Comment Poutine en est arrivé à dominer le Moyen-Orient



La Syrie et la Libye ne sont que deux exemples de la manière dont le dirigeant russe a encerclé l’Occident.


Par John R. Bradley – Le 7 octobre 2017 – Source The Spectator

Lorsque la Russie est entrée dans la guerre civile en Syrie en septembre 2015, le secrétaire d’État américain à la Défense, Ash Carter, a prédit une catastrophe pour le Kremlin. Vladimir Poutine « jetait de l’huile sur le feu » du conflit, a-t-il dit, et sa stratégie de combattre ISIS tout en soutenant le régime d’Assad était « vouée à l’échec ». Deux ans plus tard, Poutine est sorti triomphant et l’avenir de Bachar al-Assad est assuré. Ils vont bientôt déclarer leur victoire sur ISIS dans le pays. Continuer la lecture

Hassan Nasrallah appelle les Juifs à fuir Israël : le sionisme est notre ennemi commun


Par Sayed – Le 2 octobre 2017 – Source almanar

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 1er octobre 2017, à l’occasion de la commémoration du martyre de l’Imam Hussein

Traduit et sous-titré par Sayed


Transcription

[…] Deuxièmement, (en ce qui concerne) Israël. Israël ne renonce pas à adresser des menaces à l’encontre du Liban, (promettant) de le détruire dans toute guerre prochaine. Il y a toujours quelqu’un chez eux qui se lève et nous dit : « Dans la prochaine guerre, nous ne laisserons que des ruines derrière nous, et nous allons renvoyer le Liban 100 ou 200 ans en arrière. »

Comment les élèves palestiniens se préparent aux attaques des colons


Face aux violences incessantes des colons de Yitzhar, les Palestiniens du village d’Urif doivent prendre des précautions exceptionnelles.


Par Jaclynn Ashly – Le 4 septembre 2017 – Source Chronique de Palestine

«Les colons nous surveillent constamment depuis la montagne. Il leur est facile de descendre nous attaquer » – Photo : Jaclynn Ashly/Al Jazeera

Naplouse, Cisjordanie occupée – De loin, le collège de garçons d’Urif ressemble à toutes les autres écoles de Cisjordanie occupée : c’est une construction de ciment avec un drapeau palestinien qui flotte sur le toit.
Cependant, en regardant de plus près, les cailloux sur les appuis de fenêtres et les trous des conduites d’eau de l’école révèlent la violence inique des colons israéliens de la région.

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Israël veut fabriquer des Juifs en série pour dépasser en nombre les Palestiniens


Par Jonathan Cook – Le 1er septembre 2017 – Source CounterPunch

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a anéanti les espoirs de paix imminente que la visite au Moyen-Orient du conseiller et du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, avait suscités chez les perpétuels optimistes, la semaine dernière. Lundi dernier, lors d’une célébration, en Cisjordanie, des 50 ans d’occupation israélienne, Netanyahou a clairement admis que les efforts américains pour relancer le processus de paix n’étaient qu’une vaste farce.

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Hassan Nasrallah : en Corée du Nord, Trump va vers une guerre nucléaire mondiale


Par Sayed – Le 2 septembre 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 31 août 2017, à l’occasion de la commémoration de la «Seconde libération» du Liban face aux groupes terroristes

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=qpGABaJDCNg

Transcription

[…] Nous devons bien savoir, ô mes (chers) frères et sœurs, que le projet adverse (américano-israélien) dans la région s’écroule et tombe en pièces, et que les rêves américains et israéliens qui ont été bâtis sur Daech et sur ses sœurs et semblables parmi les groupes takfiris et terroristes, ces rêves et ces espoirs s’effondrent, et que c’est l’Axe de la Résistance qui a infligé une défaite à ce projet, avec l’aide de la Russie, pour être tout à fait franc et honnête.

Et comme pour toute victoire, il y a un prix (à payer). Si vous perdez, le prix (à payer) est clair. Mais même quand vous gagnez, il y a un prix à payer (mais bien moindre que celui de la défaite). Il est naturel que le Liban victorieux soit soumis à des pressions. Et de même pour la Résistance, qui assurément est soumise et sera soumise (davantage encore) à des pressions.

