Le plan arabe secret pour virer Mahmoud Abbas


Par David Hearst – Le 28 mai 2016 – Middle East Eye

Dahlan – Abbas

Les Émirats arabes Unis, l’Égypte et la Jordanie sont en train de planifier une ère post-Mahmoud Abbas, qui laisserait son rival du Fatah, Mohammed Dahlan, au contrôle de la présidence palestinienne, l’Organisation de libération palestinienne et l’Autorité palestinienne, a appris le journal Middle East Eye (MEE).

Des sources palestiniennes et jordaniennes de haut niveau nous ont parlé, chacune de leur côté, du plan. Bien qu’il y ait des différences d’approche – la source jordanienne a ajouté des mises en garde au sujet des faiblesses connues de Dahlan – elles ont corroboré de façon indépendante l’existence d’un plan d’action commun.

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Christophe Oberlin : « Israël n’est pas un État, c’est un lobby »


Entretien avec Christophe Oberlin, chirurgien français, un des meilleurs connaisseurs de la politique palestinienne. Il a consacré plusieurs ouvrages à témoigner de ce qu’il a observé lors de ses multiples missions chirurgicales à Gaza.

Le 26 juin 2006, le caporal franco-israélien Gilad Shalit est capturé par un commando palestinien lors d’une attaque menée, via un tunnel, au sud de Gaza. Détenu dans un lieu gardé secret, il ne sera finalement libéré qu’après cinq ans de négociations secrètes indirectes entre Israël et le Hamas, le 18 octobre 2011, en échange de la libération de 1027 prisonniers palestiniens. Continuer la lecture

Omar a accompli sa mission, Omar peut disposer


Par Gilad Atzmon – Le 29 mars 2016 – Source gilad.co.uk

«Le nègre a accompli sa tâche, le nègre est libre de ses mouvements» 1 est une expression raciste assez courante en Israël. Le ministre de l’Intérieur israélien Aryeh Deri a déclaré hier sur Ynet : «Omar Barghouti utilise des droits qui lui ont été donnés par Israël pour les retourner contre Israël dans le monde entier.»

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  1. Dans le dicton israélien “הכושי עשה את שלו, הכושי יכול ללכת” le mot nègre (כושי) fait précisément référence à un esclave noir.

Alors que rien ne change, voilà ce qu’il nous reste…


Sionisme, génocide et tradition coloniale

en Syrie contemporaine


Par Stephen Gowans – Le 2 avril 2016 – Source gowans.wordpress

Afficher l'image d'origineISIS «est auto-proclamé génocidaire par son idéologie, et ses actes.» – Secrétaire d’État, John Kerry 1

«Si nous devions choisir entre ISIS et Assad, nous prendrions le premier.» – Ancien ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Michael Oren, maintenant membre de la Knesset 2.

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  1. Matthew Rosenberg, “Citing atrocities, John Kerry calls ISIS actions genocide,” New York Times, le 17 mars 2016.
  2. Yarolsav Trofimov, Israel’s main concern in Syria: Iran, not ISIS, The Wall Street Journal, 17 mars 2016.

Qui occupe qui en Israël-Palestine? Ne le demandez pas à un Américain


Par Eric Schuler – Le 2 avril 2016 – Source Antiwar.com

Un nouveau sondage publié par l’Institut de recherche sur la politique au Moyen-Orient montre qu’un grand nombre d’Américains méconnaissent un fait fondamental à propos du Moyen-Orient. En particulier, on a posé une question simple sur Israël et la Palestine à un échantillon statistiquement représentatif des Américains et de trois autres nationalités. Le libellé de la question et les résultats sont visibles ci-dessous :

Fig. 1: IRmep, sondage Google auprès des consommateurs

(Notez que les répondants étaient autorisés à donner également une réponse personnalisée ; ceux qui l’ont fait sont inclus dans la catégorie autre.) Continuer la lecture

Le test ultime pour la société israélienne


Par Yoav Litvin – Le 1er avril 2016 – CounterPunch

 

