En Russie, les progressistes de la politique étrangère l’ont emporté sur les traditionalistes


andrew-korybkoPar Andrew Korybko – Le 1er septembre 2017 – Source Russia Insider

Le rééquilibrage de la politique étrangère de la Russie est le résultat de l’influence de la faction progressiste de l’État profond qui a primé sur la faction traditionaliste en décidant de la grande stratégie.

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Principe d’incertitude maximale


Par Dmitry Orlov – Le 28 septembre 2017 – Source Club Orlov

Vasya Lozhkin

Nous vivons des moments d’incertitude. Aux États-Unis, de grandes étendues du Texas et de la Floride sont inhabitées en raison des dommages causés par les ouragans. Tout Porto Rico est sans électricité. Dans les Caraïbes, des îles entières, la Barbade, la Dominique et St-Martin, ont été détruites. Ailleurs dans le monde, sur l’île de Bali, 75 000 personnes ont été évacuées autour du volcan Mount Agung, qui est censé entrer en éruption. À Washington, le nouveau directeur de la FEMA exhorte tout le monde à développer une « culture de la préparation ». Mais le problème est que nous ne savons jamais vraiment quoi préparer. Si nous le savions, nous nous y préparerions sûrement, comme nous le faisons pour les éventualités les plus prévisibles. Oui, avoir un sac de survie avec quelques vêtements de rechange, quelques outils essentiels, ses papiers et de l’argent liquide est toujours une bonne idée. Mais que pouvons-nous faire au-delà de cela ? À quoi sert un stock de nourriture si votre maison est inhabitable ? À quoi sert une réserve de carburant si les routes sont infranchissables ? Et quelle est l’utilité de l’argent si le courant est coupé et si les caisses enregistreuses ne fonctionnent pas ?

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L’Ordre libéral international : qui l’a réduit en lambeaux ?


Par Stephan Richter – le 12 juillet 2017 – Source The Globalist

Depuis quelques décennies maintenant, les mots « ordre international libéral » ont été utilisés par les penseurs stratégiques traditionnels étasuniens comme un code pour désigner un monde dirigé par les États-Unis.

Selon ce concept, toutes les nations fonctionnent (idéalement) de manière rationnelle, régies par la règle juridique et épargnées par un « étatisme » excessif pesant sur la vie quotidienne et l’économie – souvent avec la participation d’institutions multilatérales.

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La fin d’une base croissante de consommateurs… Et le début du déclin


Le 26 juin 2017 – Source Econimica

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En 1960, le  cœur de la population (25-54 ans) des pays de l’OCDE (États-Unis, Canada, Mexique, Chili, la plupart de l’UE, du Royaume-Uni, de la Turquie, d’Israël, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande) était de plusieurs millions supérieur à celui combiné des CRB (Chine, Russie et Brésil). Depuis lors, la croissance de la population de l’OCDE a ralenti et ce fut la croissance des CRB qui a conduit la base de consommateurs vers de nouveaux sommets. Cependant, 2017 est une année essentielle où on peut découvrir dans les statistiques quelque chose qui manque… La croissance. Le décompte du cœur des populations parmi les nations qui consomment plus de 70% du pétrole brut terrestre et près de 80% de toutes les exportations mondiales montre que ces populations de l’OCDE et des CRB combinées commenceront à diminuer à partir de 2018 (graphique ci-dessus).

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La conquête de l’homme par la nature


Orlov

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Par Dmitry Orlov – Le 4 juillet 2017 – Source Club Orlov

Depuis un peu plus de quatre siècles, à partir des années 1600, le récit dominant en Occident a été « La conquête de la nature par l’homme ». De là, cette histoire s’est répandue dans le monde entier comme l’« Homme » (dans le sens assez spécifique de divers gentlemen et de leurs serviteurs) a vaincu tous ceux qui se tenaient devant lui. Et même maintenant, alors que l’Occident entre dans sa sénescence, déchiré par des conflits internes, défaillant démographiquement, débordé par les migrants d’un large éventail d’États faillis et organisant des catastrophes environnementales à l’échelle planétaire, cette croyance inaltérable des victimes de l’éducation publique autour du monde demeure : « Le but de la nature est de servir l’homme ».
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La chute de l’Empire de l’Ouest


L’effondrement n’est pas un bug, c’est une caractéristique.


