Grèce: retour de la drachme ?


Par Ambrose Evans-Pritchard & Mehreen Khan – Le 2 avril 2015

La Grèce se prépare à un défaut de paiement vis à vis du FMI et à un retour à la drachme.

La Grèce est en train de préparer des plans drastiques pour nationaliser le système bancaire du pays et mettre en place une monnaie parallèle afin de pouvoir payer ses factures, à moins que l’eurozone ne prenne les mesures nécessaires pour atténuer la crise en cours en adoucissant ses exigences.

Des sources proches du parti au pouvoir, Syriza, ont dit que le gouvernement est déterminé à garder ses services publics ouverts et à payer ses retraites même si les fonds disponibles sont très bas. Il pourrait être obligé de prendre une décision sans précédent en ne respectant pas une obligation de paiement au FMI la semaine prochaine.

La Grèce n’a plus assez d’argent pour rembourser €458 millions au FMI le 9 avril et pour couvrir les paiements, salaires et charges le 14 avril, sauf si l’eurozone est d’accord pour débourser la prochaine tranche de son prêt d’urgence dans les temps.

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Jeu géostratégique : une alliance russo-grecque


Par Phil Butler – le 1er avril 2015 – Source Russia Insider

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras est à la veille de rencontrer le président Poutine, le 8 avril prochain. Avec l’émergence de la Russie et de la Chine comme alternative économique à la Banque mondiale des États-Unis, un pont russo-grec pourrait être une bonne affaire.

Poutine avec le Directeur Général d’Aéroflot Vitaly Savelyev, bon signe pour le tourisme grec ? (Photo Kremlin)

Le ministre grec de la Réforme industrielle Panagiotis Lafazanis et le député de Syriza Petrakos étaient à Moscou ces jours derniers pour poser les bases de la rencontre du Premier ministre Alexis Tsipras avec Vladimir Poutine. Le nœud de vipères des banquiers fiévreux, des politiciens corrompus, et des généraux hystériques à l’Ouest du Bosphore sent que la Russie et la Chine ont là une occasion unique.

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La mort lente de la grande presse américaine

Tim Adams

Par Tim Adams – Le 21 mars 2015 – Source The Guardian

‘Philadelphia’ has becomes ‘delhi’   in the elevator lobby on the Inquirer’s last day at the Tower o

«Philadelphie» devient «Delhi» dans la cage d’ascenseur le dernier jour de l’Inquirer à la Tour de la Vérité, avant son déménagement en 2012. Photo: Will Steacy

L’industrie de la presse aux États-Unis est en chute libre et le passage au numérique l’accélère. Un photojournaliste a passé cinq ans à déplorer ce déclin et à tracer ce qui a été perdu.

Dans la dernière décennie, en pourcentage, plus de journalistes de presse écrite ont perdu leurs emplois que les travailleurs dans toute autre industrie américaine importante. (Les mauvaises nouvelles se font sentir aussi, et vivement, en Grande-Bretagne, où un tiers des emplois de rédaction dans les journaux ont été perdus depuis 2001.) Les pires des coupes, des deux côtés de l’Atlantique, sont tombées sur les plus grands quotidiens locaux, ce que les Américains appellent les titres métro. Une douzaine de journaux historiques ont entièrement disparu aux États-Unis depuis 2007, et beaucoup d’autres ne sont plus que des versions fantômes de ce qu’ils étaient, en format hebdomadaire plutôt que quotidien, gratuit plutôt que payant, sans les ressources nécessaires pour tenir le pavé ou donner aux citoyens une vision avantageuse de leur communauté et du monde.

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Bulles monstres :
Réveil de la crise du capitalisme casino


Jérôme Ross

Par Jérôme Roos – Le 29 mars 2015 – Source: znet

S’il y a une leçon à tirer de la longue histoire des manies financières, paniques et accidents, c’est que les banquiers ne résolvent jamais eux-mêmes les crises qu’ils provoquent: ils les laissent à d’autres, passant éternellement la patate chaude de la catastrophe imminente à d’autres et reportant systématiquement le fardeau de l’ajustement sur les membres les plus faibles de la société. En conséquence, la manière dont une crise particulière est résolue consiste inévitablement à semer les graines de la suivante. Cette fois-ci c’est pareil.

