénonciation du mois : Michel Sardou


Par SJW − Source Le Saker Francophone

Rien qu’à le regarder, ça se voit qu’il est coupable

Une fois n’est pas coutume, plutôt que reporter ou analyser l’actualité, nous l’anticipons. Il est de notre devoir de Citoyens du Nouveau-Monde de prendre les devants, dans une société En Marche, et de dénoncer ce qui doit l’être. Nous espérons que notre démarche, progressiste et courageuse, inspirera des vocations.
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Le dernier empire occidental ?

Par The Saker − Le 1er août 2019 − Source thesaker.is via Unz Review

2015-09-15_13h17_31-150x112«L’arbre qui cache la forêt» est une métaphore appropriée si nous examinons la plupart des observations décrivant les vingt dernières années. Cette période a été remarquable par le nombre de changements véritablement tectoniques qu’a connus le système international.

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L’affaire Epstein…


…une rare occasion de se concentrer “sur la nature dépravée de l’élite américaine”


Par Michael Krieger − Le 25 juillet 2019 − Source Russia Insider

Extrait de l’article du New York Magazine “Who Was Jeffrey Epstein Calling ?” :

Peut-être, enfin, un violeur en série et pédophile pourrait-il être traduit en justice, plus de douze ans après sa première inculpation pour avoir brutalisé d'innombrables filles et femmes. Mais ce qui ne changera pas, c’est ceci : le cloaque des élites, dont beaucoup à New York, qui ont permis à Jeffrey Epstein de prospérer en toute impunité.

Pendant des décennies, d’importantes personnalités «sérieuses» et influentes ont assisté aux dîners d’Epstein, sont montées dans son jet privé et ont renforcé la fiction qu’il était une sorte de milliardaire génial des hedge-funds. Comment pouvons-nous expliquer pourquoi ils ont détourné le regard, ou ont flatté Epstein, alors même qu'ils avaient probablement remarqué qu'il était souvent en compagnie d'un harem de jeunes filles ? Facile : ils ont obtenu quelque chose en échange, que ce soit un tour gratuit à bord de son «Lolita Express» aérien, une autre forme de largesses monétaires, une entrée dans les extravagantes soirées de célébrités qu’il a organisées dans son hôtel, ou peut-être et de manière ignoble, une livre ou deux de chair fraîche féminine.

Un repas chaleureux avec Jeffrey Epstein, Alan Dershowitz et Larry Summers. Voilà votre soi-disant “élite” américaine.

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Epstein avec Robert Trivers, Alan Dershowitz, et Larry Summers à Harvard en 2004 – Photo Rick Friedman/Polaris

Une évaluation honnête de l’état actuel de la politique, et de la société américaines en général, laisse peu de place à l’optimisme quant à la capacité du public à diagnostiquer avec précision, et encore moins à aborder, nos problèmes fondamentaux à la racine. Une des principales raisons de cet état de fait réside dans la facilité avec laquelle le public américain est divisé contre lui-même, et conquis.

Bien que certains problèmes puissent faire l’objet d’un consensus, nous ne concentrons tout simplement pas notre énergie collective sur eux et ne créons pas les mouvements de masse nécessaires pour les résoudre. Des éléments tels que la corruption bipartite systémique, l’institutionnalisation d’un système de justice à deux niveaux, dans lequel les riches et les puissants sont au-dessus de la loi, une économie en lambeaux qui oblige les deux parents à travailler, parvenant à peine à joindre les deux bouts, et un complexe militaro-industriel gavé par les profits des agressions impériale, et non pas par la défense nationale, comme prétendu. Ce ne sont là que quelques-uns des nombreux problèmes qui devraient facilement nous unir contre une structure de pouvoir fortement retranchée, mais cela ne se produit pas. Du moins pas encore.

Nous nous trouvons actuellement à un point d’inflexion unique dans l’histoire américaine. Bien que je partage l’avis de Charles Hugh Smith selon lequel «nos élites dirigeantes n’ont aucune idée de la mesure dans laquelle nous voulons les voir tous en prison», nous n’avons pas encore atteint le point où le grand public est prêt à agir. Je pense qu’il y a plusieurs raisons à cela, mais le principal obstacle est la facilité avec laquelle les citoyens sont divisés et conquis. Les médias, largement contrôlés par les milliardaires et leurs sociétés, sont fortement incités à maintenir le public divisé contre lui-même sur des questions insignifiantes, ou au mieux, sur des problèmes réels qui ne sont que des symptômes du pillage bipartisan par les élites.