Aujourd’hui, une machine (de propagande) énorme œuvre (jour et nuit) à présenter le Hezbollah comme un danger, un groupe destructeur, un problème que (vous), les Libanais, le peuple libanais, devez vous efforcer de résoudre. Demain, ils vont vous créer un (nouveau) problème (de toutes pièces) maintenant qu’on en a fini avec Daech et al-Nosra.

Quelqu’un de cynique pourrait nous dire : pour que votre tour ne vienne pas, laissez (subsister) Daech et al-Nosra (au Liban), pourquoi êtes-vous pressés (d’en finir avec eux et de redevenir la cible principale des USA) ? Voilà si on veut réfléchir de manière cynique. Mais si on pense à l’intérêt national, à la sécurité des gens, de nos proches, à leur bonheur et à leur tranquillité, on réfléchit différemment.

Les Américains vont donc revenir à la charge et dire, au service d’Israël : « Ô gouvernement, État, partis et peuple libanais, vous avez un problème (majeur) qui s’appelle le Hezbollah. Comment comptez-vous le résoudre ? Le Hezbollah, sa puissance qui augmente (de jour en jour), l’accumulation (d’armes)… » C’est vous qui parlez de l’augmentation de notre puissance. « Sa puissance qui grandit, ce qu’il peut bien faire et préparer, etc. Cela constitue un (gros) problème. Nous devons le résoudre. » Mais ils veulent le résoudre dans l’intérêt de qui ? Dans l’intérêt d’Israël. Certes pas dans l’intérêt du Liban.

Le Hezbollah ne représente pas un danger, ni pour le Liban, ni pour le peuple libanais, ni pour l’État libanais. Certes, le Hezbollah représente un danger pour l’occupation israélienne, les appétits d’Israël, et l’hégémonie américaine, ainsi que le projet takfiri. Nous serons donc soumis à des pressions. Et on nous présentera comme le danger, alors qu’en vérité ce sont bien les États-Unis qui constituent aujourd’hui le danger. C’est cette administration, l’administration Trump qui constitue le danger.

Qui est-ce qui met actuellement le monde au bord du gouffre d’une guerre nucléaire mondiale avec la Corée du Nord ? Aujourd’hui, (le sort) du monde est suspendu entre deux personnes, indépendamment de ce qu’on pense de l’un et de l’autre : Trump et Kim Jong-un. Le sort du monde est entre les mains de ces deux gens-là. Dieu seul sait ce qu’ils vont faire. Comment ils vont agir, où est-ce qu’ils vont mener la planète, Dieu seul le sait. Tel est le véritable danger.

Aujourd’hui, l’administration Trump a amené les relations avec la Russie au pire niveau, et les relations avec la Chine au pire niveau, au bord de la guerre avec la Chine, en conséquence des tensions en mer de Chine méridionale. Les menaces de guerre continues contre le Venezuela, le renouveau de la guerre en Afghanistan, les menaces d’annulation de l’accord nucléaire avec l’Iran, l’attisement des discordes inter-arabes… Y a-t-il quelqu’un (d’assez crédule) pour croire que cette crise entre les pays du Golfe, entre l’Arabie saoudite, les Émirats (et le Bahreïn aussi) d’une part, et le Qatar d’autre part, les États-Unis ne sont pas capables de la régler ? Par Dieu, ils peuvent la régler en une heure, une demi-heure, un clin d’œil de la part de Trump ou de ses proches, et cette crise serait réglée. Non ! Les États-Unis veulent ces luttes, ces guerres, etc. Ce sont eux le danger.

Cette administration, cette mentalité qui veut réinstaurer l’hégémonie et s’accaparer le pétrole, l’argent et le gaz, et protéger Israël, (qui est aujourd’hui) inquiet et apeuré. Ce sont eux qui représentent un danger, pas le Hezbollah. Aujourd’hui, la continuation de la guerre contre le Yémen, et l’intensification de cette agression, surtout durant ces dernières semaines, les massacres horribles perpétrés par l’aviation saoudienne contre des civils yéménites désarmés, et qu’on ne peut que condamner. Cette guerre est une guerre américaine par excellence. Si les États-Unis voulaient que cette guerre cesse, elle cesserait en une demi-heure. Cela ne (leur) pose aucun problème.

Ceux qui représentent une menace pour la région aujourd’hui, ce sont les États-Unis. Même le Pakistan, l’allié historique des États-Unis, cette administration a exercé de fortes pressions sur eux, a insulté leur armée, a insulté leur peuple et a insulté leur État, et c’est pourquoi ils sont sortis par millions il y a quelques jours pour manifester contre la politique américaine, l’intimidation américaine et les insultes américaines au Pakistan et à l’armée du Pakistan.

