Par Zoltan Jakab et Michael Kumhof – Mai 2015 – Source Bank of England
Depuis la Grande Récession, les banques sont de plus en plus intégrées dans les modèles macroéconomiques. Cependant, cette intégration est confrontée à de nombreux problèmes non résolus. Cet article montre que nombre d’entre eux sont imputables à l’utilisation du modèle d’intermédiation des fonds prêtables (IFP). Dans le modèle IFP, les prêts bancaires représentent l’intermédiation de l’épargne réelle, ou des fonds prêtables, entre des épargnants non bancaires et des emprunteurs non bancaires. Mais dans la réalité, la fonction clé des banques est la fourniture de financement, ou la création d’un nouveau pouvoir d’achat monétaire au moyen de prêts, pour un seul agent, à la fois emprunteur et déposant. La banque crée donc son propre financement, les dépôts, en acte de prêt, dans une transaction sans aucune intermédiation. Les tiers sont uniquement impliqués dans le fait que l’emprunteur/déposant doit être sûr que d’autres accepteront son nouveau dépôt en paiement de biens, de services ou d’actifs. Cela n’est jamais remis en cause, car les dépôts bancaires sont le moyen d’échange dominant de toute économie moderne.
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