Hassan Nasrallah :
Trump ne se soucie que des intérêts américains et israéliens


Par Sayed − Le 17 mai 2018 − Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 14 mai 2018, à l’occasion de la commémoration du deuxième anniversaire de la mort du Commandant du Hezbollah Sayed Moustafa Badreddine

Traduit et sous-titré par Sayed

 

Transcription 

[…] Après cette introduction consacrée à notre très cher commandant [martyr Sayed Moustafa Badreddine, tué au combat en Syrie le 13 mai 2016], je vais parler des dossiers dont, incidemment, il était responsable.

Le premier point – je vais essayer d’être aussi bref que possible [pour les points que je veux aborder, à savoir 1/ Le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, 2/ L’affrontement récent entre la Syrie et Israël et 3/ Les événements récents en Palestine occupée].

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La Syrie impose de nouvelles règles de confrontation à Israël


Par Sayed − Le 12 mai 2018 − Source sayed7asan

Dans la nuit de mercredi 9 à jeudi 10 mai 2018, un échange de frappes sans précédent a eu lien entre Israël et la Syrie. Les médias dominants, ainsi que certains médias « alternatifs » comme Russia Today (ou même Médiapart, pour les ingénus qui le classeraient dans cette catégorie), se sont empressés de relayer la version des faits de l’armée israélienne, selon laquelle l’entité sioniste aurait « riposté » à une « attaque iranienne menée par la Force Al-Quds des Gardiens de la Révolution » consistant en un tir de « vingt roquettes » contre des positions israéliennes dans le Golan occupé, dont quatre auraient été « interceptées par le Dôme de Fer » israélien et les autres se seraient « écrasées en territoire syrien », aucun dégât n’étant recensé en Israël. Israël aurait répondu à cet « acte d’agression » inédit par une « opération de grande envergure » qui aurait détruit « l’ensemble de l’infrastructure iranienne en Syrie », afin de dissuader la République Islamique de toute velléité de frappe future.

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Hassan Nasrallah :
Hommage à la Marche du Retour des Palestiniens et au Yémen


Par Sayed  Le 5 mai 2018  Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, le 8 avril 2018 à Nabatieh, en préparation des élections législatives du 6 mai au Liban

 

Traduit et sous-titré par Sayed


Transcription

[…] Avant d’aborder le sujet qui nous préoccupe aujourd’hui, et qui constitue l’objet de ce rassemblement (les élections législatives  du 6 mai), permettez-moi en premier lieu, brièvement, de rendre en votre nom à tous notre hommage aux courageux manifestants à la frontière de Gaza, à ce peuple révolté, opprimé, endurant et résistant à Gaza, qui depuis des jours s’est réuni par dizaines de milliers, les mains nues (sans armes), les poitrines exposées, à la frontière de la bande face à l’armée d’occupation.


Ils ont offert des dizaines de martyrs, et des milliers de blessés, des milliers de blessés, et ont manifesté leur présence courageuse, loyale et prête au martyr et aux sacrifices. Nous rendons hommage à tous les martyrs, à tous les blessés, à tous ceux qui sont présents, qui participent, qui persévèrent, à tous les dirigeants des factions de Résistance à Gaza qui ont pris cette décision courageuse, cette initiative, cette forme parmi d’autres de résistance et de confrontation de l’occupation. Ce mouvement représente une forte gifle à ce qu’on appelle ces jours-ci « l’accord du siècle » (accord de paix israélo-palestinien parrainé par Trump).
Deuxièmement, à l’occasion de l’entrée de la guerre d’agression contre le Yémen dans sa quatrième année, et de la résistance héroïque du peuple yéménite durant trois années face à une guerre continue, à l’agression saoudo-américaine barbare continue, malgré les massacres quotidiens, le siège, les maladies, la famine, ce peuple continue à se défendre de toutes ses forces, et avec une présence totale sur les fronts de combat et sur les lieux de manifestations. Et ce que nous avons vu il y a quelques jours à San’aa en fait de manifestations massives traduit cette volonté populaire indéfectible. Permettez-moi également, face à cette Résistance historique et héroïque du peuple yéménite, d’adresser également en notre nom, depuis les postes de la Résistance (du Hezbollah) au Liban, notre hommage aux Yéménites endurants, patients, opprimés, aux dirigeants, au peuple, à l’armée et aux Comités populaires.
Troisièmement, j’adresse mes condoléances à tous les musulmans, et en particulier aux chiites (partisans) des Ahl al Bayt (famille du Prophète), sur eux les meilleures prières et la paix, à l’occasion de la commémoration du martyr du descendant du Prophète, paix et bénédictions de Dieu sur lui et sur sa famille, l’Imam Musa b. Ja’far al-Kadhim, paix sur lui, en ces jours du mois de Rajab. Et cette occasion sera commémorée à partir de demain de manière grandiose, surtout à Bagdad (où se trouve le mausolée de l’Imam Musa al-Kadhim). Quatrièmement, je félicite également tous les chrétiens, ceux d’Occident comme ceux d’Orient, à l’occasion des fêtes grandioses qui ont été célébrées ces derniers jours (Pâques). Et je demande à Dieu le Très-Haut et l’Exalté de combler toutes les fêtes et commémorations de bienfaits et de bénédictions pour tous les Libanais, chrétiens et musulmans, et pour les peuples de la région. […]

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Hassan Nasrallah :
les États-Unis, Israël et l’Arabie Saoudite vont-ils attaquer la Syrie ?