Qui donne le champ libre à Israël dans la région, si ce n’est les États-Unis ? Et plus dangereux encore, nous sommes peut-être face à la formulation d’une nouvelle politique américaine visant à imposer un nouveau modèle après la fin de Daech, un modèle nouveau de terrorisme, sous de nouveaux titres, de nouvelles dénominations et de nouveaux slogans.

Nous devons faire face à ces pressions, quelles qu’elles soient et d’où qu’elles viennent. Comment y faire face en tant que Libanais ? C’est par la persévérance, la convergence et l’unité que nous parviendrons à surmonter cette étape. […]

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Hassan Nasrallah : Israël est au désespoir face aux défaites de Daech


Par Sayed – Le 30 août 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 28 août 2017, à l’occasion de la Seconde Libération, suite à la capitulation complète des terroristes de Daech et d’Al-Nosra au Liban

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=LW49c8DqRwM

Transcription

[…] Nous sommes donc véritablement face à une très grande victoire (face à Daech au Liban). Partant de là, il faut considérer que le 25 mai 2000, nous avons expulsé l’Occupant sioniste (du Liban), et qu’aujourd’hui, nous tous (les armées syrienne et libanaise et la Résistance) avons expulsé l’occupant terroriste takfiri. C’est là une des similitudes fondamentales.

Sur la frontière, des territoires vastes et sensibles (des montagnes, des hauteurs, des positions stratégiques) étaient aux mains des sionistes, et ici également, de vastes étendues, des montagnes, des hauteurs, des collines, des positions stratégiques étaient aux mains des takfiris. À la frontière, de l’autre côté de la frontière internationale, les Israéliens représentaient une menace en permanence et c’est toujours le cas, et les takfiris représentaient une menace à chaque instant contre tout le Liban, et en particulier contre toute la Bekaa, pas seulement contre Baalbeck-Hermel et les villages frontaliers.

Dernièrement, tout le monde sait qu’il planifiait là-bas, dans le Jurd de Ersal, Daech préparait des opérations suicide et des attentats à Zahlé et dans les villages alentour, mais les services de renseignement de l’armée libanaise les ont découverts avant que les opérations ne soient menées.

Aujourd’hui, nous sommes face à cette réalité. Et peut-être qu’il viendrait à l’esprit de certains de dire « ô Sayed [Nasrallah], en ce qui concerne Israël, c’est une chose très différente (de ce qui se passe aujourd’hui). » Mais non, c’est une continuation. Jour après jour, il est démontré que Daech et tous ces groupes takfiris ont été créés par le pouvoir américain et ont combattu pour réaliser le projet israélien. Ils ont combattu (dans les intérêts) du projet israélien. Et ce que ces groupes terroristes takfiris ont offert à Israël, Israël n’avait jamais pu l’obtenir durant des décennies.

Et plus dangereux encore… Je ne veux pas classer ces deux dangers, car je considère que ces groupes terroristes combattent au sein même du projet américano-israélien, qu’ils le sachent ou non. Leurs dirigeants le savent avec certitude. Les dupes sont les combattants qui se sont laissés berner par les slogans mensongers et superficiels. Israël est un projet d’occupation et d’hégémonie. Israël est un projet d’occupation. Les États-Unis sont un projet d’hégémonie. Daech et les autres groupes takfiris sont un projet d’extermination. D’extermination de tout ce qui est différent (d’eux) : musulman, chrétien, Sabéen, Yazdi, absolument tout. C’est un projet d’extermination. L’extermination de l’homme, de l’Histoire, de la civilisation, de la société, de toutes choses. Et ensuite, lorsque notre région aura été détruite, ses armées, ses régimes, ses États, ses institutions, sa structure sociale, elle sera offerte (sur un plateau d’argent), apprêtée, cuite à point, rôtie et farcie à l’Amérique et à Israël, pour qu’ils s’en emparent et imposent leurs conditions à tout le monde.

Et c’est pourquoi, aujourd’hui, qui donc verse des larmes sur le sort de Daech en Syrie, dans le Qalamoune, en Irak ? Netanyahou et les responsables israéliens! Ce sont eux qui pleurent (à chaudes larmes) et qui poussent des lamentations (éplorées) ! Actuellement, leur problème avec l’administration de Trump est qu’elle s’est engagée à faire de l’éradication de Daech sa priorité, cette administration même qui reconnait que c’est l’administration d’Obama (et Clinton) qui a créé Daech.

