Quand les élites déclareront la guerre à l’Amérique : voilà leur plan de bataille


Par Brandon SMITH – Le 6 mai 2015 – Source alt-market

Les conséquences et les motifs de la guerre, que ce soit par une nation contre une autre ou par un gouvernement contre ses citoyens, changent rarement. Cependant, les méthodes de la guerre ont largement évolué avec les temps modernes. Les guerres par les élites contre les populations sont souvent si subtiles que beaucoup de gens pourraient même ne pas reconnaître qu’ils sont l’objet d’attaques jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

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Le rôle de l’URSS dans la deuxième Guerre mondiale (1939-1945) [1/3]


Annie Lacroix-Riz

Par Annie Lacroix-Riz – Le 7 mai 2015

Deux ans après sa victoire sur la Wehrmacht et le nazisme, la « Guerre froide » officiellement installée, l’Armée rouge, chérie de tous les peuples européens depuis juin 1941, passa chez ceux de l’« Ouest » pour une menace. 1

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  1. Annie Lacroix-Riz, « 1947-1948. Du Kominform au “coup de Prague”, l’Occident eut-il peur des Soviets et du communisme? », Historiens et géographes (HG) n° 324, août-septembre 1989, p. 219-243.

Snowden héros, enfin ?


Par Annabelle Bamforth – Le 7 mai 2015 – Source truthinmedia

Par décision d’une Cour d’appel fédérale US, la collecte massive de données par la NSA est déclarée illégale 

La collecte indiscriminée des données téléphoniques, menée discrètement  par l’Agence nationale de sécurité, avant qu’elle ne soit dévoilée par le lanceur d’alerte Edward Snowden, est illégale.


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Être ou ne pas être Russe

«Les chauvins et les xénophobes occidentaux se battent maintenant pour le contrôle de la planète, uniquement pour leur propre survie. Sauf à diviser la Russie, la Chine et l'Amérique latine, ils sont finis. Ils le savent! À moins qu'il n'arrivent à corrompre tout ce qui est pur et optimiste dans les nations qui résistent à leur régime monstrueux, leurs jours sont comptés.»

Par André Vltchek – Le 8-10 mai 2015 – Source counterpunch

La confiance entre l’Occident et la Russie est morte. Elle a duré un certain temps, mais maintenant elle est cassée de manière irréversible. C’est une bonne chose, car quel genre de confiance pourrait-elle exister entre l’impérialisme fasciste et les forces qui luttent pour la liberté de l’humanité?

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8 Mai : La victoire sur le fascisme, 70 ans après

«Qu'est-ce que les gouvernements des USA, de  France et d'Angleterre recherchaient par cette complicité avec l'Allemagne nazie avant la guerre?»

Par Gilberto López y Rivas – Le 8 mai 2015 – Source tlaxcala

Ce 8 mai marque le 70e anniversaire de la victoire des peuples du monde sur le fascisme et le nazisme, et en particulier la victoire du peuple soviétique sur l’Allemagne, décisive dans cette geste  historique. Dans les conditions politiques, économiques et sociales actuelles sur le plan mondial, cet anniversaire revêt une signification particulière, étant donné les menaces constantes contre la paix représentées par le capitalisme collectif, US en tête, et la possibilité réelle d’un nouveau conflit militaire de dimensions planétaires, qui serait le dernier auquel l’humanité se livrerait.

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La Seconde guerre mondiale organisée par les ploutocrates anglo-américains (II)

Valentin Katasonov

Valentin Katasonov

Par Valentin KATASONOV – Le 5 mai 2015 – Source strategic-culture

Voir la Première partie

 

La Banque des règlements internationaux (BRI) a joué un rôle important pendant la Seconde Guerre mondiale. Tête de pont des intérêts américains en Europe, elle assurait la liaison entre les entreprises anglo-américaines et allemandes. C’était en quelque sorte une zone offshore abritant le capital cosmopolite contre les initiatives politiques, les guerres, les sanctions, etc.

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La Seconde guerre mondiale organisée par les ploutocrates anglo-américains (I)

Valentin Katasonov

Valentin Katasonov

Par Valentin KATASONOV – Le 4 mai 2015 – Source strategic-culture

La guerre n’a pas été déclenchée par un Führer enragé qui se trouvait à diriger l’Allemagne à cette époque. La Seconde Guerre mondiale est l’œuvre d’une oligarchie mondiale, ou plus précisément des ploutocrates anglo-américains.

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Freddie Gray serait-il mort s’il avait été Blanc ?


