Les États-Unis peuvent exiger la fouille de vos médias sociaux à l’entrée du pays


Par Moon of Alabama – Le 10 décembre 2025

Au cours des années 1990 et jusqu’en 2001, j’ai visité les États-Unis plus d’une douzaine de fois. J’ai atterri et voyagé dans 22 de ses 50 États. Environ la moitié de ces voyages faisaient partie de mon travail, l’autre moitié était pour des vacances et des visites chez des amis.

Après les attentats du 11 septembre, les États-Unis ont fermé leurs portes. Venir en avion donnait droit à un théâtre sécuritaire ridicule. Les files d’attente et les interrogatoires déjà ennuyeux des douaniers et des agents de l’immigration se sont aggravés. Les voyageurs n’étaient plus les bienvenus. J’ai annulé mes futures visites déjà prévues.

Ça empire maintenant :

Continuer la lecture

Seuls avec nos pensées, perdus dans le supermarché des opinions


Par Aurelien – Le 3 décembre 2025 – Source Blog de l’auteur

Comme cela fait partie de l’argument de mon dernier essai dans lequel j’expliquais que les experts et les politiciens n’avaient souvent aucune idée réelle de ce que la “guerre” contre la Russie pouvait réellement signifier, j’ai décidé de le démontrer en parcourant quelques articles récents des médias sur le sujet. Et en effet, dans tous les partis du spectre politique, et indépendamment des sympathies, il semble que de nombreux auteurs aient de vagues idées de ce dont ils parlent, sans en être vraiment conscients. C’est le cas depuis le début de la crise, et cela reflète le fait que comprendre ce qui se passe en Ukraine, pourquoi cela s’est passé et comment cela pourrait se dérouler, est objectivement difficile, et nécessite des connaissances acquises, une réflexion et idéalement une expérience personnelle : une combinaison, en plus du temps nécessaire pour approfondir ces idées, que vous ne trouvez pas souvent de nos jours.

Puis il m’est venu à l’esprit que l’Ukraine n’était pas le seul cas où l’intelligentsia d’aujourd’hui (si vous pouvez l’appeler ainsi) semble simplement avoir lâché prise, et se replier sur des slogans et des injures. À une époque où plus de gens sont théoriquement mieux éduqués que jamais, et où des informations apparemment illimitées sont disponibles sur Internet, nous semblons moins intellectuellement capables de nous engager, et encore moins de saisir les grands problèmes, que jamais auparavant. Et cela vaut depuis les productions de la culture populaire, jusqu’aux annonces et actions des gouvernements et des organisations internationales. Il se trouve que nous sommes en crise politique depuis des mois en France maintenant, sans perspective que le Parlement approuve un budget, et encore moins dégage une majorité, mais la couverture médiatique est sporadique et basée sur la personnalité, au mieux : c’est tout simplement trop surréaliste et compliqué. Parlons plutôt de choses que nous pensons comprendre.

Continuer la lecture

Une lecture critique de la nouvelle Stratégie de sécurité nationale des États-Unis


Par Alastair Crooke – Le 7 décembre 2025 – Source Conflicts Forum

Une Stratégie de sécurité nationale (SSN) est produite périodiquement par les administrations américaines (Trump en a rédigé une lors de son premier mandat). La plupart du temps, ces documents présentent une version idéalisée de la politique étrangère et de sécurité d’une administration, et n’ont pas une grande importance pratique, à cause de ce qui est laissé de côté – c’est-à-dire les intérêts politiques et économiques enracinés des États-Unis ; le profond consensus de politique étrangère supervisé par la classe conservatrice de l’État de sécurité profonde ; et les politiques adoptées par le collectif des méga donateurs.

Néanmoins, cette SSN récemment publiée se lit assez différemment en donnant un aspect distinctif « l’Amérique d’Abord » à la politique étrangère américaine, évitant l’hégémonie mondiale, la « domination » et les croisades idéologiques en faveur d’un réalisme pragmatique et transactionnel axé sur la protection des intérêts nationaux fondamentaux ; la sécurité intérieure, la prospérité économique et la domination régionale dans l’hémisphère occidental. Les États-Unis « ne soutiendront plus tout l’ordre mondial tel ”Atlas“ et s’attendent à ce que l’Europe assume davantage ses propres charges de défense« .

