Suite à la récente note de lecture, il manquait la traditionnelle interview de l’auteur. C’est maintenant chose faite et je vous laisse découvrir les réponses de Pierre-Antoine Plaquevent à mes questions.
PAP – Pouvez-vous vous présenter rapidement pour nos lecteurs ?
Après une longue période d’activisme politique, j’ai créé le portail métapolitique les-non-alignés.fr que j’anime depuis 2010. Cet outil m’a permis de mener pendant plusieurs années une activité métapolitique intense et multiforme. Que ce soit par le biais d’organisation de conférences, de la rédaction d’articles ou encore du journalisme de terrain et d’interviews d’acteurs politiques et culturels. Il est à noter que dans chacun de ses domaines, les non-alignés étaient en avant-garde dans la formation et la préparation politique des esprits.
Pierre-Antoine Plaquevent anime un portail méta-politique les-non-alignés.fr. Il nous avait déjà contactés pour proposer un article sur Soros il y a 1 an. Depuis c’est dans un livre qu’il développe son propos déconstruisant cet homme, George Soros, qui derrière sa fondation, l’Open Society, semble de tous les combats de la mondialisation, des révolutions de couleurs, aux marches LGBT et même maintenant derrière les vagues de migrants qui ont fait récemment la une des journaux.
Ce livre est clairement un manuel de contre-insurrection contre ce que l’auteur appelle le « globalitarisme », une volonté palpable d’en finir par la force si nécessaire avec les États-nations, la liquidation de siècles d’histoires, notamment en Europe, avec la promesse d’un avenir radieux sans violence, égalitaire, dans le respect de toutes les minorités.
Dans les milieux souverainistes, Soros est souvent présenté comme l’incarnation du mal, l’Attila de l’identité, de la tradition et de tout ce qui fait qu’un Homme est attaché à sa terre, celle de ses ancêtres.
P-A Plaquevent commence donc habilement par nous présenter Soros, le jeune homme, son histoire, né dans une Hongrie soumise coup sur coup à 2 totalitarismes, ses rencontres plus tard qui vont forger son idéologie et lui donner cet élan qui le fait encore, au seuil de sa mort, être de tous les combats. Si c’est clairement Karl Popper qui va être son mentor et qui va l’aider à structurer sa pensée, cette analyse des racines de la pensée Soros, de son idéologie de la Société ouverte, nous offre une large vue des hommes derrière chaque champ de bataille qui secoue la société européenne lors de cette formidable révolution industrielle, menée tambour battant au 18ème et 19ème siècle.
On y croise les suspects habituels, les Rothschild, Cecil Rhodes et sa Fabien Society, la Société Des Nations ou encore HG Wells et son livre prophétique, le Nouvel Ordre Mondial,« l’édification d’une société ouverte planétaire pilotée par un gouvernement mondial technocratique » et si je peux ajouter et plagier Voltaire, dirigé par « un petit nombre qui fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne ».
Mais le message de Soros s’appuie aussi sur une philosophie politique basée sur sa théorie de la réflexivité, le lien entre le présent et le futur, le fait que les perceptions des participants à un système financier ou à une société sont intrinsèquement faussées, comme Heisenberg et son principe d’incertitude en physique. Et l’on comprend en lisant ce livre comment ces réflexions théoriques peuvent servir de bases à des actions politiques, en utilisant le chaos comme mode de gouvernance pour reconfigurer jusqu’à la façon dont pense la population ciblée. C’est d’ailleurs l’un des axes du travail de Lucien Cerise auteur de la post-face de ce livre.
Cette analyse de la Société ouverte est passionnante et amène l’auteur à nous faire réfléchir sur les grands mouvements idéologiques qui secouent nos sociétés depuis si longtemps, le communisme ; le conflit entre Sparte et Athènes ; comment d’après Carl Schmitt, l’impérialisme économique sait se draper d’atours humanistes pour arriver à ses fins.
Ce livre est une mine d’or pour ceux qui cherchent des outils pour défendre, non des sociétés qui seraient fermées par simple opposition dialectique mais des sociétés suffisamment fortes et stables pour n’accepter de chaque modernité qui passe par là que ce qui est vraiment choisi en conscience, en prenant le temps de l’expérimentation à l’échelle des générations.
Je vous laisse découvrir au fil des pages, l’incroyable réseau Soros, ses complicités à haut niveau, dans les universités, les médias, les liens avec le marxisme culturel, ses origines juives. Je finirai par quelques mots sur la naissance de la cybernétique dans les mêmes années qui constitue un outil socio-technique pour décomposer et recomposer le corps social, l’intuition fondatrice de l’ingénierie sociale, où l’homme n’est plus qu’un système auto-régulé, une suite de commandes pour obtenir un comportement global. Vous pouvez utilement regarder ce film cité par l’auteur : Das Netz – La construction des Unabombers en référence à Ted Kaczynsky.
Le pétrolier turc El Hiblu-1 capturé par des migrants clandestins au large de la Libye, qui venait de « sauver » plus d’une centaine de « réfugiés » d’un naufrage, est arrivé à Malte. L’épopée du navire contrôlé par les migrants, que les autorités italiennes qualifient de « premier cas de de piraterie migratoire » en Méditerranée, s’est donc achevée. Quatre « immigrés clandestins » ont été placés en détention par la police maltaise, et les autres, qui n’avaient pas participé à la saisie du navire, ont été pris en charge au port de La Valette en bus puis emmenés vers une direction inconnue.