Par Mike Whitney – Le 4 mai 2015 – Source counterpunch

Si vous êtes noir au États-unis, les règles sont différentes.

«Dans sa réponse à la vague de violence policière qui a donné lieu au meurtre de Freddie Gray, le pouvoir politique établi, représenté par le premier président américain noir, s'est montré exactement pour ce qu'il est : corrompu, intéressé, parfaitement hostile aux intérêts et aux souhaits des pauvres et des travailleurs.»

Andre Damon et Joseph Kishore, L'éruption sociale à Baltimore, Maryland

Freddie Gray, âgé de 25 ans, n’est pas mort en essayant de se débattre à l’arrière d’un fourgon de police. C’est un pur mensonge. Il a été tué par des policiers assassins qui étaient déterminés à le faire taire et à lui donner une leçon. C’est ce que je pense. Et c’est pourquoi le rapport officiel de la police n’a pas encore été révélé au public. C’est pourquoi la police nie que le fourgon de police a fait un quatrième arrêt à un «carrefour désert … entouré de maisons vides». C’est aussi pour cela que les enregistrements entre le conducteur et le poste de police n’ont pas été révélés (à chaque fois qu’un officier de police effectue un arrêt, il doit le signaler via la radio). C’est pour cela que le fonctionnaire de police a refusé de répondre aux questions concernant les vidéos prises par le propriétaire de l’épicerie Jung Hyun Hwang, qui avait ses caméras de vidéo surveillance en fonction quand le fourgon de police à fait un dernier arrêt imprévu pendant que Gray était encore dans le fourgon.

Voyez par vous même :

«Le propriétaire du magasin… a répondu à la presse officielle que l’officier de police était venu dans son magasin dans la semaine du 20 avril et ensuite a fait une copie de la vidéo de surveillance.» Depuis, l’enregistrement vidéo original a mystérieusement disparu.

Bien sûr qu’il a disparu, comme toutes les preuves qui ,elles aussi, vont disparaître. Vous vous attendiez à quoi : la justice?

Bien sûr que non. Comme le scénario ridicule «Gray s’est suicidé» qui a déjà été largement discrédité par les experts. Lisez ce qu’en dit le journal Daily Beast :

«Je n’ai jamais vu quelqu’un s’infliger des lésions à la moelle épinière de cette façon, dit Anand Veeravagu, un spécialiste des traumatismes du cerveau et des lésions de la colonne vertébrale au centre médical de l’université de Standford… Il est difficile pour moi d’imaginer comment une personne puisse essayer de se faire ça. Il faudrait concrètement qu’elle se pende elle même dans un véhicule où il n’y a rien pour se pendre», explique t-il.

Veeravagu raconte qu’il n’y a que peu de façon de se blesser ainsi et de causer le type de blessures qui a provoqué la mort de Gray. Il n’y a qu’une seule façon, dit-il, une blessure infligée par un objet tranchant, qui pénètre directement. Soit quelqu’un avec un couteau qui sait exactement ce qu’il fait ou quelque chose d’autre capable de passer au travers, comme une balle de revolver … Quelquefois des personnes essaient de se suicider par pendaison. C’est une des seules façons où j’ai pu constater une fracturation de la colonne vertébrale. Ils poussent la chaise avec les pieds, ils tombent, et ils se brisent le cou. Le résultat est une lésion de la moelle épinière. Mais c’est très difficile de comprendre comment quelqu’un peut se suicider par lésion de la moelle épinière sans utiliser autre chose.

Mais même dans ces cas, dit-il, les patients ne meurent pas souvent de lésions de la moelle épinière.

Et la plupart de ceux qui souffrent de lésion de la moelle épinière – auto-infligée ou non – survivent à leur blessures s’ils sont amenés à temps à l’hôpital .

 Les experts : Il est impossible de se briser la colonne vertébrale comme Freddie Gray, Daily Beast)

La raison pour laquelle il est difficile d’imaginer quelqu’un s’infligeant des blessures à la colonne vertébrale à l’arrière d’un véhicule roulant, c’est parce que ça n’est jamais arrivé. C’est parce que toute cette histoire est une arnaque, un canular, un mensonge, voilà pourquoi.

Et voici autre chose : la vraie raison pour laquelle Gray n’a pas été transporté à l’hôpital, c’est parce que la vie de Gray n’a pas d’importance.C’est aussi simple que ça. S’il avait été blanc, il aurait obtenu le traitement dont il avait besoin parce que les flics auraient été préoccupés par les conséquences. Mais parce qu’il était noir, ils n’ont pas à se préoccuper. Rien n’allait arriver. La hiérarchie les couvrira, les séquences vidéo disparaîtront, les grands manitous des grandes villes concocteront une histoire bidonnée crédible, notre président afro-américain offrira son soutien à nos excellents hommes en bleu, et tout sera oublié. N’est-ce pas toujours ainsi ?