Par Ugo Bardi – Le 19 juin 2017 – Source CassandraLegacy

Esset aliquod inbecillitatis nostrae solacium rerumque nostrarum si tam tarde percient cuncta quam fiunt: nunc increa lente exeunt, festinatur dans damnum. Lucius Anneaus Seneca (4 BCE-65 CE)

Dans mon livre L’effet Sénèque, le premier chapitre s’intitule : L’effondrement n’est pas un bug, c’est une caractéristique. L’idée est que l’évolution des systèmes complexes est discontinue, ils évoluent en fluctuant et en s’effondrant. C’est une règle de base du fonctionnement de l’univers et s’il n’y avait pas d’effondrement, rien ne changerait jamais. C’est une règle qui s’applique aux systèmes politiques et elle est décrite ci-dessous avec une grande clarté par Alastair Crooke

Ugo Bardi
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L’économie du donut : un pas en avant, mais pas assez loin


Par Ugo Bardi – Le 17 juin 2017 – Source CassandraLegacy

Doughnut Economics, de Kate Raworth (Chelsea Green, 2017), est un livre intéressant qui va dans la bonne direction en ce sens qu’il favorise une économie circulaire, mais il vous laisse avec l’impression d’avoir manqué cette étape supplémentaire qui l’aurait menée à définir le but de la bonne manière. Combler l’écart entre l’économie standard et l’économie biophysique est encore loin devant nous.

Donc, quel est ce « Donut » qui donne son titre au livre ? Au départ, j’avais imaginé qu’il était censé être une sorte de mandala représentant la notion d’économie circulaire. Mais cela ne semble pas être le cas : les mandalas circulaires représentent souvent le mouvement cyclique d’une roue, mais le donut ne l’est pas (car, en effet, la plupart des beignets ne sont pas censés être utilisés comme des roues).

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Époque embarrassante


Orlov

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Par Dmitry Orlov – Le 27 juin 2017 – Source Club Orlov

À ce stade, je trouve la tâche de commenter ce qui se passe aux États-Unis moins qu’agréable. L’ensemble est devenu un embarras.

Après avoir passé de nombreuses années à vivre et à travailler aux États-Unis, je me sens à juste titre impliqué dans ce qui s’y passe. Il était une fois ses nombreux crimes : bombarder, envahir, détruire et miner des pays dans le monde entier, empoisonner l’environnement, promouvoir toute sorte d’injustices pour des bénéfices à court terme. Tout cela m’a mis en colère. C’était la colère de la jeunesse, à la lumière de la conviction infondée et optimiste selon laquelle il est possible d’effectuer un changement en exprimant des opinions contraires. Je ne suis plus aussi jeune, et je suis certain qu’aucune participation politique de ma part (ou de la vôtre, sur cette question) ne changerait quelque chose. Ce que je ressens depuis des années maintenant n’est plus de la colère mais de la tristesse.
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Est-ce que les humains sont vraiment nécessaires ?


Par Dmitry Orlov – Le 20 juin 2017 – Source Club Orlov

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Il est assez terrible de se poser la question ! Bien sûr, nous sommes nécessaires : c’est la fonction de l’univers de répondre à nos besoins et nos désirs, n’est-ce pas ? N’est-ce pas le but de tout, d’assurer notre bien-être et notre sécurité ? Et bien, c’est une façon de voir, et cela repose sur une certaine hypothèse : les humains sont au contrôle. Mais les humains ont bout par bout abandonné le contrôle aux machines depuis quelques siècles, et maintenant la grande majorité d’entre nous est incapable de comprendre, encore moins de contrôler les machines dont notre survie dépend, dans toute leur incroyable complexité. Quelques spécialistes hautement qualifiés peuvent encore se familiariser avec les leviers qui contrôlent certaines des machines, mais leur fonction a été réduite à répondre aux besoins des machines elles-mêmes, et non aux besoins humains. L’hypothèse selon laquelle les humains ont toujours le contrôle commence à paraître exotique.
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