Jeudi dernier, le 24 mars, un soldat de Tsahal, les forces de défense israéliennes, a été filmé en train d’exécuter un Palestinien blessé soupçonné d’avoir mené une attaque à l’arme blanche contre des soldats de Tsahal dans le quartier Tel Rumeida d’Hébron. Le vidéaste ayant filmé la scène est Imad Abu Shamsiya, un cordonnier palestinien qui a depuis reçu des menaces de mort et d’intimidation de la part de colons israéliens d’extrême-droite, avec la menace d’une éventuelle  poursuite judiciaire Continuer la lecture

Gaza sert de laboratoire à la destruction des tunnels de la frontière américano-mexicaine

 


Par Rania Khalek – Le 17 février 2016 – Source The Electronic Intifada

Les Israéliens installent des systèmes de forage le long de la frontière avec la bande de Gaza, pour perfectionner leur technologie de détection des tunnels (Jim Hollander EPA / Newscom)

Israël, non content d’étouffer Gaza par le ciel, la mer et la terre, étend son blocus sous terre avec un nouveau système anti-tunnels. Continuer la lecture

La tentative de meurtre contre Rehab Nazzal à Bethlehem et l’hypocrisie des médias occidentaux


Une interview d’Eric Walberg par le journal palestinien Al-Qods


Par Eric Walberg – Le 25 décembre 2015 – Source Eric Walberg

L’artiste canadienne sur laquelle on a tiré à Bethléem (photo artnet.com)

Question – Pensez-vous que la colère suscitée par l’échec des pourparlers de paix soit à l’origine de l’Intifada actuelle ?

Eric Walberg – Personne, ni dans un camp ni dans l’autre, ne prend ces éternels pourparlers au sérieux. Netanyahou a clairement dit à plusieurs reprises qu’il n’avait pas l’intention, en tant que Premier ministre, de céder d’autres colonies ni d’arrêter leur expansion. Son objectif est de faire de Jérusalem la capitale d’Israël, de détruire la mosquée al-Aqsa et de construire un temple juif dédié au roi Salomon sur le Mont du Temple.

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Les oliviers de Palestine. La destruction d’un symbole de paix.


Par Cesar Chelala – le 3 novembre 2015 – Counterpunch

Depuis quelques années les oliviers palestiniens, un symbole universel de vie et de paix, sont systématiquement détruits par les colons israéliens. « Cela va même en augmentant. Ce qui peut paraitre comme un acte de violence est en réalité une méthode utilisée par les colons pour pousser les fermiers palestiniens hors de leurs propres terres », comme l’a déclaré, il y a déjà quelques temps, une porte parole de Yesh Din, ONG israélienne recensant les incidents en Cisjordanie.

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L’art comme arme de résistance à la brutalité coloniale illégale d’Israël


Par Wayan – Le 3 novembre 2015.

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Alors qu’une nouvelle génération de jeunes palestiniens prend de plus en plus conscience que le futur état palestinien n’est qu’un leurre avancé pas Israël pour gagner du temps et continuer à grignoter, barricader et ghettoïser le peu qui en reste, la frustration et la colère s’emparent d’eux.

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Voici une carte qui montre ce qui reste de la Palestine après 68 ans de grignotage bien planifié par Israël. Cette carte démontre l’impossibilité d’aboutir maintenant à un état palestinien viable. Il n’en reste plus qu’un archipel de bantoustans arabes dans une mer inamicale de murs de séparation, de check points, de villages de colons israéliens, de routes et de zones interdites.

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Une palestinienne tentant de démolir le mur de séparation israélien

Les habitants y subissent quotidiennement l’humiliation coloniale, un traitement discriminatoire et arbitraire et l’impossibilité d’envisager toute amélioration de leur condition politico-sociale.
Gaza est une prison à ciel ouvert enfermant 1,5 millions de personnes n’ayant le droit d’en sortir que sous des conditions draconiennes. Ce n’est pas leur propre gouvernement qui les y enferme mais une puissance étrangère occupante.

