Par Emmanuel Todd − Le 17 juillet 2025 − Source Blog de l’auteur

En avril dernier, interrogé par une chaîne de télévision russe sur la russophobie occidentale, j’avais eu une illumination. J’avais à peu près répondu : cela va vous être désagréable d’entendre ça, mais notre russophobie n’a aucun rapport avec vous. C’est un fantasme, une pathologie des sociétés occidentales, un besoin endogène d’imaginer un monstre russe.
Pour la première fois à Moscou depuis 1993, je vivais un choc de normalité. Mes indicateurs habituels – mortalité infantile, suicide et homicide – m’avaient montré, sans bouger de Paris, que la Russie était sauvée, après sa crise de sortie du communisme. Mais Moscou normale à ce point, c’était au-delà de tout ce que j’avais conçu. J’ai eu sur place l’intuition que la russophobie était une maladie.
Nous espérons que la suite de faits, de graphiques et de réalités tangibles exposées ici vont permettre d’apaiser ces craintes, car le rôle, la direction prise par le prix et les jours de l’or n’en sont qu’à leurs débuts.
Par
Le président Trump continue de semer le chaos en ce qui concerne sa promesse non tenue de mettre fin à la guerre en Ukraine. Son approche est déséquilibrée et se concentre presque exclusivement sur le fait de blâmer la Russie… Il refuse de reconnaître sa propre responsabilité dans l’envoi d’armes à l’Ukraine pendant son premier mandat, continue d’envoyer des armes à l’Ukraine et ne condamne pas les attaques flagrantes de l’Ukraine contre les civils russes. Voici ce qu’il a déclaré lors de la conférence de presse improvisée au début de la réunion du cabinet jeudi :
La chute d’Assad en Syrie a déclenché une suite d’événements rapides qui menace désormais l’influence russe dans le Sud-Caucase, en Mer Caspienne et en Asie Centrale : c’est l’ensemble de la périphérie du Sud de la Russie qui est concerné.
Même au plus fort de la crise entre les États-Unis et l’Iran depuis la révolution islamique de 1979, les observateurs perspicaces n’ont jamais perdu de vue que cette rupture acrimonieuse était davantage le signe d’une relation distante aspirant à la réconciliation que d’une fracture irrémédiable. Si la réconciliation a pris autant de temps, c’est parce qu’il s’agissait d’une relation où la mémoire se mêlait au désir.