C’est pour cela que personne ne doit venir nous dire qu’il y a une grande différence entre la libération du Sud-Liban en 2000 face à Israël et cette bataille (contre Daech), et que la libération du Sud vient en première place (d’importance), et que celle de nos frontières est au 10e rang (par exemple), en aucune façon ! La libération du Sud-Liban face à Israël vient en premier, la libération de nos frontières face à Daech est tout de suite en deuxième position ! Car c’est une continuation de la bataille contre Israël.

Lisez les déclarations et la presse israéliennes. Les Libanais et les Arabes ne lisent (malheureusement) pas beaucoup. Lisez ce qu’ils disent, ce qu’ils écrivent, surtout ces jours-ci, avec l’éradication de Daech en Irak, en Syrie et au Liban, afin de bien vous rendre compte que Daech est un véritable projet israélien.

Nous sommes donc bel et bien face à la Seconde Libération du Liban. La date de la Première Libération est le 25 mai 2000. La date de la Seconde Libération, pour l’Histoire, est aujourd’hui (28 août 2017). Je ne parle pas du jour qui sera sélectionné pour une commémoration annuelle de cet événement. Aujourd’hui, nous devons écrire… La dernière fois, dans le calendrier, la date d’aujourd’hui, le 28 août 2017, était vide (de toute commémoration). Mais pas pour 2018. Par la volonté de Dieu, ce jour et ce mois a été gravé dans l’Histoire par l’Armée libanaise, l’Armée syrienne et les combattants de la Résistance islamique au Liban. Cela a été écrit aujourd’hui (dans les annales de l’Histoire) : le 28 août 2017 est le Jour de la Seconde Libération, qui sera enregistré comme un jour glorieux dans l’Histoire du Liban et l’Histoire de la région.

Maintenant, que le gouvernement libanais (dirigé par le pro-saoudien Saad Hariri et sa coalition du 14 mars, face au mouvement du 8 mars du Hezbollah et de ses alliés) la reconnaisse ou pas, c’est son problème, tout comme ce qui s’est passé le 25 mai 2000. La situation était quelque peu différente à l’époque : cette date avait été décrétée jour de fête nationale, puis a été supprimée du calendrier à l’époque d’un des Premiers ministres précédents. Mais ensuite, Dieu merci, un chef de gouvernement suivant a refait de l’occasion du 25 mai un jour de commémoration à respecter.

Nous avons maintenant une occasion à commémorer : le 28 août 2017. Je ne parle que de l’événement historique qui a eu lieu le 28 août, je n’écris pas l’histoire de moi-même. Mais aujourd’hui, il n’y a plus aucun daechiste, takfiri, membre du Front al-Nosra ou tout autre terroriste sur le moindre grain de sable, la moindre montagne ou la moindre colline du Liban. C’est à cette date (que cet événement s’est produit). Après, si le gouvernement souhaite garder cette date, ou choisir le 27 août, le 25 août, le 31 août, ou le 3 septembre (pour la commémoration), je n’ai aucun problème. Je ne précède personne, je ne parle que de (la date de) l’événement historique.

Sur cette base, je souhaite conclure par cet appel : vous vous rappelez que le 25 mai 2000, c’est tout le Liban qui a gagné, et le Liban était heureux de cette victoire, à l’exception de ceux qui avaient placé leurs espoirs dans l’occupation israélienne, et il y en avait (un certain nombre) dans le pays, et de ceux qui avaient placé leurs espoirs dans l’armée d’Antoine Lahd. Et c’est pourquoi ce jour-là, il y avait une majorité de Libanais heureux, et une minorité de gens dont les visages étaient assombris (par l’amertume) car leurs projets s’étaient effondrés.

Aujourd’hui… Mais en 2000, les gens les plus heureux, malgré le fait qu’il s’agissait d’une journée, d’une fête et d’une victoire nationales, ce sont les habitants du Sud, les habitants du Sud du Liban et de Jabal Amel qui étaient les plus heureux de tous face à cette victoire et à cette Libération. La raison en est simple : c’est parce que l’occupation avait eu lieu sur leurs montagnes, leurs collines, leurs villes, que ce sont leurs fils et leurs filles qui étaient emprisonnés, on tirait sur leurs paysans et leurs agriculteurs, et une menace quotidienne pesait sur eux. On se souvient des bombardements contre Saïda et Nabatiye et des têtes arrachées des enfants et des écoliers dans les rues. Il est tout à fait normal que les habitants du Sud, qui sont ceux qui ont le plus souffert et se sont le plus sacrifiés, aient été (les plus) heureux le 25 mai 2000.