Carte des implantations de colonies israéliennes en Cisjordanie

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Les jeunes palestiniens en colère, des terroristes ou des résistants ? L’Onu a répondu régulièrement  à cette question depuis bientôt 50 ans

La presse israélienne, docilement suivie par la presse occidentale, s’évertue à poser l’étiquette terroriste sur ces jeunes palestiniens. Il serait donc bon de rappeler, afin de rééquilibrer le débat que :

La Résolution 2621 XXV, du 12 octobre 1970 des Nations Unies affirme « le droit inhérent des peuples colonisés à lutter par tous les moyens nécessaires contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance.»

Cette légitimation du droit à la résistance est confortée par l’article 1er §4 du premier protocole additionnel de Genève du 08.06.1977 aux termes duquel, parmi les conflits armés internationaux, figurent ceux « dans lesquels les peuples luttent contre la domination coloniale et l’occupation étrangère et contre les régimes racistes dans l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes…»

Résolution 37-43 des Nations Unies : “Tout peuple a le droit de résister à l’oppression, l’occupation, l’annexion ou colonisation par une force étrangère. Cette opposition légitime la résistance armée “.

La résistance palestinienne est donc légale face au droit international en cours aujourd’hui.

Car il faut aussi rappeler que la résolution 3236 de l’Assemblée générale de l’ONU du 22 novembre 1974, entre autres points :

Réaffirme les droits inaliénables du peuple palestinien en Palestine, y compris :
(a) Le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure ;
(b) Le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales ;

Réaffirme également le droit inaliénable des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens d’où ils ont été déplacés et déracinés, et demande leur retour ;

Reconnaît que le peuple palestinien est une partie principale pour l’établissement d’une paix juste et durable au Moyen-Orient ;

Fait appel à tous les États et organisations internationales pour qu’ils aident le peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer ses droits, conformément à la Charte.

L’année suivante, l’AG adopte la résolution 3376 créant le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien pour soutenir la résolution 3236, et la résolution 3379 qui « décrète que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ».

Elle a été révoquée le 16 décembre 1991 car c’était la condition que posait Israël pour sa participation aux accords d’Oslo.

Sans oublier que déjà en 1968, le conseil de sécurité de l’ONU protestait :
Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’« expropriation de terres et de biens immobiliers », qui visent à « modifier le statut de Jérusalem », et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures.

Rebelote dix ans plus tard :

Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclare que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit » et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.

Il parait donc évident, en faisant preuve d’un minimum d’impartialité, de voir qui est hors la loi et qui ne l’est pas dans ce conflit. C’est pourtant un exercice difficile, mais surtout socialement risqué, pour la majorité de nos journalistes, analystes et hommes politiques.

Nous devons donc constater qu’en 2015 la fameuse loi internationale reste toujours celle du plus fort, malgré ce qu’on voudrait nous faire croire.
Mais le plus fort s’avère souvent être le plus bête, complètement aveuglé par sa propre puissance.

Car si la solution à deux états n’est plus viable que reste-t-il ? L’éradication totale ou la déportation forcée des 6 millions de palestiniens vivant en Palestine étant physiquement et moralement impossible, il ne reste que la solution d’un seul état. C’est-à-dire qu’en rendant impossible la solution à deux états le gouvernement israélien se place lui-même dans la position de devoir accepter un seul état englobant tous les habitants de la région, qu’ils soient juifs, musulmans, chrétiens ou autres, tous devenus citoyens israéliens.

C’est pourtant la pire des solutions pour ce gouvernement car elle marquera la fin du concept d’état juif, concept qui est pourtant la pierre angulaire de sa doctrine et qu’il s’évertue à vouloir faire reconnaître au reste du monde. C’est une éventualité qui terrorise tellement le gouvernement israélien actuel qu’il ne la voit même pas arriver, qu’il ne réalise même pas que c’est celle qu’il est, inconsciemment, en train de provoquer. Un cas flagrant d’aveuglement idéologique.

Alors dans quel camp sont les terroristes ?

Wayan est membre actif du Saker Francophone, il vit en Indonésie.

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