Les Russes n’aiment pas les faux-culs

Alexander Mercouris

Alexander Mercouris

Par Alexander Mercouris – Le 23 juillet 2015 – Source Russia Insider

L’histoire que racontent les médias grecs, que la Russie a rejeté une demande de la Grèce portant sur 10 milliards de dollars, semble être une tentative de détourner les reproches dirigés vers Tsipras.

Mais le vrai résultat est que cela va rendre furieux Poutine et le gouvernement russe.

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Document secret de l’UE sur le Grexit : «Des chars dans les rues d’Athènes»


La Commission européenne a élaboré un document secret pour le Grexit. Visiblement, la Commission s’attend à tellement de troubles sociaux lors de la réintroduction de la drachme qu’un des auteurs du document voit déjà des chars dans les rues d’Athènes.


Le 20 juillet 2015 – Source : Deutsche WirtschaftsNachrichten

Les denrées alimentaires pourraient aussi se transformer en véritable champ de bataille en cas de Grexit (photo: dpa)

Le journal grec Kathimerini fait état du plan développé par le président de l’UE Jean-Claude Juncker pour le Grexit. Le journal parle d’un plan apocalyptique. Juncker avait dit qu’il y avait un plan détaillé pour le cas où on ne parviendrait pas à l’unité entre la Grèce et les sauveteurs de l’euro lors du sommet.

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Les Panzer des banques allemandes écrasent la Grèce, Washington grimace


Par Finian Cunningham – Le 18 juillet 2015 – Source  strategicculture

Le payeur allemand de l’Europe a soumis la Grèce avec une cruauté à couper le souffle. En 1941, l’Allemagne nazie a écrasé la Grèce avec ses chars Panzer. Aujourd’hui, sans coup férir, les banques Panzer allemandes ont accompli la même chose, transformant le pays de facto en un protectorat allemand dont les actifs et la souveraineté nationale sont remis par diktat entre les mains des financiers de Berlin.

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L’Allemagne sauve l’Euro en humiliant la Grèce

Préambule

Il est bon de rappeler que l'eurogroupe, est une réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro, sans aucune légitimité démocratique. Ce n'est pas un groupe appelé à prendre des décisions économiques ou politiques. Un groupe de discussion c'est tout, il n'a aucun pouvoir de décision.

Le décideur politique est le Conseil européen composé de membres démocratiquement élus par chaque pays de l'UE.

L'habitude a été prise par le Conseil de transformer systématiquement les préconisations technocratiques de l'eurozone en décisions politiques.

Ceci est tout sauf anecdotique, et montre à quel point les dirigeants élus de l'Europe ont abdiqué institutionnellement leur souveraineté politique aux mains du pouvoir financier et des conglomérats industriels; en bon français ça s'appelle une forfaiture.

Le Saker Francophone

Par Pepe Escobar – Le 13 juillet 2015 – Source SpunikNews

Il a fallu aux institutions de l’UE le plus long sommet jamais tenu pour infliger à la Grèce une humiliation cuisante enrobée de novlangue eurocratique.

Et cela vient d’institutions qui ne bronchent pas lorsqu’il s’agit de sanctionner l’agression russe.

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Ils ont rarement la parole, ils sont grecs, communistes, et ont une opinion


Il n’y a pas de place pour d’autres illusions ! Que ce soit avec le nouvel accord barbare, ou avec l’imposition d’un Grexit, l’avenir pour le peuple sera sombre



Proposé par Alexandre Moumbaris – le 16 juillet 2015

Déclaration du Parti communiste grec (m-l)

Une nouvelle ronde d’illusions semble se préparer sur un fond d’irruption de contradictions au sein de SYRIZA, même au moment où le peuple est menacé d’un nouveau paquet de mesures barbares, d’un nouveau mémorandum. Et une fois de plus, la source de ces illusions vient des cercles de SYRIZA, et plus précisément de la Plate-forme de gauche. Coincée elle aussi dans les impasses de la politique erratique de SYRIZA et de sa rhétorique prétendument populaire, qu’elle a promue et soutenue avec consistance et zèle pendant des années, conjointement responsable du désarmement idéologique et politique du peuple et de son mouvement, après avoir servi aux premières tables du dernier mandat du gouvernement de SYRIZA, elle cherche maintenant dare-dare à se trouver une sortie de secours.