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Réchauffement à Bruxelles après les dernières propositions de Tsipras ?


Par Phil Butler – Le 28 mars 2015 – Source Russia Insider

Alexis Tsipras – PhotoBlömke/Kosinsky/Tschöpe

Le Premier ministre grec semble jouer toutes les cartes susceptibles d’influer sur le meilleur scénario possible pour le pays en vue de son sauvetage financier. Il a soumis de nouveaux documents qui semblent être reçus avec un peu plus de chaleur par Bruxelles. Reste à savoir combien le potentiel russo-grec peut être alléchant.

Dans la course aux rencontres entre le Premier ministre grec Alexis Tsipras et le président russe Vladimir Poutine au début du mois prochain, l’Union européenne et les dirigeants du FMI semblent assouplir leur position à l’égard de la nécessité impérieuse pour la Grèce d’obtenir des fonds. Ce qu’on appelle le groupe de Bruxelles, formé pour examiner les réformes promises par la Grèce, analyse aujourd’hui les documents qui lui ont été soumis. Dans une perspective plus large, il reste à voir ce que sera le jeu géostratégique et économique du Kremlin à l’égard de la Grèce.

La semaine dernière, la Grèce a envoyé aux créanciers du pays une longue liste de réformes, avec la promesse de dégager un excédent budgétaire primaire [avant paiement des intérêts de la dette, NdT] cette année. L’approbation du groupe de Bruxelles sera nécessaire pour que Tsipras obtienne que soient dégelés les fonds indispensables, et pour prévenir un défaut de paiement. Le hic, pour la Grèce, est maintenant de créer l’atmosphère économique propre à satisfaire Bruxelles, tout en maintenant les promesses anti-austérité faites au peuple grec. Pour le moment, on ne sait pas si Tsipras s’est assis sur ses promesses électorales afin d’obtenir le financement permettant à la Grèce de rester solvable.

L’atmosphère entre la Grèce et ses bailleurs de fonds s’est améliorée de façon assez spectaculaire à la nouvelle que Tsipras avait avancé la date d’une rencontre avec Poutine à Moscou, par peur évidente d’une alliance gréco-russe quelle qu’elle soit. La France, notamment, tente maintenant de jouer les médiateurs entre le groupe de Tsipras et la ligne dure des banquiers allemands émanant de Merkel. Sur cette opposition de Merkel, Thomas Oppermann, le chef de file du parti social-démocrate au Bundestag, a déclaré que l’éventuel défaut de la Grèce provoquerait une catastrophe. Il a déclaré à Bloomberg et à d’autres médias :

Une sortie de la Grèce de la zone euro serait un désastre politique, pas seulement pour celle-ci mais pour toute l’idée de l’Europe.

La preuve que l’Allemagne et la Grèce déconnectent a refait surface dans les informations contestées parues dans journal Bild, affirmant que le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, très contesté, envisageait de démissionner. Quant au ministre, il a fait profil bas depuis les dernières négociations. Ce pourrait être un signe que la Grèce préfère un accord avec l’UE plutôt qu’un déplacement plus extrême dans le sens d’un alignement sur Poutine et la Russie. Le célèbre ou infâme (suivant à qui vous parlez) Tyler Durden, dans Zero Hedge, résume ainsi la position médiane:

Comme Syriza fait face à la proposition peu enviable de renoncer à ses promesses de campagne ou de plonger l’économie et le système bancaire grecs dans la spirale mortelle de la drachme, il semble qu’Athènes joue la seule carte qu’il lui reste, qui est de menacer de se rendre au Kremlin.

D’autres indicateurs plus subtils de l’état des finances grecques se reflètent dans la vente de biens de l’État, y compris de la Banque nationale grecque, qui s’est séparée de 5,849 Souverains-or en janvier. Avec la Russie qui investit davantage dans l’or que tout autre pays, ce n’est pas de la spéculation d’imaginer que cet or peut servir de garantie collatérale à un prêt direct de Moscou. Poutine a développé une stratégie de couverture financière de la Russie sur l’étalon-or, un mouvement dont certains disent qu’il serait plus qu’une petite épine dans le cœur de la Réserve fédérale américaine. La Russie détient actuellement plus de 1200 tonnes du précieux métal en réserve.