Continuer la lecture

Zelenski défie Trump en rejetant l’accord de paix


Par Moon of Alabama – Le 9 décembre 2025

L’initiative de cessez-le-feu ou de paix de Trump pour la guerre en Ukraine est en lambeaux après que le président ukrainien par intérim Vladimir Zelenski a rejeté (archivé) l’un de ses points essentiels :

L’Ukraine ne cédera pas de territoire, a déclaré lundi le président Volodymyr Zelensky, rejetant une demande capitale de la Russie que le président Donald Trump avait incorporée dans sa dernière proposition visant à mettre fin à la guerre du Kremlin.

En vertu de nos lois, du droit international — et du droit moral — nous n’avons pas le droit de céder quoi que ce soit”, a déclaré Zelensky, après avoir rencontré les principaux dirigeants européens pour discuter du plan de Trump lundi. “C’est pour cela que nous nous battons.”

Continuer la lecture

Appâter et allumer, deuxième étape. Souffler la brise à Moscou


Par Alastair Crooke – Le 5 décembre 2025 – Conflicts Forum

Le 2 décembre, l’ami du président Trump, Steve Witkoff, ainsi que le gendre de Trump, Jared Kushner, ont rencontré le président Poutine au Kremlin à Moscou.

Youri Ouchakov, assistant présidentiel, et Kirill Dmitriev, ont participé à la réunion du côté russe. Cela marquait la sixième rencontre entre Witkoff et Poutine en 2025 et la première implication en personne de Kushner dans ces pourparlers.

L’ordre du jour principal aurait été une « mise à jour » des « points de discussion » des États-Unis – un programme qui aurait incorporé d’autres contributions (non spécifiées) des Ukrainiens et des Européens.

Malgré la refonte, les points de discussion reflètent un programme américain qui a peu changé en substance par rapport aux points de discussion précédents de Witkoff. Il est, par exemple, à nouveau basé sur un cessez-le-feu (plutôt que d’un accord politique plus large, comme l’exige la Russie) ; sur la reconnaissance de facto des frontières (plutôt que sur la reconnaissance de jure des quatre oblasts désormais constitutionnellement incorporés à la Russie).

Continuer la lecture

Ukraine. Les obstacles à un accord de paix


Par Moon of Alabama – Le 6 décembre 2025

En ce qui concerne l’Ukraine, la nouvelle stratégie de sécurité nationale des États-Unis explique :

Il est dans l’intérêt fondamental des États-Unis de négocier une cessation rapide des hostilités en Ukraine, afin de stabiliser les économies européennes, d’empêcher une escalade ou une expansion involontaire de la guerre et de rétablir la stabilité stratégique avec la Russie, ainsi que de permettre la reconstruction post-hostilités de l’Ukraine pour permettre sa survie en tant qu’État viable.

Les États-Unis poursuivent cette mission. Avec l’aide de la verticale ukrainienne de lutte contre la corruption (le Bureau National de Lutte contre la Corruption d’Ukraine (NABU), le Bureau du Procureur Spécialisé dans la Lutte contre la corruption (SAPO) et la Haute Cour Anticorruption (HACC), (institutions créés par les États-Unis après le coup d’État de Maidan en 2014), ils ont démis Andreij Yermak de ses fonctions de chef du bureau du président.

La prochaine étape consiste à faire pression sur le président par intérim Vladimir Zelensky pour qu’il accepte un accord de paix avec Moscou. Cela l’obligera à céder des terres que l’armée ukrainienne détient toujours.

Continuer la lecture

La nouvelle Stratégie de sécurité nationale des États-Unis : une Amérique forteresse, la concurrence de la Chine, étrangler l’Europe, oublier le reste


Par Moon of Alabama – Le 5 décembre 2025

La Maison Blanche a publié la nouvelle Stratégie de Sécurité Nationale des États-Unis (SSN) (pdf, 33 pages).

