Serbes, c’est le moment de vous réveiller

La Fondation géopolitique Strategic-Culture, basée à Moscou, dont nous traduisons régulièrement les articles, a parrainé une conférence à Belgrade, en Serbie, le 17 Avril 2016 intitulée «Qu'est-ce que la 'démocratie', imposée par l'Ouest, à apporté à l'ex-Yougoslavie depuis 1990 ?» Parmi près de vingt participants distingués, se trouvait Andrew Korybko, invité régulier des débats de Sputnik et commentateur fréquent des affaires du monde sur RT et d'autres sites d'analyse. La conférence a été ouverte par Aleksandar Pavich, directeur du bureau du SCF Serbie, et Anna Filimonova, le chef de la branche de Moscou de l'EFC.

Le 18 avril 2016 – Source thesaker.is

Voici la transcription du discours prononcé par Andrew Korybko

Bonjour à vous tous, et merci d’être venus. Avant de commencer, je tiens également à remercier la Fondation Strategic-Culture de son invitation. Au départ, je voulais tout vous raconter sur la façon dont les guerres US en Yougoslavie et en Serbie ont été des opérations tests pour perfectionner le genre de guerre hybride qui est en cours de déploiement dans le Moyen-Orient et ailleurs, mais j’ai été inspiré par mon ami Stephen Karganovic pour parler de quelque chose d’un peu plus urgent et qui affecte directement chacune et chacun d’entre vous.

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Poutine s’adresse aux élites occidentales :
la récréation est terminée


Un excellent connaisseur de la Russie distille, en dix points simples, le discours de Poutine à Sotchi le 24 octobre 2014


Orlov

Par Dmitry Orlov – Le 16 mars 2016 – Source Russia Insider

Une version plus longue de cet article a été publié sur le blog ClubOrlov.

La plupart des gens dans les régions anglophones du monde ont manqué le discours de Poutine lors de la conférence de Valdaï à Sotchi il y a quelques jours, et il est très probable que ceux qui ont entendu parler du discours n’auront pas la chance de le lire, et auront raté son importance.

Les médias occidentaux ont fait de leur mieux pour l’ignorer ou en tordre le sens. Indépendamment de ce que vous pensez de Poutine – comme le soleil et la lune, il n’existe pas à seule fin de vous permettre de cultiver une opinion – il s’agit probablement du discours politique le plus important depuis le discours de Churchill le 5 mars 1946 sur le «rideau de fer tombé en Europe». 

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Bravo, les Allemands ! Voici comment mener une interview (Charlie Rose, prenez des notes)


Alexander Mercouris

Alexander Mercouris

Par Alexander Mercouris – Le 13 janvier 2016 – Source thesaker.is

Poutine a profité de la pause de Noël en Russie pour donner une interview au tabloïd allemand Bild-Zeitung (voir ici et ici).

Fait exceptionnel pour les médias occidentaux, les intervieweurs allemands se sont révélés être tous les deux bien informés et intelligents et ont évité les clichés, donnant à Poutine une bonne occasion de s’expliquer succinctement sur un large éventail de sujets. Continuer la lecture

Hassan Nasrallah – Voeux pour la naissance du Christ et du Prophète (VOSTFR)


Par sayed7asan – Le 22 décembre 2015 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 21 décembre 2015, après le martyre de Samir Kuntar, Commandant de la Résistance.

Vidéo traduite et sous-titrée par Salah Lamrani

https://www.youtube.com/watch?v=0cvcWvGyIiw

Transcription

[…]
Tout d’abord, dans quelques jours, le monde commémorera l’anniversaire glorieux de la naissance de notre Maître le Messie, que la paix soit sur lui. Et à cette occasion, nous nous tournons vers tous les chrétiens et tous les musulmans, au Liban et dans le monde, pour leur adresser nos félicitations et nos vœux pour cette occasion grandiose.

