Vue d’ensemble préélectorale
Par Dmitry Orlov – Le 23 octobre 2020 – Source Club Orlov
À ce stade, le gouvernement américain emprunte environ la moitié de ce qu’il dépense. Il emprunte environ le double de ses recettes totales. Une grande partie de cette nouvelle dette est à court terme. À ce stade, le budget fédéral américain est un pur système pyramidal. Toute cette dette va s’effondrer assez rapidement et les créanciers se bousculent pour se positionner avant la faillite et la liquidation à venir.
La politique étrangère américaine aime traiter la Russie et la Chine comme des adversaires majeurs, mais les deux ne pourraient pas être plus différents. La Russie n’a pratiquement aucune dette américaine, n’a pratiquement aucun commerce avec les États-Unis et a fait des réserves de bière, de pop-corn et d’armes hypersoniques au cas où les États-Unis décideraient de prendre des mesures désespérées.


Au niveau visible, la lutte géopolitique actuelle concerne le maintien de la primauté du pouvoir américain ; le pouvoir financier étant un sous-facteur de ce pouvoir politique. Carl Schmitt, dont les réflexions ont eu une telle influence sur Leo Strauss et sur la pensée américaine en général, préconisait que ceux qui ont le pouvoir doivent « l’utiliser ou le perdre ». L’objectif premier de la politique est donc de préserver son « existence sociale ».
En ce qui concerne les États-Unis et la Chine, tout dépend du résultat de la prochaine élection présidentielle américaine.
L’Inde est incluse dans le groupe de participants arrivant en tête de la phase actuelle du « Grand jeu mondial ». Occupant la cinquième place mondiale en termes de PIB (le pays a atteint cette place à la fin de 2019, passant devant son ancienne mère-patrie), avec une population de 1,3 milliard d’habitants et une position géographique extrêmement avantageuse au niveau stratégique, qui devient de plus en plus importante face au déplacement de l’attention des processus mondiaux vers l’Indo-Pacifique : tout cela confère une importance particulière à la manière dont l’Inde se positionne dans l’arène de la politique étrangère.
La volonté chinoise de contrôler le contenu éditorial d’une exposition consacrée à Gengis Khan au musée d’Histoire de Nantes n’est pas passée inaperçue. L’événement a même été reporté, a annoncé l’institution, dénonçant «une censure». Antoine Bondaz, spécialiste de la Chine, évoque ainsi la création d’un «récit national».
L’événement marquant de cette ère post-Covid (quel que soit le vainqueur des élections américaines), sera probablement le découplage des États-Unis et de la Chine – découplage technologique au niveau des télécommunications (de la 5G de Huawei) ; découplage au niveau des médias et des plate-formes de discussions chinois ; purge de toute la technologie chinoise aux États-Unis. La déconnection de la Chine d’Internet, des magasins d’applications, des câbles sous-marins et de l’accès aux systèmes américains de stockage de données dans le cloud, dans le cadre du
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