Par M.K. Bhadrakumar – Le 25 mai 2025 – Source Indian punchline
La mystique de la relation avec le président américain Donald Trump reste un sujet brûlant. La visite à sensation du président sud-africain Cyril Ramaphosa en est le dernier exemple, montrant qu’il peut être dangereux de s’approcher trop près de l’orbite du soleil. Il brûle.
L’Inde a également emprunté la même voie que Ramaphosa, avec sa marque de fabrique, la « diplomatie de l’étreinte », pour envelopper Trump dans des anneaux d’engagement feint, agrémentés de flatteries, dans l’espoir d’apaiser les tensions au sujet du commerce. Ramaphosa et le Premier ministre Modi ont de nombreux points communs : deux dirigeants élus qui gouvernent deux puissances émergentes se bousculant pour se faire une place dans la hiérarchie mondiale, où la compassion et l’empathie ne sont pas toujours de mise.
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Les États-Unis et la Chine sont en guerre froide, pas en guerre commerciale. C’est quelque chose de beaucoup plus important que les droits de douane et les déficits commerciaux. C’est beaucoup plus gros que Taiwan ou les semi-conducteurs. Et cela a commencé bien avant Trump ou Xi. Les États-Unis et la Chine sont enfermés dans un concours mondial de pouvoir qui se joue à tous les niveaux : économique, technologique, militaire, cyber, soft power, prestige mondial. Les deux parties recherchent n’importe quel outil, n’importe quelle arme, n’importe quel levier qu’elles pourraient utiliser contre l’autre, avant toute action militaire directe.
Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, s’est autoproclamé un « croisé » et pense que les États-Unis sont dans une “guerre sainte” contre la gauche, la Chine et l’islam.
Les plus grands obstacles à une politique étrangère européenne rationnelle sont la pression américaine, la crise interne des élites d’Europe occidentale et le modèle économique néocolonial du continent. L’antagonisme actuel de l’Europe occidentale envers la Russie n’est pas un état de choses naturel, c’est le résultat de la coercition implacable des États-Unis. Si cette pression extérieure s’affaiblit, un changement de rhétorique et de politique pourrait survenir rapidement, transformant le paysage politique du continent.
À l’approche des élections allemandes du dimanche 23 février, une question se pose. La classe politique allemande comprend-elle réellement à quel point les choses vont mal ? Comprennent-ils à quel point l’Allemagne est mal préparée aux multiples défis à venir ? Saisissent-ils à quel point ils ont laissé leur État devenir délabré et incapable ?