La troisième guerre mondiale a déjà eu lieu


Par C.J. Hopkins − Le 13 janvier 2020 − Source Unz Review

220px-CJ_Hopkins_Summer_20182020 démarre donc de façon passionnante. Nous sommes à peine à la mi-janvier, et nous avons déjà traversé la Troisième Guerre mondiale, qui était légèrement moins apocalyptique que prévu. Les équipes médico-légales tamisent encore les cendres, mais les rapports préliminaires suggèrent que l’empire capitaliste mondial est sorti du carnage en grande partie intact.

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L’effondrement de l’Empire d’Occident moderne. Quel avenir pour l’humanité ?


Par Ugo Bardi – Le 30 décembre 2019 – Source CassandraLegacy

Ces notes ne sont pas censées dénigrer ni exalter une entité dont l’histoire remonte à au moins deux millénaires. Comme tous les Empires, passés et présents, l’Empire Mondial Moderne a traversé la parabole de sa croissance et de sa gloire et il commence maintenant son déclin. Il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire à ce sujet, nous devons accepter que c’est ainsi que l’univers fonctionne. Sur ce sujet, voir aussi un de mes précédents billets Pourquoi l’Europe a conquis le monde ?.

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Noël au pays des “deplorables”


Par James Howard Kunstler – Le 23 décembre 2019 – Source kunstler.com


L’an dernier, un gars du coin a commencé à rénover un restaurant de la rue principale qui était fermé depuis au moins quinze ans. Il avait pris sa retraite de l’armée et créé une entreprise qui a fait fortune en déminant des terres lointaines où les plans de construction de la nation américaine ont mal tourné. N’était-ce pas une opportunité d’affaire bien juteuse ! Il est d’ici, aime le village et a épousé son amour de lycée – et aimerait que l’endroit revienne à la vie.

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L’Amérique c’est quoi ? pourquoi est-elle comme ça ? et à quoi sert-elle ?


La petite clique des étasuniens, qui mène la guerre économique dans le monde prospère avec l’arme de son écœurante et mièvre culture


Par Denis A. Conroy − Le 29 novembre 2019 − Source the saker.is

Le nationalisme américain attache le tout à sa propre partie en instrumentalisant les émotions et en diffusant l’idée que la «totalité» américaine est exceptionnellement plus grande que la somme de ses parties.

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Enki Bilal : Main basse sur la mémoire de l’humanité


Par Patrice-Hans Perrier − Le 25 novembre 2019 − Source Carnets d’un promeneur

ENKI BILAL MÉCANHUMANIMAL EXPO

Enki Bilal – Mécanhumanimal Expo

Le créateur de bandes dessinées Enki Bilal était de passage à Montréal, du 21 au 23 novembre, dans le cadre d’un Salon du livre qui table de plus en plus sur les effets de mode pour appâter de nouvelles clientèles. Invité d’honneur de l’événement, Bilal est venu présenter les deux premiers tomes de sa série intitulée BUG, sorte de saga qui tourne autour d’une crise informatique qui ferait en sorte de priver l’humanité entière de sa mémoire numérique. Ça tombe bien puisque Montréal se targue, depuis le « bogue de l’an 2000 », d’être une des capitales des industries numériques et un haut-lieu des arts technologiques.

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Spengler et notre américanisation négative


Par Nicolas Bonnal – Novembre 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

Météo hier soir : on montre New Delhi noyée sous un nuage permanent de smog avec une poignée de zombis effectuant leur jogging en Nike.

La colossale braderie des âmes qui s’opère réduit à néant tous les cultes connus. Le crédit a remplacé le credo, a déclaré notre Marx, et on détruira et remplacera tout parce que c’est le triomphe de la destruction créatrice et du calcul égoïste. Le zombi touriste remplace le bâtisseur de Notre-Dame, du Taj Mahal ou bien de l’Alhambra. Et voyez ce que nos ploucs de la bourse et du business ont fait de Versailles, des îles ou bien d’Ushuaïa. Le pauvre a neuf mètres carrés et un smartphone mais comme me dit un vieux promeneur andalou que je croise sur mon bord de mer assiégé, il n’est plus éduqué. Quant au riche, il se fait avoir à peu près partout, tant les prix ont augmenté, tant les prestations ont baissé, et tant ses clones se sont grotesquement multipliés.

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Les femmes sont-elles en train de tuer l’université ?