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Cassandre : Méfiez-vous des cadeaux des Grecs


La capitulation de Tsipras au sommet de l’Eurozone montre que son ouverture à Moscou n’a jamais été sérieuse et qu’il a toujours été attaché à une solution européenne gardant la Grèce dans l’euro.

«...La simple vérité est que la classe politique grecque – dont il est clair maintenant que Tsipras et Syriza font partie – est totalement engagée dans le projet européen et incapable de chercher une solution hors de celui-ci, aussi terrible en soit le coût.
[...]
Il est maintenant clair, d'après les résultats du référendum – Merkel, Hollande et Rienzi ayant dit aux Grecs que c’était un référendum sur l’euro – que le peuple est beaucoup moins attaché à l’euro que ses dirigeants.»

Par Alexander Mercouris – Le 15 juillet 2015 – Source : Russia Insider

Un article que j’avais écrit il y a quelques semaines, dans lequel je parlais de la politique de Tsipras à l’égard de la Russie comme franchement manipulatrice, a été mal perçu par certaines personnes (voir Playing Russia and Europe off Against Each Other Is Losing Greece Friends, Russia Insider, 25 juin 2015).

La conduite de Tsipras ces dernières semaines leur a sûrement ôté tout doute sur cette question.

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Émeutes à Athènes : Effondrement imminent de l’UE ?

Par Norman Pollack – Le 16 juillet 2015 – Source CounterPunch

Les peuples font bouger les événements. Le peuple grec tente de façonner sa propre histoire. Il n’en est pas encore là – même la gauche ne l’a pas tout à fait rejoint. Mais une coalescence de forces se profile à l’horizon : soit Syriza se radicalise soit il sera laissé en arrière. Le capitalisme, par sa grande dureté, crée sa propre antithèse. Les étiquettes idéologiques ne sont pas importantes ; ce qui l’est, c’est un véritable gouvernement populaire. Les émeutes à Athènes, pendant que le Parlement grec votait les mesures d’austérité, pourraient être le premier signe de l’éclatement de l’Union européenne, elle-même une formation politique du capitalisme avancé incapable de répondre aux besoins de ses membres les plus pauvres.

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Washington s’apprête à sacrifier l’Europe… [2/3]


Par Dmitry Kalinichenko – Le 8 juillet 2015 – Source Fort Russ

Le dollar américain est à l’agonie, et les États-Unis connaissent une dépression semblable à celle des années 1930. La seule façon pour les États-Unis de maintenir leur domination militaire et financière incontestée est de pousser cette domination à fond, tout de suite. Pour cela, Washington doit mettre à genoux les trois centres qui résistent encore à son pouvoir : la Chine, l’Europe et la Russie. L’affaiblissement de la Chine ou de l’Europe, uniquement, ne sera pas suffisant pour Washington. Les blocs Europe-Russie ou Chine-Russie subsisteraient en effet.

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Des voix autorisées s’élèvent en Europe de l’Est : l’Allemagne doit quitter l’euro


Le 17 juillet 2015 – Source : Deutsche WirtschaftsNachrichten

Les premiers Ministres de Slovaquie et de République tchèque: Robert Pico et Bohuslav Sobotka (photo: dpa)

Dans le prestigieux journal tchèque Parlamentnilisty, un mensuel politique, l’économiste Aleš Michl constate que le temps de la décision est venu. Si l’Eurozone est construite de telle manière qu’il est impossible d’en exclure quiconque, alors c’est à l’Allemagne d’en sortir. Les économies de la Grèce et de l’Allemagne sont si différentes qu’il n’y a aucun espoir que les deux pays aient une monnaie commune.