Aujourd’hui, tout le Liban a gagné, et en toute logique, la grande majorité (de la population) est heureuse, à l’exception de ceux qui ont placé leurs espoirs sur le Front al-Nosra, sur Daech et sur les États régionaux et les puissances mondiales qui se tiennent derrière eux. Il est compréhensible qu’ils soient fâchés, attristés et consternés, et qu’ils présentent leurs condoléances, c’est normal. Et il y a quelques jours, deux ou trois semaines, ils nous ont insultés, injuriés, calomniés, mais qu’ils agissent à leur guise. Nous comprenons leur tristesse et leur douleur.

Mais en toute certitude, la grande majorité des Libanais est heureuse, car sans ces confrontations (victorieuses) depuis plusieurs années jusqu’à ce jour, Daech, le Front al-Nosra et leurs semblables auraient pu s’emparer de la Bekaa, du Nord et parvenir à d’autres endroits du Liban et on aurait vécu une catastrophe. Voyez donc ce qui s’est passé dans les pays et les sociétés autour de nous (Syrie, Irak, Libye). Mais il est également naturel que les gens les plus heureux de cette Seconde Libération sont notre noble peuple de la Bekaa. Car ce sont eux dont les montagnes étaient occupées, ainsi que les Jurds et les champs, à qui on envoyait des voitures piégées et des kamikazes, contre Hermel, la Bekaa, et Ras Baalbeck, et toute la région était menacée jusqu’à Zahlé et toute la Bekaa, et aujourd’hui que ce cauchemar se dissipe de leurs montagnes, de leurs collines, de leurs Jurds, de leurs maisons et de leurs terres, il est certain qu’ils vont être les plus heureux de tous.

Car ils ont souffert plus que tous, et dans cette bataille, c’est parmi eux qu’il y a eu le plus de sacrifiés (martyrs). Il est vrai que nos frères, nos familles et les officiers et soldats de l’Armée libanaise venaient de toutes les régions du Liban et ont combattu sur ce front, mais il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui, dans la Bekaa, il n’y a aucun village, surtout à Baalbeck-Hermel, où ne se trouvent pas un, deux ou trois martyrs, et un, deux ou trois blessés. Les habitants de la Bekaa ont également façonné cette victoire par le sang de leurs bien-aimés et de leurs enfants, la prunelle de leurs yeux, les meilleurs éléments d’entre leurs jeunes gens. Sans parler des blessés qui sont toujours dans les maisons et dans les hôpitaux. C’est pourquoi il est normal qu’ils se réjouissent, se félicitent et s’enorgueillissent de cette victoire qui est une victoire nationale de manière générale, mais aussi tout particulièrement une victoire pour la Bekaa. […]

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Hassan Nasrallah compare le Hezbollah et l’armée israélienne


Par Sayed – Le 19 août 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, à l’occasion de la commémoration de la victoire de la guerre de 2006, le 13 août 2017

Traduit et sous-titré par Sayed

https://www.youtube.com/watch?v=jSAYOidYOLQ

Transcription 

[…] Cette ville de Khiam [où se tient cette commémoration annuelle de la victoire de 2006, et où se trouvait le centre de détention et de torture israélien de 1985 à 2000], comme les autres villes frontalières et les villes de l’intérieur, a combattu durant 33 jours et a enduré avec persévérance, et malgré les milliers de frappes aériennes et les bombardements d’artillerie, ainsi que les tentatives d’approche continues pour s’en emparer et l’occuper, elle a résisté et enduré. Les yeux de l’ennemi étaient rivés sur la ville de Khiam du fait de son importance sur le plan moral et sa position géographique décisive dans la confrontation. Mais les Résistants de cette ville, ainsi que les habitants qui y sont restés à leurs côtés, ont résisté et combattu comme l’ont fait les habitants des autres villes adjacentes au fil barbelé de la frontière. Et ils ont enregistré de grands exploits de résistance, de persévérance et d’héroïsme (pour l’Histoire).

