En arrêtant son co-fondateur, Israël prouve qu’il considère le BDS comme une menace stratégique


Par Dr Daoud Abdullah – Le 27 mars 2017 – Source Middle East Monitor

Omar Barghouti, le co-fondateur palestinien du mouvement BDS a été frappé d’une interdiction de facto de sortie du territoire. Dimanche, un autre ministre israélien a annoncé qu’un groupe de travail serait créé pour « cibler » les militants du BDS de nationalité étrangère et les expulser du pays.

Cela fait maintenant une semaine que les autorités israéliennes ont arrêté Omar Barghouti, co-fondateur du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) en Palestine. Son arrestation fait suite à des années d’intimidation et de menaces, de la part de divers organismes publics. Si le but était d’isoler et de faire taire Barghouti, son arrestation s’avère, au mieux, à courte vue et contreproductive. Le BDS est devenu un mouvement global d’inspiration palestinienne, qu’il sera impossible d’arrêter. Continuer la lecture

Hassan Nasrallah : la fin de l’illusion des deux États annonce la libération de la Palestine


Par Hassan Nasrallah – Le 16 fevrier 2017 – Le blog de Sayed Hasan

Le discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 16 février 2017, à l’occasion de la commémoration annuelle des dirigeants martyrs.

Eh bien, le deuxième point est la question israélienne du point de vue palestinien. 
Que se passe-t-il actuellement ? Israël poursuit le processus de judaïsation au maximum. La judaïsation d’Al-Quds (Jérusalem), l’expulsion de ses habitants, (la construction de) davantage de résidences et de colonies pour modifier son identité et la séparer de la Cisjordanie, jusqu’à l’interdiction de l’appel à la prière, projet du gouvernement de Netanyahou adopté par la Knesset, jusqu’à la loi légalisant le vol de terres palestiniennes en Cisjordanie, avec en cours la construction de milliers de résidences en Cisjordanie, la continuation quotidienne des assassinats, des arrestations et des démolitions de maisons, la destruction des champs. Et maintenant, avec Trump, l’évocation du déplacement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers Al-Quds (Jérusalem). L’importance de ce point serait la confirmation d’Al-Quds comme capitale éternelle de cette entité usurpatrice. 

Lettre de Téhéran :
Trump le marchand

Supreme Leader Ayatollah Khamenei speaking at the international conference on Palestine in Tehran. Photo: Asia Times.

Le Parlement iranien a accueilli sa conférence annuelle sur la Palestine, parmi les dignitaires se trouvaient le leader suprême de l'Iran l'Ayatollah Khamenei et le président Hassan Rouhani, en plus de 700 invités étrangers de plus de 50 pays. Pepe Escobar, chroniqueur pour Asia Times, était présent.

Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 1er mars 2017 – Source thesaker

L’art du marchandage, lorsqu’il est pratiqué pendant 2 500 ans, mène au palais de la sagesse. J’avais à peine mis les pieds à Téhéran, qu’un diplomate avait annoncé la nouvelle : « Trump? Nous ne sommes pas inquiets. C’est un bazaari ».

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Hassan Nasrallah :
Pourquoi Israël redoute une guerre contre le Hezbollah


Par Sayed Hasan – Le 26 février 2017 – Source sayed7asan

Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 16 février 2017, à l’occasion de la commémoration annuelle des dirigeants martyrs

Vidéo traduite et sous titrée en français par Sayed Hasan 

Première partie

https://www.youtube.com/watch?v=qW-7G-F4Tks

Deuxième partie

https://www.youtube.com/watch?v=d217ODiBgKk

Transcription

Chers frères et sœurs, pour cette commémoration annuelle des dirigeants martyrs du Hezbollah, nous veillons (toujours) à ce que le thème principal de notre discours soit ce qui a trait à l’ennemi israélien. Permettez-moi de l’aborder sous deux aspects : premièrement, l’aspect libanais, et en deuxième lieu, l’aspect palestinien.

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Le terrorisme israélien dans les territoires occupés


La vie quotidienne dans « la seule démocratie du Moyen-Orient ».


Par Sayed Hasan – Le 10 février 2017 – Source sayed7asan

Alors qu’Israël vient de voter une loi légalisant le vol de terres palestiniennes dans les territoires occupés, une réalité constante depuis 1967, ce documentaire d’Abby Martin nous rappelle que le meurtre d’hommes, de femmes et d’enfants palestiniens est de facto autorisé et même encouragé et encensé en Israël, tant pour les soldats de Tsahal, « l’armée la plus morale du monde », que pour les colons. À quand une loi qui donnera la force du droit à cet état de fait ? Et, pourquoi pas, qui octroiera une récompense pour les « morts ou vifs », seul moyen d’édifier un « État juif » suprématiste purifié de la présence des Arabushim ? Les « djihadistes juifs », comme les appelle Norman Finkelstein, sont bien les parfaits équivalents des « djihadistes wahhabites » de Daech, assassins fanatisés.