Par Sayed – Le 6 mai 2018 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, à Baalbeck, le 1er mai 2018, en préparation des élections législatives du 6 mai au Liban.

Traduit et sous-titré par Sayed

Transcription 

[…] Oui, la Résistance a besoin de protection politique, car il y a un complot international contre elle, qui s’accroît actuellement, ainsi qu’un complot régional contre elle. Et il se trouve maintenant des gens qui sont prêts à payer non pas 1 ou 2 milliards de dollars — je parle de l’héritier au trône saoudien (Mohammad b. Salmane) —, mais bien des centaines de milliards de dollars dans leur hostilité à l’Axe de la Résistance (Iran – Syrie – Hezbollah – Yémen – Irak), pour inciter les Etats-Unis à lancer une guerre dans la région, pour inciter Israël à lancer une guerre dans la région, et il en va de même à l’intérieur (du Liban).

Oui, la Résistance et les armes de la Résistance ont besoin d’une protection politique. Et cette protection, ce sont vos voix (aux élections législatives du 6 mai) qui la lui fourniront. Ce sont vos voix qui lui accorderont cette protection.

(Nous en avons besoin) aujourd’hui plus que jamais, ô mes frères et soeurs. En Syrie, les proxies ont été vaincus et ont échoué, et les instruments se sont effondrés. Nous sommes face à une nouvelle étape. La guerre peut se terminer avec (la défaite des) proxies, mais on peut également dire qu’elle peut reprendre (directement) avec les commanditaires (ceux qui ont créé et armé Daech, Al-Nosra…). Aujourd’hui, on ne sait pas comment Israël va se comporter en Syrie, et où il va mener la Syrie, le Liban et la région. Et de même pour les Etats-Unis. Les Etats-Unis, Israël et l’Arabie Saoudite ne resteront pas inactifs face à l’échec de leur projet en Syrie, ni face à l’échec de leur projet en Irak, ni face à l’échec de leur projet au Liban. C’est pourquoi nous sommes toujours aujourd’hui au cœur de la bataille.

Le Liban, son peuple, sa souveraineté, son pétrole, son gaz, sa sécurité, son honneur, sa dignité, sa liberté sont toujours au cœur de la bataille. Et nous avons toujours besoin de l’équation tripartite en or : l’Armée – le Peuple – la Résistance. Et pour la protéger, vos voix sont nécessaires.

La deuxième liste à Baalbeck-Hermel est celle de ceux qui déclarent chaque jour que vos armes sont illégales, qui déclarent chaque jour qu’ils veulent supprimer les armes de la Résistance, et qui affirment chaque jour leur appartenance à l’Axe opposé (Washington-Riyad). Il est vrai que nous prônons le vivre ensemble, la coopération et le dépassement des conflits, mais telle est l’identité politique de certaines des listes adverses. […]

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Hassan Nasrallah sur les guerres du pétrole et du gaz au Moyen-Orient


Par Sayed – Le 28 février 2018 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 16 février 2018, à l’occasion de la commémoration des dirigeants martyrs du Hezbollah (Cheikh Ragheb Harb, Sayed Abbas Mousawi, Hajj Imad Moghniyeh)

Traduit et sous-titré par Sayed

Première partie

https://www.dailymotion.com/video/x6ffchc

Deuxième partie

https://www.dailymotion.com/video/x6firg5

Transcription 

[…] Premièrement, en ce qui concerne la bataille actuellement en cours, et le défi qui accapare aujourd’hui l’esprit de tous les Libanais, (à savoir la délimitation de) la frontière (libano-israélienne) terrestre et maritime, de la Zone économique (exclusive), et les gisements d’hydrocarbures du Liban, surtout dans les eaux du sud.

Premièrement, il semble bien que toute la région – je parle du point de vue global et non pas seulement de la ZEE libanaise et du Bloc 9 (qu’a revendiqué) le ministre de la Guerre israélien Liberman – il semble que toute la région est entrée ouvertement au cœur de la bataille du pétrole et du gaz. Et notre cas (libanais) n’est pas distinct de ce cadre général. À travers cette introduction, je veux dire que personne ne doit traiter cette question comme une question à part.

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Hassan Nasrallah : comme la Syrie, le Liban doit riposter aux violations israéliennes


Par Sayed – Le 23 février 2018 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 16 février 2018, à l’occasion de la commémoration des dirigeants martyrs du Hezbollah (Cheikh Ragheb Harb, Sayed Abbas Mousawi, Hajj Imad Moghniyeh)

Traduit et sous-titré par Sayed

http://www.dailymotion.com/video/x6f90fw

Transcription :

[..] En ce qui concerne les violations quotidiennes de l’espace aérien libanais (par Israël), n’est-ce pas à l’État libanais (d’y faire face) ? Il n’est pas convenable, comme je l’ai remarqué durant les deux ou trois dernières semaines, que les déclarations libanaises officielles ne parlent que (des violations israéliennes) sur le territoire et la mer. En tant qu’État libanais, n’avons-nous pas un espace aérien ? Nous n’avons pas d’espace aérien ? Avons-nous renoncé à notre espace aérien et signé une reddition complète sur notre souveraineté là-haut, notre souveraineté aérienne, pour ne pas dire notre souveraineté céleste ? Eh bien, qu’en est-il de cette question ?