La plus grande partie de la ville a été détruite, mais elle a été reconstruite, car ici au Liban, il y a la volonté de résister, de persévérer et d’endurer, ainsi que la volonté de construire, de revivifier, de vivre, de vivre avec dignité et honneur, en guise de confirmation d’attachement de ce grand peuple à sa terre, à ses villages, à ses collines, à ses champs et à ses plaines, qu’il ne pourra jamais délaisser ou abandonner, quelles que soient les circonstances.

Nous revenons maintenant sur la plaine [de Khiam]. Il y a quelques années, nous avons commémoré (la victoire de) la guerre de juillet (2006) à Wadi (vallée) al-Hujayr. Il ne fait aucun doute que Wadi al-Hujayr fut (la scène du) massacre des Merkava (tanks israéliens). Les Israéliens eux-mêmes parlent du massacre des Merkava à Wadi al-Hujayr. La plaine de Khiam vient en deuxième position (pour les pertes israéliennes), juste après Wadi al-Hujayr, et on l’appelle le brasier des Merkava. Le brasier des Merkava.

Pour ce qui s’est passé sur cette plaine (de Khiam), il suffit que je lise les déclarations du chef du bataillon [israélien] qui est entré sur cette plaine, et qui croyait, avec son supérieur le chef de régiment, que Khiam étant assiégée et détruite, que cette plaine serait vide, car il était impossible qu’il s’y trouve des Résistants, il était impossible qu’il s’y trouve des capacités de résister, et que cette opération serait très facile, la victoire y était acquise et absolue. Mais lisons donc ce texte israélien. Le chef de bataillon déclare : « Il est difficile de mieux décrire cette situation que par l’expression ‘on se faisait tirer dessus comme des canards’. » C’est-à-dire un groupe d’oies, de canards ou ce que vous voulez qui se font tirer (de toutes parts) par les chasseurs. Telle était la scène. C’est le chef du bataillon qui s’exprime en ces termes.

« Sous une grêle de feu, les tanks Merkava et les blindés Puma subissaient des frappes directes. Un soldat a été tué. L’ingénieur de combat en chef a été grièvement blessé. Et c’est ainsi que toutes les forces se sont dispersées dans la vallée. » Là, il parle de manière contenue. Il veut dire qu’ils se sont enfuis de tous les côtés (c’était la débandade). « Et c’est ainsi que toutes les forces se sont dispersées dans la vallée. Et les soldats sont sortis (des tanks) terrifiés. » Ces rats qui se cachaient dans leurs tanks. « Les soldats sont sortis terrifiés des Merkava et se sont cachés dans la région. »

Bien sûr, un certain nombre de tanks a été détruit, et tout cela est prouvé. Il y a des vidéos (qui le montrent). Certains tanks ont été brûlés, certains se sont enfuis et il dit que « deux tanks sont tombés dans les canaux [d’eau]… [allez donc rechercher (le nom) des canaux dans lesquels sont tombés les tanks]… et leurs canons ont coulé, ce qui a accru la difficulté de leur sauvetage. »

Ensuite, le chef de la région du nord (d’Israël) parle à ce chef de bataillon et lui dit : « Il faut que tu mettes fin à cette farce, (que tu ordonnes) le retrait (des troupes) et que tu oublies l’idée même de t’emparer de Khiam. » Il ajouta : « Une poignée de soldats du Hezbollah a jeté un bataillon (militaire) entier dans un trouble et une confusion telles qu’ils en ont perdu les notions de combat les plus élémentaires. »

Il ne s’agit pas, ô mes frères, de quantité (de soldats / de matériel), de tanks, mais bien (de la qualité) des hommes. Une poignée d’hommes sont restés sur la plaine malgré des milliers de frappes aériennes israéliennes, des milliers d’obus d’artillerie, et l’avancée massive d’un bataillon militaire complet, mais (les combattants du Hezbollah) sont restés et ont tenu bon sur le terrain, ils n’ont pas tremblé, ils n’ont pas vacillé, tels des montagnes (solidement) enracinées. Et en face, un bataillon (entier) de l’armée israélienne, lorsqu’il est frappé de quelques missiles anti-chars, se disperse dans la région comme des rats apeurés.