Les Palestiniens sont constamment menacés, agressés et soumis à des traitements inhumains et dégradants dans les bantoustans invivables qui leur sont réservés (jusqu’à ce que des colons décident de s’approprier leurs terres et occupent ou détruisent leurs maisons), condamnés à une existence misérable qui n’est qu’une mise à mort à petit feu. Bien que les médias aux ordres nous épargnent aujourd’hui ces images, elles n’en sont pas moins quotidiennes et immuables depuis des décennies. Les innombrables condamnations des crimes de guerre israéliens par les instances internationales et les associations de défense des droits de l’homme n’ayant jamais été suivies de mesures concrètes (sanctions économiques, embargo sur les armes, mandats d’arrêt internationaux, etc.), Tel-Aviv peut poursuivre sa politique de colonisation en toute impunité et faire affront à toute l’humanité.

Il est aujourd’hui évident que la solution à deux États, qui a toujours été rejetée tant par les dirigeants que par les citoyens juifs israéliens, est définitivement morte, et que le silence, l’inaction et/ou la complicité de la communauté internationale ne laissent aucun autre recours aux Palestiniens que l’Intifada et la résistance armée, droit sacré et inaliénable, et même devoir indispensable face à une force occupante qui recourt systématiquement à la terreur.

Sayed Hasan

Vidéo traduite et sous-titrée en français par Sayed Hasan

https://youtu.be/uPsWetQpEEw

La productrice de la vidéo, Abigail Suzanne « Abby » Martin, née en 1984, est une journaliste US-américaine. Elle est la présentatrice de The Empire Files, un programme d’information et d’investigation hebdomadaire sur téléSUR en anglais. Elle a été autrefois l’animatrice de l’émission Breaking the Set pour RT America, travaillant depuis les bureaux de Washington DC. Avant d’animer sa propre émission, elle avait travaillé pendant deux ans comme correspondante de RT America.

Martin est aussi une artiste et une militante, elle a contribué à la création du site de journalisme citoyen Media Roots. Elle siège au conseil d’administration de la Media Freedom Foundation qui gère le Projet Censuré. Martin apparaît dans le film documentaire Projet Censuré le Film : Terminer le règne des Informations-Malbouffe (2013) et co-réalisé 99% : Le Film Collaboratif Occupy Wall Street (2013).

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Hassan Nasrallah :
« Le chaos au Moyen-Orient ne sauvera pas Israël »


Discours du Secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 27 décembre 2016, à l’occasion des funérailles du Cheikh Abd-al-Nasser al Jabri, dignitaire sunnite libanais


Par Sayed Hasan – Le 27 janvier 2017 – Source sayed7asan

Depuis le « Printemps arabe », la question palestinienne semble avoir largement disparu des préoccupations politiques et médiatiques tant en Occident qu’en Orient, si bien que des folliculaires comme Eric Zemmour peuvent voir là un triomphe pour Israël. Mais selon Hassan Nasrallah, autorisé à penser et à exprimer son opinion, c’est là prendre ses désirs pour la réalité. Le Hezbollah, qui a porté le premier coup d’arrêt à Daech en 2013 avec son intervention en Syrie, garde en permanence un œil rivé sur Israël, considéré comme la source première des maux qui frappent le Moyen-Orient, et propose une analyse très différente de la situation.

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L’UE importe 15 fois plus des colonies israéliennes illégales que des Palestiniens


« L'écart entre le discours européen sur la croissance des colonies illégales et ce que nous faisons en réalité s'élargit. Nous sommes arrivés à la situation absurde où nous soutenons économiquement et financièrement les obstacles à la paix que nous condamnons par ailleurs si souvent. Ce nouveau rapport rassemble des suggestions fortes et concrètes pour changer de politique et faire avancer la paix », a déclaré Chris Doyle, directeur de Caabu.

Par Defend Democracy Press – Le 31 décembre 2016 – Source Off Guardian

Une large coalition appelle l’Europe à ne pas se contenter de discours sur les colonies. Continuer la lecture

Sur la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies [2/2]


« Durant un vote retentissant à l’ONU, Obama a changé sa politique sur les colonies israéliennes, les considérant comme un crime de guerre »
Norman Finkelstein



Par Philip Weiss – Le 4 janvier 2017 – Source normanfinkelstein.com

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Norman Finkelstein

Durant les fêtes de fin d’année, j’ai eu deux conversations téléphoniques avec Norman Finkelstein au sujet de la résolution historique 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 23 décembre, qui qualifiait les colonies israéliennes de violations flagrantes du droit international. La transcription est légèrement raccourcie.

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Sur la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies [1/2]


« Durant un vote retentissant à l’ONU, Obama a changé sa politique sur les colonies israéliennes, les considérant comme un crime de guerre »
Norman Finkelstein



Par Philip Weiss – Le 4 janvier 2017 – Source normanfinkelstein.com

Image associée

Norman Finkelstein

Durant les fêtes de fin d’année, j’ai eu deux conversations téléphoniques avec Norman Finkelstein au sujet de la résolution historique 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 23 décembre, qui qualifiait les colonies israéliennes de violations flagrantes du droit international. La transcription est légèrement raccourcie.

