Par Michael Brenner – Le 26 novembre 2024 – Source Dissident voice
Nous vivons une période de transition mondiale. Ce que nous avons traversé est évident. Vers où le monde se dirige reste obscur. Certains États résistent implacablement à cette transition ; d’autres s’efforcent de favoriser un système international modifié qui se conforme aux réalités émergentes. Les actions des gouvernements appartenant à ces deux catégories renforcent les engagements des uns et des autres à poursuivre des tactiques incompatibles. Voilà le problème.
C’est le contexte des crises majeures en Ukraine, au Moyen-Orient et à Taïwan. La guerre en cours dans les deux premiers comporte un potentiel d’escalade avec des conséquences désastreuses et de grande envergure. Chacun est à la fois symptomatique des changements systémiques qui se produisent dans les affaires mondiales et la cause d’une augmentation des enjeux dans la façon dont cette transition est gérée, ou plutôt mal gérée.
La paix de Westphalie en 1648 a jeté les bases de l’ordre mondial moderne, qui repose sur un équilibre des pouvoirs entre pays souverains égaux pour entraver les ambitions hégémoniques. L’équilibre des pouvoirs westphalien pourrait réduire les rivalités à somme nulle en défendant le principe de la sécurité indivisible, car renforcer la sécurité des adversaires améliorerait également sa propre sécurité.
Le mystère entourant la « réunion de travail » organisée à la hâte entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Massoud Pezeshkian à Achgabat, au Turkménistan, vendredi n’a fait que s’approfondir après l’événement. C’était leur toute première rencontre. Poutine n’a même pas fait de communiqué post-événement.
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