Notre espace aérien est continuellement violé, sans aucune gêne, chaque jour, chaque heure, et des attaques sont menées contre la Syrie et d’autres pays voisins depuis notre espace aérien. Que doit-on faire face à cela ? Nous ne disons pas là qu’il faut… Pour que personne ne dise que le Sayed [Nasrallah] veut nous embourber dans la guerre en Syrie. Vous voyez bien que la Syrie se défend, elle.

Je vais dire deux mots sur ce qui s’est passé la semaine dernière. La Syrie est capable de se défendre (toute seule). Ce qui s’est passé la semaine dernière est bien sûr un très grand exploit militaire (presque) inédit. Et en toute certitude, l’après ne sera pas comme l’avant (l’équation a changé radicalement). Et en toute certitude, à tout le moins, si on considère l’importance de cet événement de la manière la plus modeste, en ce qui concerne Israël, il ne peut plus tout se permettre sans inquiétude, exactement comme pour ce qui s’est passé (pour sa flotte) le jour où nous avons frappé (la corvette israélienne) durant la (guerre de) juillet (2006). Depuis ce jour, Israël fait très attention, et calcule au mètre près où ses navires peuvent s’approcher, où ils doivent s’éloigner, par où ils doivent passer dans leurs allées et venues, etc.

En ce qui concerne les mouvements aériens, en toute certitude, cela aura une influence très importante sur les déplacements de la force aérienne israélienne. Les Israéliens eux-mêmes le reconnaissent. Ce n’est pas là mon propos. Je ne vais pas m’étendre sur les causes de cet événement, ses conséquences pour la Résistance et l’Axe de la Résistance, pour les luttes dans la région, etc. Non. Dans le sillage de mon propos initial, je veux dire que les dirigeants syriens, et ce depuis longtemps, depuis qu’ils sont largement rassurés quant à la situation interne, ils ont pris une décision : tout avion de guerre israélien qui pénètre dans l’espace aérien syrien doit être (systématiquement) pris pour cible par les défenses anti-aériennes. Il n’y a (lieu à) aucune discussion. Et même si des missiles sont lancés sur le territoire syrien (depuis Israël ou le Liban), les défenses anti-aériennes doivent riposter. Et cette décision est appliquée depuis plusieurs mois, mais ce qui s’est passé la semaine dernière, c’est que la confrontation était (particulièrement) âpre, et que Dieu le Très-Haut et l’Exalté a affermi et accordé le succès aux tirs (anti-aériens). « Lorsque tu as lancé [une poignée de sable en direction de tes ennemis, ô Prophète, ce n’était pas toi mais Dieu qui lançait. » [Coran, 8, 17]

Eh bien, ce que je veux dire ici, après les falsifications qu’on a pu entendre depuis une semaine – car vous savez que depuis des années, il y a un processus de dénigrement visant à rabaisser tout ce qui est syrien – (falsifications selon lesquelles) la cause de cet affrontement et de cette escalade ayant mené à abattre l’avion israélien serait une décision iranienne, (ou) une décision russe : mais ce sont des propos vides de sens. La décision de riposter aux avions et aux missiles israéliens dans le ciel syrien est une décision syrienne, une décision des dirigeants syriens, une décision de Son Éminence le Président Bachar al-Assad, et personne d’autre. Les alliés de la Syrie (Iran, Russie, Hezbollah) ont seulement été informés de cette décision générale (sur tout le territoire syrien). Eh bien, (voilà pour) cette décision.

Quant à sa mise en œuvre, du fait de la campagne de discrédit lancée contre l’armée syrienne, les armées arabes, les Arabes eux-mêmes, et que sais-je encore, qui aurait abattu l’avion (à en croire ces propagandistes) ? Qui se serait tenu aux commandes des défenses anti-aériennes et aurait abattu l’avion ? Les Iraniens ! Non, les Russes ! Puis (ces falsifications) se sont amoindries, et (on a prétendu que) c’est le Hezbollah. Non, mes chers. Ceux qui ont abattu l’avion et qui se tenaient aux commandes des défenses anti-aériennes en Syrie sont des officiers et des soldats de l’Armée arabe syrienne héroïque.

Et durant ces sept dernières années, nous nous sommes mêlés à eux bien plus que lorsqu’ils étaient au Liban (1976-2005). Lorsqu’ils étaient au Liban, nous n’étions pas très amis… Nous nous sommes mêlés davantage à eux, et nous avons trouvé chez les officiers et les soldats de l’Armée arabe syrienne un niveau de connaissance, de savoir-faire, d’expertise, d’intelligence, de courage et de précision qui les place à un très haut niveau. Pourquoi ce dénigrement, pourquoi ces calomnies dans la description d’une vérité dont nous devons tous être fiers, qu’on soit en accord ou en désaccord avec le régime syrien ? Partout dans le monde arabe et musulman, tous doivent être fiers de cet acte héroïque accompli par l’Armée arabe syrienne et ses défenses anti-aériennes après une décision de ses (propres) dirigeants. Cela doit être un objet de fierté. Bien sûr, nous adressons nos félicitations (à la Syrie) et nous exprimons notre fierté et notre joie face à cette intelligence, cet exploit et cet acte héroïque.