Cela ne veut pas dire que si Gray avait été blanc, il aurait obtenu justice. Bien sûr que non. Il aurait probablement été contraint de négocier une remise de peine à partir d’accusations forgées de toutes pièces qui l’auraient envoyé en taule pour un an ou deux. En d’autres termes, il aurait été maltraité, mais il serait encore en vie, voilà la différence. Ils ne l’auraient pas laissé mourir après lui avoir brisé le cou. Ce genre de traitement est réservé aux Noirs, pas aux Blancs.

Si vous êtes noir en Amérique, les règles sont simplement différentes. Tout le monde le sait. Comme tout le monde sait également que si vous êtes un homme noir, non armé, qui se fait tirer sept fois dans le dos en fuyant un flic avec lequel  il avait établi un contact visuel, eh bien, devinez quoi: vous venez de mourir de causes naturelles, mec!, parce que c’est ça que vous lirez dans les journaux le lendemain. Donc, débrouillez-vous avec ça!

Seulement, cette fois, les gens ne veulent pas juste se débrouiller avec ça. Ils en ont marre et ils veulent que les choses changent. Donc, ils ont envahi les rues à travers le pays pour exprimer leur frustration, leur colère et leur insistance pour que leurs voix soient entendues. Bien sûr, il y a eu un peu de violence, mais alors quoi? Ce n’est rien par rapport à la violence que Gray a subie  quand il a été collé au sol, la tête pliée jusqu’aux genoux, après quoi sa «colonne vertébrale était à 80% coupée au niveau du cou et le larynx écrasé».

Rien à voir non plus avec la violence à laquelle les Noirs urbains sont confrontés quotidiennement dans leurs rencontres avec les flics. Voici un extrait du site internet World Socialist Web :

«Un rapport du journal Baltimore Sun, l’an dernier, a révélé que la ville [de Baltimore] a déboursé $5,7 millions depuis 2011, à cause de poursuites liées à la violence policière.

Les agents ont battu des dizaines de résidents qui ont eu des os cassés : mâchoire, nez, bras, jambes, chevilles, traumatisme crânien, défaillance d’un organe, et même la mort, intervenus lors d’arrestations douteuses.»

Voilà ce que j’appelle la violence, pas quelques fenêtres cassées ou quelques voitures écrasées. Maintenant lisez-ça, publié par Interfluidity :

«En théorie, un processus politique pacifique est la seule bonne façon de résoudre les problèmes de la brutalité et de l’exclusion. Dans la pratique, il n’a pas eu lieu, il ne se produit pas, il n’y a aucun signe que cela va se produire… Les émeutes provoquent un mal sévère, immédiat, c’est une escalade, elles sont violentes, elles sont fondamentalement mauvaises. Pourtant, le fait que les émeutes arrivent parfois, la perspective inconfortable de leur possibilité, a déjà, historiquement créé l’urgence et motivé un changement politique qui est finalement bénéfique, cela peut encore se produire. (Steve Randy Waldman, Interfluidity)

Bien dit, mais ce qui est important à retenir est que la violence à Baltimore n’a pas émergé à partir de rien. Elle a ses racines dans l’injustice. Traitez les gens équitablement et le problème disparaîtra. Utiliser les émeutes comme une excuse pour mettre en œuvre des stratégies loufoques, telles la loi martiale, et récolter la tempête. Voilà le choix, n’est-ce pas?

Et nous savons de quelle manière le gouvernement a choisi de traiter avec elle, par la provocation, l’escalade et l’agression : de la même façon que les États-Unis traitent tous les problèmes. Le gouverneur a déployé deux mille hommes de troupes de la Garde nationale dans les rues pour accompagner les centaines de robocops qui ont transformé le centre-ville de Baltimore en zone de guerre afin qu’ils puissent voir l’efficacité de leurs nouveaux outils pour terrifier le public dans la soumission. Et qui aide le gouverneur et les barons de la ville dans leur répression contre les manifestants?

Les élites de l’établissement noir, ce sont elles. Un article sur le site de World Socialist Web le résume parfaitement :

«Dans sa conférence de presse de mardi, la maire de Baltimore Stephanie Rawlings-Blake a qualifié, à plusieurs reprises, les jeunes exprimant leur colère contre la violence de la police, de voyous en annonçant l’imposition d’un couvre-feu et l’appel à la garde nationale. Elle était flanquée du Chef de patrouille Darryl De Sousa, du président du Conseil municipal Bernard C. “Jack” Young, et du membre du Conseil municipal de Brandon, M. Scott, qui sont tous des noirs, les deux derniers traitant également les manifestants de voyous….