Poutine, la semaine dernière, lors d’une rencontre avec des entrepreneurs internet, dont les projets sont soutenus par le Fonds pour le développement d’initiatives internet (Kremlin)

Pendant ce temps, Fitch a abaissé la note de crédit de la Grèce vendredi, de crainte que le pays fasse faillite en raison son endettement, selon EUBusiness. Un article de Gold Seek décrit quelque chose qui ressemble une négociation de la dernière chance, du style «ça passe ou ça casse», ce week-end. Le total des dépôts bancaires en Grèce est tombé à 152.4 milliards d’euros en février, en dessous des 160.3 milliards de janvier, soit le niveau de dépôt le plus bas depuis juin 2005.

Il semble que le calendrier soit crucial pour les parties concernées. Si le sauvetage de la Grèce par l’UE fait fiasco avant la visite de Tsipras à Moscou, alors Poutine aura toutes les cartes en main. Le FMI, l’UE et les parties intéressées à l’Ouest le savent certainement. Je serais vraiment surpris si le Groupe de Bruxelles échouait à donner le feu vert au moins au report de la sortie de la Grèce. La seule carte qui reste à jouer est sous le dôme du Kremlin.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

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Je suis Airbus*


Par IL SIMPLICIMUS – Le 29 mars 2015 – Source sinistrainrete

Dommage que ce ne soit pas un attentat de l’Isis : la déception pour ce motif manqué de peur et d’alarme, qui pleuvrait comme une manne sur les nombreux comptes à rendre annoncés en Europe, se perçoit à l’œil nu, elle entre dans les humeurs et vous frappe à l’estomac. Au point que les médias et en particulier la RAI marginalisent dans une certaine mesure l’évidence d’un incident dans la chute de l’Airbus de German Wings, et basent leurs commentaires sur l’arrière-pensée de l’attentat, mettant fortement l’accent sur le filon de la sécurité.

S’il n’y a pas de motif concret d’alarme, si les événements de Tunis n’ont pas rapporté assez en termes de distraction, si les cellules djihadistes composées d’Albanais peuvent susciter quelque doute et créer une certaine confusion géographique, on peut exploiter tout triste événement en le lisant à la lumière du comme si c’était un attentat potentiel.

Du reste, c’est ce qui se passe en Europe : le fait que Hollande, Merkel et Rajoy (pourquoi pas aussi Renzi, puisque l’impact s’est produit à quelques kilomètres de la frontière italienne ?) se rendent sur le lieu de la tragédie, comme si ce n’était pas un accident, en dit long sur le désir d’évoquer un ennemi extérieur, seul outil exploitable pour simuler un sentiment de solidarité désormais introuvable sur le continent – et comme démonstration d’une sensibilité autrement inexistante, mais simulable au moyen d’un tant soit peu de démagogie voyageuse. C’est une vraie malchance de ne pas pouvoir s’offrir une promenade avec la pancarte Je suis Airbus.

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En Pologne, membre de l’UE:
un «marché aux esclaves ukrainiens»

Par Ewa Wołkanowska-Kołodziej,
et Iryna Kołodijczyk – Le 17 mars 2015 – Source Fort Russ

Au «marché aux esclaves» de Piaseczno en Pologne, des Ukrainiens pour le nettoyage, le jardinage, le sexe et le pierogi*

Un Polonais a enfermé deux Ukrainiennes dans son sous-sol. Il les a laissées partir au bout de deux semaines, mais elles ne voulaient pas en parler. Je leur ai demandé : «Vous n’avez pas été à la police?» – «Mais nous n’avons aucun droit ici», ont-elles répondu.

On se met au bord de la route à 5 ou 6 heures du matin le dimanche et on attend un Polonais dans le froid glacial. Peut-être un Polonais va-t-il se réveiller aujourd’hui en pensant «ma chemise n’est pas repassée» ou «pourquoi faudrait-il que je paie quelqu’un alors que je peux faire faire le travail pour rien?»  Alors il monte dans sa voiture et vient chercher une Ukrainienne pour peindre les murs, aller chercher le charbon, monter des échafaudages. Il la paie 2€ et parfois même 5€ de l’heure. À la fin de la journée, il lui donne peut-être moins que promis, ou peut-être rien du tout. Mais c’est mieux que de travailler tout un mois et de ne pas être payé du tout.

