L’exceptionnalisme américain :
Une doctrine pernicieuse

«... L'Amérique fait face résolument à ce qu'elle considère comme un encerclement des étrangers, des aliens, des forces obscures, dont le seul but est de remettre en question et, finalement, démolir une incarnation de l'exceptionnalisme − car il ne peut y en avoir qu'un − dans la politique mondiale, le Tabernacle des Lumières auréolé de la grâce de Dieu. Aucune meilleure formule  pour l'exploitation n'a encore été mise au point, avec l'augmentation progressive des conséquences, à demeure comme à l'étranger.» Norman Pollack.
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Cette œuvre, peinte vers 1872 par John Gast intitulée American Progress est une représentation allégorique de la « Destinée manifeste ». Crédit Wikipédia


Par Norman Pollack – le 26 août 2016 – Source Counterpunch

L’idéologie est un aiguillon égocentrique pour le pouvoir et sa représentation. C’est une fonction intégrale de la domination politique. La politique, comme l’expression la plus familière de l’art de gouverner et de la domination de classe, fournit le noyau de sens pour d’autres manifestations sous-jacentes du pouvoir et de la domination dans les domaines de l’économie et de la culture, quel que soit le moyen d’affirmer, de développer et de stabiliser les buts hégémoniques – prépondérance, influence – sur les autres, qu’ils s’agisse de nations, de classes, ou d’individus. Lorsque l’exceptionnalisme est revendiqué et promu, il s’agit d’une manifestation infaillible d’un état d’esprit, d’un cadre structurel, et d’une économie politique antidémocratique.

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La psalmodie Trump-Clinton : l’unité hégémonique par une domination globale

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Counter Punch

Par Norman Pollack – Le 10 août 2016 – Source CounterPunch

Hermann Goering Trump et Ilsa Koch Clinton forment un couple charmant. Ils sont irascibles dans leurs protestations d’américanisme, dans la variété de leurs styles et de leurs tempéraments. Néanmoins, ils convergent dans leur engagement pour le fascisme plébiscitaire et le capitalisme monopolistique le militarisme patriotique comme véhicule idéologique de la grandeur nationale.

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L’Amérique et l’énigme Trump

"...Critiquer Trump sans, dans la même mesure et avec une égale conviction, critiquer Clinton, c'est rester embourbé dans la fausse bonne conscience qui rend complice de la fascisation en cours de l'Amérique." Norman Pollack

Par Norman Pollack – Le 2 août 2016 – Source CounterPunch

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Joseph Sohm – Shutterstock.com

Trump est manifestement un semi-fasciste. Son ethnocentrisme dévorant (American Greatness) et sa xénophobie (Anti-immigrant, Anti-musulman) confirme un processus structurel et idéologique engagé dans un travail de nazification sociale, soutenu par son dévouement à la richesse et sa quête confuse du pouvoir. À cet égard, il est une cible facile pour les libéraux et les progressistes, les démocrates dans leur ensemble et un segment modéré des républicains, ainsi que pour les médias «responsables» comme le New York Times.

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Sombres pressentiments : l’Amérique à la croisée des chemins


… Attendez-vous à voir l’ethnocentrisme américain se ratatiner dans un chaudron bouillant. Norman Pollack


Par Norman Pollack – Le 11 décembre 2015 – Source CounterPunch

Non, ni le prophète hébreu Amos, ni Cassandre, la fille de Priam, ne m’inspirent ces pensées mais, la condition réelle, idéologique et psychologique de la mentalité américaine contemporaine, de ses fondements matériels ; un stade trop décomposé du développement capitaliste, nécessitant une projection constante de puissance à l’étranger et une certitude domestique contrainte, afin de maintenir un taux acceptable de croissance économique ; enfin, la conviction que la force militaire est suffisamment intimidante et une preuve acceptable pour le droit à façonner unilatéralement la structure mondiale d’après son propre désir et sa propre vision.

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Syrie, réminiscences : la guerre civile en Espagne avant-goût de la Seconde Guerre Mondiale


Par Norman Pollack – Le 27 novembre 2015 – Source CounterPunch

Le parallèle historique à propos de la Syrie est aujourd’hui la guerre civile espagnole de la fin des années 1930, une répétition générale pour la construction d’un conflit plus large, mais maintenant avec les acteurs clés disposés différemment et l’idéologie brouillée pour tenir compte de ces différences. Le nazisme n’est plus un facteur en tant que place attribuée à l’Amérique dans la mobilisation des forces naissantes du monde du fascisme pour faire face à une alternative de gauche combattant la contre-révolution et le capitalisme sauvage.

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L’impunité, équivalent fonctionnel du génocide : l’effondrement des institutions sociales

Par Norman Pollack – Le 7 septembre 2015 – Source CounterPunch

Cliff Palace, vestiges d’un site anasazi dans le parc national de Mesa Verde. Colorado. USA

Le terrifiant problème des réfugiés que nous voyons aujourd’hui, qui rappelle tellement les mouvements de populations pendant la Seconde Guerre mondiale, proches de l’Holocauste lui-même dans les annales de l’histoire des crimes contre l’humanité, et auquel ils ont été ensuite reliés, reste, à notre époque, sous l’écran radar moral, quelque chose de quasiment inévitable, sans solution, seulement quelque chose qui arrive. Voilà à quel point le monde est devenu blasé. Des épaves humaines, voilà tout ; l’humanité, comme principe organisateur central de la vie, empuantit les narines fragiles de nations préoccupées par d’autres futilités. Voilà ce que je veux dire en parlant d’effondrement des institutions sociales, sans contre-feu ni fil directeur – où est l’ONU par exemple ou toute autre alternative appropriée, si c’est encore possible? – pour empêcher l’humanité de sombrer dans un trou noir, où règne le vide d’un pouvoir qui a renoncé à sa responsabilité globale sur la vie et la dignité des gens.

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US-Cuba, le baiser de la mort ?


Rapprochement à La Havane ou changement de régime? 


 

Par Norman Pollack – Le 19 août 2015 – Source counterpunch

L’ouverture de l’ambassade américaine à La Havane est un effort transparent pour étouffer / arrêter la révolution cubaine alors qu’elle consolide ses réalisations nationales et ses transitions vers un cadre plus stable en Amérique latine, cadre dans lequel ne peut plus s’exercer la tyrannie ni la domination financière commerciale et militaire américaine. Nous ne sommes plus dans les années 1960. Cuba n’est pas le seul dans la région. L’intervention américaine doit être moins brutale, plus rusée, bien que toujours insidieuse dans sa hantise de voir un peuple libre créer sa propre société. (Ce que j’ai vu il y a dix ans n’a pas changé : un système médical de classe mondiale, des gens dans les villes ou dans les montagnes avec le visage empreint de dignité et de force et les enfants au centre du système social.)

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Guide pratique du fascisme américain : psychopathologie du libéralisme


CounterPunch
Par Norman  Pollack – Le 6 août 2015 – Source counterpunch

Les Républicains sont les boucs émissaires tout désignés pour la politique réactionnaire couvrant un large éventail de la culture politique, de la pensée et de l’activité en Amérique. Le contenu est évident, résumé dans la militarisation du capitalisme avancé qui cherche à maintenir son cap unilatéral de suprématie mondiale; cet effort part en lambeau dans un monde de décentralisation des pouvoirs, et force ainsi l’Amérique à des actions de plus en plus extrêmes afin de garder sa suprématie.

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