Le financier milliardaire des révolutions de couleur a émis, lors du Forum économique mondial de Davos, en début de semaine, des propos apparemment censés, reprenant les préoccupations de nombreux occidentaux quant au système d’État chinois de surveillance omniprésent. Mais le baratin populiste de Soros ne constitue rien d’autre qu’une justification superficielle des ingérences dans les affaires intérieures de la République populaire, ainsi qu’un soutien à la faction des néo-conservateurs de l’« État profond », qui veulent passer à la vitesse supérieure de la Nouvelle guerre froide.
La « Fondation pour une société ouverte » de Soros a décidé de mettre fin à ses activités en Turquie.
Les représentants de l’organisation ont déclaré que ce départ faisait suite aux accusations récentes à leur encontre concernant des ingérences dans les affaires internes du pays : il s’agit d’une allusion aux affirmations du président Erdogan de la semaine dernière, qui déclarait l’Open Society Foundation comme impliquée dans la tentative de révolution de couleur du Parc de Gezi en 2013.
George Soros
Mais toute l’ironie réside dans ce que l’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays constitue la raison d’être de cette fondation. Franchement, ils prennent ici une décision responsable : ils ont bien reçu les avertissements, et ont compris que des mesures de répression allaient constituer la suite imminente des opérations si ils ne pliaient pas bagage de leur plein gré. Il s’agit d’une décision gagnant-gagnant pour l’organisation ainsi que pour le gouvernement turc : la fondation peut évacuer des actifs étrangers hors du pays et démanteler son réseau public, et l’État n’aura pas à faire face à des campagnes de guerre de l’information, que l’on pouvait prédire de la part des médias traditionnels contre la Turquie, si le pays avait pris des mesures similaires à celles de la Russie pour virer l’organisation de son sol.Continuer la lecture →
Le ministre autrichien des affaires étrangères fustige l’UE, qui applique selon elle des politiques « trop strictes » envers Israël.
Karin Kneissl a ajouté que son pays allait prendre la tête du peloton pour « apporter du réalisme » dans les liens du bloc [européen, NdT] avec Tel Aviv, et soutenu qu’« on exige souvent des standards plus élevés de la part d’Israël que pour les autres pays ». La diplomate a de bonnes raisons personnelles et politiques de se positionner comme champion d’Israël pour l’UE. En premier chef, elle aimerait bien qu’Israël lève le boycott qu’il a institué contre elle en raison de son affiliation au Freedom Party, accusé d’antisémitisme à cause de ses racines nazies. Et en second, Vienne se voit comme un pôle d’influence à part, dans l’UE fracturée post-Brexit, en particulier dans l’espace des « trois mers », qui recouvre l’Europe centrale et orientale, et qui constitua par le passé le domaine impérial autrichien.
Rien ne blesse plus que la vérité, et cet adage explique bien pourquoi les libéraux ont auto-implosé lorsqu’ils ont été confrontés à leur reflet hideux dans l’avatar des NPC.
Un NPC personnage non-joueur (Non-Player Character) est un personnage d’un jeu vidéo qui n’est pas contrôlé par un joueur. Cela signifie généralement un caractère contrôlé par l’ordinateur via un comportement prédéterminé à régir, mais pas nécessairement doté d’une véritable intelligence artificielle ↩
Le fait que quelqu’un puisse étudier pour un diplôme en « études de genre » est une preuve frappante que les marxistes culturels tiennent les universités occidentales par la gorge. Les études de genre sont centrées sur la « déconstruction » postmoderne dans le but d’autonomiser les femmes et les déviants sexuels assortis. Mais aujourd’hui, c’est l’étude du genre elle-même qui est en train d’être complètement déconstruite. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, l’a interdite dans les universités d’État hongroises, au moment même où un éminent psychologue suédois a mené une vaste étude empirique prouvant que les études sur le genre n’ont aucun sens.
Par Pierre Antoine – Le 8 juillet 2018 – Source Les non-alignés
Je traduis et publie sur notre site l’entretien exclusif accordé par Steve Bannon à Gianluca Savoini lors de sa récente tournée européenne à la rencontre des mouvements populistes européens. Journaliste et conseiller politique de Matteo Salvini, Gianluca Savoini est un cadre de La Lega expérimenté. Il dirige l’association Lombardie-Russie, association très impliquée dans le rapprochement entre La Lega et la Russie. Il était par ailleurs présent au forum eurasiste deChișinău.
Cet entretien me semble important par les perspectives politiques qu’il soulève. Steve Bannon y aborde par ailleurs de nombreux thèmes développés dans mon étude sur la société ouverte à paraître prochainement, tels que la planification mondiale en matière de légalisation des stupéfiants ou encore le rôle clef joué par l’École de Francfort et le marxisme culturel dans la subversion métapolitique de l’Occident. Aussi ai-je augmenté cet entretien de quelques questions en direction de Gianluca Savoini en conclusion.
Soros se désole de ce que les actions de Trump mettent en risque l’ordre mondial qu’il projette.
Par Andrew Korybko – Le 21 juin 2018 – Source Oriental Review
Exprimant ses frustrations au travers de la formule « tout ce qui pouvait mal tourner a tourné mal», le milliardaire, financeur d’un nombre incalculable de révolutions de couleur à travers le monde, a déclaré au Washington Post qu’il « vivait dans [sa] propre bulle » parce qu’il avait échoué à prévoir la montée fulgurante de Trump. Craignant que Trump ne « veuille détruire le monde », selon ses termes, il a promis de « redoubler d’efforts » dans la tâche d’arroser de millions de dollars tout ce qui s’opposerait au président, partout dans le monde.