Biocarburants : peuvent-ils sauver les compagnies aériennes de l’effondrement de Sénèque ?


Par Ugo Bardi – Le 30 octobre 2017 – Source CassandraLegacy

Peindre les avions en vert est beaucoup plus facile que de les faire fonctionner avec des biocarburants

« Les compagnies aériennes peuvent-elles fonctionner avec des biocarburants ? » Comme cela arrive souvent, cette simple question n’a pas de réponse simple. Tout d’abord, c’est une question qui n’a de sens que sous l’angle d’un plan « durable », c’est-à-dire un monde qui ne fonctionne pas avec des combustibles fossiles. C’est un problème technologique majeur. Alors que les voitures peuvent rouler avec des moteurs électriques alimentés par des batteries, le rapport puissance / poids de la combinaison est tout simplement inacceptable pour un avion de transport de passagers qui pourrait offrir une performance comparable à celle des avions à réaction actuels. Des avions à hydrogène ont déjà été expérimentés, mais ils sont un cauchemar pour plusieurs raisons et il est peu probable qu’ils puissent devenir utilisables à court et moyen terme.

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Le pétrole et une Arabie saoudite plus musclée


Par Amy Myers Jaffe –  Le 7 novembre 2017 – Source Council on Foreign Relation

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La politique pétrolière saoudienne subit un changement important, mais subtil, susceptible d’avoir des implications stratégiques plus larges. Le changement intervient à la suite d’une tempête parfaite de menaces existentielles complexes à laquelle Riyad a dû faire face. Elle a forcé son gouvernement à s’adapter à de nouvelles réalités. En effet, pour le moment, l’Arabie saoudite semble avoir perdu sa flexibilité sur la politique des prix du pétrole et devra donc de plus en plus relever les défis géopolitiques sans recourir activement à sa politique d’exportation pour faire baisser le prix du pétrole. Une baisse importante des prix du pétrole serait actuellement un inconvénient pour les réformes économiques ambitieuses de l’Arabie saoudite, et menacerait le succès des réformes sociales controversées.

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Le chemin de fer de BTK est le couloir turc de la route de la soie vers l’Asie centrale


Par Andrew Korybko – Le 6 novembre 2017 – Source Oriental Review

Baku-Tbilisi-Kars (BTK) Railway

Chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars (BTK)

Le président Erdogan a déclaré que le chemin de fer Bakou-Tbilissi-Kars est « un maillon important dans la nouvelle route de la soie, qui relie l’Asie, l’Afrique et l’Europe » lors de la cérémonie d’ouverture de ce couloir de connectivité transnational.

Les Premiers ministres de la Géorgie, du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan, ainsi que les ministres du Tadjikistan et du Turkménistan ont également assisté à l’événement, démontrant ainsi son large intérêt géographique. Erdogan espère dans l’immédiat qu’il renforcera les relations globales entre la Turquie et ses compatriotes d’ethnie turque en Asie centrale, et que par la suite le chemin de fer BTK pourrait être utilisé par les Européens et les Nord-Africains pour se relier à cette région enclavée. En fin de compte, l’objectif est de transformer ce corridor sud-central en une nouvelle route de la soie bien placée rattachant les coins occidentaux et orientaux de l’Eurasie en reliant l’UE à la Chine. Et si, après un rapide coup d’œil à la carte physique, la route semble un peu tortueuse, la politique dit le contraire.

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L’accord énergétique iranien avec la Russie a tué quatre oiseaux avec une seule pierre


L’accord énergétique gigantesque de 30 milliards de dollars entre la Russie et l’Iran a simultanément atteint quatre objectifs essentiels aux grands objectifs stratégiques derrière le « Pivot vers l’Oumma » de Moscou.


Par Andrew Korybko – Le 4 novembre 2017 – Source Oriental Review

Trilateral meeting of Vladimir Putin, President of Iran Hassan Rouhani and President of Azerbaijan Ilham Aliyev.

Rencontre trilatérale entre Vladimir Poutine, le président iranien Hassan Rouhani et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev à Téhéran, le 1er novembre 2017 (PHOTO: KREMLIN.RU)

Le PDG de Rosneft, Igor Sechin, a annoncé que sa société avait signé une feuille de route pour investir 30 milliards de dollars dans le secteur iranien de l’énergie suite à la visite en République islamique du président Poutine pour entamer des pourparlers tripartites avec l’Azerbaïdjan. Ce coup de maître de la diplomatie énergétique n’aurait pas été possible sans Trump, qui aura éloigné les investisseurs occidentaux de l’Iran et poussé le pays à se rapprocher de la Russie. Cela a complètement inversé la dynamique prévue par l’administration Obama qui cherchait à réorienter l’Iran dans la direction opposée à travers les multiples concessions offertes à travers l’accord nucléaire de l’été 2015. Les « progressistes » de la politique étrangère de la Russie font des progrès rapides dans la réalisation de leur grand objectif stratégique du XXIe siècle : positionner Moscou comme la force d’équilibre suprême du supercontinent eurasien, accélérant ainsi la transition mondiale vers un ordre mondial multipolaire.
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L’intrigue au cœur du triangle Pékin–Riyad–Washington