C’est probable

Par Lance Welton – Le 2 novembre – Source Unz Review via Entre la plume et l’enclume


Pendant la Première guerre mondiale, sept des écoles de médecine rattachées à l’université de Londres décidèrent d’admettre des étudiantes, comme le faisaient les universités d’Oxford et d’Édimbourg. Mais vers 1928, cinq des collèges londoniens avaient décidé d’arrêter d’admettre des filles, tandis que les deux autres réduisaient sévèrement leurs inscriptions féminines. Oxford vota pour un quota d’une seule fille pour six garçons. Les universitaires mâles et les étudiants craignaient que la présence des filles, et ne parlons pas de les imaginer dans l’équipe enseignante, “altère le caractère de l’enseignement”, et conduise à un “gouvernement féminin” des universités1 2. En d’autres termes, la dimension “masculine” du monde académique – qui examine rigoureusement, sans états d’âme et froidement, les faits et les raisonnements – sombrerait du fait de la présence croissante de filles émotives et excessivement portées à l’empathie. A mesure que les filles ont pris  possession des universités occidentales, au point de constituer la majorité des étudiants aux  USA 3, il est devenu clair que ces sceptiques avaient raison.
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  1. Question discutée par Carol Dyhouse, dans Women in Twentieth Century Britain, 2014
  2. Pour la part féminine dans les université françaises, voir : https://journals.openedition.org/histoire-education/1940
  3. Why Do Women Outnumber Men in College ?, NBER Working Paper No. 12139, January 2007

L’Iran : Un pays que nous ne pouvons ignorer


Rapport de situation


Par Ugo Bardi – Le 27 octobre 2019 – Source CassandraLegacy

Ugo Bardi donnant une conférence à l’Université de Téhéran, octobre 2019

L’Iran est un pays qui conserve une partie de la fascination autour de son histoire plongeant dans l’Antiquité quand il était à la fois fabuleux et très lointain. De nos jours, ce pays est resté quelque peu éloigné, mais c’est aussi un pays que l’on ne peut ignorer, car il a connu une série d’événements dramatiques, de la révolution de 1979 à la crise des otages, en passant par la guerre Irak-Iran de 1980 à 1988, et bien plus encore. La dernière convulsion politique a été la “Révolution verte” en 2009 qui s’est rapidement apaisée, mais le pays continue clairement à évoluer, surtout dans ses relations avec l’Occident. Il est impossible pour quiconque, y compris peut-être les Iraniens eux-mêmes, d’évaluer tout ce qui se passe dans leur pays. Certes, l’Iran est complexe, changeant, varié et fascinant, peut-être autant qu’à l’époque de Marco Polo où il était le centre des caravanes marchandes transportant la soie et les épices de Chine. Voici quelques notes d’un voyage à Téhéran où je suis resté une semaine en octobre 2019.

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L’art de la guerre selon la science des systèmes complexes


La falaise de Sénèque comme arme stratégique


Par Ugo Bardi – Le 3 octobre 2019 – Source CassandraLegacy

La musique a toujours fait partie de l’effort de guerre : un moyen d’établir des connexions en réseau pour rendre le système de combat plus résistant et plus efficace. Ici, une version particulièrement efficace : “La guerre sacrée” chantée par Elena Vaenga. Je ne dirais pas que les Soviétiques ont battu les Allemands lors de la seconde guerre mondiale parce qu’ils avaient une meilleure musique, mais cela a sûrement dû aider.

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Sir John Glubb et la fatalité impériale


Par Nicolas Bonnal – Octobre 2019 – Source nicolasbonnal.wordpress.com

Nicolas Bonnal

On parle beaucoup dans le monde antisystème de la chute de l’empire américain. Je m’en mêle peu parce que l’Amérique n’est pas pour moi un empire ; elle est plus que cela, elle est l’anti-civilisation, une matrice matérielle hallucinatoire, un virus mental et moral qui dévore et remplace mentalement l’humanité  – musulmans, chinois et russes y compris. Elle est le cancer moral et terminal du monde moderne. Celui qui l’a le mieux montré est le cinéaste John Carpenter dans son chef-d’œuvre des années 80, They Live. Et j’ai déjà parlé de Don Siegel et de son humanité de légumes dans L’invasion des profanateurs, réalisé en 1955, année flamboyante de pamphlets antiaméricains comme La Nuit du Chasseur de Laughton, le Roi à New York de Chaplin ou encore The Big Heat de Fritz Lang.

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