Quelques jours après également, le monde commémorera la naissance bénie du plus grand des Prophètes de Dieu, Muhammad b. (fils de) Abdallah, que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa famille. Et à cette occasion, nous nous tournons vers tous les musulmans, au Liban et dans le monde entier, pour leur adresser nos félicitations et nos vœux pour cette naissance pure et bénie.
Et nous demandons à Dieu le Très-Haut, par la bénédiction et la grandeur de ces deux Messagers divins grandioses, de répandre sur tous, sur tous les peuples du monde, sur les peuples de notre région et sur notre pays, la miséricorde, la paix, la sécurité, le bonheur et le succès face aux crises et aux épreuves, et d’ouvrir l’esprit et le cœur de tous à l’aspiration au règne de l’amour et de la compassion qu’ont incarné ces deux grands (Prophètes) parmi tous les peuples du monde, et ce jusqu’au Jour de la Résurrection.
[…]

 

 

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Patriotisme, nationalisme et chauvinisme


Les apparentements terribles,
de Vladimir Poutine à Marine Le Pen
appréciez la différence

Florilège


Par Sayed Hasan – Le 11 décembre 2015 – Source sayed7asan

Marine Le Pen et Vladimir Poutine sont souvent rapprochés, hâtivement et à tort. Car pour quiconque connait quelque peu la Russie et Poutine, il est évident que si leurs discours peuvent sembler se rejoindre sur des points de politique extérieure, ils diffèrent radicalement quant à la politique intérieure, et notamment au rapport à l’autre, qu’il s’agisse des immigrés, des musulmans ou de l’islam, honnis par le FN et honorés en Russie.

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Bachar al-Assad : la France soutient les terroristes qu’elle prétend combattre (VOSTFR)


Par Sayed Hasan – Le 5 décembre 2015 – Source sayed7asan

Alors que Laurent Fabius vient de déclarer que la France ne considère plus le départ de Bachar al-Assad comme une condition préalable au processus de transition politique, rompant avec plusieurs années d’intransigeance remarquable à cet égard (notre ministre des Affaires étrangères était allé jusqu’à déclarer que «Bachar al-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre» et que al-Nosra, branche d’al-Qaïda, «fait du bon boulot» en Syrie, une première dans les annales de la diplomatie en temps de paix), et prétend s’engager plus fermement dans la lutte contre Daech en Syrie même, où le rôle de l’Armée syrienne est incontournable, il est bon de rappeler que de son côté, la Syrie n’est nullement prête à coopérer avec la France, qui avait notamment reconnu armer l’ «opposition modérée» syrienne.

Interview de Bachar al-Assad par une chaîne de télévision tchèque le 1er décembre 2015

Vidéo traduite et sous-titrée par Salah Lamrani

https://www.youtube.com/watch?v=z4Yy80F2dnk

 

Journaliste : Mais 250 000 victimes, c’est inconcevable, quel que soit le pays.

Bachar al-Assad : C’est le résultat prévisible face à du terrorisme soutenu par des puissances régionales et par l’Occident. Il ne s’agit pas seulement de terroristes issus de l’intérieur de la Syrie. Il s’agit de terroristes qui viennent de plus de 100 pays du monde. Ils veulent faire de la Syrie une plaque tournante du terrorisme, et la situation actuelle en est la conséquence naturelle. Et si nous n’avions pas défendu notre pays, le nombre de victimes serait décuplé.

Journaliste : Vous parlez du terrorisme. Il semble que durant les derniers jours, la crise syrienne a connu des développements majeurs. Selon vous, quelle fut la date la plus importante quant au développement de cette crise : le 30 septembre, avec l’intervention russe, ou le 13 novembre, avec les attaques terroristes à Paris?

Bachar al-Assad : Sans aucun doute, il s’agit de l’intervention russe, ou de ce qu’ils ont appelé le front contre le terrorisme. C’est l’événement le plus important car il s’agit de mesures concrètes contre le terrorisme.

En revanche, ce qui se passe à Paris au niveau politique ne vise qu’à dissiper le sentiment des Français, avec une posture des Français prétendant qu’ils vont attaquer Daech, d’une manière très différente. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils n’étaient pas sérieux avant les attaques de Paris ? Tout ce qu’ils vont faire est d’apaiser le sentiment des Français, rien de sérieux, alors que les Russes sont très sérieux dans la lutte contre le terrorisme, d’autant plus qu’il y a de la coopération entre eux et l’Armée Syrienne.