Revenons à nous (le Liban) : ces violations (israéliennes) permanentes, jusqu’à quand vont-elles durer ? Lorsque (le Secrétaire d’État américain Rex) Tillerson est venu il y a quelques jours, ou plutôt hier, et avant lui (son adjoint David) Satterfield, peut-être que certains – pas nous évidemment, jamais de la vie – s’attendaient ou supposaient que les Américains venaient dire aux responsables libanais qu’ils étaient avec eux et à leurs côtés, qu’ils empêcheraient Israël de mettre à feu et à sang la situation sécuritaire au Liban, et ne permettraient pas à Israël de violer notre souveraineté, qu’ils accorderaient au Liban ses droits sur les eaux (territoriales libanaises), etc. Mais voyez donc ce que fait réellement le Pentagone. Combien a-t-il (récemment) demandé pour Israël ? Je ne sais pas si cela a été octroyé ou pas encore. Ils ont demandé une aide – militaire, car il s’agit du Pentagone – de 3,3 milliards de dollars pour Israël. Je peux me tromper sur les 300 millions de dollars (3 milliards 300 millions), disons donc seulement 3 milliards de dollars, sans les 300 millions, en aide militaire pour Israël.

Quant à l’armée libanaise, les États-Unis l’aident, la soutiennent et la soutiendront (censément) à hauteur de combien ? 40 millions de dollars. 50 millions de dollars. O mon frère, disons même 100 millions de dollars. 150 millions de dollars. De qui se moque-ton ? Les États-Unis donnent à Israël leur plus important avion militaire stratégique (le F-35), et quant au Liban, ce n’est pas qu’on ne lui donne pas d’avions, on ne lui donne même pas de défense anti-aérienne pour se défendre et protéger sa souveraineté.

Quoi qu’il en soit, ce que je dis ici est qu’à ce stade, en ce qui concerne Israël, je ne pense pas que quiconque au Liban se dispute (encore). En 1982, entre le Hezbollah, le mouvement Amal, les mouvements politiques, les partis nationalistes et islamistes, beaucoup de voix s’élevaient et se disputaient sur la question de savoir si Israël était un ennemi ou non, avait des ambitions (territoriales) au Liban ou non. Mais aujourd’hui, c’est terminé. Aujourd’hui, après ce qui s’est passé et se passe encore (Israël prétend s’accaparer des gisements de pétrole et de gaz dans les eaux territoriales libanaises), y a-t-il un Libanais qui dispute les ambitions israéliennes au Liban ? Non. Je ne pense pas que quiconque remette cela en cause. Y a-t-il quelqu’un qui dispute le fait que sur la base de ces ambitions, il y a des menaces israéliennes contre le Liban ? Je considère que personne ne le remet en cause. Par Dieu, cela n’a rien à voir avec les armes du Hezbollah (dénoncées par l’alliance libanaise du 14 mars, opposée à l’alliance du 8 mars dont fait partie le Hezbollah). Au lieu de remédier aux causes, les États-Unis prétendent remédier aux conséquences. Eh bien, pour faire face à ces ambitions et à ces menaces, nous avons un point de force (le Hezbollah), et ils s’efforcent d’en priver le Liban.

Quoi qu’il en soit, sur cette question, de manière générale, nous devons rester vigilants et attentifs. Je ne dis pas que nous nous dirigeons vers une guerre comme le prétendent certains médias, analystes et déclarations. Pour ce qui est de (la possibilité d’une) guerre, je répète ce que j’ai toujours dit dans mes précédents discours : elle dépend de facteurs multiples. Bien sûr, cela ne veut pas dire que si Israël affirme ne pas vouloir la guerre, il faille nécessairement le croire sur parole. Peut-être qu’il veut la guerre, peut-être qu’il ne la veut pas. La seule chose qui empêche Israël d’entrer en guerre est son absence de certitude de la gagner. Et c’est là l’équation que nous ont léguée nos dirigeants martyrs.(commémorés aujourd’hui). […]

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Le grand marchandage de Poutine avec Israël : Israël peut-il l’accepter ?

Putin’s Grand Bargain to Israel: Can Israel Digest It?

« ...C’est le Grand Marchandage de Poutine : la Russie assumera une certaine responsabilité définie pour la sécurité d’Israël, mais pas si Israël entreprend des guerres de choix contre l’Iran et le Hezbollah, ou s’il perturbe délibérément la stabilité dans le nord – y compris en Irak. Et plus jamais de bombardements gratuits dans le nord, destinés à perturber la stabilité. Mais si Israël veut une guerre avec l’Iran, alors la Russie se tiendra à l’écart.... »

s253Par Alastair Crooke – Le 17 février 2018 – Source Strategic Culture

« Israël enfourche un grand cheval » écrit Alex Fishman (le correspondant vétéran de la défense israélien) dans le quotidien hébraïque Yedioth Ahronoth le mois dernier, « et s’approche à pas de géant d’une ‘guerre de choix’. Sans mâcher ses mots, c’est une guerre commencée au Liban. » Dans son article, Fishman note : « La dissuasion classique consiste à menacer un ennemi de ne pas vous nuire sur votre territoire, mais ici, Israël exige que l’ennemi s’abstienne de faire quelque chose sur son propre territoire, sinon Israël va lui nuire. Du point de vue historique et de la perspective de la légitimité internationale, les chances que cette menace soit reconnue comme valide, conduisant à la cessation des activités ennemies sur leur propre territoire, sont minces. »

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Pourquoi Poutine « autorise-t-il » Israël à bombarder la Syrie ?