Le journal écrit:

«Si l’UE persiste à exister en n’autorisant personne à quitter l’Eurozone, alors les dettes des États et la récession se propageront dans toute l’Europe, et cela pour 50 ans. Par conséquent, l’Allemagne a au fond trois options. L’une est d’imposer le Grexit, la deuxième que l’Allemagne elle-même quitte l’Eurozone; la troisième serait que l’Allemagne adhère à l’union de transfert et, ce faisant, garantisse de manière permanente des paiements de transfert aux États du Sud.»

En Slovaquie aussi on ne voit pas la crise grecque de manière isolée. Le journal économique Hospodárske Noviny écrit dans un éditorial que le débat stérile sur le maintien de la Grèce en son sein fait courir un grand risque à l’Eurozone. Si la Grèce reste dans l’Eurozone, c’est un signe clair comme de l’eau de roche que la crise morale des politiciens européens va perdurer. Ce n’est pas un signe d’intégrité morale.

Ce qui serait vraiment moral et courageux serait de trouver une vraie solution au problème. Le manque d’un tel courage et de l’intégrité qui va avec est le problème principal de l’UE. Le maintien de la Grèce comme membre de l’Eurozone met toute la communauté en danger de faillite, écrit le journal.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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Interview de Yanis Varoufakis: L’Europe bafoue impitoyablement la démocratie


Yanis Varoufakis se sent «sur le toit du monde» maintenant que son rôle dans les pourparlers de crise est terminé.

Transcription intégrale de la première interview de l’ancien ministre des Finances grec depuis sa démission.
Par Harry Lambert

Par Sayed7asan – Le 13 juillet 2015 – Source sayed7asan via  newstatesman

Yanis Varoufakis regarde désespérément son écran d’ordinateur au cours des pourparlers de crise. Photo : Getty

Extraits
 
L’absence totale de scrupules démocratiques, de la part des défenseurs supposés de la démocratie en Europe. La compréhension très claire, en face, que nous étions sur la même ligne analytiquement – bien sûr, ils ne le reconnaîtront jamais à présent. [Et pourtant] d’avoir des personnages très puissants qui vous regardent dans les yeux et disent : ‘Ce que vous dites est vrai, mais nous allons vous broyer quand même.’
[...]
Mais Schäuble [le ministre des Finances allemand] est resté cohérent jusqu’à la fin. Son point de vue était «Je ne discute pas du programme – il a été accepté par le gouvernement précédent et nous ne pouvons pas permettre à une élection de changer quoi que ce soit. Parce que nous avons des élections tout le temps, nous sommes 19 [pays], si à chaque fois qu’il y avait une élection on devait changer quelque chose, les contrats conclus entre nous ne vaudraient rien.»

Donc à ce moment j’ai dû me lever et dire :« Eh bien, peut-être que nous devrions tout simplement arrêter de tenir des élections dans les pays endettés», et il n’y a eu aucune réponse. La seule interprétation [de leur point de vue] que je peux donner est «Oui, ce serait une bonne idée, mais ce serait difficile à faire. Donc soit vous signez sur la ligne pointillée, soit vous sortez.»
[...]
Donc ce que nous avons est un groupe inexistant qui a le pouvoir absolu de déterminer les conditions de vie des Européens. Il n’a à rendre de comptes à personne, étant donné qu’il n’a pas d’existence légale ; aucun procès-verbal n’est conservé ; et il est confidentiel. Donc aucun citoyen ne sait jamais ce qui se dit en son sein... Ce sont presque des décisions de vie et de mort, et aucun membre n’a à en répondre devant quiconque.
[...]
La zone euro est un endroit très inhospitalier pour les honnêtes gens.

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