Telle est l’équation de la guerre de juillet (2006). L’équation de l’homme, l’homme résistant, l’homme croyant en son Dieu, en sa cause, en son droit, en sa voie, en sa Résistance. Et telle est la vérité de ceux que nous appelons les hommes de Dieu, ceux qui croient en Lui, œuvrent pour (obtenir) Sa satisfaction, L’aiment et aspirent ardemment à Le rencontrer, face (aux Israéliens) qui prétendent mensongèrement et de manière calomnieuse qu’ils sont les bien-aimés (peuple élu) de Dieu à l’exclusion des autres peuples, mais qui ne souhaitent pas mourir [Coran, 62, 6-7], et qui au contraire aiment ardemment la vie, même une vie humiliante, dans la fuite et la dissimulation. Telle est la leçon essentielle aujourd’hui.

Eh bien, cet exemple (glorieux) proposé par la Résistance sur la plaine de Khiyam, sur Wadi (vallée) al-Hujayr, et sur toutes les vallées, collines, montagnes et plaines du Sud, est lui-même l’exemple, mais (il faut l’interpréter) de manière décuplée (pour l’avenir). Décuplée sur tous les points : en qualité, en manière, en quantité. Au niveau des hommes, de l’expérience de combat (aguerrissement), du type de combat, de la nature et de l’étendue de nos moyens et capacités. Toute force terrestre israélienne qui entrera sur nos terres, nos montagnes, nos vallées et nos collines ne sera pas reçue par (l’équivalent de) ce qui s’est produit en 2006 sur la plaine de Khiam ou la vallée de Hujayr, mais par des centaines et des centaines de fois pire. Telle est la vérité qui les attend ici. Et la défaite, la honte et l’humiliation qu’ils ont subies (en 2006) ne sont rien comparées à ce qui les attend (la prochaine fois), qui sera bien plus sévère, violent et extrême. […]

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Hébron : « Nous vivons dans une prison »


 

Harcelés par des restrictions et des abus toujours plus nombreux, les Palestiniens luttent pour garder leurs maisons dans la vieille ville historique d’Hébron.


 

« Ils nous entourent de plus en plus afin que nous quittions la zone », dit un résident d’Hébron – Photo Mersiha Gadzo / Al Jazeera

Par Mersiha Gadzo – Le 19 août 2017 – Source Chronique de Palestine

Hébron, en Cisjordanie occupée – Cela fait des semaines que les membres de la famille Abu Rajab sont confinés dans leur maison située au cœur de la vieille ville historique d’Hébron.
 
Ils n’osent pas sortir de peur que les colons n’occupent leur maison. Lorsque cela devient absolument nécessaire, un membre de la famille va acheter au plus près de la nourriture ou d’autres denrées de première nécessité, avant de se dépêcher de rentrer.

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La chute de Netanyahou changera-t-elle quelque chose pour les Palestiniens ?


Le couple Netanyahou

Benjamin Netanyahou risque de se retrouver derrière des barreaux mais cela ne changera rien à la politique coloniale d’Israël.


Par Neve Gordon – Le 13 août 2017 – Source Chronique de Palestine

La façon dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a réagi à la décision de témoigner contre lui de son ancien chef d’état-major, Ari Harow, est révélatrice. Le lendemain, le chargé de presse du premier ministre a déclaré – pour la centième fois – qu’il « n’y avait rien car il n’y avait jamais rien eu ». Malgré ses efforts désespérés pour faire croire que tout était normal, cette fois-ci, il semble bien que Netanyahou soit sur le point de tomber.

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Comment Gaza a été réduite à une enclave invivable

Des petits Palestiniens remplissent des jerrycans avec de l’eau potable dans le camp de réfugiés de Rafah, au sud de la bande de Gaza, le 17 juin 2017 – Photo Abed Rahim Khatib/Flash 90


 

Comment peut-on vivre dans un endroit où on a l’électricité seulement quelques heures par jour, et l’eau seulement huit heures tous les quatre jours ?


 

Par Michael Lynk – Le 9 août 2017 – Source Chronique de Palestine

Gaza et Tel Aviv se trouvent à seulement 75 kilomètres l’une de l’autre. Les deux villes partagent le même sol sablonneux et les mêmes étés brûlants du Levant. Mais les similitudes s’arrêtent là. Si on prenait la nuit une image satellite de la Méditerranée orientale on verrait sur Tel Aviv un flamboiement de lumière incandescente, et seulement quelques petites lumières pâles, un peu plus loin, sur le rivage de Gaza.

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