Journaliste : Vous pensez donc que l’augmentation des attaques de la grande coalition occidentale menée par les Etats-Unis est sans effet ?

Bachar al-Assad : Depuis la formation de cette coalition, si on veut parler de faits et non pas d’opinions, Daech s’est étendu, et son recrutement partout dans le monde a augmenté. Alors que depuis l’intervention de la Russie dans cette même prétendue lutte contre le terrorisme, Daech a été affaibli, ainsi qu’al-Nosra et les autres groupes terroristes. Telle est la réalité. Voilà ce que disent les faits.

Journaliste : N’est-ce pas simplement dû au fait que sur le plan militaire, l’Armée de l’Air russe a pu collaborer avec les forces de l’Armée syrienne ?

Bachar al-Assad : Bien sûr qu’il y a une telle coopération, c’est ce que j’ai dit. Vous ne pouvez pas combattre le terrorisme par des interventions aériennes, vous ne pouvez pas, c’est impossible. Les Américains ont essayé de le faire en Afghanistan depuis combien de temps ? Depuis plus de 12 ou 13 ans. Sont-ils parvenus à un quelconque résultat ? Nullement. Le terrorisme reste fort en Afghanistan. C’est donc impossible. Vous avez besoin de coopération à l’intérieur du pays en question. Et quelle est la puissance majeure en Syrie ? L’Armée syrienne, et, bien sûr, le gouvernement.

Journaliste : Le Président français essaie de former une coalition plus large contre le terrorisme. Êtes-vous sceptique quant à ses efforts ?

Bachar al-Assad : Bien sûr (que je le suis). S’ils voulaient vraiment tirer les leçons de ce qui s’est passé dernièrement à Paris, pourquoi n’ont-ils pas appris de [l’attaque contre] Charlie Hebdo ? Le même principe, le même concept est à l’œuvre. Et nous avions alors déclaré que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, et que ce qui se trouvait sous l’eau était bien plus important. Ils n’en ont pas tiré les leçons. Voilà le premier point.

Deuxièmement, vous ne pouvez pas combattre le terrorisme tout en soutenant directement les terroristes, en leur fournissant des armes et en ayant des alliances avec les soutiens les plus farouches du terrorisme international, à savoir le Royaume d’Arabie saoudite. C’est impossible. C’est contradictoire. Vous ne pouvez pas être à la fois le gendarme et le voleur. Il faut choisir votre camp.

Journaliste : Mais je n’ai pas entendu parler d’approvisionnement occidental d’al-Nosra ou de Daech.

Bachar al-Assad : Vous pouvez en trouver les preuves les plus éclatantes sur Internet : les Français, et d’autres parties bien sûr, leur fournissent des armes, l’exemple français est clair. Comment un pays comme la France pourrait-il vendre de telles armes pour une destination inconnue, sans savoir entre quelles mains elles finiront ? C’est impossible. Ils le savent, via l’Arabie saoudite, via le Qatar, et peut-être via d’autres pays, ils savent très certainement [que leurs armes finissent entre les mains des terroristes].

Journaliste : Il y a eu un incident à la frontière turque, un bombardier russe abattu [par la Turquie]. Pensez-vous que cet incident va avoir un impact sur les résultats de l’effort de la présidence française visant à former une coalition plus large ? Pensez-vous que cela va compliquer les pourparlers de paix en Syrie ?

Bachar al-Assad : Je ne le pense pas, mais je pense que cet incident a montré les véritables intentions de Erdogan, qui, disons, a perdu le contrôle de ses nerfs simplement parce que l’intervention russe a modifié l’équilibre des forces sur le terrain. L’échec de Erdogan en Syrie, l’échec de ses groupes terroristes implique la fin de sa carrière politique. C’est pourquoi il est prêt à faire n’importe quoi pour entraver toute perspective de succès. Il a fait cela, mais je ne pense pas que cela changera en quoi que ce soit l’équilibre des forces.

La guerre contre le terrorisme se poursuit, la participation russe va se faire de plus en plus forte et elle l’est déjà de toute façon, et je pense qu’il n’y a pas de possibilité de marche arrière à cet égard, que Erdogan fasse encore une telle chose, de la même manière ou d’une autre manière (ou pas).

