Par Moon of Alabama – Le 22 mars 2024
En raison de la vague de soutien occidental à l’Ukraine, qui s’est transformée en apport de troupes au sol, la Russie a dû faire passer son opération militaire spéciale en Ukraine au stade d’une guerre à part entière.
Au cours du mois dernier, la direction du renseignement militaire ukrainien (GUR) et ses services secrets civils (SBU) ont tenté de perturber les récentes élections présidentielles en Russie. Pour ce faire, ils ont :
Le spectre de l’Armageddon a été évoqué suffisamment souvent au cours des deux années de guerre en Ukraine pour que la référence à ce spectre dans le discours sur l’état de l’Union prononcé jeudi par le président russe Vladimir Poutine ait un air familier. C’est là que réside le risque d’une erreur d’appréciation de la part du public occidental, qui pourrait croire que Poutine ne faisait que « crier au loup« .
Si les causes de la guerre peuvent varier, elles deviennent inévitablement un terrain d’essai pour la technologie, les tactiques sur le champ de bataille et la stratégie.
En mars 2016, le célèbre journaliste et cinéaste australien John Pilger publiait un
Si quelqu’un, loin dans le futur, décide de « chercher la cause immédiate qui a amené une si grande guerre« , il découvrira que « la véritable raison, vraie mais non reconnue […] était la croissance de la puissance d’un côté et la peur de l’autre côté« . Les belligérants dont on parle ici ne sont pas les Américains et les Russes, et l’auteur n’est pas un analyste en géopolitique contemporaine. Il s’agit de Thucydide, qui évoque la guerre du Péloponnèse de 431 à 404 av. En expliquant le déclenchement des hostilités entre Athènes et Sparte, il ne mentionne aucun motif moral, ni aucune notion de défense de valeurs ou de principes. Le conflit est décrit comme non idéologique, né d’un simple déséquilibre de pouvoir.