»Dans sa réponse à l’éruption de la violence policière au cours de l’assassinat de Freddie Gray, l’establishment politique noir, dirigé par le premier président afro-américain, s’est montré lui-même exactement pour ce qu’il est : corrompu, égoïste et totalement hostile aux intérêts et aux aspirations des pauvres et des travailleurs, noirs ou blancs. (L’éruption sociale à Baltimore, Maryland , André Damon et Joseph Kishore, World Socialist Web Site).

Sera-t-il un jour rendu justice à Freddie Gray?

Pas question! Les gens qui possèdent ce pays ne le permettront jamais.

Mike Withney vit dans l’État de Washington. Il est contributeur à Hopeless: Barack Obama et la politique de Illusion (AK Press). Hopeless est également disponible dans une édition Kindle. Il peut être atteint à fergiewhitney@msn.com.

Traduit par Pacôme et jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

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Le néo-nazisme devient une force structurante de l’intégration euro-atlantique


Par Pyotr Iskanderov – Le 1er mai 2015 – Source strategic-culture

 


La progression du nazisme en Europe ces dernières années, l’augmentation des activités de groupes fascistes, la culture de l’idéologie fasciste de la part de certains dirigeants d’États et les tentatives répétées de réviser l’issue de la Seconde Guerre mondiale, tous ces événements ont des causes profondément enracinées.

On trouve, au cœur de ce phénomène, le désir des architectes occidentaux d’un nouvel ordre mondial d’utiliser le nazisme moderne comme un instrument de l’intégration européenne qui a déjà, elle-même, plus ou moins fusionné avec l’intégration euro-atlantique.

Dans la pratique, cela prend forme par la mobilisation de l’opinion publique dans différents pays et dans des régions entières avec des slogans euro-atlantistes et russophobes, tout en provoquant des opposants qui puissent porter le chapeau pour la déstabilisation.

Ces méthodes ont d’abord été tentées dans les années 1990 lors de l’effondrement de la Yougoslavie. A cette époque ont été d’abord visés les partis et organisations nationalistes et ouvertement fascistes en Croatie, puis en Bosnie-Herzégovine et enfin parmi les Albanais du Kosovo. Ils ont servi de catalyseurs du sentiment anti-serbe. Ce fut la première phase dans l’utilisation du nazisme pour l’intérêt géopolitique de l’Occident. La transition vers la deuxième phase a eu lieu
après la réaction logique de Belgrade, que l’on a accusé de promouvoir un empire
serbe. Cela a permis à l’Occident de réaliser la troisième phase de son intervention dans les Balkans, c’est à dire justifier une action militaire sous les auspices de résolutions de l’ONU (Bosnie-Herzégovine), ou sans ces résolutions (la Yougoslavie en 1999).

Un scénario similaire est mis en place en Ukraine. Il est naïf de penser que les dirigeants occidentaux ne disposent pas d’informations sur la nature fasciste de Pravy Sektor et d’autres groupes similaires avec lesquels le régime ukrainien partage le pouvoir. Surtout depuis que les activités de ces groupes font peser une menace directe envers des minorités ethniques liées étroitement aux populations de Hongrie, Roumanie, Slovaquie, Grèce et un certain nombre d’autres pays membres de l’UE. Le scénario qui se joue exige cependant de l’Union européenne
qu’elle ferme les yeux sur ce danger. Cela lui permet de mobiliser les forces nationalistes d’Ukraine opposées à la Fédération de Russie et anti-russes sous la bannière euro-atlantique. Dans cette approche, les nazis sont positionnés comme les champions de la démocratie et des valeurs européennes tandis que leurs adversaires, les résidents de l’Est de l’Ukraine sont dépeints comme les supporters du totalitarisme, de la cinquième colonne russe et des terroristes. Dans le même temps, le soutien politique et humanitaire légitime de la Russie à la
population du Donbass est qualifié d’anti-ukrainien, s’agissant d’une ingérence dans les affaires intérieures de l’Ukraine.