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Qui profite de la richesse aux États-Unis ?

Par Paul Buchheit – Le 16 mars 2015 – Source ICH

Il y quelque chose de profondément pervers dans une société qui tout en créant trente mille milliards de dollars de nouvelles richesses, nourrit dans le même temps six millions d’enfants supplémentaires avec des coupons alimentaires.

Les médias de masse ne publient que rarement de tels faits. Les super-riches continuent à augmenter leur richesse, aussi tranquillement que possible, et nos membres dirigeants du Congrès ne s’intéressent pas beaucoup aux chiffres, sauf quand il s’agit de coupes budgétaires pour les plus démunis, de subventions aux multinationales ou de fonds pour les contributions à leurs campagnes électorales.

Mais les chiffres ont le pouvoir de révéler la chute dramatique de la classe moyenne durant les trente-cinq dernières années.

1. 138 000 enfants étaient sans abri alors que 115 000 foyers gagnaient chacun $10 millions de plus par an.

Les données récentes ont montré que les 1% les plus riches (115 000 foyers) ont chacun vu leur richesse augmenter chaque année de la somme astronomique de $10 millions par an. Alors qu’ils faisaient le compte de l’argent qu’il possèdent, par une nuit glaciale de janvier, 138 000 enfants, selon le Département du Logement US, n’avaient pas de foyer.

2. Le foyer US moyen paie $400 pour nourrir et habiller les salariés de Walmart, Mc Donald et d’autres travailleurs à bas revenus

L’Institut de Politique Économique rapporte que $45 milliards sont versés annuellement en aide sociale fédérale ou au niveau des États, à des travailleurs gagnant moins de $10,10 de l’heure. Ainsi, le foyer US moyen paye près de $400 à des employés à faible revenus, travaillant dans des industries comme la restauration, le commerce et le soin aux personnes.

L’augmentation de 1 dollar par heure faite par Walmart à grand renfort de publicité, coûtera à la société près de $1 milliard annuellement. Ses profits pour l’an dernier ont avoisiné 25 milliards.

Mais cette sordide histoire est encore pire que cela, car selon ce qu’affirme un rapport de PBS, Walmart a dépensé 6,5 milliards par an en rachat d’actions pour enrichir ses actionnaires, soit approximativement la même somme que celle demandée aux contribuables pour payer les coupons alimentaires, les soins de base (Medicaid), le logement et d’autres programmes d’aide sociale destinés aux employés sous-payés de la société.

3. Alors que $30 trillions de nouvelles richesses ont été créés, le nombre des enfants vivant sur des ticket de rationnement alimentaire s’est accru de 70%.

Avant la récession de 2008, 12 enfants états-uniens sur 100 bénéficiaient de coupons alimentaires. Après la récession, 20 enfants étasuniens sur 100 y ont droit.

Cela fait un accroissement de près de 70 %, de 9,5 millions d’enfants en 2007 à 16 millions en 2014, alors que dans le même temps, la richesse aux États-unis, s’accroissait de $30 trillions. Même avec cet accroissement incroyable de richesse, notre nation n’a pas été capable de garantir la sécurité alimentaire à des millions de ses citoyens les plus vulnérables.

4. En dépit du déclin de la sécurité alimentaire, le programme de coupons alimentaires à été amputé de 8,6 milliards et l’argent à été donné à l’agriculture industrielle.

Alors que de plus en plus d’enfants ont faim, les plus grandes firmes agro-industrielles ont continué à recevoir de l’argent des contribuables pour accroître leurs profits se chiffrant déjà en milliards. La loi sur l’agriculture de 2014 ampute de $8,6 milliards (sur les dix années à venir) le programme de coupons alimentaires, dont la moitié des bénéficiaires sont des enfants. Dans le même temps, $14 milliards sont versés annuellement à 10% des propriétaires des plus grandes fermes.