L’important, du point de vue des ploutocrates, est de s’assurer que le public ne regarde jamais derrière lui et ne voit pas la racine des problèmes de la société. Ce ne sont ni Trump, ni Obama, ni les partis républicain ou démocrate. Ces individus et ces gangs politiques ne sont que des instruments utiles au pillage élitiste. Ils aident à rassembler la populace dans de confortables petites réserves tribales, ce qui aboutit à des querelles télévisées, tandis que les véritables forces du pouvoir poursuivent leurs activités de pillage de la société dans les coulisses.

Vous êtes encouragés à vous identifier à l’équipe républicaine ou à l’équipe démocrate, mais vous ne vous associez jamais d’une seule voix contre un attelage bipartite de puissants acteurs dépravés, corrompus et irresponsables qui façonnent la société de haut en bas. Tandis que le citoyen moyen, qui vit entre deux chèques d’une semaine sur l’autre, participe à un combat biblique entre le Bien et le Mal en soutenant une équipe rouge ou bleue, les manipulateurs et les puissants au sommet restent au-delà de ce théâtre plébéien – bien qu’ils l’encouragent certainement. Ces personnes ne connaissent qu’une seule équipe – l’équipe verte. Et leur équipe continue à gagner, au fait.

Michael Krieger @ LibertyBlitz
 
C’est triste et ahurissant de voir à quel point il est facile de diviser et de conquérir le public américain. Manipuler les masses dans ce pays est trivial. Les prochaines années ne seront pas jolies.
14h48 - 18 juillet 2019

Michael Krieger @ LibertyBlitz 18 juil. 2019
Répondre à @LibertyBlitz

La seule chose que vous puissiez faire pour le moment est d’essayer d’être plus conscient de votre propre comportement, à mesure que les autres deviennent moins conscients. C’est difficile parce que nous sommes bombardés de stimulus sans fin pour nous rendre agressifs et hostiles les uns aux autres. Je ferai de mon mieux.
Michael Krieger @ LibertyBlitz 3:23h - 18 juillet 2019

C’est extrêmement difficile. Même si je suis tout à fait au courant de ce qui se passe et de la façon dont nous sommes manipulés, j’ai personnellement toujours du mal à ne pas tomber dans le tourbillon de l’hostilité des citoyens. C’est partout, essayant constamment de vous priver de votre énergie.

Lorsque je survole les nouvelles, presque tous les jours, je constate une amplification constante des sujets clivants par les médias, les experts de service et même de nombreux médias alternatifs. Je vois de plus en plus de gens encouragés à diaboliser et à déshumaniser leurs concitoyens. Quiconque a voté pour Trump est automatiquement un nazi, de même que celui qui soutient Sanders est un communiste anti-américain. La réalité est que ni l’une ni l’autre de ces choses n’est vraie, alors pourquoi les gens sont-ils si prompts à les dire ?

Pourquoi la plus grande partie de la colère de ce pays est-elle dirigée contre d’autres Américains impuissants, au lieu de s’adresser à la structure de pouvoir qui entretient et continue de défendre le statu quo actuel dépravé ? Je ne vois aucun avantage à encourager activement l’un des côtés de la discussion politique et à déshumaniser l’autre, et je suggère que nous cessions consciemment de nous engager dans un tel comportement. Absolument rien de bon ne peut en sortir.

C’est en partie la raison pour laquelle j’ai été tellement affecté par l’affaire Jeffrey Epstein. Pour une fois, cela nous permet de concentrer notre énergie sur la nature dépravée de la soi-disant «élite» américaine, plutôt que de nous battre les uns contre les autres. Combien de supporters de Trump ou Sanders, au hasard, connaissez-vous qui molestent systématiquement les enfants et les vendent ensuite à leurs amis riches et puissants à des fins de chantage ?

L’affaire Epstein met en lumière à quel point les plus hauts échelons de la société américaine sont devenus pervers et sociopathes. C’est exactement ce qui se produit lorsque vous ne réussissez pas à mettre derrière les barreaux des super-prédateurs riches et puissants. Ils deviennent plus effrontés, ils deviennent plus déments et, finalement, ils détruisent le tissu même qui maintient la cohésion de la société. Nous sommes en fait gouvernés par des  monstres.