Journaliste : Le Président américain dit qu’il ne veut pas refaire la même erreur en lançant une opération terrestre sans savoir qui va remplir le vide (politique). La plupart des candidats à l’élection présidentielle ont dernièrement déclaré qu’ils veulent faire bien plus qu’une campagne de bombardements aériens (contre Daech). Selon vous, quelle est l’approche la plus réaliste qui permettra de vaincre véritablement Daech ?

Bachar al-Assad : En fait, si vous voulez parler du terrorisme en général et pas seulement de Daech, vous avez plusieurs axes, plusieurs aspects pour la résolution (de ce problème) : une partie concerne l’idéologie, une autre concerne l’économie, ou la coopération et les prises de positions politiques, etc. Et le dernier point est la coopération sur le plan sécuritaire et le combat direct.

Du fait de la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, il n’y a pas d’autre choix que de les combattre directement, mais cela n’est pas suffisant. Si vous voulez les combattre et les vaincre, il faut couper et étouffer leurs lignes d’approvisionnement en armes, en argent et en recrues, qui viennent principalement de Turquie, avec le soutien de l’Arabie saoudite et du Qatar. Telle est la première chose à faire tandis que vous les attaquez au sol.

Maintenant, le problème est que nous combattons des terroristes qui bénéficient d’un approvisionnement illimité et incontrôlable de la part de différents pays, surtout des pays de la région, avec le soutien ou la bienveillance de l’Occident, de certains pays occidentaux pour être précis.

Journaliste : Vous avez dit que votre priorité est de vaincre les terroristes avant toute solution politique. Qu’entendez-vous par vaincre le terrorisme ? Qu’il n’y ait plus de groupes d’opposition armés en Syrie ?

Bachar al-Assad : Vous ne pouvez pas parler d’opposition au sens politique tant qu’ils prennent les armes. Vous savez bien que dans vos pays, lorsque vous parlez d’opposition, il ne s’agit que de mouvements politiques. Premier point.

Deuxièmement, s’il s’agit d’une opposition politique, elle doit avoir une base populaire. Donc lorsque nous parlons de rebelles, de militants lourdement armés qui attaquent le peuple, les Syriens, l’Armée syrienne, qui détruisent les biens publics et privés, etc., il s’agit de terrorisme, il n’y a pas d’autre terme. Nous n’acceptons pas cette catégorisation comme «militants de l’opposition», ou «opposition militaire», ou «opposition modérée prenant les armes». Ce n’est pas de l’opposition, c’est du terrorisme.

L’opposition est pour nous un mouvement politique. A l’extérieur ou à l’intérieur de la Syrie, peu importe. Bien sûr, l’autre aspect de l’opposition est d’être patriotique. On ne peut pas parler d’opposition lorsqu’elle est formée en France, au Qatar, en Arabie saoudite, aux États-Unis ou au Royaume-Uni. L’opposition doit être syrienne et pour les Syriens, et nous avons une opposition syrienne, nous avons une véritable opposition syrienne. Quelle est son importance, quelle est sa force, c’est une autre question.

Vaincre le terrorisme signifie donc supprimer tous les obstacles qui entravent le processus politique. Maintenant, si vous vous mettez d’accord sur telle étape ou telle procédure avec n’importe quelle opposition dans le monde, et j’entends par là l’opposition syrienne, que pourrez-vous obtenir ? Pourrez-vous tenir de véritables élections ? Pourrez-vous apporter de la stabilité au pays grâce à l’opposition ? En aucun cas. Les terroristes vivent dans leur propre monde, ils ont leurs propres objectifs, leur propre agenda et leur propre idéologie, c’est complètement différent de la partie politique (du problème).

Si vous vous engagez dans le processus politique – et il faut le faire, je n’ai pas dit que nous n’avons pas commencé à le faire –, je dis que si vous voulez véritablement avancer, de manière concrète, cela doit se faire après que nous ayons commencé à vaincre le terrorisme. Je n’ai pas dit après que nous l’ayons vaincu, car le vaincre est un long processus. […]

 Article  original publié par SANA

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