2015-09-15_13h17_31-150x112Par le Saker – Le 18 janvier 2018 – Source The Saker

Informationclearinghouse a récemment publié un article de Darius Shahtahmasebi intitulé « Israel Keeps Bombing Syria and Nobody Is Doing Anything About It » [Israël continue de bombarder la Syrie et personne ne fait rien]. Suite à cette publication, j’ai reçu un courriel d’un lecteur, qui me pose la question suivante : « Poutine permet à Israël de bombarder la Syrie. Pourquoi ? Je suis troublé par les actes de Poutine – est-ce qu’il soutient discrètement l’entité sioniste ? J’apprécierais vos commentaires à ce sujet. J’ai aussi entendu – mais je ne suis pas en mesure de le confirmer – que les immigrants juifs en Palestine occupée sont les meilleurs persécuteurs des Palestiniens – il faut en faire beaucoup pour dépasser des gens comme Netanyahou. Merci de commenter. » Alors que dans son article, Darius Shahtahmasebi se demande pourquoi le monde ne fait rien pour arrêter les Israéliens (« Pourquoi l’Iran, la Syrie et / ou le Hezbollah au Liban n’ont-ils pas répliqué directement ? »), mon lecteur est plus précis et se demande pourquoi Poutine (ou la Russie) en particulier non seulement permet à Israël de bombarder la Syrie mais « soutient » même éventuellement l’entité sioniste. Continuer la lecture

Hassan Nasrallah : « Israël sera vaincu plus facilement que Daech »

Par Sayed – Le 15 janvier 2018 – Source almayadeen

Interview du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, par la chaine libanaise Al-Mayadeen, le 3 janvier 2018

Vidéo traduite et sous-titrée par Sayed

https://youtu.be/DJGBgGw6d7Q

Pour le cas où YouTube censurerait cette vidéo, vous la trouverez ici.

Transcription :

[…] Journaliste : – Éminent Sayed, afin qu’on ne dise pas directement après cette interview (comme c’est souvent le cas) que tu exagères dans tes propos (et qu’on se demande) comment (le Hezbollah) pourrait être victorieux dans cette guerre (à venir contre Israël) alors qu’il y a (en face) des États puissants, l’OTAN, la possibilité d’une guerre mondiale, et tu affirmes cependant que vous allez entrer (en Palestine occupée) au-delà de la Galilée durant la prochaine guerre si elle se produit. Peut-on imaginer raisonnablement que des combattants du Hezbollah vont envahir la Galilée et au-delà ?

Hassan Nasrallah : – Si une grande guerre se produit… Maintenant, la question de la Galilée est distincte, c’est une question dont on a parlé par le passé, et nous avons toujours clairement dit que la position de base (annoncée) aux combattants de la Résistance est : « Soyez prêts pour le jour où les dirigeants
de la Résistance pourront vous demander d’entrer en Galilée ou de libérer la Galilée ». Pour ce qui est d’aller au-delà de la Galilée, c’est lié à l’idée générale dont on est en train de parler. Si une grande guerre se produit dans la région, tout peut arriver.

Journaliste : – Pourquoi as-tu la certitude d’être victorieux, Éminent Sayed ? Pourquoi cette certitude ?  Vient-elle de Dieu, (du monde) invisible  Ou bien y a-t-il de véritables données de terrain ?

Hassan Nasrallah : – En ce qui concerne Dieu et l’Invisible, la question de la confiance en Dieu le Très-Haut et l’Exalté et en Sa Promesse, cela a évidemment une place fondamentale. Mais Dieu le Très-Haut, même lorsqu’il a assuré (les croyants) de Son aide et de Son soutien, a posé des conditions (matérielles) : « Préparez contre (vos ennemis) tout ce que  vous pouvez comme forces. » (Coran, 8:60). Et Il a dit : « Si vous assistez (la cause de)  Dieu, Il vous soutiendra. » (Coran, 47:7). La deuxième partie (nos propres efforts sur le terrain) est fondamentale.

Notre lecture de l’ennemi israélien à travers toutes les expériences et toutes les guerres est différente. Cet ennemi n’a pas de force en lui-même. Et il est possible de lui infliger une défaite. C’est le premier point. Ce débat était ancien mais nous y avons mis fin. Personne ne peut remettre en cause les réalisations de la Résistance au Liban et en Palestine. L’une des plus grandes réalisations de la Résistance sur les plans militaire, moral, culturel, psychologique et politique, c’est d’avoir brisé le mythe de l’armée israélienne invincible. (Nous avons démontré que) cette armée peut être vaincue.

Et je vais encore plus loin. Ceux qui sont capables d’infliger une défaite à Daech et aux forces takfiries en Syrie et en Irak sont bien plus capables d’infliger une défaite à l’armée israélienne.

Journaliste : – Daech est plus difficile (à vaincre) que l’armée israélienne ?

Hassan Nasrallah : – Bien sûr, cela ne fait aucun doute. L’armée israélienne n’a qu’un point fort, c’est son aviation. Mais la (seule) force aérienne ne permet pas de gagner la bataille. Si puissante soit-elle, la force aérienne ne permet pas de gagner la bataille.