Malheureusement, par notre myopie, en nous battant entre nous et en choisissant la méthode la plus facile de frapper vers le bas plutôt que vers le haut, nous permettons à de tels crétins de continuer à violer et à piller ce qui reste de notre civilisation.

Si nous pouvions vraiment aller au fond des choses pour savoir ce que Epstein a fait exactement, je suppose que cela aurait le potentiel de focaliser le grand public – au-delà de quelques secondes – sur la vraie nature de ce qui se passe réellement et de ce qui fait bouger le monde. Des révélations de cette nature pourraient fournir le point de basculement proverbial dont nous avons désespérément besoin, mais c’est aussi la raison pour laquelle nous avons peu de chances de connaître toute l’histoire. Il y a tout simplement trop de choses en jeu pour ceux qui tirent les ficelles.

Michael Krieger

Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker Francophone

 

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Sans enracinement un peuple est condamné à disparaître


Par Patrice-Hans Perrier − Le 15 juillet 2019 − Source Carnets d’un promeneur

Déracinement photo libre de droits

À une époque où nationalisme et mondialisme s’affrontent dans l’arène de la guerre des communications, il importe de mettre de côté les idéologies mortifères qui nous empêchent de reprendre contact avec la réalité de toute citoyenneté qui se respecte. Est citoyen celui ou celle qui fait partie d’une collectivité enracinée sur un territoire donné. Penser la nation, par-delà les débats idéologiques, c’est poser la question incontournable de l’enracinement.
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Démystifier la propagande du lobby LGBTQIAPK+


Par The Saker – Le 12 juillet 2019 – Source thesaker.is via Unz Review

2015-09-15_13h17_31-150x112La première choses à faire : évacuer les évidences

L’homosexualité est un phénomène qui a probablement toujours existé et qui a souvent polarisé la société : ceux qui croient qu’il existe quelque chose de fondamentalement mauvais / erroné/ pathologique / anormal dans l’homosexualité – probablement la plupart, ou toutes, les grandes religions – et ceux qui sont catégoriquement en désaccord. C’est normal. Après tout, la question de l’homosexualité ne concerne pas seulement le sexe en tant que tel, mais également les normes de la société, la reproduction, la question des enfants et de la famille et, plus important encore, l’amour. Quoi de plus mystérieux, de plus fascinant et de plus controversé que l’amour ?

Williams-vs-Sharapova

Laquelle vous semble dopée ?

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Hoppe : comment l’État moderne a détruit notre civilisation


Par Nicolas Bonnal – Juillet 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas BonnalL’État en France, la bureaucratie à Bruxelles, l’administration Trump deviennent fous, liquidant/ruinant leur population, menaçant le reste du monde.

Un rappel…

Hans-Hermann Hoppe, philosophe allemand, disciple de Murray Rothbard, est un libertarien guénonien. Autant dire qu’il ne plaira pas à tout le monde : pour lui le système produit un phénomène de dé-civilisation dont on voit les effets terminaux en Europe comme en Amérique (effondrement moral, démographique, culturel, spirituel, et même socio-économique). Le phénomène se mondialise : voyez l’Asie et son déclin culturel et démographique (-30% de chinois en 2100, disparition de la Corée et du Japon, etc.).

Leçons à tirer de Rome : notre oligarchie néo-féodale


Nos sociétés ont une structure juridique basée sur l’auto-détermination et la propriété du capital, mais dans les faits, nous vivons sous la coupe d’une oligarchie néo-féodale.

Par Charles Hugh Smith − Le 22 juin 2019 − Source Of Two Minds

L’héritage romain : l’illumination des âges sombres de l’an 400 à l’an 1000 n’est pas une lecture facile. La longueur de l’ouvrage et le foisonnement de détails qu’on y trouve sont une véritable épreuve.

Le jeu en vaut la chandelle, car cet ouvrage nous aide à comprendre comment la structure du pouvoir dans les sociétés évolue avec le temps, d’une manière qui rend ces évolutions invisibles à ceux qui les vivent.

Le livre “Inheritance of Rome” concentre son analyse sur la longue influence qu’ont eues les structures centralisées politiques et sociales de Rome alors même que son pouvoir économique central et ses routes commerciales perdaient de leur importance

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