Elle est assez différente de la précédente, publiée en 2022 sous l’administration Biden.

La nouvelle SSN marque la fin de la tristement célèbre doctrine Wolfowitz :

La « Doctrine Wolfowitz » est un nom officieux donné à la version initiale du Guide de Planification de la Défense (GPD) pour les exercices 1994-1999 (daté du 18 février 1992). En tant que premier GPD de l’après-Guerre froide, il affirmait que les États-Unis étaient devenus la seule superpuissance restante au monde après la dissolution de l’Union soviétique à la fin de la Guerre froide, et déclarait que son objectif principal était de préserver ce statut.

Le mémorandum, rédigé sous la direction du sous-secrétaire Paul Wolfowitz, a suscité une controverse considérable et a ensuite été révisé en réponse aux critiques du public.

Contrairement à la doctrine Wolfowitz, l’introduction à la nouvelle SSN affirme :

Continuer la lecture

Désolé si c’est antisémite mais je pense que c’est mal d’entraîner des chiens à violer des prisonniers


Par Caitlin Johnstone – Le 4 décembre 2025 – Source Blog de l’auteur

Une chose à laquelle j’essaie de ne pas penser trop souvent est le nombre de rapports que nous voyons disant que des gardiens de prison israéliens entraînent des chiens à violer des captifs palestiniens dans des camps de torture comme Sde Teiman.

Drop Site News a publié un nouvel article sur le témoignage d’un journaliste publié par le Centre de protection des journalistes palestiniens. Le journaliste dit que pendant ses 20 mois d’enfer dans les prisons israéliennes, il a été électrocuté, battu, affamé et agressé sexuellement en étant filmé. Il dit également qu’il a été agressé sexuellement par un “chien dressé”. Ce témoignage n’étant que la dernière d’une longue série d’allégations de ce type émanant du réseau notoire de prisons pratiquant la torture en Israël.

Continuer la lecture

Les couteaux sont sortis contre Hegseth


Par Moon of Alabama – Le 4 décembre 2025

Les couteaux sont sortis contre le secrétaire à la Défense Pete Hegseth. Les fuites du Pentagone à son sujet continueront jusqu’à ce que Hegseth soit parti.

Les officiers ne veulent pas d’un patron qui donne des ordres illégaux tout offrant comme boucs émissaires les généraux et les soldats qui suivent ces ordres :

Lundi à la Maison Blanche, Karoline Leavitt, l’attachée de presse, a lu une déclaration selon laquelle M. Hegseth avait autorisé le commandant des Opérations spéciales supervisant l’attaque, l’amiral Frank M. Bradley, “à mener ces frappes cinétiques.”

Elle a déclaré que l’amiral Bradley avait “bien travaillé dans le cadre de son autorité et que la loi ordonnant l’engagement veillait à ce que le bateau soit détruit et que la menace pour les États-Unis d’Amérique soit éliminée.”

Continuer la lecture

Les dirigeants européens n’ont pas de stratégie de paix


Par Alexandre Rochowanski – Le 27 novembre 2025 – Source Jacobin

Pris au dépourvu par de nouvelles propositions visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, les dirigeants européens rejettent l’idée d’un abandon de territoire par Kiev. Ce qui est moins clair, c’est comment ils imaginent faire de leurs lignes rouges une réalité.

Il est désormais visible que les dirigeants européens préfèrent que la guerre en Ukraine se poursuive, qu’ils craignent la paix (une paix “rapide” de toute façon), que beaucoup pensent que l’Europe est déjà en guerre et semblent « prête » à en faire une guerre meurtrière, et qu’ils sont obsédés par l’idée d’infliger une défaite à la Russie. La raison pour laquelle ils pensent de cette façon est beaucoup moins évidente. Mais parmi les retombées dues aux événements de cette année, une réponse émerge, une méthode à cette folie.

Continuer la lecture