Journaliste : – Et cette force aérienne va s’affaiblir dans le futur (du fait d’une éventuelle capacité anti-aérienne du Hezbollah).

Hassan Nasrallah : – Il faut qu’elle s’affaiblisse ! Le combat avec les forces takfiries est infiniment plus difficile que le combat (contre Israël). Tu vois, il y a une différence énorme entre le soldat et l’officier israélien et les combattants de ces forces (takfiries). Je ne suis pas en train d’exagérer la force (des takfiris), non. Mais je me dois d’être honnête.

Lorsque tu prends part à une bataille dans laquelle des centaines de kamikazes te font face. Je ne les considère pas comme des martyrs. Des centaines de kamikazes sur un véhicule contenant une ou deux tonnes d’explosifs, et qui s’attaquent à ta brigade, à ton bataillon ou à tes positions. Ils sont prêts à la mort, sans aucune limite. Indépendamment des raisons qui les y ont amenés (endoctrinement, drogue…). Des forces – dont le Hezbollah – ont combattu sur ce front très dangereux, durant sept ans en Syrie, trois ans et quelques en Irak, et sont parvenues à infliger une défaite à Daech, et je t’affirme qu’il aurait été possible de les vaincre plus rapidement sans le soutien et la protection de Daech par les Américains. Cela doit être signalé.

Cette armée israélienne, Professeur Sami, ses soldats, rien que pour avancer, comme nous les avons vus en 2006, ainsi que dans la dernière bataille à Gaza (en 2014) à Shuja’iya, nous avons vu comment combattaient les troupes d’élite israéliennes : pour avancer, les soldats et officiers doivent être précédés de blindés, suivis d’ambulances de guerre, n’est-ce pas, des ambulances, et au-dessus d’eux, il doit y avoir des hélicoptères et la force aérienne. Sans tout ça, ils ne font pas un pas en avant.

Un tel soldat est vaincu (d’avance), c’est un lâche qui n’a aucune volonté de combattre, malgré tous les matériels et capacités fournis. Nous avons vu cela au Liban, à Gaza, et c’est cette réalité qui est présente à l’intérieur de la Palestine occupée. Aujourd’hui, nous sommes face à une armée israélienne qui sort de plusieurs défaites, et qui depuis 2006 ne fait que s’équiper, s’entraîner, faire des manœuvres, encore et encore…

Journaliste : – Mais vous aussi.

Hassan Nasrallah : – On ne dit pas le contraire. Mais eux, ils n’ont pas réglé leur problème. Car leur problème ne réside pas dans les tanks, les avions et les armes. Leur problème, c’est les hommes. L’équation fondamentale introduite par la Résistance, et dans laquelle l’Axe de la Résistance a la main haute aujourd’hui, dans cette bataille, c’est l’équation de l’homme. Je fais partie des gens qui, assis à une table, affirment que 1 + 1 + 1 = 3, parce que le résultat est bien 3, je me base sur des données de terrain (incontestables).

Aujourd’hui, par exemple, l’un des points forts les plus importants, il faut que les gens le sachent, l’un de nos principaux points forts dans la grande bataille (qui se prépare) contre les sionistes, c’est qu’actuellement, il y a des centaines de milliers de combattants qui sont fin prêts à mener cette bataille sans aucune limite.

Journaliste : – En abattant des avions ?

Hassan Nasrallah : – Tu n’arrêtes pas de m’interroger sur (notre capacité à) abattre des avions.

Journaliste : – Mais c’est l’équation…

Hassan Nasrallah : – (Il y a des centaines de milliers) d’aspirants au martyr (prêts à combattre Israël). Tu vois, par le passé – quand on s’est réunis avec les différents mouvements de Résistance, on a évoqué le passé – un jeune yéménite venait rejoindre telle faction palestinienne, ou un jeune tunisien, algérien, ou égyptien.

Aujourd’hui, on ne parle plus de (quelques) jeunes venant d’ici ou de là. Nous parlons de forces véritables, de formations militaires et djihadistes, qui ont combattu sur différents terrains, qui ont pris part aux batailles les plus difficiles, qui n’ont pas peur, qui sont extrêmement aguerris, qui ont confiance en Dieu et en eux-mêmes. Aujourd’hui, ils sont présents dans l’Axe de la Résistance.

Journaliste : – Très bien. Tout ce que tu dis est très prometteur. Mais on pourra te rétorquer, Éminent Sayed, que tu affirmes pompeusement que vous allez vaincre Israël, l’envahir et traverser les frontières, mais Israël vous bombarde en Syrie, et vous ne faites absolument rien  en retour, vous n’avez pas riposté. Quelle en est la raison ?

Hassan Nasrallah : – C’est dans l’intérêt de la préparation à la grande guerre.

Journaliste : – C’est-à-dire ?

Hassan Nasrallah : Premièrement, au point où en sont les choses, on veille tous à ne pas être entrainés vers une escalade dans tel ou tel endroit, sauf s’il n’y a pas le choix. En Syrie, Israël frappe certaines choses. Parfois ils réussissent, parfois ils échouent, ils ne réussissent pas à chaque fois. C’est une question de détail sur laquelle je ne m’arrêterai pas.

