Hystérie US


Un ancien commandant de l’Otan suggère la construction de camps du style de ceux de la Seconde Guerre mondiale pour les Américains dissidents


Le 21 juillet 2015 – Source RussiaToday

Military photo portrait of Wesley Clark. © Wikipedia

Wesley Clark. © Wikipedia

Le général américain en retraite, Wesley Clark a suggéré que les jeunes radicalisés en Amérique et d’autres nations occidentales devraient être mis hors d’état de nuire, comme on l’avait fait avec les sympathisants nazis détenus dans des camps pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’Amérique et ses alliés doivent être plus sévères envers les jeunes hommes qui peuvent devenir des islamistes radicaux, a dit M. Clark, qui est surtout connu pour avoir dirigé les troupes de l’Otan lors de la guerre du Kosovo. L’ancien candidat démocrate à la présidentielle a fait ces commentaires lors d’une interview sur MSNBC suite à l’attaque d’un camp de recrutement à Chattanooga, Tennessee, qui a tué quatre Marines.

En savoir plus : Les marines tués dans l’attaque Chattanooga ont été identifiés, la police cherche les motivations du tueur

«Nous avons identifié les personnes qui sont les plus susceptibles de se radicaliser. Nous devons intervenir dés le début, a dit le général à la retraite. Je pense qu’au niveau politique national, nous devons nous pencher sur ce que signifie l’auto-radicalisation parce que nous sommes en guerre avec ce groupe de terroristes.

»Durant la Seconde Guerre mondiale, si quelqu’un soutenait l’Allemagne nazie au détriment des États-Unis, on n’a pas dit qu’il s’agissait de la liberté de parole, nous les avons enfermés dans des camps, ils étaient prisonniers de guerre, a-t-il dit. Si ces gens sont radicalisés et s’ils ne supportent pas les États-Unis et s’ils sont déloyaux envers les États-Unis pour une question de principe, c’est leur droit. Et il est aussi de notre droit et de notre devoir de les séparer de la communauté normale pour la durée du conflit.»

Clark a ajouté que «non seulement les États-Unis, mais nos nations alliées comme la Grande Bretagne, l’Allemagne et la France devront examiner leurs procédures de droit internes» [en France, l’apologie du terrorisme est déjà un crime, NdT].

La solution radicale suggérée implique de punir des gens non pour des actes criminels, mais pour l’apologie de croyances radicales. Ceci est en contradiction avec les critiques antérieures que Clark avait formulées contre les excès de la réponse de l’administration Bush aux attaques terroristes du 9/11, tels que la torture des suspects de terrorisme.

Le général Clark s’est aussi élevé contre la politique de la peur au sujet de la menace représentée par les combattants revenant à la maison depuis les zones de conflits du Moyen-Orient.

L’interview a suscité l’indignation dans les médias sociaux, que l’ancien général a qualifiée de blogosteria sur son compte Twitter. Il a réitéré que «les citoyens qui choisissent #ISIS sont des espions, des combattants ennemis, ou les deux. Le gouvernement devrait les séparer du reste d’entre nous».

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

 

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