Désespérés, brisés

Les médias de masse soulignent le rebond de l’économie, la Bourse en folie et la chute du chômage. Mais la Bourse n’a enrichi que 10% des États-uniens, leur donnant des millions de dollars depuis le début de la récession, alors que les nouveaux emplois disponibles sont bien en dessous du niveau de qualification des adultes diplômés et n’offrent bien souvent pas de couverture médicale ni de droit à la retraite. Trop d’États-uniens, autrefois prospères, sont abattus, brisés et attendent vainement que nos dirigeants élus arrêtent de redistribuer notre richesse nationale de cette façon.

Paul Buchheit

Paul Buchheit enseigne les inégalités économiques à la DePaul University. Il est le fondateur et le développeur des sites internet :UsAgainstGreed.org, PayUpNow.org and RappingHistory.org, ainsi que l’écrivain et l’éditeur du livre American Wars: Illusions and Realities (NdT : Les guerres étasuniennes : Illusions et réalités). Il peut être contacté à l’adresse : paul@UsAgainstGreed.org.

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Maidan 2.0 ? La colère en Ukraine atteint une masse critique

Le 11 mars 2015 – Source Russia Insider

Hyperinflation et chômage inquiètent les Ukrainiens, qui se préparent au pire

Les Ukrainiens se préparent au pire

En conséquence de la chute de la hryvnia, la devise ukrainienne, et de l’inflation galopante en Ukraine, les citoyens achètent maintenant leurs aliments en vrac. En outre, les Ukrainiens auront à débourser plus pour l’électricité à partir du mois de mars. Le mécontentement de la population est au plus haut.

Les Ukrainiens craignent qu’un échec économique similaire à celui vécu en  Union soviétique après l’effondrement de 1991 puisse se répéter. Surtout dans la capitale, Kiev, où l’on fait déjà face à des pénuries alimentaires, à l’hyperinflation et au chômage de masse.

Bloomberg a cité une comptable de 65 ans, à Kiev, Valentina Lozova «Mon entreprise est au bord de l’effondrement et il y a beaucoup d’autres exemples (…) Les salaires n’augmentent pas malgré une inflation en forte hausse et une monnaie en chute libre. J’ai peur de l’avenir».

L’économie devrait se contracter de 12% cette année et l’inflation a augmenté en janvier de 28,5%. L’an dernier la hryvnia a perdu 62% de sa valeur.

«Chaque jour, je peux voir des gens dans les supermarchés qui achètent des sacs de farine et de céréales pour mettre en réserve à cause de l’inflation», raconte Irina Lebiga, 31 ans, qui cherche un acheteur pour son élevage de moutons non rentable à Poltava.

Un chauffeur de taxi, Andriy Zaljeski, rapporte que les parcs de stationnement des hypermarchés sont toujours pleins. Il déclare: «Les gens achètent des choses comme des boîtes de conserve, de la farine, du sucre, des nouilles de sarrasin et du papier hygiénique».

Un économiste de la banque Citigroup, Ivan Chakarov, dit qu’il y a un mécontentement croissant parmi la population. La vie économique va devenir encore plus dure et les promesses de la révolution du Maïdan restent largement insatisfaites.

La population civile de l’Ukraine, déjà accablée par la pauvreté dans de nombreuses parties du pays, paie 40% de plus pour les factures d’électricité depuis mars. Par cette voie, le gouvernement de Kiev satisfait aux exigences du FMI.

L’article original paru dans German Economic News  a été traduit de l’allemand par Anita Zalaldinova pour Russia Insider.

Traduit en français par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

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Ainsi, Syriza a remporté une victoire?

Alexander Mercouris

Alexander Mercouris

Par Alexander Mercouris – Le 9 mars 2015 – Source thesaker.is

Depuis que la Grèce a obtenu un délai de quatre mois, il y a eu de nombreuses tentatives, à la fois en Grèce et dans le monde anglophone, pour affirmer que c’est Syriza, plutôt que les durs de l’Union européenne, qui l’a emporté aux points.  C’est la vision de Tsipras mais aussi celle de commentateurs en langue anglaise, qui vont de Jack Rasmus à l’extrême-gauche et Paul Krugman à la gauche libérale jusqu’à Ambrose Evans-Pritchard, à droite.

Syriza a soi-disant obtenu une certaine souplesse sur la prétendue question clé de la taille du déficit primaire de la Grèce, ce qui constitue une victoire modeste, mais significative, sur les partisans de la ligne dure de l’UE.

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