Mais ils n’ont pas réussi ni ne réussiront à empêcher – Israël le sait, je ne révèle pas là un secret – que les capacités, les moyens et la préparation de la Résistance au Liban augmentent. C’est une chose qu’on prend en patience, jusqu’à nouvel ordre, je ne dis pas qu’on le tolèrera indéfiniment. (On patiente) jusqu’à nouvel ordre, dans l’intérêt du grand objectif stratégique (vaincre Daech et préparer la grande guerre contre Israël). Et c’est cela que j’ai appelé  les règles d’engagement.

Journaliste : – Très bien. Tu m’as averti que tu n’entreras pas dans les détails, mais permets-moi une question. Tout le bombardement israélien sur des positions, entrepôts ou usines d’armes ou de missiles du Hezbollah n’a pas empêché que les armes parviennent au Hezbollah ? C’est ce que tu veux dire ?

Hassan Nasrallah : – Ils ne l’ont pas empêché et ne l’empêcheront pas. Et ils le savent très bien. Je ne te révèle pas là un secret, même si c’est peut-être la première fois que je le dis devant les médias. Mais les Israéliens eux-mêmes le savent.

Journaliste : – Il y a également un dernier front (que je souhaite évoquer) avec ta permission avant qu’on aborde la question syrienne, Éminent Sayed, et c’est le front du sud de la Syrie. Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet, et ont beaucoup inquiété les Israéliens, à savoir que le Hezbollah et l’Iran, naturellement avec l’aide et le soutien de l’armée syrienne qui a aussi combattu durant sept ans, se préparent à une Résistance près de la frontière, depuis le Golan jusqu’à toute la longueur de la frontière sud. Est-ce que c’est vrai ? Y a-t-il une nouvelle Résistance contre Israël à la frontière syro-palestinienne ?

Hassan Nasrallah : – Tu vois, c’est encore une chose dont il vaut mieux ne pas (trop) parler. En fin de compte…

Journaliste : – C’est une interview muette (sans aucune révélation), Éminent Sayed.

Hassan Nasrallah : – C’est parce que tu insistes sur les questions difficiles (secrètes). L’ennemi a tout à fait raison de s’inquiéter, je lui dis qu’il a raison de s’inquiéter. Car en fin de compte, ce qui s’est passé dans le sud syrien, c’est une expérience majeure qui est maintenant une possibilité pour les jeunes Syriens et l’armée syrienne. L’armée en tant qu’armée nationale, et les jeunes Syriens. Car tu sais qu’en Syrie, il n’y a pas que l’armée qui combat. Ceux que les médias syriens désignent comme les forces alliées, ce sont des formations populaires syriennes composées de jeunes gens des villages, des villes et des régions, chacun dans sa région, les jeunes d’Alep à Alep, ceux de Deraa à Deraa, ceux de Hama à Hama, ceux de Homs à Homs, etc., ceux de Soueïda à Soueïda, etc., ils ont combattu dans leurs provinces. Ces jeunes ont acquis une expérience grande et précieuse, surtout sur le front sud. Car la nature du combat sur le front sud avait tantôt une forme classique, tantôt  une forme de guérilla, des deux côtés.

Concrètement, cela a créé une structure humaine, au niveau du mode de pensée, de l’expérience, de la préparation, qui peut être réunie en 24 heures. Il n’est pas nécessaire qu’une formation effective (permanente) existe.

Notre présence même dans le sud syrien, pour des raisons liées à la nature de la bataille en cours en Syrie, partout où nous nous trouvons, il est naturel qu’Israël soit inquiet, car il y a une opposition viscérale entre nous et les Israéliens. C’est pour cela que les Israéliens sont inquiets, au sujet de tout ce qui peut se passer au sud de la Syrie, et ils œuvrent, ils font pression, ils essaient de profiter des pressions américaines, ils essaient de parler avec la Russie, ils essaient de menacer, d’effrayer, ils poussent des cris, pour qu’il n’y ait aucune Résistance et aucun Résistant dans le sud syrien. Mais jusqu’à présent, ils n’y sont pas parvenus.

Journaliste : – Cela s’est produit, il y a donc une présence de la Résistance, d’après ce que je comprends de tes propos, il y a des cellules résistantes prêtes à toute guerre prochaine contre Israël.

Hassan Nasrallah : – La Résistance est présente dans le sud syrien, et quoi qu’il en soit, c’est une chose normale sur le plan défensif, et la Syrie a le droit que cette Résistance soit présente à son service, s’il y a des attaques contre elle, et elle a également le droit, n’importe quand, de prendre la décision de recourir à la Résistance populaire pour libérer le Golan (de l’occupation israélienne).

Et si tu te souviens bien, dans les dernières années qui ont précédé les événements en Syrie, le Président Bachar al-Assad y a fait référence de manière claire et explicite, déclarant qu’il finirait peut-être par opter pour ce choix. Et c’est un choix logique et naturel, que redoute fortement Israël. Israël a très peur de ça.

Journaliste : – La Résistance populaire dont parlait le Président Bachar al-Assad était syrienne.

Hassan Nasrallah : – Oui.

Journaliste : – Mais actuellement, d’après ce que je comprends  de Ton Éminence, il y a une Résistance populaire syrienne et non syrienne sur le front sud.

Hassan Nasrallah : Oui. […]

 

Annexe

Les blogs jbl1960blog et resistance71 vous propose en complément une histoire du Hezbollah.