Par Valentin Katasonov – Le 2 novembre 2017 – Source Strategic Culture

La compagnie saoudienne Saudi Aramco (Saudi Arabian Oil Company) est la plus grande entreprise pétrolière au monde. Elle possède plus de 100 gisements de pétrole et de gaz en Arabie saoudite avec des réserves d’au moins 264 milliards de barils de pétrole, ce qui représente environ le quart des réserves mondiales connues pour cette matière première. Les chiffres de production de l’entreprise ne donnent pas une image complète, car les données n’existent que depuis quelques années. Mais à titre d’exemple, en 2013, Saudi Aramco a produit 3,4 milliards de barils de pétrole brut. Les analystes calculent que chaque année l’entreprise saoudienne extrait environ deux fois plus de pétrole et de gaz, en termes de barils équivalent pétrole, que la plus grande société américaine ExxonMobil.

Fait intéressant, Saudi Aramco n’apparaît jamais dans les classements des plus grands producteurs de pétrole au monde, car elle ne publie pas d’information financière telle que ses bénéfices, ses ventes, ses actifs ou sa capitalisation boursière. Par conséquent, les sociétés américaines ExxonMobil et Chevron, Sinopec et PetroChina en Chine, la société anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell, la BP anglaise et Total, une compagnie française, sont en tête du classement. Mais tout le monde sait parfaitement que ces leaders de l’industrie pétrolière mondiale ne sont que des nains comparés à Saudi Aramco.

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La fragilité de l’industrie minière aurifère


Équipement gigantesque, dépenses en capital massives et coûts en hausse


Par SRSROCCO – Le 18 octobre 2017 – Source SRSrocc REPORT via CassandraLegacy


L’industrie de l’or a été construite sur les capacités d’endettement et sur l’énergie. Les jours où on utilisait le travail humain et animal pour produire le précieux métal jaune sont révolus depuis longtemps. Alors que quelques mines d’or sont encore exploitées à l’ancienne, la grande majorité de la production se fait à l’aide d’équipements miniers de taille colossale, d’énormes quantités de capital, d’énergie et de matériaux. Ainsi, l’approvisionnement mondial en or provient d’une industrie très complexe avec beaucoup d’éléments mobiles. Lorsque l’une de ces parties critiques est insuffisante ou retirée, alors tout le système d’approvisionnement en or se désintègre.

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Les mensonges et les distractions entourant l’atterrissage du pétrodollar


Par Brandon Smith – Le 26 octobre 2017 – Source alt-market.com


Il y a quelques règles importantes que vous devez suivre si vous voulez rejoindre le consortium des analystes économiques ou idiots utiles des médias mainstream. Prenez en note attentivement si vous envisagez de devenir l’une de ces personnes très « spéciales ».

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Le roi dragon


Par Ugo Bardi – Le 1er octobre 2017 – Source CassandraLegacy

Image associéeVoici Camille Olinet (à gauche) et Fanny Verrax (à droite) avec qui j’étais engagé dans une discussion sur l’exploitation minière dans le cadre de la présentation de mon livre « L’Effet Sénèque » à Paris. Camille étudie l’agronomie, Fanny a un diplôme en philosophie et étudie l’épuisement des ressources minérales et ses conséquences avec un intérêt particulier pour les terres rares. Elles sont un bon exemple du climat intellectuel animé de Paris.

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Pourquoi le politiquement correct échoue – Pourquoi ce que nous pensons être sûr est faux


Par Gail Tverberg – Le 26 septembre 2017 – Source OurFiniteWorld

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La plupart d’entre nous sont familiers avec la vision politiquement correcte (PC) du monde. William Deresiewicz décrit cette vision, qu’il appelle la « religion du succès », comme suit :

« Il existe une bonne façon de penser et une bonne façon de parler, ainsi qu’un ensemble correct de choses à penser et à discuter. La laïcité est prise pour acquise. L’environnementalisme est une cause sacrée. Les questions d’identité – principalement la sainte trinité de la race, du genre et de la sexualité – occupent le centre des préoccupations. »

Il y a d’autres croyances qui vont avec cette religion du succès :

  • Le vent et l’énergie solaire nous sauveront.
  • Les voitures électriques rendront le transport possible jusqu’à la fin des temps.
  • Nos leaders mondiaux sont tout-puissants.
  • La science a toutes les réponses.

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Est-il temps pour une diplomatie alimentaire au Venezuela ?


Par Andrew Korybko – Le 17 octobre 2017 – Source Oriental Review

Russian Rosneft oil company CEO Igor Sechin signs a deal with Venezuela Oil Minister Eulogio del Pino in the presence of President Maduro, July 2016

Le PDG de la compagnie russe Rosneft, Igor Sechin, signe un accord avec le ministre du pétrole du Venezuela, Eulogio del Pino, en présence du président Maduro, juillet 2016

La victoire convaincante du parti socialiste au pouvoir au Venezuela ce week-end devrait permettre au président Maduro de demander enfin une aide alimentaire à ses partenaires russes et chinois. Ceux-ci  seraient tous deux plus qu’impatients de bénéficier de la poussée de soft power qui viendrait avec l’assouplissement de la souffrance humanitaire que la guerre hybride américaine et les sanctions connexes ont infligé au peuple vénézuélien.

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