Quelque chose de semblable se produit dans d’autres territoires de l’ex-Union soviétique. Depuis le début des années 1990, les États-Unis et l’UE ont fermé les yeux sur les activités des mouvements fascistes et des organisations néo-nazies dans les républiques baltes. Ils ont par la même occasion réagi vivement à toute tentative de la Russie d’attirer l’attention du public et des organisations internationales face à la renaissance du nazisme dans les pays baltes et à la violation des droits de la population russe. La Russie se faisant toujours accuser d’ingérence dans les affaires internes.

À une époque où l’idée de l’intégration européenne est largement en perte de vitesse aux yeux des Européens, et alors que progressent les conflits et les signes d’un schisme interne au sein de l’UE elle-même, il serait naïf d’espérer que Washington et Bruxelles renoncent à utiliser le nazisme comme soutien à la propagande en faveur du processus d’intégration européenne.

Dans le même temps, la déception croissante d’États membres de l’UE vis-à-vis de
la bureaucratie de Bruxelles oblige déjà certaines capitales occidentales à ajuster quelque peu leurs positions. C’est renforcé lorsque les néo-nazis échappent au contrôle de leurs mentors et protecteurs. Ainsi, la République tchèque a déjà demandé des explications aux autorités ukrainiennes concernant la loi adoptée par la Verkhovna Rada sur la glorification de l’OUN-UPA, menaçant sinon de ne
pas ratifier l’accord d’association UE-Ukraine. «Avant le sommet de Riga, le ministre des Affaires étrangères ukrainien Klimkin doit venir à Prague pour expliquer quelle est la situation au sujet de la loi concernant les Banderistes, etc.», a déclaré le ministre des Affaires étrangères tchèque Lubomír Zaorálek.

Évidemment, on aurait pu s’attendre à des mots plus durs de la part du ministre des Affaires étrangères d’un pays qui, en 1938, fut la victime des Accords de Munich entre l’Occident et Hitler. En particulier pour ce qui concerne la décision des autorités de Kiev de considérer l’URSS, à l’instar de l’Allemagne hitlérienne, toutes deux responsables du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Cela a été exprimé de manière particulièrement claire par le directeur du Centre Simon Wiesenthal en Israël, Efraim Zuroff : «La promulgation d’une loi sur l’interdiction du nazisme et du communisme met sur le même pied le régime le plus génocidaire dans l’histoire humaine avec le régime qui a libéré Auschwitz et aidé à
mettre fin au règne de terreur du Troisième Reich.» 1.

Des constats objectifs [timides, NdT] concernant l’issue de la Seconde Guerre mondiale de la part des médias d’Europe occidentale apparaissent. Le journal
suédois Aftonbladet rappelle qu’«il y a une chose qui ne peut être enlevée aux dirigeants et au peuple de l’Union soviétique – leur désir de détruire le régime d’Hitler… L’Armée rouge a vraiment combattu pour libérer l’Europe de l’Est du fascisme».

Toute perte de contrôle des organisations néo-nazies en Ukraine risque de provoquer des conflits armés non seulement à l’Est mais aussi à l’Ouest du pays. Si cela se produit, les gouvernements des États de l’UE, voisins de l’Ukraine, ne pourront plus se tenir à l’écart. Il va de soi que les intérêts de leurs compatriotes d’Ukraine sont plus importants à leurs yeux que de jouer à des jeux géopolitiques avec les néo-nazis pour le plaisir de voir triompher l’euro-atlantisme.

Pyotr Iskenderov

Note du Saker Francophone

Ces analyses de sont pas dépourvues de pertinence lorsque l’on connaît la connivence qui a existé entre l’Allemagne hitlérienne et les États-Unis avant la Seconde Guerre mondiale. Sans parler des affinités entre les régimes fascistes d’Amérique latine et la CIA.

Voir ici Comment Londres et Wall Street ont mis Hitler au pouvoir.

et ici Ford, General Motors et le Troisième Reich : une collaboration «hautement profitable»

et ici«Opération Condor», cauchemar de l’Amérique latine

Traduit par Evanis, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone.

  1. Le Jerusalem Post, 14/04/2015
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La naissance de l’État policier contre les Afro-américains


Par Garikai Chengu – Le 4 mai 2015 – Source counterpunch

L’historien Victor Kappeler note qu’en 1704, c’est dans la colonie de Caroline que se mit en place la toute première patrouille esclavagiste du pays. Les textes historiques sont clairs: avant la Guerre de Sécession, la seule force de police légale connue n’existait que dans le but d’opprimer la population esclave et de protéger les biens et les intérêts des propriétaires d’esclaves. Les similarités aveuglantes entre les patrouilles esclavagistes du XVIIIe siècle et les brutalités policières de l’Amérique moderne sont trop significatives pour être évacuées ou ignorées.

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