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Le soldat franco-israélien Elor Azaria, reconnu coupable d’homicide, est la norme


Depuis un an et demi, des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants palestiniens ont été tués, bien qu’ils eussent pu être maîtrisés quand ils étaient encore en vie. La différence entre eux et Azaria [qui a assassiné d’une balle dans la tête un assaillant Palestinien gisant à terre] est qu’il a été filmé.

Commentaire de Norman Finkelstein : « Prenez garde à ne pas être filmés ! »

Par Amira Hass – Le 5 janvier 2017 – Source Haaretz

Il y a une chose sur laquelle les Palestiniens sont d’accord avec Elor Azaria et ses partisans : il n’était pas le seul, et il avait juste la malchance d’être filmé à son insu. Les Palestiniens conviennent avec Azaria et ses partisans qu’il respectait la norme et faisait exactement ce que les autres soldats font – à savoir tirer avec l’intention de tuer, même quand aucune vie n’est en danger.
Les Palestiniens sont d’accord avec Azaria pour dire qu’il a été victime d’une discrimination du système. Mais ils considèrent pour leur part que des dizaines d’autres soldats et policiers auraient eux aussi dû être jugés.
Comme Azaria lui-même, les Palestiniens se demandent pourquoi il a été jugé alors que les soldats qui ont tué Hadeel al-Hashlamoun à Hébron n’ont pas même fait l’objet d’une enquête de la police militaire. Elle aussi était allongée au sol, après que des soldats lui ont tiré dessus à distance dans poste de contrôle, parce qu’elle tenait un couteau (aucun soldat n’avait subi la moindre égratignure). Puis, alors qu’elle était couchée sur le sol, ils ont continué à lui tirer sur le torse. (C’était le 22 septembre 2015, et les habitants d’Hébron attribuent l’éclosion subséquente d’attaques solitaires à cet incident.)
Le 11 juin 2010, Maxim Vinogradov, un policier frontalier, « a confirmé la mort » de Ziad Jilani, qui était déjà couché sur le sol, blessé par balle, après avoir foncé sur d’autres policiers avec sa voiture dans le quartier Wadi Joz de Jérusalem. Le procureur a décidé de ne pas inculper Vinogradov, acceptant sa défense ridicule selon laquelle il craignait que Jilani porte une bombe. Il était au cœur d’un quartier palestinien : pourquoi se serait-il fait exploser là-bas ?
Fadi Alloun, originaire d’Isawiyah, était également couché sur le sol, après avoir poignardé un israélien dans le quartier Musrara de Jérusalem le 4 octobre 2015. Un policier anonyme l’a criblé de balles après que des passants l’y ont encouragé. Dans ce cas, des séquences vidéo prises avec un téléphone portable étaient disponibles, mais ce n’était pas assez pour que de quelconques mesures soient prises contre le tueur.
Sara Hajuj, de Bani Naim, a brandi un couteau contre les policiers frontaliers à l’intérieur de la salle d’inspection de sécurité d’un point de contrôle d’Hébron le 1er juillet 2016. Ils l’ont vaporisée au visage avec du gaz poivre et ont fui la pièce. Puis l’un d’eux lui a tiré dessus, alors qu’elle était seule dans la pièce et ne représentait de danger pour personne.
Le 2 juin 2016, Ansar Hirsheh a traversé à pied le poste de contrôle d’Anabta, où la circulation des piétons est interdite. Elle avait un couteau dans ses affaires, mais elle ne mettait personne en danger. Et il n’y avait aucune raison pour que les quatre soldats armés et entraînés qui l’entouraient ne la maîtrisent pas sans la tuer.

« Tuez-les tous! » – Manifestation de soutien à Elor Azaria, Tel-Aviv, 19 avril 2016

 Depuis un an et demi, des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants palestiniens ont été tués, bien que selon les témoins oculaires et le bon sens, ils auraient pu être maîtrisés alors qu’ils étaient encore en vie. Il s’est avéré que certains n’avaient même pas tenté de commettre une attaque. Des dizaines de soldats, de policiers frontaliers et de gardes de check-points marchent librement parmi nous après avoir tué des Palestiniens qui ne représentaient aucun danger pour leur vie. L’institution de la défense les a décrit comme ayant agi correctement.
La frontière entre l’autodéfense et la vengeance nationaliste a été complètement floutée. C’est dans cette atmosphère qu’Azaria a opéré.
Par conséquent, le message adressé par les juges du tribunal militaire se distingue par sa rareté : Elor Azaria a violé les règles d’engagement, et il a été condamné. Mais le message que l’établissement de défense israélien envoie à ses soldats et policiers est aussi fort et clair : « Prenez garde à ne pas être filmés lorsque vous passez à l’acte. Nous savons comment remettre en cause la valeur des photographies prises par les caméras de sécurité palestiniennes, et nous savons enterrer le témoignage des témoins oculaires palestiniens. Mais nous n’avons toujours pas trouvé de solution face à des séquences vidéo nettes et professionnelles. »
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