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Hassan Nasrallah : « Trump va vers l’Armageddon »


Par Sayed – Le 17 janvier 2018 – Source almayadeen

Interview du Secrétaire général du Hezbollah par la chaine Al-Mayadeen, le 3 janvier 2018

Vidéo traduite et sous-titrée par Sayed

https://youtube.com/watch?v=yrLZJ-Vwj0c

Pour le cas où YouTube censurerait cette vidéo, vous la trouverez ici .

Transcription

[…] Journaliste :À la fin de la première partie de notre entretien, nous avons conclu sur deux points. Dans le premier point, tu as dit que les événements en Iran étaient sans conséquence et terminés, et le deuxième point dont on parle, le plus dangereux, est que Trump et Israël poussent la région vers une grande guerre, et pour le cas où cette guerre serait déclenchée, l’Axe de la Résistance s’y prépare et doit s’y préparer. Et je te demandais, est-ce que Ton Éminence est vraiment inquiète et craint que cette guerre advienne ? Car je comprends de tes propos que la guerre est (une possibilité) réelle, qu’ils vont peut-être la déclencher, et que vous allez être victorieux dans cette guerre.

Hassan Nasrallah : – Écoute, en ce qui concerne la possibilité d’une guerre, elle est réelle. Quant à son degré de probabilité, on ne peut pas l’écarter un seul instant. Car avec une telle mentalité, une telle administration… Et quoi qu’on dise, il ne s’agit pas seulement de Trump, mais du vice-Président, de l’ensemble de l’administration présente, de leur vision sous-jacente… Tu vois comme certains ont approché la cause d’Al-Quds. Il l’a approché d’un point de vue religieux ! Ces choses sont liées à…

Si tu lis les déclarations des Américains et même des Israéliens, tu vois qu’ils veulent un Armageddon, un (véritable) Armageddon qu’ils préparent et vers lequel ils se dirigent avec force. Nous connaissons leur mentalité.

Journaliste : – Ils sont soutenus par les sionistes chrétiens.

Hassan Nasrallah : Quoi qu’il en soit, il faut que nos yeux soient rivés sur cette possibilité, car lorsqu’ils détruisent le processus de négociations, ce qu’ils appellent le processus de paix, quels sont donc les choix qui restent ? Où veulent-ils amener la région (sinon à la guerre) ? C’est pour cela que je dis que c’est une possibilité réelle. Je ne dis pas plus que cela. Car pour affirmer plus que ça, il faut des preuves, et on va inquiéter les gens.

Journaliste : – C’est vrai.

Hassan Nasrallah : – Mais il ne serait pas juste que l’un d’entre nous enjoigne les gens à être rassurés, avec Trump et Netanyahou, avec tous ces fous, et affirme que la région va on ne peut mieux, qu’il n’y a rien à craindre, que la paix est garantie. Où voit-on cela ? Il n’y a absolument aucun indice dans ce sens. C’est pourquoi il faut parler de possibilité permanente (de guerre).

Ici, la possibilité seule suffit, du point de vue rationnel et quant à notre responsabilité, à nous pousser à prendre des mesures. À savoir qu’on se doit de se préparer, de s’organiser, de renforcer notre front, notre Axe, nos hommes, notre situation et nos capacités, pour (la guerre) qui peut advenir (d’un jour à l’autre). Si elle n’advient pas, on n’aura rien perdu. On se sera renforcé. Et si elle se produit, on sera prêts à y faire face.

Journaliste : – Éminent Sayed, vous vous préparez donc avec l’Iran, l’Irak, la Syrie, le Liban et la Palestine ? Tel est votre Axe (de la Résistance) à présent ?

Hassan Nasrallah : – Fondamentalement, oui. Naturellement, on considère aussi comme inclus dans l’Axe, car il ne s’agit pas nécessairement d’un Axe seulement militaire, toutes les personnalités, mouvements, partis et forces des mondes arabe et musulman qui soutiennent cette voie. Nous les considérons comme faisant partie de l’Axe (de la Résistance). Mais les principales forces militaires sur le front sont celles qu’on vient d’indiquer.

Mais permets-moi d’ajouter l’élément yéménite. L’élément yéménite qui est actuellement agressé et attaqué. Lorsque j’ai annoncé que dans la guerre à venir, il n’y aura pas des dizaines mais des centaines de milliers (de combattants qui viendront à nos côtés), si tu te souviens, après quelques jours seulement, Sayed Abdel-Malik al-Houthi, dans un discours en direct, a annoncé qu’il était prêt, et que des forces djihadistes yéménites étaient prêtes à participer à cette guerre (contre Israël).

Je vais même te dire plus que ça. A travers le contact permanent qui existe entre nous d’une manière ou d’une autre, j’ai reçu une lettre directement après mon discours, et avant que Sayed Abdel-Malik al-Houthi annonce cette position à la TV, m’informant qu’ils étaient prêts, en cas de guerre, à envoyer des forces par dizaines de milliers si on en avait besoin, des dizaines de milliers de combattants, même si la guerre saoudo-américaine contre eux se poursuit.

Le Yémen aujourd’hui, ce qu’on désigne comme l’armée yéménite et les forces populaires qui y combattent, font selon nous pleinement partie de l’Axe de la Résistance et du Front de la Résistance. Et du reste, c’est l’une des raisons de la guerre menée contre le Yémen.

Journaliste : – C’est vrai.

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