Par Lance Welton – Le 2 novembre – Source Unz Review via Entre la plume et l’enclume
Pendant la Première guerre mondiale, sept des écoles de médecine rattachées à l’université de Londres décidèrent d’admettre des étudiantes, comme le faisaient les universités d’Oxford et d’Édimbourg. Mais vers 1928, cinq des collèges londoniens avaient décidé d’arrêter d’admettre des filles, tandis que les deux autres réduisaient sévèrement leurs inscriptions féminines. Oxford vota pour un quota d’une seule fille pour six garçons. Les universitaires mâles et les étudiants craignaient que la présence des filles, et ne parlons pas de les imaginer dans l’équipe enseignante, “altère le caractère de l’enseignement”, et conduise à un “gouvernement féminin” des universités1 2. En d’autres termes, la dimension “masculine” du monde académique – qui examine rigoureusement, sans états d’âme et froidement, les faits et les raisonnements – sombrerait du fait de la présence croissante de filles émotives et excessivement portées à l’empathie. A mesure que les filles ont pris possession des universités occidentales, au point de constituer la majorité des étudiants aux USA 3, il est devenu clair que ces sceptiques avaient raison.
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- Question discutée par Carol Dyhouse, dans Women in Twentieth Century Britain, 2014 ↩
- Pour la part féminine dans les université françaises, voir : https://journals.openedition.org/histoire-education/1940 ↩
- Why Do Women Outnumber Men in College ?, NBER Working Paper No. 12139, January 2007 ↩